Categories Menu

217 : Heart

(Allez hop, gros craquage en regardant ma patte sans bandages ce soir… excellent prétexte pour me réfugier dans les bras de mes Weuh. Si c’est pas malheureux. Heureusement qu’ils sont là, presque. )

Ca peut étonner étant donné que je ne rate pas une occasion de le casser, mais j’adore Sam. (Les plus attentifs auront remarqué que généralement, quand je casse, c’est soit parce que je déteste, soit parce que j’aime mais que je ne sais pas comment le dire. )
Bref, cet épisode, c’est un gros coup de projecteur sur Sam, et outre le côté très larmoyant du truc (je n’aime pas trop Jared quand il pleure, ça n’a pas l’air d’être son fort), j’ai adoré voir le grand truc dans cette situation.
L’issue est atroce, mais j’aime ce Sam qui finit par tout envoyer aux pelotes tout en sachant qu’il fait une connerie, qui cesse de rationaliser, qui se lâche et qui assume jusqu’au bout, quitte à se planter. Ce qu’il fait en beauté, naturellement. Mais c’est tellement mieux que le voir ne pas vivre, par contraste avec un frère qui vit presque trop, préférant s’étourdir dans cette vie à cent à l’heure où il surconsomme alcool, bouffe, femmes tellement il a peur de s’arrêter et de ressentir la peur et la souffrance.
Sam, c’est tout le contraire. Il ne vit pas, c’est le meilleur moyen de ne pas souffrir.
Dean, c’est la fuite en avant. Sam, c’est la négation. Et quand chacun sort de ce carcan qu’il s’impose, c’est extraordinaire. Encore plus quand l’autre joue les spectateurs, impuissant, et regarde son frère ramasser ses dents.

Et pourtant, tout commence « normalement ». Une séquence d’ouverture aussi cauchemardesque que d’habitude. Un bonhomme à moitié dépecé dans son bureau, découvert par Madison, sa collègue.

Quelques minutes plus tard, j’ai crié « Janet ! ». Nous sommes à la morgue, et qui montre le corps au Dr Winchester ?

Teryl Rothery ! (A votre avis, sur quoi elle est grimpée pour paraître aussi « grande » à côté du géant vert ? Ah, le bon vieux temps où elle montait sur une caisse pour ne pas parler au nombril de Rick Anderson, dans SG1 !)

Elle n’a pas changé, hein ?

Verdict : loup-garou ! Dean est ravi. Ca fait longtemps qu’il n’a pas déballé son stock de balles en argent.

En plus, il se trouve que la demoiselle qui a trouvé le corps est franchement pas trop moche. Dean bave comme un fou devant. Et pour une fois, le cadet se rebiffe. Ah non, mon gars, c’est mon tour de surveiller la donzelle, et toi tu vas faire le sale boulot. C’est pas de bol, Sammy. Parce que pour une fois, le sale boulot, c’est pas celui qu’on pense.
D’autant que dans un premier temps, on voit bien que Madison se le collerait bien entre deux tranches de pain pour son petit casse-croûte nocturne, le grand truc. Et vas-y que je tortille du cul devant, et vas-y que je m’amuse à replier mes petits dessous sous son grand nez…

Et alors lui, champion olympique de nullité quand une belette le drague. Sans mentir, on dirait moi. Hé, gros bouffon, elle va pas te manger ! (Bon, en l’occurrence, si, mais hein… c’est pas une raison.)

Heureusement, ça finit par se décoincer, et on commence enfin à apercevoir les dents du grand truc qui est sur le point de nous déballer la carte du tendre. Os court.

Charmant mais limite ennuyeux. Zyva, fonce mon Sammy, elle attend que ça.
Pendant ce temps, Dean « enquête ».

Et au cours de son enquête, il croise le loup qui est en fait une louve. Et qui est un tout petit peu Madison, en fait.

Et là, ça se gâte grave. Pour plusieurs raisons. D’abord parce que tout comme Molly dans l’épisode précédent (et nous rejoignons-là le thème général de cette saison), Madison n’a aucune idée de ce qui lui arrive. Et ne comprend pas que les gens meurent autour d’elle. Donc le déni, très vite. Ce qui n’est pas sans rappeler ce que vit Sam, lui-même bombe à retardement potentielle.

Et puis parce que du coup, dès ce moment où l’on découvre que Madison ignore tout, Sam enclenche la seconde et cette affaire prend pour lui un tournant incroyablement personnel. Il faut qu’il la sauve, il faut qu’il la délougaroutise, Madison, c’est le symbole de ce qu’il vit. S’il n’y arrive pas, c’est un peu comme renoncer à se sauver un jour lui-même. Comme je le comprends.
C’est d’ailleurs dément de le voir si sensible à l’innocence, aux monstres qui s’ignorent, un peu comme lui. Une nuance qui n’existe pas pour Dean, comme il le disait dans l’épisode précédent. Forcément, ça complique encore un peu plus les choses entre les deux frangins, vu que Dean est déjà en train de charger son flingue avec de jolies petites balles en argent.
Finalement, Dean cède. Acceptant pour son frère d’envisager de tenter une expérience made in John Winchester. Tuer le loup-garou qui a mordu Madison pour la délivrer. On sent que ça va vachement marcher, ce plan foireux. Je trouve ça excellent qu’au passage, on remette une petite claque à Daddy, l’air de rien, limite on n’a rien remarqué. Parce que certes, Dean nous flingue le loup-garou, mais d’une part, le pauvre type qui était derrière ne s’était rendu compte de rien non plus, comme Madison, et d’autre part, ben, en fait, ça marche pas des masses, leur affaire.

