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105 : Episode five

Ahimè ! Les brâmes qu’on a pu pousser devant cet épisode, avec le Dark Side, désespérées qu’on l’a été d’assister au supplice du pauvre Simon ! Affreux. Que cet épisode nous a paru long et pénible. Et pourtant, oh, Iwan Rheon !

Ce type, mais CE TYPE ! Où se cachait-il pendant tout ce temps ? Et comment il fait pour être aussi formidable ???

Bref, on a été soufflées par ce qu’il arrive à faire passer à l’écran, c’est prodigieux. On a autant été époustouflées par son jeu que désolées pour son personnage.

Eh oui, comme le souligne si bien Sally au début de cet épisode, ce n’est pas facile d’être Simon. (Et de se faire traiter de « melon fucker ».)

Surtout quand on compare sa vie à celles de ses compagnons d’infortune.

Ils ne sont pas forcément mieux lotis, mais ils ont cette nonchalance et cette légèreté d’être qui fait qu’on les plaint beaucoup moins.
Chez Simon, on ressent un éternel enchaînement de frustrations, une accumulation d’humiliations que rien ne vient jamais soulager. Et ça, Iwan Rheon le joue merveilleusement bien, serré dans ses chemises étriquées et boutonnées jusqu’aux sourcils, le poing fermé sur son petit cartable de premier de la classe.

On a hurlé devant cette image. Elle dit tout. Avec la veste bien repliée sur le bras, le tableau est complet. Et il y a le lavage des vitres, aussi.

Bien carré, bien net, bien droit.
Et pourtant, on sent aussi ce qui peut se cacher derrière ce visage fermé : au détour d’une conversation, d’un geste, paf, le sourire, les traits qui se détendent et s’éclairent avec une spontanéité tellement émouvante…

Oui, « Barry » est super flippant et il semble qu’à chaque instant, il soit sur le point de basculer dans la psychose et la folie furieuse, on le sent pétri de la même matière que les tueurs forcenés à l’origine de fusillades sur des campus… et pourtant, j’ai le sentiment que derrière tout ça, il se cache quelqu’un de bien, de bon, de terriblement innocent, qui ne demande qu’à être un héros, à être reconnu, quelqu’un au potentiel immense. Et que pour cela, il ne faudrait pas grand-chose.

Hélas, Simon n’est pas aidé. Des cinq suspects, il faut que ce soit lui que Sally se mette à manipuler. Lui, si fragile et avec une confiance en soi si chancelante. Lui qui visiblement ne demande qu’à être aimé et à y croire. Pauvre Simon, comme il s’empresse de marcher dans le piège, de courir, même.

Et comme il est heureux de pouvoir clouer le bec de ses « potes » en tenant devant eux la main de Sally, comme il est heureux qu’elle fasse ça pour lui.

Ce romantisme étrange et un peu flippant, j’ai adoré. Il m’a pourtant fallu quelques secondes pour me rendre compte que Simon se sert de son pouvoir pour observer Sally chez elle.

De quoi vous filer une chair de poule monumentale… et en même temps, c’est trop mignon. Et triste.

(Le Dark Side a trouvé ça très poétique aussi : « Et là, il faudrait qu’elle lâche un gros pet ! » Non mais j’avais dit que ce serait sur le Blog, Marge, tant pis pour toi ! )

Sally, c’est un personnage que je trouve fascinant. Pas mauvaise fille, loin de là. Mais d’une détermination qui ne peut qu’aboutir au drame. On a tué son mec, c’est vrai… mais elle a déjà décidé que les cinq étaient des monstres. C’est vrai que les apparences sont contre Nathan, Simon, Curtis, Alisha et Kelly, mais voilà… Et tout ça, avec ce physique assez commun, finalement, mais auquel l’actrice et la réalisation impriment tour à tour un côté glacial et chaleureux.

Très impressionnant.
Très naturellement, après avoir chipé un DVD chez Simon, tout fier de lui montrer ses créations vidéo…

(Le Dalek, le Dalek !!!)

… Sally touche au but. Et c’est grâce au téléphone de Simon qu’elle a enfin la confirmation que les Cinq ont tué Tony.

