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A.P. du karma: Misfits – 205

La review du jour vous est aimablement offerte par Sa Sérénissime et Ténébreuse Majesté : Marge Alton. Merciiii, mon bon Dark Side, merci !

Vraiment, ces gens sont formidables. Non, non, y a pas à dire, ce sont mes nouveaux héros. Ils sont pertinents, justes, percutants, incisifs, jamais vulgaires, et pourtant réalistes, et en même temps parfaitement improbables!! Ils? Les scénaristes de Misfits, bien sûr!

Prenons ce petit épisode anodin. Au premier visionnage, on trouve une demi-douzaine de niveaux de lecture. Au deuxième, une douzaine supplémentaire et des flopées de références. On a un beau Roméo et Juliette, une merveilleuse Pénélope, un Belle et la Bête, des Bonnie and Clyde bien en rythme….. ah oui, et un Benny Hill croisé avec Franck Dubosc. Alors, y en a beaucoup des séries qui vous font tout ça, hein, hein?? C’est toujours mieux qu’une série de chiffres super mystérieuse sur une porte méga mystérieuse et une trappe ultra mystérieuse derrière laquelle se cache un petit bouton rouge tout pourri. Ah, j’avais envie de dire du mal, là ça va mieux.

Bon, c’est pas tout ça, mais il va quand même falloir se décider et chercher un angle à l’épisode. Alors voilà: ce sera « le karma est sensible au genre ». Parce que oui, on peut aussi décider que c’est un épisode sur le karma (il y a tellement de pistes ouvertes par ces merveilleux scénars, on fait ce qu’on veut du coup c’est génial!!). Et on se rend alors compte que le karma de nos petits personnages -qu’on adore tellement ils sont mimis sans être artificiels- est bien sensible à leur genre.

Commençons par nos filles. Eh bien elles passent pas une bonne semaine. Karma merdique, on a presque l’impression que d’avoir marché sur l’eau pendant toute la saison 1 est en train de se payer très très cher à posteriori.

Je ne résiste pas à l’envie de commencer par notre Madone éplorée, notre Pénélope en attente d’un Ulysse censé émerger de Simon 1.0 tel un papillon de sa chrysalide.

Et que ça souffre, et que ça soupire, et que ça pleure. J’adore voir cette fille en deuil, elle le fait tellement bien que c’en est poignant. Elle arrache de gros pincements à mon petit cœur tout froid et tout cynique d’ordinaire. Ah, qu’elle est loin la paumée un peu pouffisante du premier épisode, sans tellement d’opinion hormis sur sa prochaine couleur de vernis à ongles! Plus aucun rapport! La pauvre, elle cumule les raisons de commencer une grosse dépression: elle est censée faire le deuil de l’homme de sa vie, sans pouvoir le dire à personne, en faisant semblant d’aller normalement bien comme d’hab rien n’a changé, en attendant patiemment qu’Ulysse veuille bien se radiner.

Elle nous tente bien un petit rapprochement calculé et discret, mais on peut pas dire que le message soit hyper limpide pour un Simon encore un peu autiste sur les bords.
Et comme si ça ne suffisait pas, elle assiste impuissante à la première histoire d’amour de son homme, en spectatrice scandalisée mais fort impuissante!

La coupe est pleine, vous dites-vous? Que nenni! Il lui faut en plus les surprendre en pleine action, histoire de bien avoir sous le nez la perte de virginité que Simon 2.0 lui a annoncé il y a un moment déjà. Elle avait pas vraiment apprécié l’information, je suis sûre qu’elle se serait avantageusement passée de la version live.

(Oh, on s’est fait gauler!) En même temps les enfants faire ça dans la première pièce vide à côté d’une grosse fiesta pleine de monde, c’est un appel à se faire choper.

(Oh, t’es à oilp avec une autre, trop bien! Toutes mes s’cuses , j’te sauve la vie et je vous laisse…). Bref, vous l’aurez compris, ce personnage me met dans tous mes états. Vous savez pourtant bien comme les émotions féminines télévisuelles ont plutôt tendance à déclencher mon rire ou mon ire; c’est dire la performance réalisée ici.

