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118 : Babies and bathwater

Wow. Sans doute l’épisode le plus sombre (à ce stade) et pas de Cameron pour l’éclairer un tantinet de sa voix douce et de ses manières apaisantes. Je n’aurais jamais penser l’écrire un jour, mais elle manque beaucoup, en fait.

Patiente du jour : Naomi Randolph, 39 ans, enceinte de 28 semaines, et qui tombe dans les vapes alors qu’elle conduit sa voiture avec son petit mari à côté.

Chose amusante, l’actrice, c’est celle qui jouait la soeur de Sela Ward dans Once and Again, Sela Ward dont j’attends l’arrivée imminente dans la série, d’ailleurs.
Le petit mari, c’était le copain de Neve Campbell dans la Vie à Cinq (oué, j’ai retrouvé le titre !).

Bref. C’est super pas la joie. Elle a déjà eu deux ou trois fausses couches et c’est un peu sa dernière chance d’avoir un bébé.

Pendant ce temps-là, House rase les murs. Malgré toutes les précautions prises, à peine pose-t-il un orteil dans son bureau que Vogler fond sur lui.

Oups !

Il attend la lettre de démission de House, et que ça saute. « Otherwise I’ll destroy you. »
WOOOHOOO, ça rigole pas !

Mieux encore : le conseil d’administration où le grand patron fait voter avec une joie non dissimulée le renvoi de House.

(Il est à la fois grandiose et terrible. Quel acteur, mézamis.)

Vogler : He is a drug addict who flaunts his addiction and refuses to get treatment. He is a disgrace and an embarrassment to this hospital. I’d go on, but it gets kinda mean, so I’m gonna keep this simple. House goes, or I go.

(Pour rigoler, essayez de me prouver qu’il a tort de le renvoyer… )

Alors si dans un premier temps il se heurte à de molles protestations, très vite, il réussit à convaincre presque l’intégralité du conseil. A l’exception de Wilson et Cuddy… qui finit quand même par se ranger et voter pour.

Reste Wilson qui vote contre.

Ce à quoi Vogler répond en proposant le renvoi de Wilson, histoire de pouvoir voter ensuite le renvoi de House. Ambiance.

Quelques instants plus tard, donc, nous trouvons le pauvre Wilson en train de faire son paquet dans son bureau. Et je jure que House mériterait qu’on lui arrache la tête tellement il est nuuuuuuuuuuuul ! Sérieux ! Son meilleur pote se fait virer pour lui !

Wilson : I only have two things that work for me… this job and this stupid screwed-up friendship.

Son meilleur pote lui dit que tout ce qui compte pour lui c’est son boulot et leur amitié, et cette chose grognante et pathétique ne trouve rien de mieux à faire que regarder le bout de ses baskets sans rien dire ! Même pas un sorry, rien !

M’enfin, c’est Wilson, TON Wilson quoi ! Secoue-toi, mon pauvre Greg !
Et c’est là qu’on se rend compte que quoiqu’il arrive, House ne sait pas s’arrêter. Il faut toujours qu’il sorte la petite phrase blessante qui serait drôle dans un autre contexte mais dont il pourrait tout à fait se passer sur ce genre de coup, par exemple.
Surtout face à son meilleur (et seul) ami.

Ce qui me laisse à penser que tout cela, en fait, c’est juste une question de l’opinion qu’il a de lui-même. Au fond de lui, ce mec est un insecte. Plus il est nul, et plus il s’enfonce volontairement et en toute connaissance de cause. D’un point de vue personnel, il semble vraiment se refuser obstinément tout ce qui pourrait lui apporter un minimum de self-esteem, voire, soyons fous, un tout petit peu de bonheur.
C’est vachement triste, au fond. Très très triste.

