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107 : Echoes

Je tiens quand même à souligner que c’est plutôt bon signe quand je décide qu’il est de bon ton de commencer un épisode à pas d’heure en rentrant des répètes de théâtre… même si je sais que jamais je vais aller jusqu’au bout et qu’il faudra que je revienne dix minutes en arrière le lendemain matin pour rattraper tout ce que j’ai raté vu que je me suis valeureusement endormie devant.

Cela dit, hélas, l’histoire d’Echo m’intéresse toujours aussi peu, même si plein de petits détails m’ont plu. Comme les cinq ans annoncés par Adelle lors du flashback de son engagement en tant qu’Active.
La mère supérieure tiendra-t-elle sa promesse ? Et depuis combien de temps Echo est-elle sous contrat avec la Dollhouse, au juste ?
(En gros, combien de saisons on peut avoir, quoi.)

Par contre, c’est vrai que ça sert plutôt bien l’intrigue, mais apprendre qu’elle a eu un mec, qu’elle a été végétalienne et activiste chez PETA, moué. M’en fous, en fait. C’est bien de faire de Caroline un peu plus que la vidéo d’une étudiante portant un t-shirt vert, mais je n’accroche pas à ses histoires, à ses problèmes. J’ai bien de la peine pour ce qui lui est arrivé, et je comprends maintenant pourquoi elle a accepté ce job, un moyen horriblement facile de dealer avec le deuil et la perte de son homme, de faire table rase pendant cinq ans… c’est incroyable, quelque part, d’imaginer la souffrance et la culpabilité qu’elle a dû ressentir pour en arriver là.

Malheureusement, je crois que voir Eliza déambuler pendant 42 minutes en mini-jupe blanc-rosé avec ses bas de collégienne cochonne et ses babies vernies à talons, c’est juste trop, pour moi.

C’est dommage. J’attendais vraiment qu’elle me fasse changer d’avis, mais j’y arrive pas. Je peux pas. Elle me sort par les noeils.

Heureusement qu’il y a tout le reste. Parce que franchement, ce reste était excellent.
Déjà, ça y est, on nous sort le grand groupe maléfique qui fait des méchantes recherches sur des embryons et qui est sans doute à l’origine de la Dollhouse. Le grand patron, en plus, c’est une pure tête de bad guy télévisé.

Le grand méchant de North and South, rien que ça, s’il vous plaît.
N’empêche que sous prétexte de sa terrible substance qui se transmet par contact et qui rend tout le monde maboul, mais qu’est-ce qu’on se marre !

Je crois qu’on a enfin un vrai épisode made in Whedon, où l’humour le dispute à l’exposition. C’est génial parce qu’on apprend énormément de choses sur les personnages secondaires et que les répliques et les situations font vraiment mouche.

Evidemment, je parle surtout de DeWitt et Topher qui nous livrent là des scènes immeeeeenses où on a envie de se pincer pour y croire.

Topher : I’m working ! What are you doing, besides being…
Adelle : Being what ?
Topher : Wait a minute.
Adelle : Sarcastic ? Unfeeling ? British ?
Topher : It’s an animal.
Adelle : Where ?
Topher : No, the word.
Adelle : Still, you have to admit, I am?EUR? very… British. I don’t say hard Rs.
Topher : You know what I like ? Brown sauce. What’s it made of ? Science doesn’t know.
Adelle : It’s made of brown.
Topher : Brown… mined from the earth by the hardscrabble brown miners of North Brownderton.
Adelle : Oh, my God ! I find lentils completely incomprehensible.

Holy Jesus !

Jusque là, leurs rapports ont été tellement tendus que c’est extra de les voir se lâcher de la sorte, à cause de cette mystérieuse drogue. En plus, je soupçonne vraiment cette drogue de faire ressortir certains aspects de leur personnalité. Je suis persuadée que sous le chignon et les chemisiers à jabot, la mère DeWitt, elle a un putain d’humour. Là, elle fait preuve de tellement d’auto-dérision, elle est tellement allumée quand elle saute sur son trampoline et qu’elle réclame des chips que… voilà, quoi, je craque.

Et hop-euh-là !

Bravo à Olivia Williams, en passant, elle est exceptionnelle. Je ne pourrai plus jamais voir DeWitt de la même manière, maintenant. Et tant mieux.
Quant à Topher… bah, on sentait déjà le potentiel, mais là…

Adelle : Do you have any crisps ?
Topher : Have you not seen my drawer of inappropriate starches ?

Oh, le « drawer of inappropriate starches », mais c’est cuuuuulte, ça !

Le pire, c’est que les autres non-Actives ne sont pas en reste. Dominic est hallucinant, limite aussi bon que la DeWitt.

Oh, la scène où son arme devient si lourde pour son petit poignet fatigué, c’est de l’or en barre.

Et après, le fait qu’il fasse amende honorable auprès du premier pékin qui passe, y compris Echo, ça laisse à penser que ça ne doit pas être simple tous les jours d’être dans la peau de Laurence Dominic.

Et puis son malaise de la fin est délicieux.
Sinon, Langton m’a vraiment plu, lui aussi. Qui téléphone à Topher et Adelle pour leur jouer du Chopin.

