608 : All dogs go to heaven

Eh bah dites-moi, c’était un bon épisode monster of the week, ça. Ca va pas casser trois pattes à un canard, mais on a vu bien pire dans le genre ! C’était plutôt solide, cette petite affaire et même assez touchant. Bon, c’est pas Dexter, hein, mais ça se laisse regarder.

Bouh, safépeur !

Donc, aujourd’hui, nous nous penchons sur un canidé un peu pas comme les autres. Saluons, mesdames et messieurs, le talent de notre héros du jour, Lucky, qui peut se vanter de jouer mieux que certaines pintades venues à l’occase rouler du pilon dans notre série.

Ca, franchement, le clébard, il assure. Enfin, son dresseur, surtout. Et comme au fond, j’ai un petit faible pour les chiens (même s’ils puent de la gueule et que franchement, c’est pas des flèches), j’avoue que la truffe de celui-ci m’a émue.

Bonne petite.

D’autant que Médor a une petite particularité : ce n’est pas TOTALEMENT un chien ! En fait, Médor est un Skinwalker (je vous arrête tout de suite : non, il ne s’agit pas d’un chien-jedi), ce qui fait qu’il est également un petit peu humain.

(Ptain, le Malcolm de True Blood a muté.)

Et comme Médor s’est attaché à ses maîtres, au lieu de les préparer à devenir des comme lui, il les protège en tuant des gens. De façon assez sanguinaire. Et donc fort télégénique !

(Ah oui là par contre, on reconnaît bien le Malcolm de True Blood !)

Là-dessus débarquent nos deux glandus qui sont là, on s’en doute, pour ramasser le chef de la meute et offrir sa tête à Crowley. Car ils ne chassent plus pour la beauté du geste et régulièrement, Crowley vient leur fouetter un peu les miches pour les encourager. Ca ne les met pas forcément de bonne humeur, d’ailleurs.

Cette situation de prise d’otages est assez sympatoche et ajoute à ce genre d’épisode une petite pression tout à fait intéressante.
Tout le monde s’accorde donc pour dire que oui, ce serait bien que Sam récupère son âme. Même le Sam-sans-?,me, d’ailleurs. Rationnellement (vu qu’à part rationaliser et cogner, il ne sait plus faire grand-chose), ce serait nettement plus commode de redevenir le Sam-avec-?,me, aussi chiatique soit-il. Dean cesserait alors de lui râper les noix et surtout, il serait un tout petit peu plus efficace sur le terrain. Car ce qui est encore plus intéressant, c’est que le Grand Truc est tout nul ! Eh oui ! Alors ok, il cogne fort et il ne dort pas, ce qui est un avantage non-négligeable – et j’en sais quelque chose -, mais alors, il est encore plus boulet qu’avant ! Côté jugement, c’est zéro. Avant, il était chiant parce qu’il n’aurait pas fallu écraser une mouche en poutrant du démon, là, les dommages collatéraux, mais rien à foutre ! Du coup, on sent venir les erreurs à grands pas, bref, le Machin a tendance à faire un peu n’imp. C’est assez divertissant. Sauf pour Dean, bien évidemment. Et sauf aussi pour les pauvres Monsters of the week qui se fond humilier alors que hem, ça n’apporte strictement rien. Con, inutile. Limite embarrassant pour la Grande Chose.

« Lucky ! Va chercher la baballe, gros con de chien ! »

Pareil, le coup de Dean en position de sniper, la meuf et le gosse dans la fenêtre de tir à côté du gars à abattre et ce gros con de Sammy qui dit : « Na, mais zyva, tu la tires ta bastos, oui ou merde ? » Euh.

Bref.

Intéressant également de voir que Dean, au moment de trancher entre accomplir la mission qui contentera son nouveau boss (et donc fera progresser l’affaire récupération d’âme) et sauver 150 clampins, il n’hésite guère. Ca m’a laissée dubitative mais bon.
Car entre nous, Crowley est-il vraiment en mesure de rendre son âme à Sammy-Boy ? Est-ce qu’il n’est pas en train de fumer tout le monde comme il sait si bien le faire ? Hein ? C’est pas clair, cette histoire. C’est un bluffeur de première, ce Romo. L’ennui, c’est que les frangins, eh ben ils n’ont pas trop de marge de manoeuvre. Donc ils ne savent même pas si ça va marcher, mais voilà, ah ah, ils n’ont pas le choix. J’adore.

Ah part ça, eh bien perso j’ai assez apprécié le parallèle entre Lucky et sa famille et Dean qui aimerait bien rappeler sa Lisa mais n’ose pas. Ce petit côté « j’ai une famille mais je ne lui apporte que des emmerdes » était sympatoche. J’imagine donc qu’on va revenir sur Lisa et Ben sous peu et que ça ne va pas être la rigolade. Tout comme quand Chienchien retourne chez sa maîtresse. Une scène quand même assez déchirante. Il faut dire qu’on comprend un peu la dame : découvrir que la boule de poils qui pieute avec toi est un bonhomme, c’est vrai que ça refroidit.

Alors le pauvre Lucky qui repart tout seul se faire écraser sur la route… mais snif.

Vous me direz, ils n’ont pas osé tuer le chien. C’est déjà ça. Non parce que moi, quand on tue le chien, en général, je pleure. Du bonhomme tant que vous voulez, du chien, je ne peux pas. C’est complètement con, mais ça marche à tous les coups !

Enfin, tout ça pour dire que les Chiens-Jedi montent eux aussi leur armée. Eh bien que la Force soit avec eux, hein, c’est tout ce qu’on peut leur souhaiter ! En attendant, je crois qu’il faudra qu’ils se passent d’Obiwaf Kenobi…