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[MAD MEN] 102 : Ladies room

Raaaah, mais raaaah, mais RAAAAAAH ! J’adore. J’ai suuuupplié le Dark Side qu’on ne regarde pas tout de suite le spécial Christmas de « Misfits » (on aura tout vu et tout entendu) parce que l’envie de regarder la suite de « Mad Men » m’obsède depuis des semaines. J’adore « Misfits », c’est même moi qui avait demandé à Marge qu’on se regarde la petite série brit’ avant de rejoindre Don Draper, mais là, j’étais trop impatiente. Et je ne suis pas déçue. Le pouvoir d’absorption de cette série est phénoménal ! Quand le générique de fin est arrivé, je n’en croyais pas mes oeils. Mais attends, c’est quoi c’te série drama avec des épisodes qui durent 25 minutes ??? Ah… euh… ah ben non. Hé hé.

Evidemment, il vaut mieux qu’il n’y ait pas trop de trucs qui traînent à portée de main pendant le visionnage parce que ce serait dommage de flinguer un bel écran de 17″ juste parce qu’on est un peu en pétard après Roger Sterling ou n’importe lequel des abrutis gominés qui traîne la bite truffe au vent dans les couloirs de chez Sterling-Cooper, mais bon. Honnêtement, c’est hilarant. J’ai passé à peu près les trois quarts de l’épisode à faire la même tronche que Peggy quand on lui parle un peu trop crûment.

Et le reste à pousser des cris inarticulés. Le premier lorsque Mrs Draper, Betty de son prénom, s’en va pisser un coup se repoudrer le nez avec l’épouse de son patron et quitte la table…

AH ! Ah !!! AAAAAAAAHHHHH ! C’TE ROBE, RAAAAAAAH, C’TE ROOOOBE, JE VEUX LA M??ME !!!
Tenez, rien que de revoir les captures, j’en ai des petites larmes au coin des yeux. Et ce chacal de Dark Side qui connaît ma petite faiblesse pour les chiffons et qui me sort un laconique : « Oué, ben c’est une de ses robes les plus NORMALES. »
Vingt minutes pour m’en remettre.
D’ailleurs, quelle exceptionnelle galerie de portraits. On a du mal à croire que ces gens existent en vrai, en 2011, tellement ils paraissent sortir tout droit de l’époque. Pas seulement à cause de leur look mais par leur façon de se tenir, et même par les traits de leurs visages.

Et puis il y a Joan. Elle, je ne comprends pas comment elle peut exister tout court.

Géométriquement parlant.

Enfin bref, à côté de ça, quelques petites remarques.

« Mad Men », la série qui se produit grâce au placement… de produit. Pas con, pas con !

Est-ce que du coup, les plages de pub sont moins importantes ou bien c’est juste pour mettre du beurre dans les épinards un peu rances d’une toute petite chaîne câblée ? Je me demande bien combien Lucky Strike leur a filé pour le premier épisode. A suivre, les conserves Campbell, Playtex, Pepsi… ?

Et puis, par ma barbe, je crois que ce qu’il y a de plus divertissant après les tenues de Betty Draper, c’est de se demander comment celle-ci a réussi à élever deux gamins de cet âge sans en retrouver un électrocuté, étouffé, noyé ou empoisonné. Un mystère de chaque instant !

Je veux dire, moi. Moi, quoi. Qui suis vaguement marraine et qui ai à peu près autant d’instinct maternel qu’un cache-pot, j’ai été HORRIFIEE de voir Betty engueuler sa gosse qui débarque avec le sac en plastique du teinturier sur la tête parce qu’elle risque de… froisser ses beaux vêtements tout propres ! Le pire, c’est que c’est hyper drôle : elle l’appelle en glapissant et tu te dis que putain, Sally Draper, elle va déguster parce qu’elle joue avec le sac en plastique sur la tête. Mais non. C’est juste pour les jolis chiffons, la gamine peut crever. Arf. C’est fou de se dire qu’à l’époque, personne ne voyait CE danger-là. Ou celui des gamins qui se baladent librement dans la caisse pendant que tu la flanques avec application dans le décor.
Evidemment, ça rend Mrs. Draper malade, cette histoire… imaginez. Et si Sally s’en était tiré avec une affreuuuuse cicatrice, qu’elle soit restée marquée à viiiie ? Oui, elle aurait pu crever, mais pire encore, elle aurait pu être défigurééééée !

Betty : I keep thinking?EUR? not that I could have killed the kids, but worse : Sally could have survived and gone on living with this?EUR? horrible scar on her face and?EUR? some long, lonely, miserable life?EUR?

