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509 : Me and my town

Décidément, Desperate excelle dans l’art de ne parler de rien. Cet épisode, pourtant sans la moindre action ni rien de bien extraordinaire, m’a parfaitement divertie pendant les 42 minutes imparties. J’étais ravie de retrouver la série, j’ai passé un très bon moment, je ne me suis pas ennuyée une seconde. Et pourtant, de quoi parle cet épisode ? Des complexes d’un ancien mannequin. Des ronflements d’un bourgeois. D’une amourette qui s’installe. Et un peu, aussi, des Scavo qui se débattent et s’enfoncent.

Les Scavo, donc. J’ai été proprement soufflée par Lynette, dans cet épisode. Mais vraiment. Vraiment parce que je la trouve incroyablement malhonnête et manipulatrice, et j’espère que si elle avait le recul nécessaire pour voir ce qu’elle est devenue depuis quelques temps, elle serait choquée. Parce que je peux comprendre qu’elle soit prête à tout pour protéger son fils, mais ce qu’elle fait dans cet épisode, c’est terrible.

D’abord, mentir avec l’aplomb qu’elle affiche face à la police, c’est juste mâchoire par terre.

Bien sûr, je peux éventuellement admirer sa détermination à vouloir sortir son fiston de ce guêpier, mais disons que comme d’habitude, ses décisions sont sans appel. Elle ne laisse aucune chance à son incapable de mari (qui vient de prendre dix ans dans le râtelier en apprenant que son fils a proféré des menaces de mort) de répliquer. Ecrase, Tom.

Lynette : We’re going to protect our son.
Tom : Even if he killed six people ? (Ah oué quand même.)
Lynette : We’re going to protect our son.
Tom : Okay.

Le coup du fric à la copine de Porter pour qu’elle se barre, pareil. Mais qui fait ça ??? C’est juste du délire, c’est complètement abject !

Cela dit, elle a eu du nez parce que visiblement, la blonde empoche le fric sans demander son reste. Mieux encore, alors que Lynette évoque la naissance prochaine de son petit-enfant et les modalités…

Anne : There’s no baby. Never was.

Arf ! Bien niquée !
Après ça, j’ai bien failli m’émouvoir devant la conversation à coeurs ouverts entre Lynette et son enfant terrible et devant le soulagement de la mère quand elle apprend avec certitude que son petit pyromane n’a pas cramé cette boutique-ci.

Pareil quand il lui avoue qu’il cherche à joindre Anne et que rien à faire. C’était très mignon et ça montre bien à quel point il a bon fond, ce gamin-là. Mais que Lynette ait le toupet de lui affirmer, après son grand couplet sur l’honnêteté, qu’elle n’a aucune idée d’où celle-ci se trouve, ça m’a profondément écoeurée.
Je ne nie pas le fait qu’elle agisse pour le bien de sa couvée, mais son comportement n’en est pas moins abject. Elle me déçoit de plus en plus.

J’ignore comment les Scavo vont gérer les fausses accusations de ce salopard de Dave, mais ça promet encore des lendemains qui chantent.

A part ça, c’est vrai que je me contretape des amours de Susan Mayer et de son ex-mari, mais ils m’ont bien amusée. Histoire de rigoler, j’aimerais vraiment bien que ça marche entre Mike et Katherine, parce qu’elle est quand même nettement moins toxique que la Mayer, surtout depuis qu’elle n’est plus Robo-mom.
Et puis pas gonflée, la Suse, d’aller se plaindre à Bree parce que celle-ci ne lui a pas tout avoué au sujet de son ex et de son amie. J’ai adoré la réplique de la rouquine.

Bree : You want honesty ? Fine ! You didn’t want to divorce Mike. You had a really bad patch after the accident but you never really stopped loving him. And why would you ? Your relationship didn’t have a natural end so face it, you’re not mad at me or Mike or Katherine, you’re mad at yourself for letting your marriage fall apart !

