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606 : Nuptiae

Et comme ça, l’air de rien, on nous en parachute encore deux supplémentaires.

(Purée, Jean-Robert, la tignasse, quoi !)

Sans qu’on le voie trop venir, Arthur futur roi se retrouve avec deux conseillers supplémentaires. Un cureton et un maître d’armes, tous deux futures pièces maîtresses de Kaamelott. Et déjà au taquet question tactique pour séduire les clans bretons… notamment le terrible Léodagan de Carmélide.

Père Blaise : Il faut… que vous épousiez sa fille.
Mani : Ca tombe bien, il vient juste de se faire jeter comme une merde !

Ca tombe bien, en effet !
Mais par un curieux revers de sort, voilà que finalement, le fait qu’Aconia soit mariée, ce n’est plus vraiment un souci. Après tout, qu’est-ce qu’on s’en fout d’être marié deux fois, c’est plutôt marrant et puis elle l’adore, son petit général, soyons fous, en plus on a un prêtre sous la main, trop c’est commode.

Drusilla : Un prêtre chrétien ? Vous allez mentir au Dieu Unique ?
Aconia : Mais qu’est-ce que ça peut faire ?
Drusilla : Mais il est encore plus méchant que les autres, celui-là !

Hé hé hé. Rien à faire, cette Drusilla, elle est formidable.

Donc hop, voilà nos deux tourtereaux mariés vite fait bien fait sur le gaz… enfin, bien fait c’est beaucoup dire, il est un peu nerveux, le jeune Blaise, c’est son premier mariage. Alors on lui souffle un peu.

Dans la foulée, quelle chouette scène que celle où Arthur marche dix pas derrière Aconia pour ne pas qu’on soupçonne quoi que ce soit… jusqu’à ce qu’elle s’arrête et l’attende… pour se remettre à marcher à côté de lui. C’était très beau. Et Valeria Cavalli, bon Dieu quelle classe. Je ne sais pas d’où Astier nous la sort, celle-là, mais elle est phénoménalement bien castée.

C’était très drôle et très mignon, aussi, le coup de la petite envie qui débarque alors qu’ils attendent Sallustius, mais difficile à satisfaire étant donné les épaisseurs de son habit de général. D’autant que hem… madame aimerait bien consommer parce que jusqu’à présent, il n’a pas trop assuré côté bagatelle, le père Arturus.

Arf… c’est assez formidable de voir la grande dame lâcher ses grands airs quand il lui annonce sa petite émotion.

Aconia : Bon alors mon petit vieux, on va pas attendre d’être rentrés !

Et alors que Sallustius repasse en coup de vent puis s’absente de nouveau… ah ben il se sentirait bien de remettre ça, le jeune marié !

Arthur : Allez, vite… Non mais pas vite avec la jupe de lattes, on s’en fout, vite on recommence !
Aconia : Encore une fois ?
Arthur : Ca vous dérange pas ?
Aconia : Ah non, bien au contraire ! Bon, mais je me disais que…
Arthur : Non mais attention, hein, moi maintenant je suis parti, je suis parti, hein, va falloir vous y faire.
Aconia : Ah d’accord !

J’aurais pas cru, mais ils sont géniaux, tous les deux. Improbables mais géniaux.

Malheureusement, Arthur doit passer chez l’Empereur. Et là, c’te tuerie de truc. J’aurais jamais cru que Pierre Mondy puisse être aussi formidable dans ce rôle, je ne m’en remets toujours pas. Je suis vraiment contente, en outre, qu’Alex Astier lui ait donné l’occasion de s’exprimer comme c’est le cas dans cet épisode, en tant qu’acteur.
Déjà, c’est excellent, ce vieil empereur qui sait qu’il n’est plus qu’une marionnette. Et qui décide que ras le cul, il veut sortir, aller se balader dans le ghetto, s’acheter des jouets et bouffer un kilo de pêches si ça le chante. Pis attaquer quelques clodos avec son rudius parce que c’est rigolo. Bref, Imperator fait un caprice et Arturus joue les baby-sitters, c’est assez touchant.
Mieux encore, il y a cette scène. On ne sait pas s’il faut rire ou pleurer, c’est hyper émouvant de constater la déchéance d’un type qui fut autrefois à la tête de la première puissance du monde civilisé. Et qui s’est fait dessus parce qu’il a mangé trop de fruits. La solitude de ce pauvre vieux qui se conduit un peu comme un môme, c’est poignant.

