Categories Menu

101 : No more good days

Voilà, j’ai donc visionné le pilote de FlashForward, une des séries très attendues de la rentrée. Ma foi c’est… plutôt pas mal. Limite trop. Oui, c’est un comble, j’ai trouvé ça limite trop efficace. Trop bien goupillé, trop premier de la classe. Un peu comme ces pièces de théâtre classiques qui respectent scrupuleusement l’unité de lieu, l’unité de temps et l’unité d’action.
J’ai beau aimer la rigueur, parfois, là, après avoir pourtant passé 42 minutes sans décrocher une seule seconde, je suis un peu agacée.

Ca devient difficile de surprendre, me direz-vous. Les déceptions récentes de Lost, Heroes et autres m’ont rendue assez méfiante, ça me désole, d’ailleurs. Et je reste vraiment choquée par le sort de Virtuality. On préfère un FlashForward à une Virtuality ? Au temps pour la prise de risques. (Vous me direz, si ça se trouve, dans trois semaines, je hurle au génie, ce ne serait pas la première fois et on en rigolera tous ensemble, j’en suis sûre.)

Gros handicap à mes yeux : ça commence rigoureusement comme le pilote de Lost. Le héros de la série ouvre les yeux sur un cataclysme. Il n’est pas sur une île mais à L.A.. Un avion ne vient pas de s’écraser, mais il s’extrait d’une voiture au coeur d’un carambolage. S’ensuivent plusieurs minutes d’apocalypse, de gens qui hurlent, le tout dans la plus grande confusion.

Après ça, on commence à raconter l’histoire. On remonte le temps de quatre heures. Soupir. J’en ai un poil marre qu’on me raconte les histoires de cette manière, j’avoue. Je regarde trop de séries, je crois.

Bref, le positionnement est clair, trop clair, d’ailleurs. Cette série SERA l’héritière de Lost. Qui tirera sa révérence à l’issue de la saison 2010. C’est un petit peu lourdingue. Et la grosse pub pour Oceanic Air. Soupiiiir. Je suis chiante, je sais.

(Ceci n’est pas un Easter Egg. C’est le futur rejeton d’une autruche géante, au minimum !)

L’autre chose qui m’a un poil agacée, c’est de retrouver une fois de plus le sourire pénible de Sonya machin-chose, appréciée dans Lost, tolérée dans The Sarah Connor chronicles, et qui est décidément l’épouse de tout le monde.

De son côté, Joseph Fiennes est potable. Il ne joue ni bien ni pas bien pour l’instant. Sa performance est honnête et professionnelle. De toute façon, j’ai toujours entretenu un petit faible pour lui, je ne sais pas, je le trouve craquounet avec sa drôle de figure.
En plus, son frangin, c’est Voldemort donc il faut l’aimer.
On notera que ça fait un Anglais de plus venu empiéter sur le marché hollywoodien, hihihi.

(Ce qui est con, c’est que ça fait un guest potentiel de moins dans Doctor Who.)

Sinon, ma foi, je crois que dans le genre série américaine bien américaine, il ne manquait que le chien rescapé du cataclysme. Il y a l’enfant, le suicidaire, le médecin, le flic ancien alcoolo, la baby-sitter lubrique, l’ouvrier, le gros clin d’oeil à la guerre en Irak etc etc. Juste pour pas qu’on confonde, des fois qu’on se croirait en Papouasie-Nouvelle Guinée.

C’est donc avec un petit plaisir pervers que j’ai vu tout ça voler littéralement en éclats lorsque chaque être humain sur Terre cesse de fonctionner pendant une grosse poignée de secondes. Forcément, les avions s’écrasent (brrrrr), les nageurs se noient, les chirurgiens achèvent leurs patients, les conducteurs se tuent au volant, la Tour Eiffel est en flammes et les hélicos foncent dans les immeubles.

`

Tout cela est fort télégénique, on adore, on se roule dedans. Et en plus, il y a un kangourou.

Je me suis repassé la scène au moins quatre ou cinq fois tellement c’était incongru. J’ai beaucoup ri. Et adoré le bruit des papattes de la bondissante bêbête sur l’asphalte.

Oui, un kangourou, chéri.

Au pire, vous n’y survivez pas, au mieux, vous vous retrouvez comme un con assis sur vos fesses en pleine rue, ou perché sur le poteau électrique que vous alliez checker. Le champion du monde, c’est sans conteste l’abruti qui se rate avec la balle qu’il comptait se tirer en pleine fiole devant tout le monde. (De préférence. Grande classe, gars. Boulet de niveau 7 sur l’échelle de Mohinder Suresh.)

