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505 : Flesh and stone

Donc lorsque j’ai laissé mon Doctor et ses petits camarades il y a de ça quatre mois (quatre mois, Sweet Djizeusse, mais où sont-ils passés, ceux-là ?), ils étaient en train de sauter. Ca fait long, un saut de quatre mois, me direz-vous, sauf qu’avec le Docteur, tout est possible.
Pourquoi ces quatre mois ? Eh bien parce que cet épisode m’a laissée plus que perplexe. Il y a certains éléments que j’ai adorés. D’autres qui m’ont légèrement gavée. Du coup, je n’arrive pas à me faire une opinion, c’est terrible. Et je sens qu’il faudrait que j’adoooOOOooore ce double épisode mais j’ai beau me forcer, pas possible.
Déjà, il y a des détails techniques que je ne comprends pas, ce doit être à force de fréquenter Arthur Pendragon, mon crâne s’est épaissi et refuse d’intégrer certains trucs genre… quand ils sautent, paf, ils se retrouvent pendus au plafond. Blablablabla « artificial gravity », rien entravé ! C’est très joli, très décoratif, c’est totalement farfelu comme il se doit… eh ben ça m’a contrariée.

C’est un exemple parmi beaucoup d’autres, dans ce double épisode. Quand Eleven se met à déblatérer ses explications, il parle tellement vite que je suis infoutue de tout suivre, vous rajoutez par là-dessus le timey-wimey-wobbly-bobbly et c’est bon, je ne cherche même plus. Et ça, ça me gavouille très légèrement sur les bords. Et j’ai vu cet épisode deux fois. Je me demande très sincèrement si les mioches y comprennent quelque chose. Ou si c’est moi qui suis vraiment bonne pour coiffer le bonnet d’âne. (C’est pas exclu.)

Plongée dans ce genre de considérations, on comprendra que c’est un peu difficile de s’extasier.
Néanmoins, j’ai réussi à passer un bon moment parce que j’adore Amy et que c’est épisode s’acharne très joliment sur elle.
J’ai toujours un peu de mal avec River parce que je trouve qu’elle lui vole la vedette et qu’au bout de quatre épisodes de présence, c’est un peu méchant de lui balancer une rivale aussi directe et aussi gourmande, mais parfois, elle délivre quelques répliques absolument irrésistibles, par exemple celle-ci.

Father Octavian : Dr Song, I’ve lost good clerics today, you trust this man ?
River : I absolutely trust him.
Father Octavian : He’s not some kind of mad man, then ?
River : I absolutely trust him.

Lol !
Et puis Alex Kingston est tout à fait formidable.

J’ai déjà évoqué dans les grandes largeurs mes doutes quant au retour des Anges, je ne vais pas revenir dessus ; comme le dit Moffat, ce sont ses monstres, c’est sa série, il en fait ce qu’il veut. Je vais donc en retenir ce que j’ai trouvé de meilleur : le petit jeu de un-deux-trois-SOLEIL…

Coucou !

… et toutes les petites blagounettes infligées à notre brave Docteur. Par exemple le petit compte-à-rebours tout innocent d’Amy, là… wouhouh… en ce qui me concerne, c’est sans doute ce que j’ai trouvé de plus flippant dans cet épisode. C’est magistral, JAMAIS je n’y aurais pensé. J’adore cette terreur ordinaire, je suis persuadée que ce sont les choses les plus anodines qui peuvent devenir les plus terrifiantes et en ça, j’ai trouvé cet épisode remarquable.

Et pourquoi est-ce que les Anges s’amusent à faire compter Amy de 10 à 0 ? Pour rien. Juste pour le fun. C’est affreux, c’est merveilleux, c’est magnifique !
Et puis comme Amy ne flippe pas encore assez, laissons-la seule dans une fausse forêt farcie d’Anges pleureurs… les yeux fermés. Moffat, Moffat, Moffat. C’est pas très gentil, quand même !

Encore une fois, c’est bête comme chou… mais déjà imaginez-vous bloqué dans une fausse forêt (rien que le concept est un peu glaçant) avec des statues tueuses (oh oui, tiens, d’un coup, elles tuent !) qui éliminent toute trace de votre vie quand elles vous touchent ce qui fait que plus personne ne se souvient de votre existence une fois que vous avez disparu (ouh, un sujet sensible, l’humain n’aime pas trop qu’on l’oublie après sa mort). Mmmmhhh… rien que ça, à la base, c’est pas super enviable. Ajoutez à ce cocktail déjà pas très ragoûtant le fait de devoir à tout prix garder les yeux fermés pour rester en vie, ce qui fait que vous ne savez même pas si les statues sont là ou PAS… Iiiiik.

Par chance, le Docteur, légèrement cavalier par moments quand il n’est pas totalement hystérique (on se demande un peu ce qu’il prend, quelquefois), se montre à peu près sympathique au moment d’abandonner Amy aux bons soins (hem) des soldats cléricaux.

The Doctor : I’ll be back for you as soon as I can, I promise.
Amy : You always say that. (Touché !)
The Doctor : I always come back.

