408 : Wishful thinking

Ah, un peu de repos avec un épisode light, rigolo, mais toujours avec le petit détail, la petite conversation qui va finir de vous plomber votre journée. Merci, Supernatural !
En parlant de ça, j’ai beau tressauter de rire devant Dean qui roule des yeux lorsque passent les petites pépés, je ne peux pas m’empêcher de tristement remarquer qu’il n’a jamais autant picolé qu’en ce moment. On ne peut pas dire qu’habituellement, il y regarde à deux fois avant de vider un verre, mais là, il descend les shots et enchaîne sur la pinte. Difficile de ne pas tiquer.

Et ça m’a rassurée de découvrir plus tard dans l’épisode que Sam a lui aussi noté cette brusque augmentation de la consommation en glouglou de son frère. Nan parce que bon. Je ne vais pas revenir sur les molles réactions du grand truc depuis le début de la saison mais des fois, j’ai ma main minuscule qui me démange de lui mettre une baffe majuscule dans sa grande tête de grand truc.

Enfin, là, heureusement, il est irréprochable. En plus de former un grand, très grand duo comique avec son aîné. Car nos Weuh débarquent dans une ville étrange où il se passe des choses pour le moins singulières. Les scènes où on les retrouve plantés comme des santons en train de se demander ce qui leur arrive sont hilarantes. Exemple lorsqu’aiguillés par un indigène, ils partent en forêt chercher les traces d’un… Big Foot, donc…

Puis lorsqu’ils pistent la boule de poils géante jusque dans un magasin où celle-ci a fait la razzia de schnaps et de revues pornos…

(Quelque chose me dit qu’on va entendre parler de cette scène dans le bêtisier… )

Et après ça quand ils suivent la trace d’une petite fille qui sème le running gag de la saison.

Avant d’aller interroger la gosse qui se plaint que son gros nounours est malade. Ca tombe bien, tonton Dean et tonton Sam sont aujourd’hui… Teddy Bear Doctors !

On rigole, on rigole. Les boys sont encore une fois mystifiés en découvrant que Nounours est bien vivant et qu’il déprime à mort devant la télé.

Mais bon, quand on y réfléchit, que Nounours déprime de se retrouver dans ce monde de merde, se plaigne de ne pas être à sa place, et décide de se coller une balle entre ses deux oreilles pelucheuses parce que c’est vraiment trop horrible… ben franchement, c’est un peu plombant.

Enfin, ça vaut quand même le coup de voir les deux frères négocier avec la gosse et réfléchir à la manière de refroidir Casimir. Mention spéciale à Sammy qui visiblement n’hésiterait pas à descendre ET à brûler le bisounours. (Ah, Sigmund lève un oeil. Couché, on a dit !)
Nan, vraiment, ils sont très drôles, les rois de l’enfumage, quand il s’agit d’entourlouper une petite de six ans.

Bref, c’est comme ça qu’ils découvrent que la ville possède son puits aux souhaits et que ça fonctionne du tonnerre, cette petite chose. D’ailleurs, Dean y va de sa petite pièce et se retrouve avec un sandwich au poil. C’est moi ou il se tribbianise, le biquet ?

Au détour d’une petite conversation, Dean en profite pour demander à Sam ce qu’il souhaiterait, s’il le pouvait. Attendu que Sam n’y croit guère, à cette histoire de puits. Sage comme il est, le grand truc sait qu’il y a forcément un retour de bâton. D’ailleurs, il ne lui viendrait plus à l’idée de souhaiter une vie normale, lui qui s’accrochait tant à ça dans la saison 1. Je ne sais qu’en penser. Ca m’attriste, en fait, de me dire que Sam est aujourd’hui allé trop loin pour espérer et même souhaiter revenir en arrière. Pour moi, ça sonne comme une condamnation à mort.

Dean : What would Sammy wish for ?
Sam : Lillith’s head on a plate. Bloody.

Ouaip. On est bien loin de notre petit Sammychou, quand même.
Toujours est-il qu’il a raison. Et que Dean s’apprête à payer (doublement) sa gourmandise expérimentale. Ca commence par de sinistres gargouillis…

… et ça se finit la tête dans la cuvette des chiottes à aligner les petits chiens.
C’est drôle sauf que dix secondes plus tard ça l’est beaucoup moins. Profitant d’un temps mort pour récupérer de sa gerbouze, Dean nous refait le coup du cauchemar mit sursauts et gémissements.

Et toujours les mêmes flashes.

