Categories Menu

407 : The unicorn and the wasp

Apparemment, je ne suis pas très fan des épisodes qui se déroulent dans le passé. Celui-ci est signé par le même monsieur qui avait commis The Shakespeare Code, pas du tout parmi mes épisodes préférés.
Néanmoins, ici, il y a quelques menus bonus, notamment un casting parfait. L’actrice qui joue Agatha Christie, notre « celeb » du jour, est plus vraie que nature. De même que tous les personnages secondaires, extrêmement british, qui servent à merveille l’atmosphère polie et guindée (mais un tantinet fantasque) des années 20, et qui trouvent parfaitement leur place dans une intrigue où britishness oblige, on s’assassine entre deux tasses de thé.

D’ailleurs, le Docteur et Donna sont très élégants. Surtout Donna qui est tout à fait ravissante. Le Docteur, lui, est comme d’habitude. C’est-à-dire très bien.

Première grosse rigolade : lorsqu’ils aperçoivent le fils de la maison en train de flirter avec un des domestiques.

Donna : Typical. All the decent men are on the other bus.
The Doctor : Or Time Lords.

J’adore. Que ce soit la réaction de Donna qui ne perd pas le nord et qui apporte une touche de modernité à cet épisode. Ou de Ten, oui, bon ben, moi chuis là, quoi. Comme si le fait d’être un Time Lord le mettait hors de portée. Bref, hilarant. Ils sont tellement aux antipodes l’un de l’autre, ces deux-là, que je me demandent comment ils arrivent à voyager ensemble et à en tirer autant de plaisir. Clairement, ils s’entendent très bien, mais on se rend parfaitement compte que Donna et le Docteur, c’est deux choses bien différentes, et qu’il est hors de question que ces deux choses différentes empiètent l’une sur l’autre. Je les vois bien se dire bonne nuit après le souper, de loin, en agitant la main.

J’imagine que tout le monde aura méchamment tiqué quand Donna commence à prendre un accent posh et que le Docteur lui dit précipitamment « No, no, no, don’t do that. » Ca m’a rappelé la « timorrrrrous beastie ».

Il faut ensuite sacrifier à l’habituel « we’re not a couple ». Ca en devient louche, non ?

Pour en revenir au casting, excellent, donc. L’enthousiasme de Ten et Donna qui rencontrent Agatha Christie fait plaisir à voir. L’actrice est parfaite. Et elle a une telle tronche qu’à côté d’elle, celle de la Tate a presque l’air normale.

Et puis les yeux très clairs, brillants d’intelligence. L’élégance naturelle. Tout y est. Avec ça que l’ambiance est parfaite. Les décors aussi.

Beaucoup aimé le second degré développé du côté des personnages. La Lady qui lève le coude plus qu’il ne faudrait, le maître de maison qui se rince l’oeil, la demoiselle pas franchement comme il faut…

Et puis toute l’enquête, jusqu’au dénouement typique des bouquins de la dame, elle-même sérieusement ébranlée pour cause de crise maritale. Très divertissant. L’ennui étant bien sûr l’intervention de cette grosse guêpe débile et moche dont on a du mal à croire qu’elle est bien là.

Et puis le coup du bébé caché, on le voit venir gros comme une maison. Les six mois passés dans une chambre fermée… avec un nounours. Mmmmh.

Néanmoins, comme toujours avec les personnages brillants qui croisent le chemin du Docteur, il y a une belle alchimie entre lui et Agatha…

Et puis il y a cette scène complètement… affolante de bêtise.

Mais qui m’a fait hurler de rire quand même. Nous, pour faire une semaine de détoxification, on fait une cure de raisins (ou autre truc tout aussi ahurissant). Le Docteur, lui, il avale tout ce qui passe en s’agitant dans tous les sens et en poussant des cris de goret.

Donna : How many words ? One ! One word ! Shake ! Milk ! Shake ! Milk ! Milk ! No milk ! Shake !

Et hop, un bon gros bisou de la Tate pour le choc.

La tradition veut qu’elles y passent toutes. Voilà, celle-là, c’est fait. Limite on n’y croyait plus.

Bref, c’était ridicule. C’était Doctoresque.