Après, ce n’est pas tant le mystère qui m’a intéressée (de toute façon, on sent bien qu’il sera mystérieux), mais plutôt la manière qu’a chacun de réagir aux flashes du futur qu’il a eus pendant sa petite absence.
Pour certains, ces flashes, c’est une malédiction. Reprise de la boutanche, infidélité, ou carrément absence de flashes (oups).
Pour d’autres, c’est tout l’inverse. Ze révélation, alléluia, alléluia.
Pour ceux qui n’ont pas de chance, c’est juste la honte.

Bien sûr, les flashes les plus importants sont ceux de notre héros héroïque car c’est lui qui enquêtera sur ce mystérieux mystère. Ca tombe bien, il se voit travaillant sur une mosaïque (terme à retenir, de toute évidence, et concept à la mode) d’indices. On va donc suivre au cours de cette série le développement de l’enquête qui va mener au 29 avril 2010 et au joli mur customisé de notre enquêteur britonnant.

Premier élément de réponse glané au pifomètre : ce type, là, qui remue pendant que tous les autres roupillent comme des Jésus.

Allez, dites-moi que ce n’est pas le seul gus à être resté bien réveillé et qu’ils sont toute une clique aux quatre coins de la planète à s’être baladés pendant tout ce temps, sinon, je risque de faire ma difficile et de dire que c’est vraiment un très joli hasard de tomber sur lui en matant des vidéos de sécurité pendant quatre ou cinq heures grand max.

A part ça, j’applaudis l’apparition d’Alex Kingston qui n’a plutôt pas intérêt à s’éloigner trop de Cardiff si elle ne veut pas se prendre mon pied aux fesses.

(Doctor Who, tout ça, tout ça. Ben quoi, on peut rêver, non ?)

Ca m’a fait tout drôle de voir M. Sulu en sidekick de Joseph après l’avoir vu quelques heures avant caler lamentablement l’Enterprise au démarrage.

(Sacrément mignon, tout de même.)

Et j’ai failli dégueuler en constatant que la fille disparue du barbu, c’est…

Aaaaaaaaah, la copine du Grand Truc !!! On tire la chasse d’eau dans Supernatural et elle revient par le siphon de la baignoire dans FlashForward !

Malgré tout, j’ouvre une rubrique parce que c’était bien filmé, joli, que j’aime bien Joseph… et que j’ai super envie de voir la suite. Au pire, je l’enlèverai si je décide de laisser tomber en cours de route.

Posted by on Sep 30, 2009 in FlashForward | 8 comments

8 Comments

  1. Bon ben encore une série que je suivrais par tes reviews! D’ailleurs elle m’a bien fait rire cette review XD! Pi tu parles de DW et étrangement c’est justement ce que je suis en train de regarder (Fires of Pompei juste pour voir Karen Gillan jouer parce que j’avais pas capté qu’elle avait déjà joué dans DW…^^’ ). Et moi aussi j’aimerais bien qu’Alex Kingston reste du coté de Cardiff hein!

    A part ça, cette série…Ouais…Mais j’en ai marre des flash que ce soit le futur ou le passé, j’ai l’impression de voir des retours dans le temps sans arrêts (non ça n’a rien a voir avec DW mdr!) Fin bref…Merci pour ta review qui m’a quand même bien fait rire…

    Dans lost il y avait un ours polaire, dans flashforward il y a un kangourou XD!

  2. Ta review m’a fait marrer, je m’en contenterai, je pense, pour cette série 😉

    Moi, mon fantasme, c’est que tu reviewes The Closer un jour LOL

  3. Ce n’est pas trop dans le sujet de la note, mais je viens de lire ceci:

    Le monde du fleuve – Riverworld

    La chaîne américaine SyFy va diffuser l?EUR(TM)année prochaine une mini-série basée sur l?EUR(TM)univers des romans de Philip José Farmer Le monde du fleuve (Riverworld en vo). Les producteurs de cette mini-série, RHI Entertainment, nous propose aujourd?EUR(TM)hui la bande annonce où vous pourrez reconnaitre Tahmoh Penikett (Battlestar Galactica et Dollhouse).

    La bande annonce est ici : http://www.unificationfrance.com...

    J’ai cru aussi voir Gaeta…

    Ca n’a pas l’air de valoir le roman. Dommage.

  4. Méfiance… tel semble être le mot d’ordre pour ce pilote.
    Pasque bon… on nous a déjà fait le coup avec Lost. Et là aussi, cette série peut très bien partir rapidement en cacahouete.
    Mais effectivement, pour un pilote c’est plutôt bien senti.
    J’ajouterai que je suis un grand fan de Robert J Sawyer, l’auteur (canadien) du roman dont est "inspiré" la série. Je mets des guillemets parce qu’à part le principe du flashforward, il n’y a pas grand chose de commun entre les deux.

