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Intro de Kobol’s last gleaming ou ma scène préférée de BSG…

Bon, ben ça va être un peu n’importe quoi, la review du jour, mais gardez bien à l’esprit que tout est la faute du Dark Side.

Ben oui. Le Dark Side s’annonce à 17h30, arrive à 18h et me sort un large exposé très animé sur la situation universitaire en France. Forcément, ça va faire juste pour Tonton House qu’on laisse de côté au profit de BSG. Hein, Marge ???
On vous rassure, lundi, on a prévu de ne rien glander (enfin, de ne bosser que six ou sept heures, quoi), de se faire une grosse plâtrée de spaghetti et de rattraper le gars House.
En attendant, après le visionnage de No exit (et de la scène de boxe du pilote de Dollhouse, uhuhuh), le Dark Side me soupire qu’elle aimerait tellement revoir l’intro de Kobol’s last gleaming. Ah ben ça tombe bien, j’ai récupéré mes DVD de la saison 1, entre-temps. Allez hop, on se refait cette scène.
Et franchement, ben… ben c’est juste la perfection, quoi. Pourtant, combien de fois je l’ai vue, cette scène ? Des dizaines de fois, je pense. Mais là, avec le recul et la fin de la série qui arrive, je crois que je suis pleinement en mesure d’en apprécier l’équilibre, le montage soigné, la photo irréprochable, les dialogues rares mais terribles, et surtout, le lyrisme.
Je kiffais BSG avant cette scène. Mais c’est là que j’en suis tombée amoureuse. C’est là que j’ai compris que je regardais beaucoup plus qu’une série de SF mâtinée de politique. C’est un moment charnière, pour moi, pour ma manière de regarder la série et de l’appréhender.
Et c’est aussi un moment charnière pour la série, pour les personnages. On s’apprête à plonger tête la première dans la mythologie, tout juste évoquée dans les épisodes précédents. On arrive à quelques encablures de Kobol et la destinée de nos héros s’apprête à basculer de manière irrémédiable.

C’est le cas notamment de Lee Adama qui va grandir un grand coup dans les épisodes qui viennent. Et qui pour l’instant joue les petites teignes montées sur ressorts qui rêvent de mettre une branlée à leur paternel.
Je crois que tellement fascinée par les muscles de Jamie Bamber (les mollets, les mollets !) et par ce qui se passe dans les autres scènes, je n’ai jamais porté une réelle attention à ce qui se passe entre le père et le fils. Le jeu des acteurs est d’ailleurs excellent, alors qu’ils doivent pourtant composer avec une chorégraphie au centimètre près et des protège-dents pas super seyants.

Mais c’est génial. Parce que Lee essaye de prouver à son père qu’il peut lui porter des coups qui font mal. On voit sa détermination, son petit côté moqueur et tellement jeune. Ses yeux qui sourient d’avance tant il est sûr de le mettre au tapis. Et la concentration, parce que Lee, il est comme ça. Ne rien laisser au hasard.

Adama traîne un peu la patte, mais on l’imagine bien en rajoutant un peu pour tromper l’adversaire.

Il semble très bien savoir de quoi il est capable. Et il va lui montrer, au gamin, qu’il peut encore lui mettre une raclée s’il n’est pas sage.
D’ailleurs, ça ne plaît guère à Lee qui encaisse quelques patates avant de commencer à grimacer, sérieusement blessé dans son orgueil.

Alors que le vieux, lui, semble sourire derrière son protège-dents.

(En revoyant ça, je suis frappée par leur ressemblance. Peut-être pas tant physique que… tout ce qui va avec. Je ne sais pas comment décrire ça, c’est juste incroyablement impressionnant… comme ils ont l’air de se ressembler de plus en plus à mesure que la série progresse. C’est magique.)

Et au moment où tous les autres protagonistes vont prendre leur claque, que Boomer va se retrouver incapable de se flinguer, que Helo va appuyer sur la gâchette, que Kara va lâcher son cri, ben Lee Adama, lui, il se fait étaler par son père.

Cette capture, elle est incroyable. Dans le ralenti, on dirait qu’il se tourne vers nous, qu’il nous regarde. Quelques secondes incroyables où on croise les yeux vides de Lee, KO debout.