Du côté des Dolls, c’est pas mal non plus. Déjà, j’ai fait tututututu quand Mellie tente de convaincre Paul (ah, ça y est !) de lâcher l’affaire Dollhouse. Et ce malgré le fait qu’il lui prépare le petit dej’ !

Ce type est parfait. Et en chemise blanche… rah.

Oui, moi aussi je ferais cette tête-là s’il me préparait le petit dej’. Même dégueu.

Bon, on a aussi l’occasion de voir Mellie dans la Dollhouse, et ça fait super zarb.

Ca m’a gavée de la voir partir à la fin, au passage. Je commençais à super bien accrocher, et j’aimerais bien qu’elle revienne assez rapidement. D’autant que du coup, Paulo se retrouve tout seul et c’est tristou.

(Ou peut-être bien fait exprès.)

Du côté des autres Dolls, c’est également intéressant de voir les quelques flashes déclenchés par le médoc zarbi, et j’ai adoré voir Victor et Sierra prendre les choses en main après les avoir vus complètement ramollos dans la Dollhouse ces derniers épisodes.

Sinon, le petit rebondissement de fin avec le très très beau black (tain, chaque fois que je le vois, lui, je le trouve subliiiime) qui est à en fait à l’origine de la crise, c’est très correct.

Et bien sûr, comme ce genre de beau gosse un peu instable et avec une tonne de problèmes sur le râble est le client idéal pour devenir un Active, on assiste à un recrutement en direct live une fois tout rentré dans l’ordre. Boucle bouclée.

D’ailleurs, difficile, après ça, de ne pas se dire que quelque part, Adelle leur rend service, à ces jeunes.

Cinq ans d’oubli, et après ça la liberté…
Pour finir, je trouve qu’on ne peut plus ignorer l’attachement d’Adelle vis-à-vis d’Echo. Et je me demande vraiment d’où ça vient. Elle la connaissait avant, c’est certain. Mais est-ce qu’on peut infliger ce genre de chose à un proche sans sourciller ? Etrange… je me pose beaucoup de questions. Ce qui est très bien.

Sinon, j’ai eu un petit pincement d’émotion en me disant que décidément, Joss adore placer ses petits héros face à des grandes organisations qui pourraient les bouffer tout crus en trois secondes. Honnêtement, le ton de cet épisode m’a vachement rappelé Firefly, l’intérêt que j’ai trouvé dans les personnages aussi, et je ne parle même pas de l’humour qui est absolument dans la même veine.
Il manque juste un Captain Mal, un personnage principal irrésistible et fédérateur. Et ça, c’est un peu le gros problème que j’ai avec cette série, personnellement.

Posted by on Mai 20, 2009 in Dollhouse | 6 comments

6 Comments

  1. "Elle me sort par les noeils."

    Idem, en plus c’est vraiment énervant de la voir toujours dans des tenues provocantes, Joss fantasme sur elle ou quoi ? Et puis son jeu, bof quoi, Sierra et Victor sont bien plus intéressants. Et quand on aime pas le personnage principal, c’est quand même qu’il y a un problème quelque part.

  2. Moi je me demande si on avait eu Summer Glau à la place de l’autre naze qui fait vieille peau, Shuchkou là, j’aurais pas trouvé cette série extraordinaire. Je l’aime pas beaucoup non plus. Et pourtant dans ses changements de perso, il y a des moments où je la trouve excellente. Mais à force vouloir jouer les minettes, je trouve ça gavant.
    Et cet épisode est spécialement réussi.

  3. Caroline, on a clairement envie de la taper. Elle est caricaturale et pas trés interessante. Alors que j’aime le perso d’Echo, je peux pas m’encadrer Caroline. Si on est censé vouloir s’interesser à elle, c’est raté en ce qui me concerne.

  4. L’ennui, c’est que cette série a été conçue POUR Dushku, en gros. Si je me souviens bien, elle est née autour d’une table, alors que Joss et Eliza discutaient de l’avenir de la carrière d’icelle. D’où aussi sa présence en tant que productrice. Moi, ce genre de procédé, ça me laisse un peu perplexe. Autant créer un univers, je ne dis pas, autant créer une série autour d’un personnage qui en outre est sans personnalité fixe, ça me paraît un exercice très osé. Mais bon… la série tient plutôt bien la route, je trouve, et on va dire que Joss a de la bouteille et sait ce qu’il fait. Il vaut mieux que j’évite de la comparer à Firefly parce que je risquerais de me souvenir un peu trop de l’engagement affectif que j’avais pour Serenity et ses habitants au même stade de la première et unique saison, cela dit.

  5. Ah oui, vaut mieux pas comparer avec Firefly. Je me la remate régulièrement et j’y trouve toujours autant de plaisir.
    Oui, je savais que la série était conçue autour de Dushku, mais j’ai lu des critiques pas très sympathiques à son propos. Pour Dollhouse, tant mieux qu’il y ait une nouvelle saison, on verra ce que ça donne sur un plus long terme. Mais ça m’aurait pas traumatisé que cette série se termine-là.

  6. C’est vrai que la Shuchkou est un peu en deçà de ce qu’on pourrait espérer. Je préfère en fait voir la Dollhouse comme acteur principal, les doll n’étant finalement que des éléments interchangeables. Ce qui donne le binôme Hello – Dollhouse qui lui marche très bien, la saison en tout cas, est entièrement axé sur ce duo.

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