    Quant à Riverworld en série, moi je veux bien. Mais je rappelle à ceux qui ont lu les romans que les personnages passent tout le début de l’histoire à poil… Du coup Tamoh Penikett risque d’en intéresser certaines.

    Dans le genre remake, après Galactica, attendons déjà de voir ce que donnera V…

  5. l’acteur qui joue Gaëta il est dans smallville maintenant ^^

    je n’avais pas trop entendu parler de flash forward du coup j’y suis allée les yeux fermés. Enfin pas trop parce que j’y allais juste pour Joseph Fienes. Depuis Shakespeare in Love, je n’y résiste pas ! Mais comme je ne m’attendait pas à un truc transcendant je pense avoir été moins mitigée que toi. En fait j’ai plutôt bien aimé et j’y retournerais. Alors ça m’a pas fait la même claque qu’après le premier épisode de Fringe, mais comparé à la déception de Vampires Diaries, il n’y a pas photo ! J’apprécie le côté rigoureux et qui tiens en haleine, ça veut dire qu’il y a du travail de scénariste derrière.

    ça fait trois acteurs anglais de vu dans cette série : Fienes, Kingston et (si je ne m’abuse) Jack Davenport, qui joue le père du gamin à l’hôpital. Tant qu’à faire de piquer des choses aux english, les américains devraient piquer le concept de mini-série, parce qu’après la date butoir du 29 avril 2010 de quoi parlera la série !? C’est toujours un peu le problème. Prison break par exemple était sympa comme concept mais n’aurait pas du durer 4 saisons.

    lol j’ai trop pensé à toi envoyant le flash avec la fille militaire ! l’actrice a déjà retrouvé du boulot ^^

  6. Aity: c’est bien AJ que tu as vu dans Riverworld. Et j’ai repéré Methos dasn la BA
    Breched: c’est bien Davenport le pére du gamin

    C’est marrant, j’ai commencé le bouquin cette semaine, et c’est vrai que pour l’instant, hormis le concept et quelques visions du futur, c’est différent.

    J’avoue que je suis assez intrigué par le pourquoi du comment et aussi par les différentes visions qu’ont eu les gens. Maintenant c’est vrai que le concept peut vite s’épuiser à moins que d’autres blackouts n’arrivent. Parce que une vision de 6 mois c’est court comparé a 20 ans.
    J’avoue aussi que je suis curieuse de savoir si ce qu’ils ont vu peut être évité ( Et si ça doit l’étre) J’pense que ce qui doit arriver arrivera quoi qu’ils fassent (y a qu’a voir les mythes grec et leurs prophéties genre "tu tueras ton pére et épouseras ta mére" pour s’en convaincre), mais en même temps, j’aime beaucoup John Cho et que ça m’ennuierai qu’il passe à la trappe. En même temps si cette pétasse de Ruby pouvait rester morte, ça m’arrangerai aussi! LOL

    En bref ce pilot était sympa, sans être transcendant et perso j’ai envie d’en savoir plus. J’espére juste qu’ils ne vont pas nous faire le coup (à la XFiles) de nous poser plus de questions que de nous donner de réponses. That would be getting old, really fast!

  7. Ce qui m’a vraiment fait chier dans ce pilote ? Le réalisme absolu dans l’environnement médical de la série. Oui, oui, bien sûr qu’en ouvrant un corps, le sang gicle à la gueule (surtout que là si le patient est atteint du VIH ou autre hépatite, la ptite Penny elle est bien mal !). Bien sûr que lorsqu’on va au bloc et qu’on se lave les mains, on porte le masque sans le mettre sur son nez (ben oui, parce que si tu veux le remettre, tu te recontamines les mains.. Ah bon ?!)
    Y a déjà pas mal de séries médicales, alors si vous voulez faire une série qui se passe en partie à l’hôpital, faites le BIEN !

    Ca m’a éneeervéé 😀 (et ça fait du bien de le dire!)

    (Oui, forcément quand on vit dans l’environnement médical et qu’on voit ces aberrations à la télé, ça titille l’esprit)

    J’aime beaucoup ton échelle de Mohinder Suresh, aussi 🙂
    La série a l’air intéressante, j’espère juste que l’intrigue ne va pas s’éterniser comme dans beaucoup d’autres séries…

  8. Hé ben finalement on l’a regardé, ce pilote ! (comme quoi, des fois, il y a des trous à meubler) Et en plus, on a bien accroché, ça, faut avouer, c’est très efficace comme démarrage ! Même si autant j’ai apprécié la première scène, autant le "4 heures plus tôt" m’a fait tiquer comme toi : "ah non, ils ne vont pas nous balancer des flash-back à tout bout de champ, ça commence à bien faire !" 😉
    Alors par contre, si la vie de couple du héros m’indiffère profondément, je ne veux pas qu’on nous zigouille son "korean, by the way" !

Répondre à Arnaud Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Top