Et vlan ! Fabuleux ! Elle en avait bien besoin, la sauterelle geignarde ! Le pire, c’est qu’on ne doute pas une seconde que c’est dit « with all the love in the world ». Moralité, Mike et Katherine vont pouvoir vivre leur idylle au grand jour, ce qui va probablement les condamner à rompre d’ici deux ou trois épisodes.

Concernant Bree, donc… ah ben ils m’ont valu un bon steak de rire les Van de Hodge. Mon Dieu que je me suis encore poilée. Qu’est-ce qu’il est bon, ce MacLachlan, dites !? Je me suis fait la réflexion qu’il ressemblait beaucoup au Trey McDougal de Charlotte, dans Sex and the city, mais en plus abouti. En dix fois mieux développé.
Le coup des ronflements à cause de son nez cassé et la pure tronche de Bree quand elle l’entend à l’oeuvre, c’était fabuleux.

Et la description : « Imagine a terrified elephant summoning his herd. »
Arf !
Les dialogues que ça donne un peu plus tard, lorsque Bree veut le faire opérer et qu’il refuse, ayant bien trop peur de rester sur le billard, sont exceptionnels.

Orson : Oh ! Well that’s very reasonable ! You get to be a best-selling author, I get to be an organ-doner !
Bree : Orson, if we can’t share bed, it’s gonna hurt the intimacy of our marriage.
Orson : My death will have the same effect !

Evidemment, dans un monde normal, on en serait resté là et Bree se serait collé du coton dans les oreilles ou aurait envoyé Orson ronfler sur le canapé. Sauf que non. Orson, ce coquinou-là, tente de nous droguer la Bree pour qu’elle lui lâche un peu l’hermine et qu’elle dorme au lieu de lui briser les roupettes.

Potion que bien entendu, elle s’envoie le lendemain matin avant d’aller faire une démonstration dans un grand magasin. Et elle est géniale, Marcia, quand elle fait sa grande folle en talons hauts.

Quant à la gueule d’Orson…

Magnifique !
C’était très drôle et très mignon et l’explication de Bree face au médecin incrédule, à la fin, délicieuse. Finalement, ils étaient vraiment faits l’un pour l’autre, ces deux-là. Ah, pourvu que Kyle reste longtemps encore à Wisteria, il s’y est tellement bien adapté, ça m’attristerait terriblement qu’il ne reste pas jusqu’à la fin…

Et puis il y a les Solis. Alors là, jamais il ne m’était venu à l’idée que le « déclin » (entre guillemets, hein) physique de Gaby puisse être une telle déclaration d’amour à son mari, en plus d’être dû à la naissance de deux petits parasites professionnels. Merci, Mary-Alice, de m’avoir ouvert les yeux sur ce point.

Mary-Alice : After all, what woman needs to be beautiful when her husband is blind ?

J’ai trouvé incroyablement émouvant, quoique très bête, le fait que Gaby, après s’être réjouie aussi spontanément d’imaginer Carlos retrouvant la vue, se mette à angoisser. Qui n’aurait pas peur, après cinq années, de ne pas plaire à l’homme aimé, de ne plus être celle qu’il a gardé gravée dans sa mémoire ?

Gabrielle : I just think he deserves to open his eyes to a wife who doesn’t tuck her boobs into her pants !

Alors plutôt que de cracher directement le morceau, Gaby se met à la diète… et ses enfants aussi, ce qui, sans vouloir être méchante, ne peut pas leur faire de mal. En revanche, quand on se souvient des louchées de fromage balancées par Carlos sur les choux de Bruxelles des deux petites, on se doute bien que le poisson et brocoli vapeur, ça va moyen le faire.

Encore une fois, la Juanita fait preuve d’une répartie à toute épreuve. Surtout lorsque sa mère se plaint qu’elle n’a pas le temps de faire cuire des pâtes.

