Categories Menu

111 : Paris is burning

C’est quand même troublant de se rendre compte à quel point les Girls peuvent être excessives et, sans s’en rendre vraiment compte, s’encourager l’une l’autre à l’être, sauf recadrage. Leur relation symbiotique leur joue vraiment des tours. C’est clair que c’est une très belle histoire qu’elles vivent l’une avec l’autre, mais bon sang, qu’est-ce qu’elle peut les desservir, parfois…
Dans cet épisode, c’est le cas pour Lorelai. Sauf qu’on ne sait pas trop si c’est elle qui se sert de sa relation avec sa fille, ou si c’est cette relation qui la dessert.

Clairement, la Lorelai, elle en pince un max pour son Max. Il est intelligent, il est fin, il cuisine super bien, il lit Proust, bref, il est tout ce que Stars Hollow n’est pas. Et puisque Rory use maintenant ses jupettes sur les bancs de Chilton, Lorelai elle aussi se paye une petite scolarité de bourge en se tapant le prof.

Ah, mais d’abord, cette intro qui m’a fait hurler de rire dans ma petite cabine à hublots. Lorelai et Rory qui jouent à trouver des maladies qui commencent par telle lettre de l’alphabet et soudain…

Lorelai : Puppies !
Rory : That’s not a disease.

(La gueule, mais la gueule de ce cabot ! )

Lorelai : « Buttercup was found cold and wet, hovering under a hydrangea bush along Highway 26. » It’s a sad highway !
Rory : As compared to all the happy highways she could’ve been abandoned by ? « Buttercup is a special dog. She’s extremely skittish and tends to react badly towards blonde haired females, brunette males, children of either sex, other animals, red clothing, cabbage or anyone in a uniform. »
Lorelai : (à Luke) Hey, we just found the doggy version of you !

Je ne reviens pas sur la triste histoire du hamster de Lorelai. Pauvre bête.
Bref, donc, Lorelai la grande se tape le prof. Et rentre à pas d’heure sur la pointe des pieds en tenant ses pompes à la main pendant que sa fille dort sur le canapé. Ahem. Au moins, ce qu’il y a de bien, c’est qu’elles sont parfaitement conscientes qu’il y a un peu quelque chose qui ne va pas dans leur relation mère-fille et elles assument. Relativement.

Clairement, ça me ferait un peu bizarre de voir ma reum rentrer en pleine nuit après avoir batifolé avec un de mes profs et encore plus de lui poser des tas de questions à ce sujet, mais bon, soit.

(Ca me ferait surtout chier pour papa, quoi.)

Enfin, elles ont l’air tellement heureuses comme ça qu’on ne peut pas leur en vouloir.

Lorelai : ‘Night mom !
Rory : Yeah you just go think about what you’ve done.
Lorelai : I will !


Sauf que bon, c’est pas parce que sa mère nage dans le bonheur, la félicité, et la luxure que Rory est super à l’aise avec le Max en question.

Et puis elle s’y fait, la petite, tellement bien qu’une fois qu’elle a surmonté son malaise, c’est Lorelai qui s’y met, et là, je dis stop.
Lorelai, elle est vachement sympa, drôle et tout, mais parfois, elle mérite des claques. Certes, voir sa fille s’attacher à son copain, ça doit faire bizarre, surtout que visiblement, ce n’est pas dans les habitudes de la maison. Mais là, clairement, ce sont ses propres angoisses que Lorelai projette sur sa rejetonne. Rory semble vivre ça plutôt bien, elle a seize ans, elle a la tête sur les épaules et surtout, malgré son petit visage de poupée de porcelaine, elle n’est pas en sucre. Alors commencer à flipper parce que Rory serait trop triste si ça tournait mal avec Max, c’est ridicule. Et encore plus ridicule, le fait de ne pas vouloir reconnaître que c’est elle-même, Lorelai, qui est terrifiée à l’idée de voir la tournure que prend sa relation avec le prof, terrifiée que ça capote comme ça a toujours capoté, et terrifiée, sans doute, à l’idée de devoir modifier son petit mode de vie de grande adolescente si au contraire, ça marchait trop bien. Au fond, je crois que c’est ça. Lorelai a bien trop peur que ça marche. Et brandir sa fille comme bouclier, c’est indigne, ou plutôt, c’est parfaitement digne de la godiche de seize ans qu’elle est un peu restée.
Et comme pour prouver ça, la réponse qu’elle fait à Sookie qui a l’air d’être un tout petit peu du même avis que moi, c’est digne de l’école primaire.

