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208 : Crossroad blues

Chers amis « supernaturalistes », je suis de retour. Et je crois que je peux affirmer sans l’ombre d’un doute que ceci est un épisode pivot. Pourquoi c’est donc ? D’abord parce que ce qui s’y passe va profondément changer la suite de la série, l’air de rien comme ça genre on dirait pas. Ensuite parce qu’on se fait enfumer comme des blaireaux dès le début… mais non, pas du tout, petite enquête banale dont les Weuh vont se sortir les doigts dans le blase.

C’est ça, ouais.

Du coup, le début, très joli au demeurant même si on s’en fout un peu que des gens qu’on connaît pas se fassent attaquer par un Sinistros, nous laisse un peu étonnés, mais pas forcément complètement dedans. Après tout, ces losers qui voulaient être calife à la place du calife l’ont bien cherché. Non mais je vous jure, vendre son âme au diable pour la gloire, l’argent, le talent, faut-il être bête. Surtout quand le diable (enfin, le démon du carrefour, en l’occurrence) vous prévient que dans dix ans, il viendra vous chercher par la peau du derche. Amusant, mais sans plus. Grosse erreur.
Comme on est un peu lents du lobe (ben oui, on regarde Supernatural, nous, on n’est pas tout à fait finis), il nous faut quand même la moitié de l’épisode pour comprendre.
Il suffit pourtant d’une phrase pour qu’on soit retournés comme une chaussette : « You did it to save her. »
Une phrase que Dean prononce à un homme qui a vendu son âme au démon du carrefour, lui aussi. Mais pas pour devenir calife, non, remballez éléphants, dromadaires et autres quarante voleurs. Pour sauver son épouse en stade terminal. Ravissante épouse qui n’est autre que Margaret Edmonson, mieux connue sous le charmant sobriquet de Racetrack. Si ce nom ne vous dit rien, revenez après vous êtes fait l’intégrale de BSG, merci, au revoir.

D’ailleurs, le mari, c’est ce brave Laird du Pegasus. Ils nous avaient caché ça, les gorets.

Bref, notre Dean, un peu comme nous, frémit de la truffe face à tous ces sous-Faust. Sauf qu’une fois qu’il comprend le marché qu’Evan Handler a passé avec le démon, ça le calme tout net.

Handler a fait ce que John Winchester a fait pour Dean, avec un bonus de dix ans. A ce moment-là, tout se met à se mélanger, pour Dean. La colère et la frustration du sacrifice qu’il ne fait encore que soupçonner lui fait perdre les pédales. Ouh, comme c’est pas bon, ça.

Dean : Did you ever think about her in all this ?
Evan : I did this for her.
Dean : You sure about that ? I think you did it for yourself?EUR? so you wouldn?EUR(TM)t have to live without her. But, guess what, she?EUR(TM)s gonna have to live without you now. But what if she knew how much it cost ? What if she knew it cost your soul ? How do you think she?EUR(TM)d feel ?

Just like you, baby.
Et comme le concept commence tout doucement à faire son chemin, on se dit qu’il doit aussi le faire dans la tête de Dean. Et là, MEEEEEERDE. On percute ! Le grand truc aussi, mais ses molles protestations n’empêcheront pas Dean de faire les choses à son idée, on s’en doute.

Bref, c’est parti pour la mission il faut sauver le soldat Handler. Et non, ce n’est vraiment pas une bonne idée que Dean aille invoquer le canonesque démon du carrefour soi-disant pour se payer sa fiole et libérer le pauvre gars de ce marché atroce. Vraiment pas une bonne idée.
Parce que le canonesque démon sait tout. Et aussitôt que Dean propose d’échanger sa vie contre celle d’Evan, sourire mielleux et oeil de velours : « Like father like son. »

Vlan. C’est foutu. C’est mort. C’est plié.

Elle est là, la confirmation, pour Dean. Il s’en doutait, mais comment aurait-il pu en être sûr ? C’est fait. Dès lors, pendant qu’à grands coups de poudre de perlimpimpin, Sam défend Evan Handler contre le Sinistros venu chercher son dû, Dean, lui, va négocier sec avec le démon aux yeux rouges. Et nous, on va trembler qu’il fasse LA bêtise. Même si putain, revoir ce canon de Jeffrey Dean Morgan, on dirait pas non.

Et comme c’est cruel, un démon. Comme ça se joue de sa proie potentielle, semant le doute et le désespoir pour obtenir ce que cela veut, à savoir une âme de plus à envoyer aux petits copains, directement en enfer. Surtout qu’un Winchester, chez les démons, ça doit être l’équivalent du mot compte triple dans une partie de Scrabble. Atroce.

Démon : I?EUR(TM)m not gonna put you out of your misery.
Dean : Yeah, why not ?
Démon : ?EUR~Cause your misery?EUR(TM)s the whole point. It?EUR(TM)s too much fun to watch. Knowing how your daddy died for you, how he sold his soul. I mean, that?EUR(TM)s gotta hurt. He?EUR(TM)s all you ever think about. You wake up and your first thought is, ?EURoeI can?EUR(TM)t do this anymore.?EUR? You?EUR(TM)re all lit up with pain. I mean, you loved him so much. And it?EUR(TM)s all your fault. You blew it, Dean. I could have given you what you need.
Dean : What do I need ?
Démon : Your father. I could have brought him back. Your loss. See ya, Dean. I wish you a nice, long life.

Pauvre chéri. Bien entendu qu’il la rappelle. Qui ne le ferait pas ?

Dean : Hold on.