Semaine de merde, aussi, pour notre jeune fille à forte pilosité. Qui passe en quelques minutes de je mate sans honte à je me fais éclater la gueule sur un lavabo en passant par je me prends pour Tahmoh Penikett alors que j’ai l’air d’une crevette névrotique.

Braïfe, un peu la loose, même si pour Nathan ça peut rentrer dans la case semaine ordinaire. Ce genre de choses lui arrive un peu fréquemment, et comme le lui rappellent ces congénères, c’est pas toujours volé, même si cette-fois c’est un peu radical.

Simon: Have you got any enemies?
Nathan:No. I’m universally popular and well liked! Why would anyone want to kill me?
Curtis: I can think of a few reasons.
Alisha: Definitely.
Kelly: Shitloads!
Simon: You annoy people.

(évanouissement)

Tout ça aboutissant, sans qu’on sache vraiment comment, à une scène hautement improbable de Nathan en train de mimer son échec dans une tentative d’auto-fellation qui lui tenait visiblement très à cœur.

Voilà voilà voilà. Notre ami n’en démord pas pour autant: la « cute, smily, popular girl » a tenté de lui faire la peau. Devant l’accumulation de cadavres connus pour avoir fait des avances à la jeune fille, il décide de prendre les choses en main.

Le voilà donc qui fait équipe avec Alisha (No one else is answering their phone!) pour faire une filature digne des gendarmes de Saint-Tropez.

Et comme tout ce que fait Nathan ces derniers temps tourne en eau de boudin, ils se font choper par un Simon pas franchement jouasse de se voir suivi et épié.

(évanouissement n°2).

Dernière représentante de la gente féminine parmi nos héros (eh oui, Nathan est un fille, que voulez-vous ce gamin n’est pas encore identifié comme un mâle par mon cerveau), Kelly vit également des jours traumatisants. Sa rencontre opportune avec un jeune homme un peu mal dégrossi mais qui respire la gentillesse va vite basculer dans la romance passionnée.

En face de quelqu’un qui, enfin, dit exactement ce qu’il pense et pense exactement ce qu’il dit, notre apprentie télépathe ne peut que fondre comme neige au soleil. La racaille de quartier devient toute douce et tendre, c’est presque de la magie.

Il ne leur faudra qu’une petite heure pour identifier que leur attirance mutuelle mérite de passer à l’action. Et, de l’action, va y en avoir! Le mobilier aura d’ailleurs du mal à s’en remettre. Mais cette belle histoire qui démarre au quart de tour va très vite exposer ses côtés sombres. Le gentil nounours fait preuve d’une violence subite et imprévue, ce qui plonge Kelly dans des heures de déprime solitaire.
Même Nathan n’est pas le bienvenu et ne peut l’extraire de sa peine.

Kelly boira le calice jusqu’à la lie, puisque Nounours est repéré par la police qui décidément lui veut quelque chose, et il s’enfuit avec elle par…. les murs des immeubles!!!! Comme il nous la joue King Kong dans son costume de gorille, on se doute assez vite que l’animal est un peu simiesque sur les bords.

Comme de bien entendu avec King Kong, ça se termine toujours mal, et il se fait dézinguer par un flic en uniforme.

Et voilà que le seul mec un peu bien qu’elle ait rencontré est un gorille aux instincts sauvages… Autant vous dire que la Kelly, ça l’exaspère franchement.

I meet a guy i really like, and he’s a fucking monkey!

Heureusement, dans toute cette mélasse, on a nos garçons. Et eux, ils sont au taquet. Ils sont en pleine ascension, tout roule, ils ont la classe, la baraka, et les pépées qui vont avec.

Si Curtis n’a que peu de présence à l’écran, et pas vraiment d’intrigue majeure dans cet épisode, ses apparitions sont savoureuses de bout en bout. Il s’impose de plus en plus comme « celui qui plane au-dessus de tout ça », et qui, d’une façon ou d’une autre, en récupère du positif pour lui. On pourrait même dire que sa vie ne fait que s’améliorer depuis le début de cette saison (bon, en dehors des TIG, des meurtres et d’autres détails de ce genre…).

Déjà, il a une copine toute mimi et pas empotée, complètement dingue de lui, qui lui écrit des textos toutes les heures et débarque instantanément par téléportation dès qu’ils veulent se voir.