Pendant ce temps, le petit couple de futurs parents est confronté à un choix impossible. Elle est en phase terminale de cancer du poumon, et si elle ne fait pas de la chimio dans l’instant, elle tiendra pas deux semaines.
Donc dans la salle d’op’, les chirurgiens aiguisent déjà leurs grands couteaux pour sortir le baby de là-dedans, mais voilà, la maman ne veut pas. 28 semaines, ça fait pas lourd pour un ptit bout comme ça, elle veut augmenter ses chances de survie en le laissant à l’intérieur une semaine ou deux de plus. Quitte à y laisser sa couenne. Le mari, lui, veut qu’elle vive.
Bref, comme d’hab, pour les négociations, on envoie le gentil docteur House qui ne se gêne pas pour lui dire que se transformer en incubateur géant ne fera pas d’elle une héroïne, et qui par la même occasion, découvre au détour d’une petite phrase qu’elle a déjà eu un bébé il y a bien longtemps, mort quelques mois plus tard. Et ce bébé-là, elle veut qu’il vive.

House : Tragedies happen. You think that turning yourself into a disposable incubator for a few weeks is going to protect your baby from all the crap in this world, go ahead, die happy. I got no problems with people killing themselves, but don’t think it makes you a hero !

Alors qu’il avait enfin réussi à la convaincre, Vogler fait foirer l’affaire pour un détail, je ne sais plus lequel.
Et là, mes enfants, nous avons le droit à la plus belle hurlante en stéréo depuis le début de la série. Rarement on a vu Gregory House aussi furieux. Et ce n’est pas un enfant de choeur qu’il a en face de lui, je peux vous le dire.

Pendant ce temps, la future mom est en train d’y passer à cause d’un caillot, et alors qu’elle est dans les vapes, House s’en va conjurer le mari d’accepter la césarienne, même si ça risque de tuer la mère, qui de toute façon n’en a plus pour bien longtemps…
Très belle scène qui montre l’horreur de la situation et l’attachement qu’à House à faire ce qu’il estime juste. Et là, c’est préserver l’enfant, comme sa patiente le voulait. Il vous chope le père, le Greg, comme on l’a rarement vu faire.

House : You make this call, only two things change. One : yeah, you feel guilty for killing your wife. Two : your baby lives. Naomi’s baby lives.

Et effectivement, le petit bout de chou va vivre.

Après avoir viré Wilson, Vogler représente le cas House devant le conseil d’administration, tout en justifiant une fois de plus ses choix. Mais cette fois, Cuddy se met en travers de son chemin, expliquant à ses collègues que s’ils se plient à ses exigences à cause de son fric… : « He does own you ».

Plan suivant, on fait péter la roteuse dans le bureau de House.

Vogler est parti, avec ses millions. Et Cuddy lève le coude avec les autres… elle en a bien besoin.

N’empêche… quelle force, la petite dame. Quel adversaire, aussi. Elle cache bien son jeu, et c’est ça qui la rend forte, justement. Le fait de laisser pisser quand il le faut et de se mettre en travers quand il le faut. Je dis chapeau.

Et bien maintenant, je connais quelqu’un qui n’a plus qu’à aller récupérer Cameron. 😉

Posted by on Août 2, 2007 in House M.D. | 2 comments

2 Comments

  1. Bon, j’ai qu’une saison de retard sur toi après tout.
    Génial cet épisode !!! Cameron m’a aussi manqué pendant tout l’épisode. A chaque discussion entre Foreman et Chase, j’aurais aimé qu’elle soit là. Ca, je ne l’aurais jamais pensé avant !
    Une seule bonne raison de garder House ? En fait, je n’en vois pas. Quand Cuddy lui dit qu’il ne vaut pas 100 millions de dollars, elle a raison. Par contre, leur intégrité à tous, leur liberté les valent-elles ? Pas sûr.
    Mais si Vogler avait gagné, y’aurait plus eu de série donc ….. en tout cas, c’était un arc sensationnel qui m’a fait vraiment accrocher à House et j’espère que tout sera à l’avenant ensuite.

  2. Hi hi ! C’est vrai que j’ai adoré cette intrigue, moi aussi. La suite vaut la peine. 😉

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