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[GIRLS] 106 : The return

Woah, j’ai trouvé cet épisode génial. Il arrive pile à temps, une sorte de césure hors du temps, en plein milieu de saison, comme pour nous rappeler ainsi qu’à l’héroïne le pouvoir qu’exerce New York sur ceux qui y vivent (ou même ceux qui y passent, je peux vous le dire). D’ailleurs, Hannah elle-même résume très bien cette situation à la fin de l’épisode : « It’s like we’re all slaves to this place that doesn’t really want us. »

C’est extraordinairement bien foutu. On voudrait voir ça comme une bouffée d’air frais, mais finalement, sans être caricaturée à l’extrême, on est saisi d’une sorte d’ennui gentillet face à cette province un peu trop bourgeoise, un peu trop normale, un peu trop lente sur les bords.
Enfin, ce qu’il y a de bien, c’est qu’on peut toujours compter sur Hannah, en visite chez ses vieux dans le Michigan, pour ambiancer un peu le truc.

Ouais, les valises, c’est trop mainstream. Hannah transporte ses effets dans un sac poubelle. Qui craque.
Hannah rentre donc à la maison pour tenter de taxer un peu ses darons sachant qu’elle n’a plus de boulot et que Marnie voudrait bien payer le loyer.

Elle se retrouve ainsi à participer à une folle soirée télé.

Et décide ensuite de se suicider en ingurgitant l’intégralité du contenu du frigo parental.

(C’était ça où appeler l’autre timbré, là.)

Elle retrouve aussi ses petites affaires d’antan.

(Doux Jésus !)

Ainsi que sa meilleure amie de l’époque sur le point de partir devenir danseuse professionnelle à Hollywood. AHAHAHAHAHAHAH !

M’est avis qu’elle va se retrouver à tourner du porno en moins de temps qu’il ne faut pour le dire mais bon.
Mais la campagne a aussi du bon puisqu’en allant acheter de quoi calmer les bouffées de chaleur de sa mère, Hannah tombe sur un vieux camarade d’école…

… aujourd’hui pharmacien, qui va se montrer très poli, aimable et gentiment ennuyeux au plumard. C’est là qu’on se rend quand même un petit peu compte de l’emprise de l’autre crétin sur Hannah. Ik. Même quand il n’est pas là, il est là, lui.
Nous assistons donc à cette très étreinte très comme il faut, tandis que de leur côté, les parents d’Hannah fêtent leur anniversaire de mariage en faisant des petites cochonneries sous la douche. Et alors là, je peux vous dire que j’admire beaucoup les acteurs et aussi l’auteure parce que dans nos séries actuelles, ce n’est pas si souvent qu’on voit des corps qui ne répondent pas aux « critères de beauté » actuels, ce n’est pas souvent qu’on voit des corps de la vraie vie, et ce n’est pas souvent qu’on voit des corps un peu vieillissants. Ca m’énerve presque de me sentir obligée de le souligner parce que ça ne devrait même pas être le cas. Mais voilà.
Et comme ce week-end bucolique est décidément plein de surprises, Hannah retrouve donc son paternel allongé dans la salle de bain avec la zigounette à l’air, s’étant coincé le dos en faisant des galipettes avec maman. Oups.

Le genre de truc que tu ne veux pas qui t’arrive, quoi.
Mais cela aura eu le mérite de rapprocher un peu la Newyorkaise de ses parents, finalement très fiers d’elle et tout prêts à sortir le chéquier en cas de besoin.

Chose qu’Hannah préfèrera refuser.
New York finit par l’appeler, notre aventurière, et j’ai trouvé assez marrant que New York s’incarne ici en Adam. Il finit par rappeler Hannah, laquelle lui manque, voyez-vous. Quelque part, il symbolise sa vie un peu folle, un peu décalée, un peu paumée dans la Grosse Pomme. Et par le coup de fil d’Adam, New York se rappelle ainsi au bon souvenir d’Hannah qui commençait presque à envisager de rester, et lui crie « Reviens, reviens ! ».

Et bien sûr, l’épisode suivant est une sorte d’antithèse de celui-ci.
C’est sympa, en tout cas, de faire une pause au niveau des intrigues des autres filles, de quitter ce mode un peu surexcité qui sied si bien à Manhattan pour apprécier la lenteur et le côté très linéaire du Michigan. C’est très très bien joué, ça miss Dunham !

Posted by on Août 1, 2012 in Girls | 1 comment

1 Comment

  1. Tu as raison, pour les corps vieillissants ou ne répondant pas aux critères de la beauté. En quoi serait-il honteux de voir des gens âgés s’aimer comme au premier jour?
    Tiens, avant-hier, je suis allée à la plage, et dans l’eau il y avait un couple de petits vieux adorables (mais vieux, quoi, dans les 80 ans!), et le papi tenait la mamie une main sur la taille et l’autre lui tenant la main et lui disait "voulez-vous danser une valse à quatre temps, jeune fille?" et ils riaient et, je te jure, c’était adorable, j’en ai eu la larme à l’oeil! Je ne vois pas ce que ça aurait pu avoir de tabou!
    ??a reste l’un des blocages (stupides) de Hollywood, qui à côté de ça peut être d’une impudeur absolue…

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