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412 : Criss angel is a douchebag

Eh ben dites donc. Rarement review de SPN aura traîné aussi longtemps !
Il faut dire que c’était mal barré. Après avoir bossé toute la journée vendredi, j’ai fini dans une pizzéria avec une collègue et suis rentrée exténuée à 23h30. Moralité : je me suis lamentablement endormie devant cet épisode. Faut dire que les dix premières minutes sont plutôt sympa mais bon.
Et le lendemain matin, ben vous savez ce que c’est. Le rouleau compresseur BSG débarque et là, il n’y a plus de Winchester qui tiennent.

Alors c’est vrai que c’était mal barré.
D’autant, donc, qu’au début, ben c’est pas super convainquant. Et même avant, d’ailleurs. Par exemple, j’ai trouvé la bande-annonce de cet épisode totalement à iech. Ca donnait vraiment pas envie.

Et puis à un moment donné, paf, ça se décide à basculer et on pousse un grand : « Ah ouiiiii, d’accord ! »
Le plus dingue, c’est qu’on se résigne en cours de route. Allez, un épisode de merde de temps en temps, c’est pas si grave. Eh ben pas du tout. Conclusion : j’ai dû revoir cet épisode une deuxième fois pour en apprécier toutes les petites phrases à double sens. Et elles sont nombreuses.

La vieillesse, donc. Magnifiquement incarnée ici par trois papys tout à fait craquants. Qui ont dû tomber les donzelles par pelletées en leur temps.

Je les ai vraiment trouvé très mimis, tous les trois. Surtout the Incredible Jay qui soutient avec une maestria sans pareille l’oeil cruel de la caméra.

Bref, ces trois formidables petits vieux sont des magiciens à l’ancienne. Du genre à faire sortir des lapins de leur chapeau, et ils vivent une bien sale époque, grillés qu’ils sont par des petits cons d’emos à la mords-moi, maquillés, kohlés, défoncés…

Du coup, l’incroyable Jay ne se sent plus très incroyable et décide de sortir par la grande porte. Sauf qu’au lieu de se faire embrocher comme un goret sur scène, comme il le souhaite, eh ben pas du tout, il fait un triomphe, et c’est un autre gros connard qui clamse à sa place, lequel l’avait super bien pourri dans un troquet un peu plus tôt.

Là-dessus débarquent mes Winchester. Et l’on découvre avec amusement que Sammy adore la magie. C’est bien la seule chose dans cet épisode qui évoque la jeunesse. Il faut être resté un peu enfant pour s’émerveiller des tours de passe-passe de ce genre d’entourloupeur. Et c’est le cas de Sam que Dean s’empresse de casser un peu histoire de.

Donc les loulous enquêtent, tout ça. Et j’avoue que j’ai trouvé génial que les pépés ne tombent pas dans le panneau. Les baladant limite comme des bleus. C’est pas souvent que Dean et Sam se heurtent à ce genre de loustics. Et là, ptain, ils sont fortiches, les vieux. Envoyant Dean enquêter dans un endroit quelque peu… euh… pas recommandable.

Chief : You are really gonna get it tonight, big boy.
Dean : There’s been a misunderstanding. I, uh, think I’ve been had.

Chief : Oh, you ain’t been had, till you been had by the Chief. Oh, and before we get started, what’s your safe word ?
Dean : Gloups.

Et bien sûr, tout ça est très sympa hormis les morts et la menace qui plane sur le ravissant postérieur de Dean, mais ça bascule violemment lorsque débarque cette horrible Ruby. Qui a toujours autant de mal à s’exprimer dans la mesure où sa bouche est hideusement déformée par je ne sais quelle diablerie.

Et cette raclure de s’exprimer d’un ton mi-impérieux mi-mielleux, en inclinant la tête comme une sainte dont l’auréole serait trop lourde. Non mais on croit juste rêver.

Franchement, mais ça saute aux oeils qu’elle manigance un truc pas clair. La manière qu’elle a de manipuler Sam, de faire appel à tout ce qui peut toucher une corde sensible chez lui, ça me fait juste gerber. Beuah. Je la vomis.
Alors oui, clair que les 34 sceaux (tudieu, Lillith n’a pas chômé !), c’est très regrettable et tout ça, mais « People are gonna diiiie Sam ! » Mon cul, oui ! Grognasse.

Le grand truc, à ma grande surprise, ne cède pas tout de suite. Après tout, il a promis. Il a bien dérapé une petite fois peut-être même deux, mais bon, c’était quand même un peu galère, pour le coup.
Malheureusement, ce genre de blatte baveuse a le verbe tenace, et mine de rien, ce beau discours vibrant va continuer à faire son chemin jusqu’à la cime de la grande tige. Ben oui, faut le temps que ça arrive au cerveau.
Et malheureusement, sans le savoir, c’est Dean qui va apporter de l’eau au petit moulin de sa réflexion sur le sujet. Bien involontairement. Et qui nous fait soudain percuter du pourquoi de cet épisode.