Rêve qu’il s’empresse de faire passer à grandes lampées de casse-poitrine. Roh, biquet…

C’est moi où on est vraiment en train de nous les abîmer, nos petits chéris ?
Heureusement, donc, Sammy n’est pas dupe. Et franco mais gentiment, il le lui fait savoir. Encore une fois, Dean affirme qu’il n’a aucun souvenir de son séjour à la cave.

Ce qui est un gros mensonge que jusqu’à présent, moi aussi j’ai cru. Et ça me contrarie vraiment qu’après tout ce qu’ils ont vécu, les Weuh continuent à se faire ce genre de cachotterie, même s’ils pensent que c’est pour leur bien respectif. Pas un mot d’ailleurs au sujet de Sam et de ses pouvoirs. On garde ça pour une autre fois.

Petit sursaut de rigolade lorsque les Weuh retrouvent le premier type qui a lancé une pièce dans la fontaine. Afin que tout rentre dans l’ordre et pour éviter d’autres suicides de jouets parlants, il faut que le type en question aille retirer sa pièce. J’avais évidemment capté que c’était lui, le type qui se marie avec un canon.

Chose qu’il finit par faire, l’abruti, après avoir découvert que sa bien-aimée, complètement psychopathisée d’amour pour lui, a jeté une pièce pour demander à ce que Sammy se fasse… hem… foudroyer.

(*ne pas rire*)

D’ailleurs, juste avant, Dean se prend une branlée mémorable d’un petit avorton de dix ans à qui il essaye de sortir la rengaine de Spidey : « A grands pouvoirs, grandes responsabilités. »

Après ça il manque de se casser les phalanges en voulant mettre une baffe à SuperChiard. Bon gars, il joue quand même le jeu jusqu’au bout lorsque tout rentre dans l’ordre.
Ce qui est marrant (et c’est dire à quel point on est conditionnés par notre expérience des retours les plus improbables), c’est que j’ai fortement soupçonné un retour du magicien. Parce que le nounours géant, les dégueulis et autres joyeusetés, ça ressemblait vraiment à une grosse blague. Je m’attends toujours à son retour, mais ce sera probablement plus fort et plus grave qu’un nounours suicidaire et un geek un peu vernis.

Enfin, toujours est-il qu’ils sont adorables, nos Weuh, quand ils se réveillent de leurs petites mésaventures.

Comme on est de vieux habitués, on sait que la conversation qui tue va avoir lieu. Et c’est reparti pour un tour puisque Dean avoue avoir menti. Snif.

Dean : I shouldn’t have lied to you. I do remember everything that happened to me in the pit. Everything.
Sam : So tell me about it.
Dean : No. I won’t lie anymore. But I’m not gonna talk about it.

(Nan mais euh, on voudrait bien savoir, nous, quand même, là.)

Sam : You gotta let me help.
Dean : How ? You really think that a little heart-to-heart, some sharing and caring’s gonna change anything ? Somehow heal me ? I’m not talking about a bad day, here !

Sam : I know that.
Dean : The things that I saw, there aren’t words… There is no forgetting. There’s no making it better. Because it is right here forever. You wouldn’t understand. And I could never make you understand. So I am sorry.

Eh ben d’une ça m’a rendue toute triste (et terrrrrrriblement curieuse) de savoir que Dean vit avec des souvenirs tellement horribles qu’il en cauchemarde et ne peut même pas en parler, et de deux, voir la bouille décomposée du grand truc et le gros gloups qu’il ne peut retenir en entendant son frère parler comme ça, ça m’a achevée. Poor babies. Plus ça va et plus je me dis qu’ils sont en train de se griller définitivement. Leurs vies sont foutues, ils ne pourront jamais se remettre de ce qui leur arrive en ce moment. Et de toute façon, je me dis également que le combat ne cessera jamais, donc à quoi bon rêver à une happy-end pour eux ?
Super gai, y a pas à dire.

J’ai trouvé que la fin de cet épisode ressemblait énormément au 204, celui où Dean se lâche enfin au sujet du sacrifice de son père, disant à Sam qu’en parler ne sert à rien puisque ça ne changera rien au fait qu’il n’a rien à faire là. La manière de filmer est assez similaire, notamment le plan large final.

Ca m’a également rappelé un épisode, plus tôt dans la saison, lorsque Sam évoque sa lutte contre le sang de démon qui coule dans ses veines. C’est dur de se dire qu’ils doivent, chacun de leur côté, mener leur guerre contre une partie d’eux-mêmes en plus de leur guerre contre le Mal. VDM, quoi.

Ah, et pour finir sur une note rigolote. Le mini Clark Kent qui fait une énooooorme référence à Superman 2 (« Kneel before Todd ! ») était fabuleux !