Et là, ça part joliment en vrille, car Simon n’est pas une nouille. Il comprend qu’il vient de se faire balader et chouraver son portable.

Et ça, Simon, il n’aime pas.

Et c’est lent. Et ça dure. Et ça n’en finit pas. Et il réalise, seconde par seconde, à quel point il s’est fait manipuler. C’est affreux, j’en avais le coeur au bord des lèvres.

Cette voix toute douce : « You were just using me. » Et l’autre qui enchaîne boulette sur boulette et qui se retrouve à lui avouer malencontreusement que ShyGirl18, c’était elle. Aïe aïe aïe.

(Saluons une fois de plus la performance. Wow.)

Evidemment, quand Sally tente une fois de plus de le balader avant de lui mettre une mandale, c’est plus trop la peine.

La rage froide prend le dessus, le pouvoir s’exprime…

Et la traque commence. Encore une scène d’une longueur atroce.

Et pourtant, Simon ne voulait pas la tuer. Mais une fraction de seconde de perte de contrôle chez cet être qui semble pourtant tout verrouiller et…

Pauvre, pauvre Simon. Si seul, si triste…

Evidemment, on a envie de coller des baffes à Nathan quand il l’appelle « Barry » parce que… ah bon, il ne s’appelle pas Barry ??? (Hilarant mais trop cruel.)
Son intrigue, d’ailleurs, à Nathan, était très divertissante face à la plongée de Simon. Le coup du bébé qu’il dérobe parce que celui-ci a le pouvoir de lui faire croire qu’il est son père. C’était super mignon, totalement inattendu, un poil flippant, mais finalement assez drôle. Surtout la réaction des autres qui sont complètement médusés face aux réactions de Nathan, totalement entiché du gamin.
Et dans le même temps, c’est plutôt troublant d’assister au gros lâchage de Nathan qui leur explique que lui, il sait ce que c’est de grandir sans père et regardez comment il est aujourd’hui. M’est avis que c’est pas tous les jours qu’on va entendre ça.

(Simon qui rapporte = hilarant !)

Et merci au pouvoir de Kelly, d’ailleurs, qui en lisant dans les pensées du petit, réalise ce qui se passe.

« Be my daddy, be my daddy, be my daddy. »

Kelly, la petite maman de toute cette troupe qui trouve finalement la solution au problème. Suffit que la mère présente le mouflet à son vrai père et zou, forcément, ce sera réglé grâce au pouvoir du marmot. Oh, oui, cette Kelly, elle a vraiment l’esprit pratique et un coeur d’or. Je l’adore. J’adore sa manière de rire avec tellement de sincérité aux blagues vaseuses de Nathan.

Et je trouve charmante sa réaction aux pensées de Nathan qui bien sûr a toujours envie de se la faire.

Très chouxe, on notera d’ailleurs qu’il ne se passe toujours rien ! (Et le coup des nuggets « cooked to perfection », oh, j’ai adoré.)

Restent Alisha et Curtis qui cherchent toujours un moyen de faire fonctionner leur histoire. Pauvre Curtis, bien trop gentil pour pouvoir supporter les larmes de sa future ex, Sam, avec qui il est toujours coincé car son pouvoir le fait revenir malgré lui en arrière aussitôt qu’il tente de rompre avec elle. J’ai trouvé très amusant que ce soit finalement Nathan qui lui donne un tuyau pas si pourri que ça (et made in Spiderman !) pour réussir à se débarrasser de Sam. Et c’est chouette de voir la sincérité avec laquelle Curtis et Alisha tentent de vivre leur relation.

Bref, un sacré épisode. Epuisant, très lourd. Et qui se solde par un nouveau cadavre et un autre secret bien pesant pour Simon… d’autant plus lourd que celui-ci, il est le seul à le connaître. Son isolement est vraiment triste quand on voit le fonctionnement en binôme des quatre autres. Qui ignorent tout ce que leur petit compagnon bizarroïde vient de faire pour eux. « They’re the only friends I’ve got… » Oh oui. Vivement qu’ils s’en rendent compte, ces jeunes ingrats.
Et finalement, comme le disait plus ou moins en rigolant Nathan, oui, ce sont bien ceux qu’ils aiment qui souffrent le plus. Sally vient de payer au prix fort les sentiments de Simon à son égard.