Dean : Hope I die before I get old.
Sam : Do you think we will ?
Dean : What ?
Sam : Die before we get old.
Dean : Haven’t we both already ?
Sam : You know what I mean, Dean. I mean, do you think we’ll still be chasing demons when we’re 60 ?

Dean : No. I think we’ll be dead. For good. Why, do you want to end up like… like Travis ? Or Gordon, maybe ?
Sam : There’s Bobby.
Dean : Oh yeah, there’s a poster child for growing old gracefully !
Sam : Maybe we’ll be different, Dean.
Dean : What kind of Kool-Aid you drinking, man ? Sammy, it ends bloody, or sad. That’s just the life.

Sam : What if we could win ?
Dean : Win ?
Sam : If there was a way we could just… put an end to all of it.
Dean : Is there something going on you’re not telling me ?
Sam : No !
Dean : Sammy !
Sam : No, I’m just saying, I wish there was a way we could… go after the source, that’s all. Cut the head off the snake.

Oué. Très joli. Sauf que ce sont exactement les mots de Ruby. Saperlipopette mais que ce garçon est donc aisément manipulable aussitôt qu’on lui dit ce qu’il a envie de croire ! Tant de pouvoirs et tant de crédulité, mais c’est terrifiant !

Tout aussi terrifiant d’ailleurs que le discours de Dean qui n’hésite pas à dire que bon, c’est bien gentil, mais on fait notre taf et on crève, si c’est possible.
Mais Dean, mais enfin, mais n’importe quoi ! Qu’il le pense, encore, soit, mais qu’il le formule de manière aussi claire, OS-COURT !

En même temps, on ne peut pas lui en vouloir de ne pas souhaiter passer sa vie à courir après toutes les saloperies qui hantent la planète avec une salière à la main. Mais bon. Snif.
Donc voilà, c’est de ça que parle cet épisode. Et les petits vieux, ben ce sont des Dean et des Sammy potentiels. On n’a plus tellement besoin d’eux, ils ont été à la pointe de leurs corps de métier autrefois, seulement aujourd’hui, ils sont bien gentils mais c’est plus trop ça.
Et franchement, est-ce que ça ne vous brise pas un tout petit peu le coeur à l’idée que les boys deviennent un jour comme eux ? Pas qu’ils blanchissent et chopent des rides, mais qu’ils deviennent aussi tristes, aussi désabusés, aussi désespérés.

Au point de faire de bien grosses bêtises, d’ailleurs.

Alors, c’est vrai que je n’ai porté qu’une attention réduite à l’enquête. Mais s’il y a une chose qui m’a totalement bluffée, c’est bien l’arrivée, sans prévenir, de… Michael Weston.

WHAT ???

Eh oui, ce malpoli ne s’est pas annoncé. Il apparaît sous son vrai nom, Michael Rubinstein. Et là, il est supposé jouer le rôle de papy number two jeune. Inutile de vous dire que la ressemblance entre les deux est tellement frappante que La Sorcière a juste complètement oublié comment elle s’appelle à cet instant de l’épisode.

Pour rappel :

Et pour cause. Michael Weston, c’est le fils de ce monsieur, là. Bref, j’ai trouvé ça excellent.
Excellent aussi le fait que pour sauver ses potes de cette vieillesse ennemie, papy number two ait décidé d’avoir recours à de la vraie magie. Ah, la tentation de la jeunesse éternelle, voilà un sujet qui me plaît bien. D’ailleurs, papy number three ne dirait pas non, là tout de suite.

Et pendant que les Winchester sont en train de se faire couper en lamelles, ben c’est the Incredible Jay qui va sauver tout ce petit monde en réalisant son dernier tour de maître.

Glisser une carte ensorcelée dans la poche de son ami, et le tuer, indirectement, comme il a tué sans le vouloir les deux autres magiciens.

Ainsi, le pauvre Jay perd tout. Son meilleur ami, mort de sa main, ce regain de talent artificiel qui lui a brièvement fait regoûter aux feux de la rampe, et l’espoir, tout simplement.

Une vision bien triste pour les Weuh.
Et la goutte d’eau, pour Sam qui n’a pas du tout envie d’arroser ça par une petite bière et qui émet le souhait d’aller se changer les idées dehors.

Je ne peux pas m’empêcher de me dire que Dean ne dit rien en le voyant sortir, mais n’en pense pas moins.

J’ai détesté ce regard. Il a l’air tellement triste, tellement déçu.

Et évidemment, Sam…

Sam : Okay, I’m in.