Et voilà notre petit chaperon rouge bien vite seul dans cette vilaine forêt hantée.

Hantée par des créatures atroces. Ils se sont surpassés, d’ailleurs, au niveau des Anges, leurs poses sont extraordinaires.

Hééééé, macarena !

Du côté des autres arsouilles, alors comme ça la River se tape le Father Octavian ? C’est intéressant, cela. Monsieur et Madame Doctor qui se croisent mais qui sont déjà un peu pris ailleurs, la situation m’a fait sourire, j’avoue. Dès lors on se doute bien que le padre ne va pas traîner bien longtemps dans les environs ; il nous fait donc une sortie tout à fait héroïque face à un Docteur bouleversé. Avec quelques révélations qui n’en sont pas vraiment.

Father Octavian : You can’t trust her. You think you know her but you don’t. You don?EUR(TM)t understand who or what she is. She killed a man. (Entre nous, est-ce qu’on est vraiment étonnés ?) A good man. A hero to many.

S’il nous disait direct qui elle a tué, ça nous arrangerait, parce que c’est difficile de regarder le reste de l’épisode avec dans un coin de la tête l’idée qu’elle puisse un jour tuer genre… le Docteur, je ne sais pas. Ou pire encore… le papy de Donna ! (D’où ça m’est venu, je ne sais pas.)
Heureusement, cette splendide réplique m’a beaucoup émue.

The Doctor : I wish I had known you better.
Father Octavian : I think, sir, you know me at my best.

Waouh.

Après, qu’on nous rebalance aussi tôt le coup de la fameuse brèche, ça m’a complètement perturbée.

C’est super tôt dans la saison pour le faire, je trouve… enfin de toute façon, je n’ai pas bien compris pourquoi ça excite Eleven à ce point, donc soit. Fin de l’univers et temps qui peut être réécrit, ok, je garde ça dans un coin de ma cervelle de piaf. (Si j’y arrive.)

Au final, on nous sauve Amy (manquerait plus que ça) et ce fripon de Docteur drague sa future comme un guedin sur une plage qui ressemble bougrement à Bad Wolf Bay…

River : You, me, handcuffs… Must it always end this way ?

The Doctor : Can I trust you River Song ?
River : If you like, but where’s the fun in that ?

(Dites donc, il a pas un peu les yeux qui sentent le cul, ce Docteur, des fois ?)

River : You’ll see me again quite soon. When the Pandorica opens.
The Doctor : The Pandorica ? Ha. That’s a fairytale.
River : Haha, Doctor, aren’t we all ?

Uh uh.

(Han, la beauté de cette scène.)

Tout cela échauffe quelque peu notre petite nouvelle qui demande à ce qu’on la ramène chez elle histoire d’apprendre à son compagnon de voyage qu’elle s’apprêtait à dire oui à son Rory devant m’sieur le maire…

… avant de tenter de violenter notre pauvre et innocent Docteur qui ne voit, mais RIEN venir !

Ah ah ah. Cette fois, pas de romantique à deux balles tombant amoureuse de notre Time Lord bien frappé, on a à faire à une vraie ptite folle du cul qui cherche juste un coup d’un soir avec le vénérable. C’est nouveau, c’est frais, c’est moderne. Ca lui fait les pieds, à ce grand naze. Et c’était largement évoqué sur ce blog dans un

Allez, en route pour la lagune de Venise où le Doc s’en va rafraîchir les cuisses de sa compagne du moment. En attendant, bonjour les 12 000 questions en suspens.
Ce que je trouve intéressant en tout cas pour l’instant, c’est la manière qu’a Moffat de détricoter des évènements mis en place par Davies dans les précédentes saisons comme Amy ne se souvenant pas des Daleks et de faire tourner ses intrigues autour. Effectivement, en s’y prenant de cette manière, la série peut vivre pendant des décennies sans jamais s’essouffler ou presque.
Et puis on commence à entrevoir la belle histoire qui se cache derrière cette saison prise dans son entier et ça, c’est tout à fait passionnant. Chaque épisode apporte quelques points de plus à ce bel ouvrage de dentelle… c’est très agréable de savoir qu’il reste encore huit épisodes à voir pour pouvoir considérer le résultat dans son intégralité.

19 Comments

  1. Ha c’est çui ci que j’avais regardé en Britonie ^^

  2. Perso j’aime beaucoup River Song. D’ailleurs je me demande si Moffat savait qu’il allait reprendre la série quand il nous l’a présentée dans Silence in the library/Forest of the dead? Etait une sorte de personnage one shot ou était ce vraiment l’introduction d’un personnage qu’il savait pouvoir developper dans son Doctor Who? Si quelqu’un a la réponse, merci d’avance

    "Dites donc, il a pas un peu les yeux qui sentent le cul, ce Docteur, des fois ?"
    effectivement! Le Doctor de Moffat est bien plus porté sur le cul que celui de Davies. En même temps c’est pas super étonnant quand on sait que Moffat a crée "Coupling" qui parlait quand même beaucoup de cul

  3. " eh ben ça m’a contrariée."