Oh, il se récupère vite, le ptiot, parce que bon, la honte, quoi.

D’ailleurs, quand Adama lui fait sa réflexion « that’s why you don’t win », il est vexé comme un pou et lui répond que de toute façon, ce n’était pas de la vraie compète.

C’est tout le Lee de la première saison, ça. Tellement peu sûr de lui aussitôt que les choses ne se passent pas comme il le voudrait, tellement puéril quand il s’y met. Le départ de Kara devient vraiment indispensable, de même que la chute temporaire de la légende paternelle.

D’ailleurs, je ne peux pas m’empêcher de me dire, un peu comme dans Unfinished Business, que Lee boxe ici parce qu’il n’a pas été foutu de pécho Kara, de se la garder pour lui. Je veux dire, il avait un boulevard, dans l’épisode précédent ! Et clairement, s’il s’était un peu sorti les doigts du fondement, c’était in ze pocket. Tellement in ze pocket que c’est Jamie qui tourne la scène slurphinhinaaaaaahleeeee !

Pareil. Des gros plans hallucinants. On est tellement près d’eux que c’en est gênant.

On ne rate rien des soupirs et autres petits bruits mouillés.

La première fois que j’ai vu cette scène, je n’ai même pas calculé que ces muscles-là ne pouvaient pas appartenir à Gaius. Une nana très sympa m’avait spoilé le fait que Kara se tapait le doc, et je n’ai remarqué que beaucoup plus tard qu’il s’agissait de Jamie, que Kara fantasme VRAIMENT sur Lee.

(Je veux dire, helloooo. J’adore James Callis, mais ça, ça peut pas lui appartenir !)

« LEEEE ! LEEEE ! »

Oui, c’est bon, on a compris, jeune fille. Ah là là, pauvre Gaius. Littéralement émasculé par Starbuck.

Toute ma sympathie va vers lui, aujourd’hui. Alors qu’à l’époque, j’étais juste :

Elle a dit quoi, là ? Hein ?
Elle a dit « Lee », patate !
Ah oué, quand même.
Ben oui, c’est la première fois qu’on soupçonne une quelconque inclination blondesque en direction de l’adolescent de service. Etrange.
Roh, et puis la gueule, quoi.

« Merde, j’ai dit une connerie. »

Pauvre Kara, mortifiée, qui ramasse ses petites affaires sans un mot et s’en va avec sa honte et ses questions auxquelles elle préfère ne pas répondre.

Ah, mon pauvre Gaius. Ca n’a pas que du bon de se taper tout ce qui bouge.
Le gros choc suivant, c’est quand même de le voir s’enrouler dans ses draps et se lever, devant le visage impassible de Mind!Six.

Témoin forcé de toute la scène. On imagine la culpabilité refoulée de Gaius et la douleur muette de Six… qui se transformera bientôt en rage.

Grandiose et terrible. Implacable.
Tout autant, d’ailleurs, que la scène de la pauvre Boomer qui ne parvient même pas à en finir avec sa vie de merde. Pauvre gosse. Elle est tellement humaine qu’elle n’est même pas foutue de se coller une balle dans le cigare. C’est tellement absurde, comme situation.

Et que Grace joue BIEN ! Lorsqu’elle se colle le flingue dans le bec et qu’elle finit par l’enlever, ce sanglot de désespoir, genre « j’y arrive juste pas », il est magnifique.

Pauvre Boomer, arrivée au bout de l’imposture. Et dire qu’elle va trouver le moyen de se rater…
Et on s’étonne encore qu’elle tourne mal ?

Et puis j’ai gardé le meilleur pour la fin. Eh oui, meilleur encore que Jamie et Katee tout nus, il y a quand même Helo qui nous offre une de ses ultimes cavalcades sur Caprica, juste après s’être rendu compte que Sharon est un grille-pain. Rah, cette course, elle est inoubliable.

Franchement, Tahmoh est juste… extraordinaire. Le rictus terrible qu’il se trimballe, les yeux agrandis… on souffre avec lui. Et ça contraste tellement avec la petite tête toute choute de Sharon…

« Just do it. »

Nan mais c’est juste merveilleux, quoi !