Imperator : Je me suis chié dessus.

Arthur : Quoi, quand ça ?
Imperator : Maintenant, là, c’est à cause des pêches. Tu vas m’engueuler ?

Roooh. Et Arthur, magistral, qui prend les choses en main pour ne pas que César soit humilié en public.

Arthur : Vous allez faire ce que je vous dis. Vous êtes d’accord pour faire ce que je vous dis, vous avez confiance en moi ? Alors vous inquiétez pas. On va s’en sortir tous les deux.

Mieux encore, pour lui rendre sa dignité bien mise à mal et lui offrir une dernière parade.

Arthur : Ecoutez-moi. Moi, je veux bien vous suivre où vous voulez. Passer pour un con devant la moitié de la ville, s’il faut se mettre à quatre pattes dans la merde je le fais, mais vous allez mettre cette armure.

Oh oui, il en a de la gueule, Pierre Mondy, dans son armure de général romain. C’est fou mais je ne peux pas m’empêcher d’y voir un certain hommage de la part du créateur de la série, dans cette scène.
Enfin bref, Arthur sera largement récompensé de ses efforts puisque l’Empereur décide de lui faire deux cadeaux. Le premier c’est la magie à laquelle Arthur peine à croire. Elle sera pourtant une partie intégrante de son règne, grâce à l’Empereur. Qui lui offre sa bague. Magique. LA bague. Celle qu’on voit au doigt d’Arthur depuis le premier épisode de la série. Incredible. J’en revenais pas.

Imperator : Tiens. La bague de contrôle de lame. Cadeau.

Imperator : C’est pour t’apprendre à faire confiance à la magie. Parce qu’il n’y a que ça qui marche sur Terre, Arturus. La magie. Le reste, ça vaut pas un rond.

Son deuxième cadeau, c’est une leçon qu’Arthur n’oubliera jamais.

Imperator : Des chefs de guerre, il y en a de toutes sortes. Des bons, des mauvais. Des pleines cagettes il y en a. Mais une fois de temps en temps il en sort un exceptionnel. Un héros, une légende. Des chefs comme ça, il n’y en a presque jamais. Mais tu sais ce qu’ils ont tous en commun ? Tu sais ce que c’est leur pouvoir secret ?
Arthur : Non.
Imperator : Ils ne se battent que pour la dignité des faibles.

Et voilà une pierre de plus à l’édifice de Kaamelott.

Comme j’adore Drusilla et que décidément, ces personnages ce sont tous un peu des grands gamins qui chahutent, je n’ai pas pu me retenir de retranscrire ce dialogue qui m’a fait beaucoup rire.

Drusilla : Oh ! Qu’est-ce qu’on a dit ? On a dit qu’on s’amusait calmement !
Merlin : Ben quand même, c’est le marié.
Drusilla : La ferme !
Arthur : Ah oui, ça s’est bien passé, donc.
Aconia : Ca s’est pas mal passé.
Drusilla : Sauf qu’il a fallu que je mette une tarte !
Arthur : Une tarte ? Ah oui, quand même ! Une tarte à qui ?
Mani : Non mais à qui, c’est pas important, à qui.

Alors n’oublions pas que de l’autre côté, ça manigance tout ce que ça peut, et que Léodagan, très futé, se dit que ce serait pas mal de faire épouser sa fille à Arthur, genre il serait beau-père du roi, au pire, ce serait sympa. Evidemment, autant lui faire croire que c’est son idée à lui. Non parce qu’au fond, comme le souligne si bien mon cher roi Loth, c’est un peu merdique pour eux.

Loth d’Orcanie : Je dirais que le problème dans ce cas-là, c’est d’ailleurs le problème le plus fréquent en politique, c’est la connerie du peuple ! Si le peuple le voit avec Excalibur dans les mains, il va vouloir que ce soit lui et pas un autre.

Vingt dieux, ce personnage est extraordinaire. Et puis attention, toujours fidèle à lui-même. Ca, ça ne change pas.

Loth : Bon, ça c’est bien gentil mais… à quel moment on trahit ? Dans les premiers temps ou vous préférez laissez couler un peu d’eau sous les ponts ?