Dean : You?EUR(TM)ll bring him back ? My dad ?
Démon : Of course I can… just as he was. Your dad will live a long, natural life like he was meant to. That?EUR(TM)s a promise.
Dean : What about me ?
Démon : I can give you ten years, ten long, good years with him. That?EUR(TM)s a lifetime. Your family can be together again. John, Dean, Sammy… the Winchester boys all reunited. Look?EUR? your dad?EUR(TM)s supposed to be alive. You?EUR(TM)re supposed to be dead. So, we?EUR(TM)ll just set things straight. Get things back in their natural order. And you get ten extra years on top. That?EUR(TM)s a bonus.

Limite on chiale. Moi, je suis à deux doigts de déchirer les coussins à grands coups de canines. Même si je sais qu’au fond, Dean a forcément un plan B, je ne peux qu’imaginer la torture que ça doit être d’écouter les boniments de Miss Télé-Achat.
Sauf que…

Dean : You think you could?EUR? throw in a set of steak knives ?

YES ! GOOD BOY !!!

Voilà donc la dame coincée. Sauf que ces petites choses-là on grave de la ressource. Pas tout à fait bonne pour l’exorcisme, la miss. Du moins si Dean veut que son client vive une vie longue et paisible. Moralité, il la laisse repartir en échange de sa parole. Avec la langue. (Salope.)
D’ailleurs, il n’a pas trop le temps de trouver un plan C puisque…

Bref, Evan = sauvé. Mais démon = en liberté et fera encore bien des marchés foireux avec toutes sortes d’abrutis. Hem.

Mais le pire, dans l’immédiat, c’est bel et bien la graine semée dans l’esprit de Dean. Oui, s’il le voulait, il pourrait ramener son père. Il pourrait conclure ce marché. Mais il ne le fera pas. Parce que ce sacrifice ultime, Dean ne peut le faire que pour une seule personne. Même si les dernières paroles du démon resteront sans doute à jamais gravées dans sa mémoire, au fer rouge.

Démon : I?EUR(TM)ve gotta tell you… you would have never pulled that stunt if you knew.
Dean : Knew what ?
Démon : Where your dad is. You should?EUR(TM)ve made that deal. See, people talk about hell, but it?EUR(TM)s just a word. Doesn?EUR(TM)t even come close to describing the real thing.

Pauvre Dean. Sam peut bien faire tous les efforts du monde, jamais il ne pourra comprendre ce que traverse son frère.

Plus optimiste de nature, sans doute, pas tout à fait désillusionné, et sans doute aussi une certaine foi en une vie possible, hors de tout ce cirque. Capable de se consoler à l’idée de tous les gens qu’ils arrivent à sauver grâce à l’enseignement que leur a donné leur père.
Pour Dean, c’est bien plus compliqué que cela. Alors oui, Sammy, tu peux bien te permettre d’être au bord des larmes lorsque ton frère préfère ne pas répondre à tes questions à la con.

Sam : Hey, Dean ?
Dean : Yeah ?
Sam : When you were trapping that demon, you weren?EUR(TM)t?EUR? I mean, it was all a trick, right ? You never considered actually making that deal, right ?
Dean : …

Posted by on Juil 23, 2008 in Supernatural | 9 comments

9 Comments

  1. mdr ! pour ton comm sur racetrack ! t’es vraiment sans pitié quand même ! j’ai jamais regardé supernatural, mais je crois qu’il faudrait vraiment que je m’ y mette! en tout cas Margaret Edmonson, cette actrice est trop charmante. Elle joue aussi dans Kyle XY, mais je pense pas suivre la saison 3, c’est trop parti en live…

  2. Elle est absolument irrésistible. Mais je crois que ma sympathie pour le personnage dans BSG joue beaucoup. 😉 J’ai toujours eu un faible pour elle…

  3. "Ravissante épouse qui n’est autre que Margaret Edmonson, mieux connue sous le charmant sobriquet de Racetrack. Si ce nom ne vous dit rien, revenez après vous êtes fait l’intégrale de BSG, merci, au revoir."

    i134.photobucket.com/albu…
    c’est dans cette épisode où je trouve qu’elle est vraiment magnifique!! on le sent depuis longtemps, mais ça a jailli ici!! je suis parfaitement d’accord avec toi…

    bon, par contre, désolé, rien à dire de spécial sur l’épisode, je regarde pas… mais le manque de BSG se fait rapidement sentir!!!

  4. I’ll be in my bunk. (Bientôt, un commentaire pertinent de Maiky…)

  5. C’est marrant, en révisant mon mythe de Faust, j’ai appris que selon la légende, le Diable hantait Faust sous la forme d’un chien… J’aime bien !

  6. Iiiiik

    ( Vive les commentaires hautement intellectuels de Baba-O )

  7. Je me suis demandée si Dean allait vraiment passer ce marché, mais en le voyant reculer peu à peu derrière les pieds de la citerne, je me suis bien doutée qu’il avait un plan B, le brave petit ! 😉
    Par contre, si j’avais bien remis Racetrack instantanément, Laird, lui, pas du tout. 😀

  8. Bon, maintenant, j’ai quelque chose de plus à dire, outre le fait que je suis toujours en totale admiration devant la beauté de Racetrack!!

    Episode vraiment très intéressant, surtout que j’adore toute la légende qui entoure Robert Johnson et son supposée pacte avec le diable!! j’ai tout de suite tiqqué dès les premières notes…

    Sinon, Dean est magnifique face au démon, réussissant à ne pas céder à la tentation! Mais j’imagine à quel point celà doit etre dur de se dire que son père est en enfer "à cause" de lui!

  9. Rah, voui… pauvre El Deano… c’est que le début de son calvaire… mais qu’il est canon, dans la souffrance ! Uh uh !

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