Ouais, clairement, vaut vachement mieux qu’elle se trouve comme maman un beau mari qui lui fasse deux mômes à vingt ans et qu’elle se retrouve à chercher un sens à sa vie pendant que la bonniche torche les mômes et fait la vaisselle. Parce que honnêtement, c’est pas la cuisine qui lui prend trop de temps non plus si j’en juge par les glorieuses croquettes de poulet qu’il y a dans les assiettes des mouflets !

Ah et puis pareil. La cops. Alors, la cops, déjà, c’est la meuf à Wilson donc hurlements, cris hystériques etc.

Et vas-y que ça clope, et vas-y que ça tchatche et que ça bitche, la nouvelle voisine, une divorcée, eeeeeeew, ça s’attrape, dis, tu crois ? Et là…

Sérieusement, je ris, mais je pleure un petit peu, quand même.
Pareil quand je vois Don prendre la voiture, un bras autour de sa gonzesse… après avoir bibiné toute la soirée et probablement copieusement beurré.

Très joli. Mais vous êtes bourrés. Tous les deux. Tssssss.
Bref, c’est étourdissant. Je n’en pense rien de spécial, c’est vraiment une autre époque… mais c’est vrai que visuellement, ça fait drôle, on a l’impression d’enfreindre 12 000 règles à la seconde. Ca me rappelle mon passage au Nevada l’an dernier… où tu peux encore fumer au bistro. Waouh !
Après, on en arrive au contenu. Alors là, c’est un peu différent. Déjà, je me suis désolée sur la traduction du titre français. « Ce que veulent les femmes ». Bon, c’est pertinent… mais zut, tout l’intérêt de cet épisode est justement d’aller voir ce qui se passe dans les toilettes des femmes, des dames-pipi qui râlent parce que les sacs des bourgeoises sont de plus en plus petits et les pourboires aussi…

… aux confidences entre « wives »…

… aux sanglots qu’il est de bon ton d’ignorer…

… jusqu’à Peggy qui ira elle-même se tamponner les yeux après une main au panier de trop, le cassage en règle de Joan et l’arrivée de la très délicate carte du jeune marié.

Mais attention. Celle-là, je pense qu’elle a beaucoup de suite dans les idées. Elle a le regard de la nana qui sait ce qu’elle veut… surtout quand on ne la regarde pas ! Evidemment, elle est encore un peu nunuche mais bon, à la vitesse où ça va, ça ne durera guère.

Pour en revenir aux chiottes des dames, ce que je trouve fabuleux, dans cet épisode, ce n’est même pas tant la misogynie de ces messieurs, qui est sidérante… mention spéciale, d’ailleurs, à mon meilleur pote Roger avec lequel je pense que je vais très très bien m’entendre…

Don : What do women want ?
Roger : Who cares ???

Ce n’est pas le fait que Don traite sa femme comme une enfant qu’il faut gâter avec des bijoux en or (après tout, elle se comporte en vraie petite fille), ce n’est pas le fait que son équation soit aussi tristement basique…

Don : I always thought people saw psychiatrists when they were unhappy, but I look at you, and this, and that, and that, and then I think, are you unhappy ?
Betty : Of course I?EUR(TM)m happy.

(Belle maison + beau mari + beaux enfants + belle vie = bonheur)

Non, je crois que le pire, c’est encore que du côté des femmes, de la plupart, en tout cas, on entretienne ça. Il FAUT être heureuses, quand on est des femmes ! Alors on ferme les yeux sur la copine qui sanglote (qui elle-même ne veut pas qu’on la console !), on coule des regards méprisants et scandalisés à la divorcée, on flirte avec les gars pour se faire payer des repas gratos, oui mais sans les mains !

Et qu’on se donne un mal de chien pour conserver les apparences, pour préserver l’image de la famille idéale si appréciée des publicitaires… alors qu’on dort aux côtés d’un époux qu’on connaît finalement très peu.

Et qu’on se retrouve sur le divan d’un psy qui se fait chier à cent sous de l’heure.

Pendant que votre beau mari va chercher l’inspiration entre les cuisses de sa maîtresse.

Mais ne manquera pas d’appeler le psy pour savoir, quand même.

Ah, d’ailleurs, j’ai a-do-ré la réplique de mon meilleur ami Roger au sujet du psy !

Roger : Psychiatry is just this year’s candy pink stove.

C’est pas ironique, hein, ce type est EXCEPTIONNEL ! Il incarne cette époque, il est cette époque. Tout comme Joan côté femmes. Je me demande bien d’ailleurs comment ces personnages-là peuvent évoluer sur quatre saisons parce que je les vois assez statiques, perso, comme ça, à vue de nez après deux épisodes.
Mais bref !
C’était, en plus d’être très beau à voir et à écouter, tout à fait ahurissant et dépaysant.