Ruby : What changed your mind ?
Sam : I don’t want to be doing this when I’m old.

Ooooh, Sammy.

Cette phrase, je vous jure, elle ne me lâche pas. Je la trouve à la fois super triste et en même temps, j’arrive encore à m’étonner que Sam ait l’espoir d’une part d’avoir une vieillesse, de l’autre de pouvoir gagner. Et évidemment, c’est cela que cette araignée de Ruby exploite avec une telle habileté.

J’adore également le parallèle entre Charlie, le copain de Jay, et Sam. Trop évident. Charlie a goûté à la jeunesse éternelle, il n’a pas su s’arrêter avant de devenir un monstre. Et Sam prend un certain plaisir, visiblement coupable, à se servir de ses pouvoirs, comme le souligne Ruby. Terrible de se dire que pour aider son ami, son frère, comme le dit Jay, Charlie est allé aussi loin et a dû payer de sa vie. Vie ôtée par la main de son… frère, donc.

Voilà, donc clairement, pas la grosse rigolade.

Posted by on Jan 24, 2009 in Supernatural | 12 comments

12 Comments

  1. Est-ce qu’au fond la seule chose qui peut sauver Sam ce n’est pas de boire le calice jusqu’à la lie? Je sais que c’est très classique comme idée mais alors la seule rédemption serait de mourir pour protéger son frère. Bref, un avenir gai quoi…
    Ruby c’est clair qu’elle est pas nette. J’avais pensé au début que c’était Lilith, mais Castiel l’aurait dit à Dean quand même…

  2. Un démon de la trempe de Lilith a peut-être les moyens de se planquer… brrrr.

  3. moi le truc qui me chiffonne, c’est que même s’ils arrivent à buter Lilith et éviter zi apokeulypse, ben heu c’est pas fini et une bonne retraite avec maison, barrière blanche et golden retriever….il reste tous les autres démons, les esprits, les wendigos, etc.

  4. Il était très bon cet épisode.
    Les guest sont super bien utilisé, comme souvent dans SPN, d’ailleurs.
    Barry Bostwick, j’ai vite oublié le souvenir que j’avais de lui dans Spin City, son rôle est à des années lumières de celui qu’il avait à l’époque ! 🙂
    Et j’étais trop content de voir arriver Michael Weston, il est vraiment excellent.
    Concernant ce qui ce passe à l’écran : Ruby m’a énervé, Dean m’a fait marrer (He’s a douchebag !!), et j’ai eu de la peine pour Sam et son rêve de voir un monde sans démon, et encore plus de le voir se faire embobiner par Ruby.

    Ps : Ruby = Lillith, ça m’étonnerais. Je penche plutôt pour "Ruby est maintenant un agent double à la solde de Lillith" 😉

  5. Perso, je pense qu’elle l’a toujours été. Dean tient à peine quelques dizaines d’années en enfer avant de se mettre à torturer des âmes et elle, elle serait restée droite dans ses bottes ??? A d’autres.

  6. Ou elle joue pour quelqu’un d’aussi puissant, voire plus…

    Brrr… Cuesta qui débarque sans prévenir, ça m’a bien fait bugguer aussi !

  7. Possible en effet…

  8. (Maiky, fais attention avant de mélanger les gens. Maintenant, un seul onglet à la fois, merci. 😀 )

  9. Wouep, tout cela nous annonce de bien heureux jours dans l’univers de SPN… On ne sait pas trop vers quoi fonce Sam, mais il y va tout l’animal, bien aidé en cela par cette *** de Ruby. Quant à Dean et son petit discours sur l’avenir, quelle allégresse !

  10. Héééééé j’ai enfin vu l’épisode…
    Quand Dean se fait avoir, j’ai cru que j’allais en avaler mes dents…
    Irrésistible.

  11. Bon alors au début j’ai moyennement accroché, quand même. Comme au suivant d’ailleurs. L’Apocalypse est en préparation, et nos deux clampins continuent à courir le monstre de la semaine comme si de rien n’était ? Je suis d’accord avec Ruby, pour le coup ! LOL Il est temps de se bouger le cul, là !

    Cela dit, j’ai fini par apprécier l’ambiance, et puis je me suis roulée par terre comme rarement en voyant Dean aux prises (hem) avec le Chief LOL
    Quant à la minute philosophique de l’épisode, ben ça sape bien le moral, mais d’un autre côté, comment imaginer qu’il puisse y avoir un happy end, au point où ils en sont ? Je n’en reviens pas que Sam puisse en rêver, mais d’un autre côté je n’en reviens pas non plus que Dean continue comme ça avec ce qu’il a dans le crâne et son idée de ce qui l’attend?EUR?

  12. Et puis au moins j’ai enrichi mon vocabulaire en cherchant la signification de ce titre à la con ! LOL

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