Brrrrr !!!

Posted by on Jan 16, 2011 in Misfits | 19 comments

19 Comments

  1. non mais sérieux je le dis je le redis
    c’est LA meilleure série que j’ai vue en 2010
    de loin
    de très loin

    tiens d’ailleurs je file m’acheter le coffret des deux premières saisons chez nos amis britons 🙂

    merci pour ta review, tout en pertinence et finesse, comme d’hab 🙂

  2. Ahaha, t’as l’? »il, pour le Dalek !

  3. Holà, Sorcière ! Voilà la première fois que je poste sur ton blog, même si je le suis depuis un moment ; j’en profite donc pour te remercier chaleureusement de m’avoir fait découvrir des séries aussi géniales que Misfits, et de m’en faire revivre aussi intensément les meilleurs moments grâce à tes chouperbes reviews. Vraiment, merci :]

    C’est vrai que ce Simon est juste à croquer, on a envie de le choper subitement pour lui administrer le plus gros câlin de son existence, tellement il est adorable et adorablement flippant ! Et ces scènes… alala, ces scènes qui empoignent les tripes et les tordent dans tous les sens sans sembler vouloir s’arrêter, jusqu’à les relâcher brusquement dans un grand sursaut d’horreur…

    Oui, décidément, j’adore Misfits moi aussi.

    Et pis juste pour information, comme il me semble que personne ne l’a encore fait remarquer et que cette brave Sally ne risque plus de venir hanter nos écrans (dommage, elle aussi a cette espèce de beauté dérangeante, aussi malsaine que fascinante, qui lui faisait bizarrement former un si beau couple avec Simon) : cette chère Sally, donc, alias Alex Reid, n’était autre que Layla, la mère de Maya dans Life on Mars !

  4. Excellent, tiens ! 🙂 Et oui, c’est ça, le pire, c’est qu’ils allaient super bien ensemble, en fait !

  5. UN DALEK ! Y’A UN DALEK !!!!
    C’est géant ! xD Je l’avais pas du tout remarqué, ta capture d’écran a failli me faire tomber de ma chaise, c’est énorme !
    Sinon, pour Simon (que OhMonDieu j’adore), c’est dingue comme on ressent tout son talent d’acteur, même à travers de simples images… C’est marrant, mais dans ses expressions, il me rappelle Hugh Laurie, allez savoir.
    Et puis qu’est-ce qu’il peut être beau, par moment ! En tout cas, ce personnage est vraiment magistral, d’une intelligence incroyable, parfois franchement effrayant, mais tellement doux…
    J’ai vraiment l’impression que comme tu dis, le fonctionnement en binômes des quatre autre ne renforce que plus son potentiel de leader. Les autres ne s’en rendent pas compte, mais non seulement déjà un véritable ami pour eux, mais ils comptent beaucoup sur lui, en fait. Sur son sang froid, sa capacité de réflexion et de prise de décision…

  6. Je ne craque pas pour Simon mais j’aime beaucoup le personnage et la façon magistrale dont il est joué. C’est sur que Misfits sans Simon, ça n’aurait plus guère d’intérêt ! ^^ Enfin, tant qu’il y a Nathan !!! Nathan, le roi du bon conseil.

  7. Oui, "Barry" est super flippant et il semble qu’à chaque instant, il soit sur le point de basculer dans la psychose et la folie furieuse, on le sent pétri de la même matière que les tueurs forcenés à l’origine de fusillades sur des campus
    —————————
    C’est ce que j’arrête pas de me dire, surtout devant cet épisode. Il bascule ou il bascule pas ? Il nous la joue façon Morgane dans Merlin ou non ? Parce que toute cette frustration et cette colère renfermées ça peut péter, mais grave. D’ailleurs c’est pour ça qu’il est là. Pour avoir foutu le feu à la maison/boite au lettre (?) d’un de ses camarades "très gentil".
    L’acteur, aux prénom et nom imprononçables, le joue de façon remarquable. je ne savais pas si la scène dans l’appartement de Sally était malsaine ou poétique. Il y a un côté pervers quand il l’observait ainsi et en même temps il y a tellement de fascination dans son regard … La fin est tragique (doublement)