Par contre, purée, ça donne soif.

(Et j’ai trop hâte de voir ce que va nous ramener Pete Campbell. Le Dark Side qui a déjà maté deux saisons m’a promis qu’on verrait sa femme !)

Posted by on Fév 25, 2011 in Mad Men | 22 comments

22 Comments

  1. (et t’as pas encore vu la scène du pique nique, une belle hallu aussi)

    tu pourrais presque me donner envie de me remettre à Mad men, mais vraiment le personnage de Don me tape trop sur le système, je n’ai tenu que deux saisons 🙁

  2. Je le trouve très agréable à regarder pour l’instant, mais assez creux. C’est plus le contexte qui m’intéresse, on verra sur la durée. 😉

  3. J’aime bien Mad Men mais juste comme ça. En fait, je regarde plutôt ça comme je pourrais regarder des tableaux de Hopper en version animée…. Par contre, quand j’ai regardé Firefly je dois avouer que j’ai mis en moment avant de percuter que Saffron = Joan. J’avoue que c’est quand elle fait son numéro de vierge effarouchée à Mal (et donc qu’on voit que Dame Nature n’a pas été radine question enjoliveurs à poumons) que j’ai percuté…

  4. Bon eh bien je suis pour ma part plus captivée par tes reviews que par les épisodes eux-même… Faudrait que je m’y remettre, visuellement c’est beau, et j’aime beaucoup, sans parler du générique *v*…Mais je sais pas, je n’avais pas accroché tant que ça sur les persos…A voir…

    En tout cas c’est un vrai plaisir de te lire, je crois que j’avais vu les six premiers épisodes..Donc j’ai encore une petite marge xD

  5. Je débute la saison 4.

    J’adore Joan (mon Dieu, comment ne pas la voir O_o), Roger, Peggy… dans un autre genre j’adore Campbell même si on ne sait pas si on n’a envie de le frapper ou de le plaindre.

    La copine Francine : chaque apparition est dur pur bonheur ^^

    Quant à Betty et Don… difficile après 3 saisons d’en parler sans spoiler…

    Le générique et l’esthetique sont vraiment exceptionnels mais je suis surprise que la série t’ait plus aussi vite. Il m’a fallu du temps.

  6. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir répété que j’ai été nourrie aux vieux films des années 40 et 50. C’est un peu ma deuxième maison après la SF. 😉 Cela dit, à mon taf, tout le monde ne parle que de ça en agitant les bras en l’air, alors c’est peut-être aussi lié à ça…. télé, comm, blablabla. La pub, ça ne vous fascine pas ? Moi, si, dès qu’ils sortent un objet, je me demande comment ils vont bien pouvoir le vendre et comment moi, je le vendrais aujourd’hui. En tout cas, je suis un peu étonnée de ne trouver que des commentaires un peu « moui, bon ». Je pensais vraiment que cette série était un phénomène vus les échos que j’en avais à l’extérieur… enfin, ce n’est peut-être pas un phénomène sur ce Blog, tout simplement. LOL

  7. (En même temps, je crois que les Dark adorent donc… LOL )

  8. J’ai trooooop envie de tout revoir maintenant 🙂 J’ai aussi été happée par la série dès les premiers épisodes, l’univers, l’époque et le fait que les acteurs n’en font pas des tonnes pour me convaincre. Peggy, Betty, Joan et puis dans une tout autre mesure, Don, Roger, Pete, ils sont tous excellents… Hâte de lire tes prochaines reviews/découvertes à coups de gniii et de raaaahhh!

  9. Adorateurs de la série, au rapport ! Présents !
    On se rend compte très vite que les personnages sont loin d’être creux, justement, même les plus caricaturaux au départ se révèlent riches et complexes au fur et à mesure. J’adore aussi Roger, même s’il mérite 15 baffes à la seconde, Joan (j’ai mis un peu de temps à la découvrir vraiment, celle-là, passé l’effarement devant sa plastique), les gamins, même Campbell dont je me demande toujours au bout de 4 saisons s’il faut le condamner à être pendu avec ses tripes ou le consoler en lui apportant un sucre d’orge LOL Finalement, la seule que je n’ai jamais pu encadrer, c’est Betty. Mais j’adore cette plongée dans un univers si proche, et pourtant si loin dans les moeurs, les façons de faire, qu’on pourrait croire en un monde parallèle, une autre planète. On est les enfants de ces gens-là, nous ?
    Et on a survécu ? LOL

  10. Mais c’est EXACTEMENT ce que je me suis dit ! Comment on peut exister ??? 😀

  11. alors je reviens pour préciser qu’au départ j’ai ADORE Mad Men
    c’est une série fabuleuse, d’une immense qualité, la reconstitution notamment est à se damner

    cependant

    le personnage de Don ne me fait strictement aucun effet, j’ai juste envie de lui décoller une grosse mandale, il m’est franchement antipathique

    par contre j’adorais sa femme, j’ADORE Joan (je pourrais virer ma cuti pour une gonzesse comme ça hein) et plein d’autres persos… mas juste Don quoi. M’énerve!