Mais ça, les Weuh ne le savent pas encore. Ils décident quand même de rester dans le coin une nuit supplémentaire juste pour voir, et lorsqu’au petit matin, Madison est toujours Madison, tout soudainement, Dean se sent un tout petit peu de trop. (Pour une fois.)

Limite s’il ne se casse pas en faisant le V de la victoire au petit frère. Grande classe, Dean.
Et là, ze surprise. On s’attend à ce que Sammy nous la joue poèmes au coin du feu, musique douce, bougies parfumées et autres gnangnanteries… PAS. DU. TOUT. C’te claque.
Vlà-t-y pas qu’aussitôt la porte refermée ou presque, ça part sauvagement en live.
Vrai, je ne savais plus où me foutre. Autant la pauvre étreinte de Dean avec son tromblon de la saison 1 m’avait laissée de glace, autant le grand truc, là, fiouloulou, mes aïeux, c’est chaud bouillant !
J’en ai les rétines qui fument encore !

(Et c’est là qu’à ma grande honte, je me suis dit que je préférerais l’avoir lui dans mon lit que l’autre. Hem… Je vis un dilemme depuis un mois, j’en dors plus. Pouvez pas savoir. )

Et je ne parle même pas de…

Rah nom de…

Malheureusement, aussi contents soit-on que Sam ait enfin tiré sa crampe, le pauvre bichou, le réveil est tout de suite moins sympathique.

Pauvre Sammy. Daddy s’est (encore) planté. Et cette fois, c’est Sam qui en fait les frais. Dean n’en démord plus. Il faut la tuer. C’est tout.

Dean : Sammy, I don’t think we got a choice here any more.
Sam : What ?
Dean : I hate to say it, she’s a sweet girl, but part of her is…
Sam : Evil ?
Dean : Yeah.
Sam : Yeah, that’s what they say about me, Dean. So me you won’t kill but her you’re just gonna blow away. (C’est petit, ça.)

Même Madison (c’te cloche) a compris que c’était nécessaire. (Perso, louve-garoute ou pas, je ne les aurais pas laissés m’approcher avec un flingue.)

Madison : I don’t want to hurt anyone else. I don’t want to hurt you.

Mieux encore, elle veut que ce soit Sam qui la tue. Comme c’est romantoc.

Très honnêtement, dès ce moment, je ne vois plus la cruche. Je vois Dean qui est au supplice de voir son petit frère en larmes, qui lui prend l’arme des mains sans rien dire, prêt à le faire s’il le faut.

J’ai presque été fière de voir Sam se ressaisir après avoir versé de grosses larmes (de gonzesse), et réclamer le flingue à Dean.

Sam : Just wait here.

Le sursaut de Dean quand le coup part, au moment où il se met à pleurer pour son frère, c’est énorme.

Et l’écran noir juste derrière aussi.

Bon, beaucoup de larmes, limite trop pour moi. Mais c’est juste trop bon de les voir se planter comme ça, de temps en temps. Voir Dean se ramollir assez pour accepter de tenter un coup complètement foireux parce que son frère a craquouillé sur un monstre, c’est du pur délire. Voir Sam baisser sa garde et faire péter la ceinture de chasteté avec une tueuse sanguinaire, je n’en parle même pas.
Et se retrouver une fois de plus avec sur les mains le sang d’une nana dont il a partagé le lit, pardon, mais je trouve ça phénoménal.

Posted by on Août 7, 2008 in Supernatural | 11 comments

11 Comments

  1. bon, on en a discuté mercredi midi, et mercredi après-midi, et mercredi soir. Il me semblait clair que Sam était plus assorti à mon lit à moi…
    et puis ce sourire, râââ… (et ce qu’il y a plus bas que le sourire aussi, d’ailleurs)

  2. Tu crois que… qu’on en discute trop souvent ? Naaaaaan !

  3. Naaaaaaaaan !
    même qu’on n’en discute pas assez. faudrait en discuter plus. autour d’un verre. et de teriyaki.

  4. Je plussoie, je plussoie.

  5. Oufti ! Ca c’est de l’épisode… Pour le côté alchimie-avec-des-actrice-à-moitié-à-oilp, j’ai lu dans une interview que Jensen Ackles était beaucoup plus timide que l’autre, et que ça l’enchantait pas vraiment vraiment de se trémousser avec une inconnue.
    Au plus j’écris, au moins je sais ce que je veux dire. Bizarre…

  6. Pas étonnée… en même temps, avec la planche à gratter qu’ils lui avaient refilé dans la saison 1, c’était pas super motivant.

  7. C’est juste. Je l’aime pas non plus. Déjà Shawn dans les 4400… Faut pas pousser non plus…

  8. Du coup vous z’êtes encore sûres de vouloir partager la couche du grand machin ? Ca porte vraiment pas chance… 😀

  9. C’est clair, mais bon. Comment résister…

  10. Ah, ça, Sam en a fait rougir plus d’une ! Quels bras… mais c’est vrai aussi que vu ce qu’ils avaient refiler à Dean dans la saison 1… ( c’est pas bien de dire du mal^^ )
    Sinon, terrible cette histoire, et la fin est superbement filmée, on ne vit toute la scène qu’à travers le visage de Dean…

  11. l est pas gâté, le Sam, quand même. Quand il couche, ça finit par une mort, ça va nous le refroidir durablement cette affaire, déjà que pour qu’il se décoince, ça semblait désespéré !
    Une fin très émouvante?EUR?
    Heureusement que j’ai ri comme une bossue quand ces deux nigauds ont joué à pierre-feuille-ciseaux qui allait baby-sitter Madison ! 😀

Post a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Top