Sookie : You must really like this guy.
Lorelai : When did you become a relationship expert ? You haven’t been in a relationship in years.

Lorelai : Wow… zero to jackass in 3.2 seconds.

Moralité, Sookie va sortir toutes ses fossettes pour proposer à Jackson, éventuellement, un jour, peut-être, pourquoi pas, un dîner. Mais c’est pas comme si on le voyait pas venir depuis le premier épisode.

Ah ! Et il faut aussi que je vous dise que moi aussi, une fois par… mois *honte* je fais une virée dans mon frigo pour flairer les trucs pas flairables et les jeter avant de créer de nouvelles formes de vie…

(D’ailleurs, des fois, c’est un peu tard. Je pourrais vous parler d’un bol de soupe oublié dans un coin dont le contenu aurait pu se lever et marcher tout seul jusqu’à la poubelle le mois dernier. It’s alive !)

Enfin, évidemment, Lorelai, partie pour rompre avec Max, se retrouve à l’embrasser à pleine bouche dans la salle de classe, sous l’oeil tout à fait indispensable de Paris qui se dépêche de répéter ça à Javotte et Anastasie histoire que ça fasse le tour de l’école. Bien contente qu’on parle d’autre chose que du divorce de ses parents.
Le discours que lui tient alors Rory est admirable et lui fout une honte monstrueuse. Pas mauvaise, la Paris, au fond, contrairement aux deux méchantes belles-soeurs dont il n’y a vraiment rien à tirer.

Quant à Rory, je n’arrive même plus à m’énerver de sa gentillesse. Elle trouve quand même le moyen de proposer à sa tortionnaire une oreille compatissante si elle en a besoin. On croit rêver.

Bref, après s’être mangé une volée de bois vert de sa gentille petite fille, Lorelai finit quand même par larguer lamentablement son Max… pour finir en sanglotant sur son lit, consolée par Rory.

Le monde à l’envers, quoi.

Bon, mais je veux bien croire que Lorelai pense, sur le coup, anticiper la peine que Rory pourrait avoir plus tard et se la garder pour elle-même. Mais en y réfléchissant bien, ce sacrifice est aussi malsain que l’autre option développée plus haut.
Enfin, ça va s’arranger, hein. Ouh là, oui !

Posted by on Déc 10, 2008 in Gilmore girls | 6 comments

6 Comments

  1. La virée dans le frigo est mémorable !
    Je crois que Lorelai passe par tous les âges dans la série, elle peut se montrer mature et responsable comme très gamine … C’est aussi ce que j’aime chez elle, elle est humaine avant tout et fait comme elle peut, n’oublions pas que ces parents sont Emily et Richard !

  2. Ah mais moi je ne jette pas la pierre, bien au contraire, je la plains même énormément. Je constate… c’est mon privilège de spectatrice. D’ailleurs, j’ai beaucoup de traits communs avec elle.

  3. Finalement ce qui est étonnant de cette histoire c’est que Rory soit si normale parce qu’avec la mère et la grand mère c’était pas gagné d’avance. Ou alors c’est juste qu’en comparaison avec ces deux femmes elle a l’air forcément très normale.

  4. Le pire, c’est qu’elles font TOUT pour qu’elle ne soit pas normale ! LOL

  5. Finalement, c’est Rory la plus forte des trois.

  6. Grave !

Post a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Top