Donc réunion de famille en Carmélide. Bon, Guenièvre n’est pas trop trop chaude pour épouser le futur haut-roi, mais bon. Elle veut bien éventuellement faire un effort.

De préférence si Arthur est blond parce qu’elle a toujours eu un faible pour les blonds. Eh bah voyons.

Ca tombe bien car à Rome, Arthur a décidé d’informer Madame qu’il va être obligé lui aussi de contracter un nouveau mariage. Politique. Mais mariage quand même. Et là, ZE révélation. Ca peut paraître mineur mais on a tant de fois vu le couple royal au lit que ça remet toute la série en perspective.

Aconia : Des maîtresses tu peux en avoir tant que tu veux, ça m’est égal. Mais s’il y a un mariage, je veux que tu me promettes de ne jamais le consommer.

Et voilà. Pauvre Guenièvre, elle qui se croit si moche et si peu désirable, elle ne sait pas que si son mari ne la touche pas, c’est avant tout pour respecter le serment fait à sa première épouse. Ca calme net.

Posted by on Déc 20, 2010 in Kaamelott | 10 comments

10 Comments

  1. Tout comme toi, j’ai adoré cet épisode. Ce qu’il met en place, les répliques. La sublime scène avec César. Quel talent d’acteur et quel superbe boulot de scénariste pour pondre un tel moment de rire et d’émotions. Pour un peu, je m’en remettais pas.
    Heureusement, les conneries des autres allègent un peu le tout. Et le Merlin avec son "Moi, j’ai vomi deux fois, mais c’est moi qui ai ramassé!"^^

    La révélation finale n’est en effet pas primordial, mais permet une compréhension de l’union de Guenièvre et d’Arthur bien plus profonde. Et un peu navrante aussi, je ne peux m’empêcher de penser qu’ils auraient pu être proches d’une certaine façon, mais que les événements ont fait que non. C’est un peu triste pour elle. Mais cette promesse prouve encore à quel point Arthur est avant tout un home de coeur.

    Merci pour cette review Sorcière.

  2. Les reviews de La Sorcière, c’est comme un calendrier de l’avent avec que des bonnes surprises…!
    ça fait longtemps que je lis ce blog sans commenter et je voulais juste dire merci parce que c’est génial et que mine de rien ça doit être un sacré boulot
    alors je m’incline bien bas et merci parce que j’ai découvert de très belles choses et que c’est toujours un plaisir de lire toutes les reviews de cette belle plume!

  3. Merci, c’est vraiment gentil. 🙂

  4. Bague de contrôle de lame, pour ça quil doit sortir son épée 😉

  5. C’est fou le taff de rajeunissement de la tête à Arthur.. Il ressemble vraiment à un gamin, tout lisse et tout. Ca doit demander quand même une certaine dose de maquillage !

  6. Hihi, sorry, c’est une coquille, je corrige.^^

  7. Allons bon. Il m’avait vaguement semblé voir une fugace référence à BSG dans la scène du mariage. Je ne sais pas pourquoi, sûrement la combinaison de l’évocation du Dieu unique et de la robe rouge. Mais si même la Sorcière ne la voit pas, c’est que j’ai vraiment du fumer trop de bambou.

  8. Oh non, là, pour aller chercher Number Six et Baltar, faut quand même aller très loin. 😀

  9. J’ai pas vu Baltar, quand même.
    ??a se trouve, j’ai raison mais c’est totalement involontaire. Il me semble que si j’écrivais un truc où mon héros tombe amoureux d’une nana qui va le hanter pendant des années (parce que ça fait un moment qu’il respecte son serment quand même) mon inconscient lui collerait forcément une robe rouge.

    Un jour, j’éluciderai ce mystère.

  10. Oui, une très très belle scène offerte à Pierre Mondy !
    D’ailleurs je m’attendais au pire, vu qu’il était censé passer juste deux minutes avec l’empereur pour signer un truc et ensuite rejoindre Aconia 😉 Je me disais qu’elle allait l’accueillir avec un rouleau à patisserie et un "c’est à c’t’heure-ci qu’tu rentres ?" mais non, même pas, elle a juste supporté la bande de potes toute la journée, purée, je comprends qu’elle lui ai laissé un souvenir impérissable ! 😀

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