Et il le fait, bien sûr. Parce que c’est trop l’impasse et parce qu’il faut qu’il la voie souffrir pour comprendre que… ben il peut pas aller plus loin.
La violence du tir qui retourne notre frêle Sharon comme une crêpe… bouhouhouh.

Eh oui. Elle est tellement humaine, dans cette souffrance.

Donc non, Helo ne pourra pas la tuer. C’est déjà trop tard. Il est déjà au delà de ça. Et je suis super contente qu’il soit le premier à y parvenir.

(Et ils vont avoir un bébé !!!)

C’est donc sur la vue quasi-insupportable d’une machine qui souffre que se termine cette intro incroyable.

Et c’est comme ça que je viens de passer une heure à reviewer même pas cinq minutes d’épisode. Fallait vraiment la faire, celle-là. Merci, le Dark Side !

Voilà. Donc il y a les acteurs, il y a Michael Rymer derrière la caméra (j’ai d’ailleurs eu le plaisir de découvrir qu’il a réalisé le final de la série), il y a la pureté du montage, et il y a surtout la musique de Bear McCreary sans qui cette intro n’aurait jamais atteint une telle puissance. Si j’avais déjà tiqué sur la musique avant, c’est là que j’ai décidé qu’il me fallait la BO. Et cette musique, Passacaglia, je me la suis écoutée en boucle pendant des semaines, parce qu’elle décrit tellement parfaitement, avec des notes, ce qui se passe ici, que c’est à pleurer.
Et je vais vous dire, rien que de penser que cette musique, je vais l’entendre en vrai, ben j’en ai la chair de poule. Comment je vais faire pour ne pas avoir les larmes aux yeux en entendant les archets frotter les cordes des violoncelles en live ? Hein ? Pouvez m’expliquer ?

10 Comments

  1. Hé ben ca, c’est la raison pourquoi je suis toujours sur ce blog. Une review impeccable, absolument parfaite de mon point de vue.
    Tu sais vraiment analyser comme il faut, c’est très profond, extrêmement bien illustré, les sreens sont toujours choisis avec beaucoup de rigueur. Les gros plans sur les perso sont très forts, en particulier ceux de Hélo et Sharon.
    Tu va finir par dire que je suis a la limite du fayotage, mais je t’assure, ce n’est absolument pas le cas 😉
    Simplement, tu es douée, pour exprimer ce que tu ressens, et pour partager toutes ces émotions qu’il y a en toi, que même si on aimait pas cette série, on serait obligé de ressentir quelque chose en lisant une review comme celle-là.
    Moi personnellement quand je lis une review comme ca, j’ai qu’une envie, c’est de me remater l’épisode. Tu donnes envie de voir(ou revoir en l’occurrence) l’épisode reviewé. On voit que tu aimes ca, et que tu prend certainement un plaisir sans limite à faire tes reviews (parce que 1h pour reviewer 5 mn, soit tu aimes, toi t’es sadique.) . En tout cas, c’est l’impression que j’en garde. C’est en te lisant que j’ai découvert, ou eu envie de découvrir, plusieurs séries comme Dc Who, Firefly, ou Supernatural. Et je n’ai encore pas, et je doute que ce sera le cas, eu de regret quelconque.
    Chacune de tes reviews est en quelque sorte le moyen de revivre l’euphorie ressentie pendant l’épisode. Je t’assure que je ne fayote pas, simplement je prends réellement mon pied à lire tes reviews. Tu fais un boulot vraiment remarquable.
    La musique de Bear McCreary, effectivement, accompagne à merveille cette scène. Passacaglia est aussi un des morceau préférés, et j’avoue être décu de ne pas pouvoir aller au concert. Quant à comment garder tes larmes à ce concert, je n’ai pas de solutions. Laisse toi envahir par sa musique, prend ton pied et savoure à fond ce moment unique.

