421 : When the levee breaks

Booooon. Eh ben je crois qu’on peut dire qu’à force de l’attendre, on l’a enfin, notre guéguerre entre frangins. Allez, on l’a tellement fantasmée… c’est pas un petit peu jouissif ?

Si, un petit peu, quand même. Surtout sous la plume de Sera Gamble qui prend un tel plaisir à nous torturer méticuleusement les Weuh.
D’ailleurs, moi, je n’ai pas oublié le temps où j’adorais les voir se mettre des baffes. Mais bon. C’est tout de même horriblement désolant. Mais crécrébien quand même. Même plus que ça, en fait, c’est redoutablement pile poil comme il faut, et je suis sûre que si j’avais le cran de revoir cet épisode (et c’est juste non), je trouverais encore plein de petits détails excellents. Mais j’ai trop peur de pleurer devant, en fait.

Rah, pis cette mise en scène, quoi. Les deux frères chacun d’un côté de la porte.

Et Dean qui souffre, sans doute autant que son frangin en manque… Sa pause dans l’escalier, là. On dirait qu’on est en train de le découper en morceaux.

Superbe, le Jensen, dans cet épisode, en passant. Autant d’habitude, c’est lui qui geint très fort, se plaint, tout ça, autant là, il est magnifique tout en retenue. Tandis que les affres sont pour Jared.
Faut dire que même si je n’avais plus trop envie de plaindre Sam, sa détox qui n’en est pas vraiment une, elle est gratinée. Surtout avec les visiteurs qu’il se tape.
Ca, j’ai trouvé génial. Parce que c’est peut-être la dernière fois qu’on a à faire au vrai Sam. Ces visiteurs, c’EST Sam. Plusieurs facettes de sa personnalité dévoilées ici. D’abord sous les traits d’Alastair, bien sûr. La peur, viscérale. Peur des démons, peur de ce qui l’attend, de ce qu’il est en train de devenir, peur de l’enfer, peur de ce qui est arrivé à Dean, de ce qui pourrait lui arriver à lui aussi…

Charming.
Ensuite, super intelligent et très très sympa de faire enfin rencontrer Jared et Colin, la version de Sam qui avait tellement d’espoirs. Little Sammy, ce sont justement ces espoirs balayés, les regrets, les promesses qu’il s’était faites et qu’il n’a pas su tenir. Et c’est vraiment intéressant de voir à quel point Sam se sent encore coupable pour la mort de Jessica, combien ça ne l’a jamais quitté.

Et enfin, l’acceptation de sa nature : oui, il est un démon.

Terrible.

(Et j’adore ce gamin. Vraiment. )

Troisième fantôme de Noël, le plus cruel, sans doute.

Mary, bien sûr. Et en fait, là, j’ai pris un grand coup dans la figure. Combien de fois ai-je plaint Dean parce qu’il avait assisté à l’incendie de la maison, vu sa mère éventrée, que sais-je encore ? Sans jamais penser que de mère, eh bien Sammy, lui, n’en a jamais eu. Il ne peut pas se souvenir avoir jamais été pris dans les bras de Mary, câliné… il n’a eu que John, et on sait tous, depuis longtemps, que John… bon ben voilà, quoi.

Et cette Mary qui lui apparaît là, évidemment qu’elle est capable de lui offrir la compréhension que Dean ne peut lui donner. Elle symbolise ce que Sam désire le plus… de me rendre compte de ça, ça m’a brisé le coeur.

Pire encore, de le voir craquer dans les bras de sa mère et se retrouver ensuite tout seul… pffff.

Franchement, j’ai adoré tout ça. Il ne pouvait pas y avoir de meilleur moyen pour nous montrer ce qui se passe dans la tête de Sam, toujours si secret, si lointain. C’est brut, c’est dur, et ça fait très, très mal. Parce que jamais on a eu l’occasion de voir de si près à quel point sa vie à lui aussi est misérable.

Et le coup de grâce est bien sûr porté par un faux Dean qui n’est pas très éloigné du vrai, au point qu’on doute, d’ailleurs. Et c’est si bien fait que ce faux Dean devient, à la fin de l’épisode, le vrai.
C’est enchaîné que Sam doit subir le véritable procès que lui fait son frère. Ca en dit très très longs sur les conflits qui se déchaînent dans sa tête.