Juanita : It comes in a box. It’s not that hard.

Oh la chieuse !

Mais la plus jolie scène, c’est sans conteste celle où Gaby avoue ses craintes à Carlos, et où celui-ci rit et lui raconte comment il a décidé qu’il allait l’épouser. Simplement sur un éclat de rire.

Carlos : Did I ever tell you when I knew I was going to marry you ?
Gabrielle : First time you saw me on the runway.
Carlos : Nooo. That’s when I knew I was gonna sleep with you. Nah, I knew I was going to marry you the night we went to that restaurant on 3rd Street.
Gabrielle : Mmm. I remember that place.
Carlos : You wore a white linen sundress and you ordered this giant plate of ribs. And you ate them with such gusto, up to your elbows in barbecue sauce, meat hanging from your teeth and grease in your hair, and when it was all over, I pointed out what a mess you were. You pulled out your mirror, took a look at yourself, and just let out this huge, happy, totally unrestrained laugh. The room completely filled with it, and I thought to myself now *that* is a sound I’d like to hear the rest of my life. That’s why proposed to you. And it had nothing to do with your looks.
Gabrielle : You know when I decided to be with you forever ?
Carlos : No. When ?
Gabrielle : About two seconds ago.

Comme c’est adorâââââble !
J’en viens à espérer que Carlos ne retrouvera pas la vue. Ils ont l’air tellement heureux comme ça, ils se découvrent tellement l’un l’autre que je redoute un gros retour de boomerang. Evidemment, ça me ferait fondre de voir Carlos enfin poser ses yeux sur sa progéniture, mais je ne sais pas… ça m’inquiète.

Pour finir, ce Dave Williams, il va falloir rapidement l’arrêter parce que je sens qu’il a de plus en plus envie de passer notre Miiiiike à la moulinette. Le gros bêta étant bien entendu complètement fondu de reconnaissance envers le décoloré qui lui demande simplement son amitié en guise de remerciement pour lui avoir sauvé la vie

Dave : Ever since my brother died, I never had a really good friend. Think you could handle that job ?
Mike : I think I could.

Eh ben mon coco, t’es juste pas dans la merde !

Bon, je sens qu’un certain épisode 510 va rapidement passer entre mes mains expertes ! Uh uh !

Posted by on Déc 15, 2008 in Desperate Housewives | 15 comments

15 Comments

  1. avec E4, j’ai eu la chance de voir cette saison (et la fin de la 4) presque en intégralité, sans forcément chercher à le faire, j’ai pris ça en bonus, et bien je dois dire que j’ai bien fait de rester devant ma télé! j’avoue que ça fait du bien de les retrouver comme ça!

    "About two seconds ago." … kiss…"Up until then, it was pretty touch and go." Gaby et Carlos sont vraiment beaux de sincérité et d’amour tout les deux, c’est très beau!!

    sinon, Dave, il m’a très rapidement donné des frissons dans le dos, et j’ai enfin tilté qu’il ne pouvait qu’être le frère du policier que Mike a descendu, je ne vois pas qui d’autres pourraient en vouloir autant à Mike??

    Ah, Bree et Hodge sont à tomber (au fait, comme j’ai pas tout suivi, il est allé en prison pour avoir tenté de tuer mike, nan?) et le médecin qui appelle son copain qui n’est autre que le fiston! assez tordant

    et lynette, je me souvenais pas à quel point elle pouvait être manipulatrice, irréfléchie au point de protéger son fils qui pourrait avoir tué 7 personnes.

  2. Ah ouiiiii ! Andrew, excellent !!! LOL

  3. Il y a quelque chose qui me chiffone depuis un certain temps : comment la Sorcière fait-elle pour avoir tous ces épisode en V.O ? Ferait-elle bouger son nez pour que les DVD tant attendus arrivent par magie ? Fait-elle appel à ses consoeurs de San Francisco qui lui envoient les épisodes par la pensée ? Sinon, excellente review, comme d’habitude ^^

  4. J’ai un tonton aux Amériques, bien sûr ! 😀

  5. Ah oui, le médecin qui est le petit copain d’Andrew, j’ai adoré !
    Bree, ça lui va bien de se décoincer un peu, de temps en temps ! Elle et Orson font vraiment un couple en or.

