105 : Bloody Mary

Bon ben bientôt vous allez voir que je vais partager avec vous mes souvenirs d’adolescente.

(Enfin, avant 15 ans, vu qu’après, il n’y a rien.)

« NAAAAAAN ! Tout mais pas ça ! »

(Ok, je garde ça pour les jours où vous n’êtes pas sages.)

Bon, cette série a quand même de gros relents de lycée, hein.
Elle doit faire un putain de carton chez tous les petits jeunes qui aiment se faire peur gentiment. J’ose à peine imaginer le score qu’elle doit faire chez les pisseuses de quatorze ans qui se croient goths parce qu’elles mettent du vernis noir.

En plus, il y a un sous-Han Solo et un sous-Luke Skywalker. Que demander de plus ?

(Me dites pas que vous n’aviez jamais fait l’analogie… La recette ancestrale du héros sans peur et sans reproche, gentil blondinet bien élevé et rêveur aux pouvoirs extraordinaires, mais qui n’a pas franchement envie d’être là, et de son grand frère ténébreux, véritable rampe de lancement, pas forcément super futé – du moins veut-il le laisser croire – mais sur lequel les donzelles en mal de vrais mâles vont pouvoir reporter leur affection… Ca marche à tous les coups, ça. Même chez moi, c’est dire.)

Enfin… Aujourd’hui, extasions-nous sur cette jeunesse imbécile qui s’amuse à faire du spiritisme et à se jeter des paris débiles.
T’es pas cap’ de dire Bloody Mary trois fois devant le miroir et dans le noir !

Pas de chance… car si chez moi, aucun fantôme n’a jamais débarqué (ben alors, la pétoche, Casper ?), là, ah, pas de bol, cette grande follasse de Bloody Mary décide de faire un carnage. Et si c’est petite fifille qui l’appelle, c’est papa qui prend.
La grande frangine réussit à se persuader que c’est une attaque (oui, une attaque qui vous fait pisser cinq litres de sang par les orbites… elle a pas la lumière dans toutes les pièces, la gonzesse), mais la petite, elle, a bien compris que c’était sa faute.

Ca tombe bien, les frères Skywal… euh, Winchester sont là pour l’aider.

Ce qui est formidable, avec les jeunes, c’est qu’il suffit qu’on dise : « Attation ! Peut-être bien que Bloody Mary a tué un monsieur ! » pour qu’il y en ait un (en l’occurrence une) pour rigoler très fort et par provoc’, se planter devant son miroir pour montrer aux copines que c’est vraiment trop con, comme légende.

Dommage, connasse. Tu es le maillon faible. Au revoir.

Pendant ce temps, notre ChoupiSam, lui, il passe des nuits mouvementées. Le Marchand de Sable ne passe pas souvent, et quand il passe, il lui balance par grosses poignées des vilains cauchemars dégueulasses.

Normalement, je devrais détester ça. Là, ça me fait fondre de tendresse. Comprends pas.

Pov’ bébé.

(Peut-être parce qu’il est juste parfait, ce grand dadais, dans ce rôle-là, avec sa longue silhouette de vieux gamin trop vite grandi et sa bouille de ptit Jésus. Et puis j’aime bien la sonorité de son prénom, Jared, c’est chou. Oui, bon, bref, on va pas y passer le réveillon, je le trouve mignon même s’il a l’air d’avoir onze ans. Z’êtes contents ?)

Hem.

Malgré ça, notre Sammy Boy va voler au secours de la jeune fille en détresse du jour (il y en a toujours une, vu la tronche des chasseurs de fantômes, je ne suis pas étonnée). Celle-ci a été « bloody married » et maintenant, la dead-bitch veut lui faire la peau.

Solution ? Ne plus regarder dans les miroirs. Rester sur son lit, ne plus en bouger.
Chose intéressante, on se rend bientôt compte que Bloody M. ne s’en prend qu’aux gens qui ont tué. Or, notre nouvelle amie confie bien vite à Sam, lui-même bouffé de culpabilité au sujet de la mort de Jess, que son ex’ s’est flingué lorsqu’elle l’a largué.
L’ennui, ici, c’est que les fantômes, ça a du mal à capter les nuances. Donc meurtre ou petite erreur de parcours fatale, a fait pas trop la différence, quoi. C’est gogol, ces mauvais esprits, tssss…

Evidemment, le petit speech que Sam tient à Charlie ne peut que prêter à sourire.
En fait, c’est exactement celui qu’il devrait se faire à lui-même. Non, ce n’est pas sa faute. C’est juste triste, et pas de chance, et horrible. Mais ce n’est pas sa faute. Ou peut-être si, mais pour le moment, on ne sait pas, donc non, Sam. Pas ta faute.

(Même si je suis bien certaine que si.)

J’aime beaucoup l’image que cet épisode nous donne de Sam. Il est très secret, ce garçon. Et en fait, à ma grande surprise car j’aurais aimé pouvoir le traiter de petite fiotte à chaque épisode, il n’est pas du tout du genre à se répandre en lamentations.

J’ai beaucoup admiré sa réserve et sa détermination. Et le fait qu’en fin de compte, les deux garçons épargnent chacun à son frère les détails de sa propre misère intérieure.

Bref, Sam décide de servir d’appât à Bloody Bitch. Et forcément, ça ne plaît pas tellement à Dean.

Dean : Well, who?EUR(TM)s gonna summon her ?
Sam : I will. She?EUR(TM)ll come after me.
Dean : You know what, that?EUR(TM)s it. This is about Jessica, isn?EUR(TM)t it ? You think that?EUR(TM)s your dirty little secret that you killed her somehow ? Sam, this has got to stop, man. I mean, the nightmares and calling her name out in the middle of the night… it?EUR(TM)s gonna kill you. Now listen to me. It wasn?EUR(TM)t your fault. If you wanna blame something, then blame the thing that killed her. Or hell, why don?EUR(TM)t you take a swing at me ? I mean I?EUR(TM)m the one that dragged you away from her in the first place.

Comme c’est mimi d’être prêt à prendre ça à son compte. Ca doit pas être simple non plus d’être dans la peau de Dean Winchester…
Mais Sam va le faire. Et il a de bonnes raisons de penser que Bloody Mary va venir le chercher. Parce qu’il n’a pas tout dit au sujet de la mort de Jessica. (Et là, aïe, on redoute le pire.)

Bloody Mary : You never told her the truth… who you really were. But it?EUR(TM)s more than that, isn?EUR(TM)t it ? Those nightmares you?EUR(TM)ve been having of Jessica dying, screaming, burning. You had them for days before she died. Didn?EUR(TM)t you ? You were so desperate to ignore them, to believe they were just dreams. How could you ignore them like that ? How could you leave her alone to die ?! You dreamt it would happen !

Et évidemment, c’est le grand frère qui sauve Sam… en dirigeant le miroir vers BM.

Elle-même coupable d’innombrables morts.

Bonne nuit, chérie.

*soupir*

Ok, donc des rêves prémonitoires. Interesting.
Sympa la manière dont au fil des épisodes, on en apprend de plus en plus sur les frères Winchester, sur leur quête, sur leur personnalité, sur leur passé… et sur eux tout court.

Et c’est étonnant, mais lorsque Dean lui demande quel est ce secret, Sam choisit de sortir son joker.

Sam : Look, you’re my brother and I’d die for you. (Aaaaaaaw… ) But there are some things I need to keep to myself.

Soit. Pas pour longtemps, cela dit…