Bad-Dean : I know why you really drink that blood, Sam.
Sam : Just leave me alone.
Bad-Dean : Makes you feel strong… invincible. Big bad wolf, in a world of little pigs.
Sam : No, you?EUR(TM)re wrong, Dean.
Bad-Dean : It?EUR(TM)s more than that, isn?EUR(TM)t it ? It?EUR(TM)s because your whole life, you?EUR(TM)ve felt different. Am I right ?
Sam : Stop.
Bad-Dean : Hit a little close to home, huh ? Not different cause you were some lonely kid, or because of your weirdo family.
Sam : Stop it !
Bad-Dean : Because you?EUR(TM)re a monster.
Sam : Shut up ! Just… just shut the hell up !
Bad-Dean : You were always a monster, and you only feel right when you?EUR(TM)re sucking down more poison ! And more evil !

Et ce alors qu’en haut, le vrai Dean prononce CES mots.

Dean : I would die for him in a second.

Mais aussi ceux-ci.

Dean : But I won?EUR(TM)t let him do this to himself. I can?EUR(TM)t. I guess I found my line. I won?EUR(TM)t let my brother turn into a monster.

Monster. Le mot repris par l’hallucination de Sam, au même moment.

Bad-Dean : Monster, Sam ! You?EUR(TM)re a monster !
Sam : Dean, no.
Bad-Dean : And I tried so hard to pretend we were brothers. That you weren?EUR(TM)t one of the filthy things that we hunt. We?EUR(TM)re not even the same species. You?EUR(TM)re nothing to me !
Sam : Don?EUR(TM)t say that to me. Don?EUR(TM)t you say that to me.

Oh, poor Sam…

Et au fond, Dean n’est guère en reste tellement il semble déchiré par cette situation, tellement ça le rend fou de devoir enfermer son frère et attendre une désintox qui ne vient pas. Et ne viendra visiblement jamais.

Pauvre, pauvre Dean. C’est la pire des tortures. Et pour Bobby, c’est pareil.

Bobby : Where the hell are your angel pals ?
Dean : You tell me.
Bobby : I?EUR(TM)m just wondering…
Dean : What ?
Bobby : The apocalypse being nigh and all… is now really the right time to be having this little domestic drama of ours ?
Dean : What do you mean ?
Bobby : I don?EUR(TM)t like this anymore than you do, but Sam can kill demons. He?EUR(TM)s got a shot at stopping armageddon.

Dean : So what. Sacrifice Sam?EUR(TM)s life ? His soul for the greater good ? Is that what you?EUR(TM)re saying ? Times are bad, so let?EUR(TM)s use Sam as a nuclear warhead ?

Bobby : Look, I know you hate me for suggesting it… I hate me for suggesting it. I love that boy like a son. All I?EUR(TM)m saying is… maybe he?EUR(TM)s here right now, instead of on the battlefield, because we love him too much.

Haaaaaan, Bobbyyyy !!!

Ajoutez à ça une pincée de bordel angélique, et vlan, la totale.

Dean : Can he do it ? Kill Lillith ? Stop the Apocalypse ?
Castiel : Possibly, yes. But as you know, he?EUR(TM)d have to take certain steps.
Dean : Crank up the hell-blood regimen.
Castiel : Consuming the amount of blood it would take to kill Lillith would change your brother forever. Most likely, he would become the next creature that you would feel compelled to kill. There?EUR(TM)s no reason this would have to come to pass, Dean. We believe it?EUR(TM)s you, Dean. Not your brother. The only question for us is whether you?EUR(TM)re willing to accept it. Stand up and accept your role. You are the one who will stop it.

Dean : If I do this… Sammy doesn?EUR(TM)t have to ? (Aaaaaaw… )
Castiel : If it gives you comfort to see it that way.

Moué. Je ne sais pas pourquoi, j’ai le sentiment que malheureusement, Dean est autant en train de se faire avoir par les anges que Sam par Ruby. Ca me fait très très peur de le voir jurer d’obéir à Dieu. Et chose amusante, après qu’il ait prêté serment entre ses dents, moi aussi je me suis dit qu’il était leur « bitch », désormais, exactement comme le dit Bobby trois secondes plus tard !

Et comme je n’ai pas oublié les mots de John juste avant qu’il ne meure, je me dis que les anges et God pourraient bien ordonner à Dean de tuer son frère. Kill him if you can’t save him. Chose que Dean ne pourra jamais faire, au passage. Je pense qu’il préférerait crever lui-même. Enfin, ce sera sans doute pour la fin de la saison 5, cette petite affaire. Ahem. Ne pas y penser.

En tout cas, le gars Castiel a l’air d’avoir bien du mal, quand même. Ca n’a pas l’air de l’amuser plus que cela d’ouvrir la cage de Sam, ni de faire embarquer Anna par ses collègues.