  12. Cette serie est fabuleuse , et tout les personnages sont attachant , (y compris les ptites secretaires), l ambiance est formidablement rendu.

    j attend avec impatience la suiteeeeee§ cet été seulement….

  13. Alors je suis fan de Mad men, pour l’écriture des personnages en particuliers ! Quelle finesse !!!! Je ne trouve pas l’histoire hyper emballante dès le départ (le coté pub me passe un peu au-dessus et je trouve cela très secondaire) mais tous les personnages s’étoffent et se complexifient. Il n’y a pas de héros (même pas Don)… Tous les personnages dérapent, certains plus que d’autres ^^

    Je crois que j’aime bien Don même si… je préfère qu’il soit le mari d’une autre. Pour Betty, c’est pareil, elle peut être "parfaite" comme totalement odieuse par certains aspects. Tous les personnages sont difficilement détestables ou adorables ! On aime détester "House" et on l’aime pour ça. Dexter nous révulse et on l’adore pour ça. Impossible de trouver ce genre de sentiments dans Mad men, je trouve. Et c’est pour ça que j’adore cette série !

    Et mercie mesdames des années 60 ! Je vous dois une fière chandelle !!!

  14. Ah bon mais là justement, la pub c’est tout cet épisode, bizarre que tu voies ça comme secondaire. Et sinon, moi je n’adore pas détester House, je l’aime vraiment. 😉

  15. Je parle de la pub dans l’ensemble de la série, parce que j’ai un peu oublié cet épisode en particulier. En tout cas, la pub pour Lucky Strike, je m’en souviens, j’en tousse encore ^^

    Oui bon d’accord, je vois ce que tu veux dire… 😉

  16. Moi je trouve que Mad Men manque d’épaisseur dans l’écriture de la plupart des personnages.
    Ils insistent beaucoup sur Don / Betty, ou cette pauvre Peggy alors que franchement plus de Joan ou du vieux dégueulasse qui fait sa crise cardiaque serait achement plus sympatoche.
    La saison 4 est une énorme déception scénaristique.
    Ils ont laissé des trous béants de partout, y’a plein d’incohérences et de problèmes de continuité m’enfin on peut pas en parler ici hein 🙂

    Par contre, chouette réalisation. Les costumes sont à tomber. La musique est à tomber. L’idée est à tomber 🙂

  17. Je veux bien qu’on évite les spoilers, si possible… c’est pas super cool de balancer déjà la grande analyse quand on a tout vu alors que moi, je commence à peine. :-/ Du coup, ça m’enlève presque l’envie de continuer, de lire ça. Ce serait vraiment gentil de penser à moi avant de poster ce genre de commentaires. Chuis deg’, moi qui étais si enthousiaste…

  18. ben écoute moi j’ai arrêté au bout de deux saisons parce que Don m’énerve (et ça chez moi c’est juste pas possible de regarder une série si le perso quasi principal me hérisse le poil)
    mais ma super copine elle continue et elle a tout vu et elle aime cette série comme au premier jour, et elle est super difficile ma super copine 😉
    donc à mon avis tu peux facile continuer à regarder parce que c’est vraiment de la très bonne came, comme on en voit rarement 🙂

  19. D’autant qu’on ne regarde pas tous pour la même chose !

    Courage, Sorcière, ça vaut le coup de continuer !

  20. rahhh (10 jours de retard)

    La sorcière découvre Madmen ! Mais rahh !! je n’ai qu’un regret, c’est d’avoir de l’avance. J’aurai pu suivre les billets comme à la grande Epoque BSG, tellement le niveau qualitatif de Madmen va amener des billets de folie.

  21. Quel optimisme ! 😀

  22. Aujourd’hui je suis malheureuse, voilà une semaine que je suis entrée dans l’univers de Mad men, je viens de terminer la 4ème saison .. Et cet univers , cette atmosphère si particulière me manquent déjà, jamais une série ne m’a autant happée que Mad men, le réalisme des détails et des personnages est si frappant que je vivais moi même chaque personnage par procuration. Pour moi un chef d’oeuvre qui surpasse de loin les grands films hollywoodiens actuels.

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