Pratique, hein? Cerise sur le gâteau, il se retrouve avec son costume de super-héros sur le bord du toit, et il réalise qu’il a déjà vécu ce moment lors de son périlleux voyage dans le futur. Sachant ce qui va se passer, il savoure d’avance avec un impertinent petit sourire en coin. Grand moment de connivence entre le spectateur et le personnage: on sait, il sait, on est les seuls à savoir, on reconnaît la scène et on se sent inclus dans ce secret qu’il est le seul à connaître. Je vous dit pas les hurlements qui ont prévalu à ce moment-là: Il est sur le toit!! C’est la scène de l’autre jour!! Y a machine qui va arriver! Je l’avais dit que c’était forcément un truc de bal costumé; comme j’avais trop raison aaarrgh!!!. (en même temps c’est vrai, je l’avais dit, et j’avais trop raison et tout et tout…)

Ces mignons petits amoureux en profitent pour se faire -eux aussi- choper par Alisha, qui franchement se colle une loose de tous les diables ces derniers temps.

Curtis me fait l’effet d’une force tranquille en ce moment, et si Simon est le sauveur, Curtis est le régulateur. Et ça lui va fichtrement bien!

Mais bon vous vous en doutez, ce qui m’intéresse vraiment, c’est Simon. Qui n’arrête pas d’avancer à pas de géants vers son autre moi. Qui démarre l’épisode en se rebellant contre les insinuations de Nathan sur son incapacité à séduire une fille bien (faut dire que celle-là, il la soupçonne de l’avoir achevé, ça refroidit un peu). Qui, ni une ni deux, invite la dite fille à boire un verre. Mais que se passe-t-il? Mais d’où? Toute cette assurance, cette confiance en soi, et même cette auto-satisfaction, d’où ça sort? Ma parole mais il change à toute allure on dirait un petit qui apprend à parler et marcher en même temps!

Il faut dire qu’en plus il tombe sur une poulette qui a pas froid aux yeux et qui lui saute littéralement dessus dès que possible. Le Simon, ça l’aide pas mal à passer la seconde.

On peut dire qu’il passe une semaine assez festive! Et fort pédagogique!

Comme ces gens ont du goût et le sens du flamboyant, ils nous font terminer l’épisode au fameux bal masqué. Et voilà notre jolie brochette de super-héros tout encostumés!

Franchement j’en pleure encore, ça m’a fait hurler de rire et de plaisir. C’est dans ces moments-là que la série montre qu’elle ne se prend pas au sérieux, et qu’elle garde les pieds sur Terre et le contact avec son public. Miammy.

Nos héros se « dispersent » donc dans la foule (let’s mingle!), chacun à sa petite affaire.

Simon démarre la partie de frotti frotta histoire d’être bien sûr que la soirée évoluera dans le bon sens. Il est d’ailleurs bien à l’aise le petit Don Juan, le papillon sort de son cocon sous nos yeux!

Pendant qu’il est tout à savourer ses nouvelles expériences, un malheureux copieur de costume est occis manu militari dans les toilettes (c’est pas de bol quand même… tsss tssss..)….

…et Alisha, elle, court dans tous les sens histoire de lui sauver la peau (épaulée par un Nathan fort dispersé qui la suit, puis suit Curtis, puis Kelly….. enfin bon, il papillonne!).

Au passage elle sauve la soirée en mettant K.O. le furieux tueur de jeunes séducteurs….

… qui n’est autre que le père un poil surprotecteur de la jeune fille. Bon, c’était un peu éventé mais on s’en fout c’est super bien fait j’adore.

Et puis quand même la tête ahurie de Simon quand elle débarque avec son extincteur, ça vaut son pesant de cacahouètes!! Il commence vraiment à trouver son attitude un peu anormale et fort déconcertante.

Bref, ça va pas mal pour notre petit Simon, dont la perte de virginité est célébrée par son groupe de « potes » au petit matin sur le toit du community center. En super-héros. La grande classe.