La confrontation de fin était amusante dans la forme mais décidément, cette histoire de guêpe hybride planquée sous les traits d’un curé qui est en fait le fils caché de la Lady, euh…

Et le coup du « genetic lock being released », c’est sans doute le raccourci le plus commode et le plus idiot, doublé de la réplique la plus à chier de toute la série. Ajoutez à cela la métamorphose du cureton que j’aurais trouvée cheap même en 1971, et c’est la totale.
Bon, il fallait que ce soit tordu, mais tout de même, de grâce.

Enfin, la conclusion est charmante.

Et Donna découvre, des larmes dans les yeux, qu’Agatha Christie deviendra la romancière la plus lue de tous les temps.

Le parallèle avec Dickens, lui-même si inquiet de savoir si ses récits traverseront les siècles, est plutôt joli. Malheureusement, malgré plein de petites choses sympas, j’ai trouvé ça plutôt vide et basique. Trop superficiel, pas assez fouillé. Les personnages sont à peine effleurés, la Licorne, notamment, qui n’a l’air d’être là que pour faire joli dans le titre. Un ton au-dessous de ce que j’attends de Doctor Who. L’exercice était sympathique, cela dit, et vraiment délirant. La mise en scène particulièrement soignée. Et cela donnera sûrement envie à plein de jeunes de lire les bouquins d’Agatha Christie. J’en ai lu au moins deux cents alors je passe mon tour sur ce coup-là.

Mention spéciale à Ten-l’homme-des-bois. Il n’est pas trop tard pour l’engager pour le tournage du Hobbit. Les flèches, ça lui va drôlement bien au teint. Je suis sûre qu’en collants, il doit être terrible.

Rendez-vous dans quinze jours pour la suite. L’Eurovision nous vole notre Docteur de la semaine prochaine, mais que voulez-vous, un double épisode signé Steven Moffat (qui va encore nous foutre la trouille de notre life, je le sens), ça se mérite.

Posted by on Mai 17, 2008 in Doctor Who Episodes | 24 comments

24 Comments

  1. J’ai ADOR?? cet épisode!!
    J’adore Catherine Tate vraiment comme compagnion c’est presque la meilleure! (Rose reste Rose tsé!)

    Et le baiser ah! MAUDITE CHANCEUSE!! lol

  2. Dommage qu’ils n’aïent pas plus parlé de l’unicorn.

    Beuh…

    1 semaine sans BSG ni DW , mais avec des exams… Dur 🙁

  3. Moi je me suis un peu pwalé, mais de là à aimer non malheureusement pas.
    J’ai trouvé ça globalement mauvais, surtout le coup de "l’abeille".

  4. C’est marrant moi j’ai adoré cet épisode. C’est vrai que le coup de l’abeille géante étant disont trop recherché, mais bon à part ça j’ai trouvé que c’était plutôt réussi ^^

  5. Je ne suis pas étonnée, je pense qu’on a tous une manière différente de regarder ces épisodes, et comme c’est une série grand public, elle penche parfois plus du côté de la comédie et du divertissement, parfois plus du côté du drama… J’ai une grosse préférence pour les épisodes qui se passent dans le futur parce que j’aime la SF, les vaisseaux et tout ça. Et j’aime les intrigues très fouillées, avec de la grosse symbolique, des enjeux de fou, de la mythologie gallifréenne. C’est une question de goûts, quoi. Moi, ce n’est pas tellement pour ce genre d’épisodes que je regarde la série. Ca me passe agréablement une heure, tout de même. 😉

  6. Je crois qu’avec Doc Who il faut savoir apprécier les différents registres de la série, parce que ce qui la caractérise c’est un peu sa manière de faire le grand écart entre toutes ces époques et ces ambiances.
    Ce que j’aime bien c’est que le Docteur a présenté "en vrai" un auteur célèbre à chacune de ses accompagnatrice (après Dickens et Shakespeare), ça permet de raccrocher avec les ambitions de la série à ses débuts, d’avoir un fond d’éducatif pour les enfants.