    j’ai beaucoup aimé l’intrigue secondaire avec le bébé et Nathan. Et surtout la chute. Encore qui a une pouvoir relié à son désir le plus profond : avoir une père

    cette série est vraiment brillante. Nous sortir cinq inconnus et un scénar improbable avec un tel résultat. Pas étonnant que la série ait été récompensé. La saison 3 va être longue à venir

  8. Ca doit faire une sacrée paire, ces deux-là. ^^

  9. Très bon épisode, bien sombre comme il faut grâce à cette b*t*h de Sally (franchement B. Shipton, ta Sally de substitution elle …). Le Dalek est bien entendu la cerise sur le gâteau. !

    Merci Sorci pour cette review (et pour nous forcer à nous mettre à Misfits :-D).

  10. Merci Arakasi pour les jolies photos!!
    et Merci Sorcière pour ta review…tout est bien vu, comme d’hab!

  11. En tout cas j’ai réfléchi à la question, et je sais très bien quel serait mon pouvoir à moi…

    Je me retrouverais avec quelquechose ressemblant à Dustin Hoffman dans Rain Man, ou Perceval dans Kaamelott… à savoir le pouvoir de compter les trucs…
    Combien de personnes dans une foule, combien de cheveux sur une tête, combien de grains de riz dans l’assiette, ce genre de trucs…
    Pas sûr que ça soit très utile, mais je suis certain que c’est de ça dont j’hériterais…

    J’ai posé la question à ma femme, et elle elle aurait certainement le pouvoir d’être à plusieurs endroits à la fois. Ca se tient…

  12. Je pense que le mien aurait un rapport avec le temps… je pourrais le ralentir et l’accélérer, faire des pauses, ou un truc comme ça. 🙂 (Time Lady, quoi.)

  13. Bon… à ceux qui aiment les comédies anglaises et les voyages dans le temps, et les références à Dr Who, Star Trek etc… je conseille le film Frequently Asked Questions About Time Travel…

    Ca n’existe pas en français, mais si des sous-titres anglais ne vous rebutent pas, c’est jouable sur amazon.co.uk… ou bien par des moyens un peu moins légaux…

  14. Arf, la Sorcière avec une télécommande temporelle ! 😀

    Pas de pouvoir pour moi, mais un Tardis, ça serait vachement pratique pour les déplacements/stocker mon bordel/etc (enfin, si la machine ne déconne pas trop, et que je sois un tant soit peu doué pour la contrôler…)

  15. Merci sorcière pour ces reviews de Misfits!!

    Et oui, définitivement dans mon top 3 cette série, avec le défaut d’être juste trop courte. Les personnages sont tellement plus intéressants et plus chiadés que dans la plupart des séries qu’on voit maintenant que ça fait plaisir à voir, quel rafraîchissement!!

    Personne n’est parfait tous sont à la limite (sauf peut être curtis), et les acteurs sont excellents.

    Et la bande son, elle est ENORME : Joy Division, Blur, The Rapture, Kraftwerk, Prodigy… ca nous change aussi pas mal de la pop basique de bien d’autres séries (mais en même temps, c’est anglais, alors, ça me surprend pas vraiment…)

    Je viens de finir la saison 2 et j’ai qu’un regret: attendre la 3ème…

  16. Oui, la musique est formidable ! Et ce que j’adore, chez ces personnages, c’est que je n’ai pas l’impression de les avoir déjà vus partout. Ils sont vraiment « nouveaux ».

  17. Putain j’étais persuadée que c’était le mec qui jouait Cook dans Skins, Iwan Rheon. Il a fallu attendre le centric sur Simon pour que je me rende compte que non. (un peu tenant mieux en même temps)

    Fabuleux acteur en tout cas!

  18. "tenant mieux"

    uhuh désolée, lapsus de clavier révélateur ^^

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