Rrrrhaaaaa c’est trop bien! Ils ont une allure de dingue! C’est quand la saison 3? Non, je veux pas être sevrée de Misfits, pitiiiiié! *se roule par terre*

9 Comments

  1. Ah, qu’elle est loin la paumée un peu pouffisante du premier épisode, sans tellement d’opinion hormis sur sa prochaine couleur de vernis à ongles!
    —————–
    j’aurais pas cru ça possible au début de la saison 1, mais la petite Alisha est devenue ma préférée après Simon. Je ne suis pas une shippeuse (plus ^^) pourtant leur histoire d’amour a tout les deux me fait pousser des "Awww !" de tendresse et de compassion

    Je ne peux que m?EUR(TM)émerveiller devant le talent de scénaristes qui arrivent à nous faire aimer Nathan (quand même), gèrent des héros anti-héros au possible et font vivre une histoire d’amour avec un gorille à un des personnage principal !

    sinon je t’aime sorci, mais plus de review du Dark Side je veux bien si c’est possible 😉

  2. Merci pour la review ! ça me permet de revivre cet épisode si magnifiquement riche en émotions ; merci Dark Side d’avoir mis cela en mots, j’adhère à 100 % !

  3. De rien, ça fait plaisir de faire plaisir! 😉
    Faut dire que c’est tellement bien gaulé cette série, ça se suit tout seul….
    Pour le "plus de reviews", il faudrait que j’arrête de regarder des séries que regarde aussi Sorci, parce que là forcément entre Misfits et Mad Men c’est pas très "perso". Ah, et avoir du temps pour regarder des nouvelles séries aussi…. Mais promis je vais essayer d’être plus régulière!

  4. Sympa la review ! 😀 Différent, mais sympa !
    Je ne sais pas si vous avez déjà vu le christmas special, mais si ce n’est pas le cas, je vous conseille de faire durer le plaisir, parce que la suite n’est que pour novembre :/

  5. Ah quelle série merveilleuse…. Novembre est décidément trop loin, quoique je ne suis pas pressée d’entrer dans l’hiver xD! Bref, j’ai eu la même réaction pour le perso d’Alisha, franchement le contraste énorme avec la nana superficielle à laquelle on avait à faire au début, c’est bluffant. Et en effet, elle joue très bien la tristesse, et ce côté touchant.

    J’étais contente pour Kelly et sa rencontre surprise, bien évidement comme d’hab’ ça tourne au vinaigre, c’est le moins que l’on puisse dire. La pauvre, elle a quand même franchement pas de chance ^^’

    En remerciant le dark side pour sa review, je vous souhaite un bon épi de Noel si ce n’est pas encore vu…^^

    Et… :"je me prends pour Tahmoh Penikett alors que j’ai l’air d’une crevette névrotique". Mouhahahaaa oui c’est tout à fait ça, ça m’a bien fait rire xD. Bon, malgré son énorme courage, ahem, savoir qu’on ne mourra pas, ça doit aider ^^

  6. « sinon je t’aime sorci, mais plus de review du Dark Side je veux bien si c’est possible 😉 »

    Ce n’est pas faute de réclamer ! 😀

  7. Euh " plus de review du Dark Side " ou " + de review du Dark Side" ? lol

  8. + + + + évidemment ^^

  9. Et bien voila. Une nouvelle fois, merci pour la découverte de cette série. Jusque là je faisais de la résistance, j’y croyais bien moyennement. Je me suis quand même dit que les avis donnés sur ce blog s’accordaient généralement à mes goûts, et j’ai profité des vacances pour rattraper mon retard. J’ai adoré voir cette série après avoir lu vos reviews, ça m’a permis de capter certaines choses à côté desquelles je serais passée sans votre éclairage et de m’attarder sur certains personnages plus que nécessaire.
    Par contre, j’adhère moyennement au personnage de Nathan ; il est d’une lourdeur ! Le coup de désigner Simon comme le mec recherché par l’autre timbré, quand même… s’il avait fermé sa grande gu*ule… bon ensuite, c’est certainement un ressenti perso, mais j’ai horreur des gens qui sont capables en toute insouciance de dire des horreurs sans se soucier de l’impact que ça peut avoir. Je trouve trop souvent sa bêtise blessante pour les autres. Mais c’est un détail lol
    Par contre maintenant, attendre…

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