    C’est aussi le seul vrai reproche que je pourrais faire à cet épisode et à la saison dans son ensemble d’ailleurs. Y’a des petits tours de passe-passe, qui, s’ils sont très distrayant à regarder, sont intellectuellement très frustrants. Oui, c’est un comble pour une fan de science-fiction, ça m’énerve quand ce n’est pas un minimum logique, expliqué… Sinon j’ai bien aimé les petits cailloux semés dans ce double épisodes et le personnage de River ma plaît de plus en plus !

  4. "Par chance, le Docteur, légèrement cavalier par moments quand il n’est pas totalement hystérique (on se demande un peu ce qu’il prend, quelquefois), se montre à peu près sympathique au moment d’abandonner Amy aux bons soins (hem) des soldats cléricaux."

    Un peu lunatique aussi quand même, ça avait quand même fait tiquer beaucoup de monde le fait qu’il revienne pour dire à Amy de lui faire confiance 😀 Et qu’il récupère sa veste au passage encore plus…la nouvelle équipe fait de grosses erreurs, c’est bête quand même huhu

    Concernant River, je comprend pas toute la haine envers ce personnage, c’est quand même dommage, m’enfin elle a gagné la sympathie des fans surtout dans le final. Perso je suis comme llewella je l’aime beaucoup.

    Et j’ai vraiment l’impression d’être seule au monde, j’adore ce double épisode et pareil pour toute la saison (excepté les épisodes 8-9 qui m’ont juste donné envie de dormir).

  5. Ben tu t’en fous, du moment que ça te plaît, c’est l’essentiel. Au pire, si tu te sens seule au monde, achète-toi une balle de volley ! 😀

  6. Audrey… c’est limite méchant de lâcher l’histoire de la veste et compagnie… d’autant que pour que c’est tout sauf une erreur… (et je me retiens de tout spoilers :P)

  7. En quoi c’est méchant je pige pas là Oo (et t’as oublié un mot non ? "d’autant que pour que")

  8. tiens je me pose la même question que llewella pour le coup. A l’époque du double épisode, était-il déjà prévu que Moffat reprenne le poste de Davies ? En même temps c’est lui qui a fait le zode ou Jack Harkness apparait pour la première fois : un don pour créer de supers compagnons ? C’est aussi lui le fameux Blink avec les anges pleureurs (réévocé à la fin du dernier épisode spécial). Donc à voire.

    En même temps c’est pas super étonnant quand on sait que Moffat a crée "Coupling" qui parlait quand même beaucoup de cul
    ———————————–
    En partant de là, Davies avait aussi fait "Queer as folk" version britannique et avait participé à la version américaine.

    Nightwing : ça dépends où Audrey en est de la saison 5 mais je comprends

  9. "En partant de là, Davies avait aussi fait "Queer as folk" version britannique et avait participé à la version américaine"

    C’est vrai mais j’y ai pensé qu’aprés coup. J’en ai pas reparlé parce que mes souvenirs de QuAF UK sont trés loin et je ne savais pas que Davies avait participait a la version US.

  10. Buuuuuh, ça me manque T_T

    Merci pour la review (mais par contre, je suis frustrée, le lien ne marche pas (<i>« Et c’était largement évoqué sur ce blog dans un billet spécialement rédigé après avoir visionné la chose avec des yeux comme des soucoupes ! »</i>))

  11. A priori, il suffit de descendre quelques billets dans la rubrique… 😉 Je suis un peu à l’arrache, je changerai le lien dans la journée.

  12. totalement hors sujet mais à quand la review de l’épisode 11 de true blood ?
    je l’attends avec impatience !!!!

  13. lulu : comme d’hab, quand j’aurai envie ! 😀 D’ici la fin de la semaine, je pense…;)

  14. je me doutais bien de la réponse 🙂
    mais que l’attente est dure !
    je prends autant de plaisir à regarder les épisodes qu’à lire tes reviews !

  15. Surprenant phénomène… en tout cas, désolée pour l’attente, comme j’ai deux semaines avant le dernier épisode, j’en profite. 😉

  16. En parlant de River, les nouvelles rumeurs me font marrer… Y’en a qui ne regerdent même pas la série ! 😀

  17. Je suis vraiment emballée par ce double épisode ! Les anges sont vraiment terrifiants, j’adore ! Quant à River Song, je l’aime bien, et puis ça me plait bien cette énorme perche qu’on nous tend pour nous faire penser qu’elle va un jour tuer le docteur… Ou pas !
    Par contre je ne suis pas aussi sûre qu’elle se tape le father Octavian, il précise bien qu’elle est sa prisonnière et que c’est pour ça qu’il ne veut pas la laisser s’éloigner.

  18. "Dites donc, il a pas un peu les yeux qui sentent le cul, ce Docteur, des fois ?"
    Tu peux pas savoir comme j’ai explosé de rire en lisant cette phrase (moi qui suis de nature très calme…) ! <3
    "Hééééé, macarena !" Comment ne pas sourire (au moins)?! Nan mais sérieux, j’adore tes reviews!

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