    Quant aux Scavo, en effet, ils semblent mal partis?EUR?

  6. Je ne suis pas si d’accord pour Lynette. Peut-être parce que j’ai de la sympathie pour une femme qui a du faire son chemin dans un milieu d’hommes dans son travail et que ça l’a rendue requine. Peut-être aussi parce que sa mère est une sorcière et que ça créé des dommages irrémédiables sur une personnalité. Peut-être aussi parce que sa vie familiale est un cauchemar entre son mari qui ne prend aucune décision (à part des mauvaises quand il les prend lui-même et qui sont toutes dictées par l’égoïsme vu qu’il est en retour d’âge permanent depuis l’adolescence), et ses deux fils qui lui ont menés la vie ultra dure pendant 15 ans.
    La seule question qu’elle pose c’est "est-ce qu’on peut tout faire pour les gens qu’on aime jusqu’à faire leur bonheur malgré eux". Lynette répond oui manifestement là où la plupart des gens répondent non et posent des barrières morales. Elle est juste coupable d’aimer trop fort des gens qui ne la méritent pas je trouve. Surtout que son mari et ses fils ne se plaignent pas du tout qu’elle soit comme ça. Au contraire, ça les arrange bien. Ce sont surtout eux que je trouve navrants et décevants, pas elle qui n’apporte qu’une réponse ferme à la sollicitation constante d’une tribu d’esprits faibles. :mrgreen:

  7. Je comprends ce que tu veux dire, et à y bien réfléchir, je crois que j’ai pitié d’elle… quelque part ça me fait de la peine car je sens bien qu’elle n’a pas franchement d’autre option.
    J’ai moi aussi repensé à sa mère, en voyant cet épisode, j’ai pensé au père de Tom, aussi.
    Mais je trouve que ça fait vraiment peur de voir ce qu’on peut devenir quand on n’est pas aidé comme c’est son cas. Ca doit être ça qui me rend aussi sévère avec elle. Parce que je me dis que ça nous pend au nez à tou(te)s. C’est ça qui dérange, probablement. Quelle dégringolade, quand même…

  8. Je trouve cette analyse très fine 😉 (je me demdande toujours si les scénaristes en font autant ou avancent leurs billes à l’instinct LOL ). Lynette, c’est la louve en chef de la meute, sauf qu’autour d’elle, il n’y a que des louveteaux.

  9. Slt c possible de mettre le post suivant dans un nouvel article sil te plait?
    En remerciement inscrit ton lien dans le forum du site partie pub et t’aura de la pub gratuite pour ton blog pendant les emissions de radio !!! http://www.dhradio.zik.dj

    Vous êtes fan de desperate housewives?
    Cette emission de radio est pour vous !!!
    ***blablabla***

  10. Désolée, je ne fais pas de pub, encore moins pour les gens que je ne connais pas.

  11. Je trouve absolument admirable que tu laisses ce commentaire !

  12. Sinon ma réponse n’a aucun sens ! 😀

  13. Oui mais du coup le gars a fait sa pub 🙂
    Personnellement, ce genre de commentaires, je supprime. Soit l’auteur a été poli et je me fends d’un mail qui explique pourquoi, sinon je considère ça comme du spam et je ne préviens même pas.

  14. Chuis un peu à côté de la plaque, j’avoue…

  15. C’est vrai qu’il a pu faire sa pub, mais la façon dont il l’a faite ne donne pas trop envie d’en savoir plus. Perso, j’ai pas cliqué sur son lien et je ne pense pas que beaucoup l’ont fait.

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