J’ai hâte de savoir ce qu’il va nous pondre, lui. Vraiment.
Bon, autre très grand moment, et là, j’ai bien manqué défaillir d’angoisse tellement je redoutais que le Sam complètement ravagé qui sort de son asile ne nous ratatine le vieux…

(Jared, tu es… phénoménal, là… )

Pauvre Bobby. Et pauvre Sam qui n’a plus d’autre choix que d’assommer son père de substitution. On voit bien sa frustration de devoir faire ça, et en même temps, il n’y va pas de main morte.

Et tout ça pour rejoindre son affreuse, rah !

Alors elle, je la déteste purement et simplement. Tellement je sais que c’est une intrigante, un agent double, triple, quadruple, que sais-je. En même temps, ce qu’elle a fait du grand truc, c’est brillant. Elle a réussi à se rendre indispensable, elle a exploité tous les rebondissements possibles, la mort de Dean, la peur de l’enfer, la chasse de Lilith, tout, pour le maîtriser par tous les bouts possibles (oui, y compris ce bout-là). C’est pas un démon pour rien. Elle a presque mérité la victoire tellement elle est douée. Et tellement elle comprend tout.

Ruby : I had no idea that Dean would do that to you. (Zyva que j’en remets une couche.)
Sam : You and me both.

Bravo, la connasse. Elle a réussi à en faire une loque complètement déséquilibrée qui n’est plus bonne qu’à mendier sa dose.

Le pire, c’est que Sam est tellement paumé et tellement désespéré par ce que lui a fait Dean qu’il ne se rend même pas compte qu’elle est en train de lui raconter comment il va briser le dernier sceau, lui, et pas Lilith, bien sûr. Ce serait trop simple. Et puis Dean brisant le premier, Sam brisant le dernier. Evidemment.

J’ai adoré comment Dean parvient à retrouver Sam, en pensant comme lui. I know that kid. Roooh.

Mais bon. Malheureusement, ce sera pour le pire. Puisque Dean est résolu à tuer Ruby, ne supportant pas l’idée que Sam l’ait fui pour aller la retrouver elle. Et ne supportant pas, sans doute, l’idée que Sam puisse faire davantage confiance à un démon qu’à lui, son propre frère. La colère, donc, et la jalousie. Encore attisées lorsque Sammy l’empêche de se débarrasser d’elle.

Oh, la rage froide qu’il y a dans ce combat, j’ai trouvé ça magnifique.

Alors forcément, lorsque Sam demande à Dean de lui faire confiance… mais d’où, quoi.

C’est là que le vrai Dean rejoint celui de l’hallucination de Sam. Snirfl.

Dean : It means that you’re a monster.

Et voilà. Le mot à pas dire. Surtout pas. Parce que le grand truc gavé de sang de démon et super en pétard, eh ben il fait pas de détails.
Donc les torgnoles commencent à voler dans tous les sens. Et putain, deux chasseurs surentraînés tels que les Weuh, dont un qui est dopé à donf… nom d’une pipe, la violence du truc, quoi !

Et ils jettent tous les deux dans cette bagarre tous les non-dits, toutes le frustrations et les incompréhensions qu’ils emmagasinent depuis le début de la saison. Alors forcément, c’est terrible. Et nous, on les regarde, hébétés. Limite on attend qu’ils s’entretuent.

Il doit bien rester un peu de Sam pour qu’il n’achève pas Dean alors qu’il pourrait le finir d’un coup de tatane.

Mais ce serait nous priver de ceci…

Sam : You don?EUR(TM)t know me. You never did, and you never will.

Dean : You walk out that door, don?EUR(TM)t you ever come back.

Et il le fait, bien sûr.

Et maintenant, franchement… vous pensez que ça pouvait être mieux que ça ? C’est quand même extraordinaire, ce qu’ils ont réussi à faire dans cet épisode, je trouve. Je n’en aime que plus Jared et Jensen d’arriver à faire passer ça avec tellement de vérité. Ils sont excellents, tous les deux, d’une manière très différente, d’ailleurs. J’imagine le boulot qu’il doit y avoir derrière tout ça.
Et niveau confrontation entre les deux frères, à chaque fois je me dis que c’est impossible de surpasser ce qui a déjà été fait, et à chaque fois je me fais avoir. Avec plaisir, cela dit.
Je sais pas comment ils font, tous. Mais ils le font. Et ça me scie.

Le final me fait très très peur, j’avoue. Je crois que je serai soulagée de m’arrêter un peu, après ça. Ca fait presque un an non-stop de SPN pour moi, et il est temps que je laisse reposer.

Dire que vendredi c’est dans quelques dizaines d’heures à peine.