    En espérant pouvoir lire tes reviews pendant longtemps 🙂

  2. Wow, merci beaucoup, c’est vraiment très très gentil, ça fait plus que plaisir. 🙂

  3. ben c’est mérité 😉

  4. Excellente review, originale qui plus est. Et puis ça concerne BSG donc je ne peux qu’adorer. Surtout que cette scène est scotchée dans ma mémoire, elle est vraiment inoubliable. Et elle ne baisse jamais en intensité que ce soit au premier visionnage ou aux suivants. Moi aussi j’adore "Passacaglia" et après avoir vu l’épisode pour la première fois je l’ai écoutée en boucle pendant un bon moment, avec les autres chansons de la BO. Je voulais retrouver l’ambiance de la série car je n’arrivais pas à en sortir et il m’était très difficile de ne pas enchaîner immédiatement avec la saison 2. Mais j’ai tenu le coup, car je fais partie de ceux qui pensent qu’il y a du bon dans l’attente, alors je m’y tiens. Plus que 4 mois avant que je n’attaque la troisième saison! Et dire qu’à ce moment-là, BSG ne sera plus. Pour cette raison je souhaite encore moins dévorer les épisodes car je ne veux pas que ça se finisse. Je préfère prendre mon temps et savourer comme il se doit. 🙂

  5. Ahhh voui cette intro est magnifique!Je l’ai re-re-regardée il n’y a pas lontemps ; ils sont tous absolument trop beaux!

    Je me souviens des hurlements que j’ai poussé la première fois que j’ai entendu Kara hurler LEEEEE! Rahlala j’ai cru que j’allais pas m’en remettre! N’empêche, dans le genre je loupe l’ocase, Lee à fait fort sur ce coup, enfin…XD!

    Merci pour cette review! Effectivement une heure pour cinq minutes d’épi, bon on en demande tous des reviews d’épi qui te coute 9heures de boulot et huit pages de blog….Mais oui tu peux utiliser neuf heures par épi, tout le monde sait que tu n’es absolument pas occupée…Ahem…Ce qui m’amène à la conclusion suivante, tu as un clone..où alors les spaghettis ça donne des pouvoirs magiques mdr (quoique qu’avec moi pas vraiment mdr!)

    Allez plus très lontemps avant le nouvel épi 😉 (Nan, nan pas accros du tout ^^’)

  6. Une scène que j’adore aussi et que je me suis repassée plusieurs fois à l’époque. ??a donne envie de revoir la saison 1 d’ailleurs, saison dont j’ai regardé les épisodes au moins dix fois chacun!!! l’époque où j’étais vraiment accro!

    Très bonne review comme d’habitude… c’est vrai qu’il y a matière à dire sur cette superbe intro! Clair que dans la réalisation BSG est au dessus du lot, ainsi que dans l’histoire…

  7. Haaan, que de souvenirs !
    Quand je pense que le tout premier post que j’ai lu en arrivant ici pour la première fois, c’était celui de la vidéo de cet intro… Et que je suis devenue accro à ce blog par la suite…

    J’en suis toute émue !

    (et en plus j’ai envie de revoir ça, tiens !)

  8. Bonjour la Sorcière,

    Je ne m’exprime pas souvent, mais je lis régulièrement tes reviews et je dois dire que je te rejoins complètement en ce qui concerne cette scène qui pour moi est un des grands piliers de la série.
    En effet, certains le savent, malgré tout l’amour que je porte à cette série, j’ai été loin de l’encenser dans discernement. J’ai même été extrèmement critiques au point de vouloir à certains moment tout simplement arrêter le site.

    Mais dans ces moments là, cette scène est exactement ce à quoi je me suis retenu de toutes mes forces.

    Bref, tu as tout dis, cette scène est magnifique et je m’en vais la regarder à nouveau tiens 🙂

  9. Désolé pour le double commentaire, mais en regardant la scène, j’ai eu un choc… quesque la saison un me manque, les délirs de Baltar avec sa Six qui le suit partout.
    Kara, le pilote casse cou, et Lee en uniforme.

    Rhaaaa, vivement la fin que je puisse me refaire la série depuis le début (Je refuse de revoir le début tant que ce n’est pas terminé :p).

  10. Je suis comme toi, j’ai super hâte de me faire une VRAIE intégrale ! 🙂

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