    J’ai bien aimé l’atmosphère de cet épisode, entre la belle époque et les années folles, et le "Cluedo-stuff" totalement revendiqué de l’intrigue, j’adore les enquêtes à l’ancienne de ce genre. Et j’ai pas lu d’Agatha Christie mais le personnage m’apparaît très sympathique.
    Reste un épisode un peu bâclé par son approche trop en surface des choses. J’aurais aimé qu’on creuse le côté mystère et policier, qu’on nous amène plus à faire des hypothèses par nous même, parce qu’avant la scène des "révélations" j’avais rien deviné par moi même. Et cette abeille géante, un peu ridicule quand même. Ptêtre à intégrer dans le fil rouge des abeilles de cette saison, qui sait…

  7. Sinon, c’est une guêpe, hein, pas une abeille. Wasp = guêpe, Bee = abeille.

  8. Roooh oui, bien sûr, c’est pas la même chose, les abeilles sont poilues et les guêpes ont un abdomen plus petit. Mais pour moi toutes ces bébêtes se valent, elles bourdonnent et è piquent. Et je les aime pas, surtout quand elles rentrent par la fenêtre (dans le dos quand je suis au bureau).

  9. C’est vrai qu’il était pas super comme épisode, mais bien compensé par un Ten en pleine forme et toujours très drôle. La scène de "l’antidote" très drôle même si le fait qu’il était entrain de clamser m’a effleuré l’esprit pendant 1/2 seconde.
    Et puis même, c’était assez téléphoné comme intrigue, mais bon, ça détend quoi.
    Double de Steven Moffat, gni gni gni gni gniiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!!!!!!!

  10. Bon, le teaser ne m’a pas enthousiasmée, mais j’ai décidé de me refaire l’intégrale de ses interventions dans Doctor Who en attendant, et rien que « The empty child » est tellement beau que j’ai envie de lui faire une confiance absolue, au Moff’.

  11. Ben une cité gigantesque où ya pratiquement personne et où on se fait bouffer par l’ombre, c’est suffisamment sombre et suffisamment stressant pour pouvoir faire un épisode de génie !

  12. Visuellement, le teaser n’était pas très spectaculaire, et le thème a déjà été abordé un paquet de fois. Mais je le répète, au cas où tu n’aurais pas lu jusqu’au bout : je lui fais une confiance absolue.

  13. J’entends bien ma chère ! 🙂

  14. pas encore vu l’épisode, mais dès qu’il y a une bêbête qui pique dans l’histoire, je suis de suite moins emballée (mauvais souvenir d’une abeille qui m’a piqué, puis un taon, décidemment je dois les attirer)

  15. Apparemment, c’est officiel : le Moff’ prendra la succession de Rusty. Sortez le Champomy !

  16. NAN !!! OH MON DIEU !!! OH MON DIEU !!!

  17. c’est pas une blague ??? c’est sérieux ???

  18. Excellent !
    "Steven Moffat says: My entire career has been a Secret Plan to get this job. I applied before but I got knocked back ‘cos the BBC wanted someone else. Also I was seven."
    LOL
    C’est préférable de mettre en charge des gens qui sont eux même fans de ce qu’ils font, comme Tennant. Je ne renie pas Russel T Davies, mais il disait lui même qu’il n’était pas réellement "à fond" dans la série. Cool cool coo, c’est bon pour la suite.
    Et Rusty, il sera sur quoi dans l’avenir ?

  19. C’est le rêve !!!

  20. Naaaaaaaaaaan ??????????? Wouhouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  21. Sérieux, cette nouvelle a éclairé ma soirée. Je suis sur un petit nuage. Allez, je claque une petite news pour ceux qui n’ont pas vu.

  22. Ah bah moi j’ai adoré cet épisode 🙂
    Alors oui la grosse guêpe est un peu moche, mais je trouve que c’est très souvent le cas dans Doctor Who : les aliens « organiques » sont rarement convaincants?EUR?

    Mais là, l’ambiance (je n’ai lu qu’un Agatha Christie mais j’ai bien envie de m’y remettre), les acteurs, la scène de détox (de la même façon qu’il est rare que je pleure vraiment devant un épisode, ça ne m’arrive pas souvent, de rire tout haut !), la complicité entre Ten et Donna?EUR? bref, j’ai adoré.

    Et là, vu que je viens de lire que le double épisode suivant était signé Moffat, je suis en joie 🙂

  23. Et après, tu nous rattrapes. 😉

Post a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Top