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212 : Fragments

(Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Torchwood… sans jamais oser VOUS le demander de peur de fondre un fusible.)

Ben dites donc, hein ? C’était couillu, ça. Parce que depuis deux saisons, on se coltine nos losers de la life sans vraiment savoir qui ils sont et d’où ils viennent. Magnifique parti, donc, de les prendre un part un, de les flanquer face à une bombe…

… de faire exploser les dites bombes…

Owen : Snap.

BAM!

… et de faire défiler leur vie à chacun alors qu’ils se retrouvent sous les gravats, pendant que Gwen, la seule dont on a été témoins de l’arrivée à Torchwood, tente de les sauver.
Un ultime plongeon au coeur de cette équipe du tonnerre qui nous permet enfin de comprendre à qui on a vraiment à faire.

A commencer par Captain Jack.

Captain Jack qu’on retrouve au 19ème siècle, attendant son Docteur en menant la vie dissolue qu’on lui imagine. Et chopé par le très neuf Torchwood de l’époque, analysé, puis obligé à rejoindre les rangs.

Amusant de se dire que tant d’années plus tard, après avoir été recruté de force, il deviendra l’âme de Torchwood. Et même carrément Torchwood.
A l’origine de la formation de l’équipe que l’on connaît, on découvre avec stupeur qu’il y a l’acte de folie d’un de ses anciens collaborateurs. Et avec le recul qu’on a à présent, cela fait très peur.

Acte de folie, donc, qui a poussé un homme à décimer tous les membres de l’équipe à l’aube du nouveau siècle. Un par un. Pour les libérer. Terrifiant.

Alex : They were mercy killings. It was the best thing I could do. So no one of us can see the storm. I’m sorry I can’t do the same for you.

Pauvre Jack. C’est déjà terrible de connaître et d’assister à la malédiction qui est la sienne : voir tous les autres mourir. Le constater de nos yeux, c’est encore pire. Plus encore quand il se ramasse le sang du pauvre type qui se flingue devant lui. Déjà-vu.

(Et très jolis clins d’oeil, dans sa partie : la petite fille qui lui donne la localisation du gant résurrecteur à la mort d’Owen… et un cousin du vilain poisson du premier épisode de la saison 2. Plein de petits indices très agréables à découvrir.)

Ensuite, on va donc se pencher sur l’arrivée des nouveaux. A commencer par Tosh.

Et là, le VRAI délire commence.
Mais que fait donc notre terne petite souris, quelques années plus tôt ? Elle vole des fichiers dans la boîte où elle bosse…

… pour fabriquer un objet hyper-perfectionné qui ressemble pas mal à un sonic screwdriver.

Tosh, espionne industrielle ? Ca paraît tiré par les cheveux. Et ça l’est. Tosh est en fait victime de chantage. Sa mère a été enlevée. Et elle n’a pas d’autre choix que d’obéir aux ordres de ses ravisseurs.

Prise la main dans le sac lors d’une rafle de UNIT, c’est la prison sous haute sécurité pour la pauvre choupette.

(La priver de coiffeur, c’est quand même dégueulasse.)

Jusqu’à ce qu’un mystérieux bonhomme l’en sorte et lui propose de bosser pour lui en échange de sa liberté.

Jack : The technical plans you followed, they were wrong, they had mistakes in them… that’s why the plans were shelved. But you, Toshiko Sato ! You automatically fixed things as you went along. What I’m trying to say is, oh baby, you’re good ! I mean you’re good now… imagine what you’d be like with a little training !

Voilà comment Toshiko Sato atterrit à Torchwood. A la voir, comment pourrait-on imaginer qu’elle a traversé de telles épreuves ? Eh bien si. Wow.

Suivant sur la liste : Ianto Jones.

Superbe contraste entre la manière dont il démarche Captain Jack, avec l’assurance tranquille du gars qui sait qu’il va arriver à ses fins. Alors qu’au fond, impossible d’oublier que si Ianto est là, c’est avant tout pour trouver le moyen de sauver Lisa.

Bref, manoeuvre d’apparence détachée mais qu’on sait désespérée.

Malgré tout, il y a l’étincelle, dès le début.

Et voilà comment on apprend pourquoi et comment Torchwood se retrouve affublée d’un ptérodactyle !

Du pur délire… Façon comédie romantique…

Mais avec le fantôme de Lisa omniprésent. Brrrr…

Et puis Owen, notre macchab’ adoré, déjà mort, mais qui risque bien de se retrouver coupé en deux si cette vitre se décroche…

Owen, qu’à notre grande surprise, on retrouve quatre ans plus tôt, jeune médecin très comme il faut et soigneusement encravaté, en train d’organiser le plan de table de son mariage.

Malheureusement, la future mariée, très charmante, a de gros soucis de santé. On lui a diagnostiqué un Alzheimer précoce…

Petit moral pour Owen… qu’on est vraiment surpris de découvrir aussi… normal.

Et puis le verdict tombe… ce n’est pas Alzheimer, mais une tumeur qu’il faut opérer tout de suite…

Et au terme d’heures et d’heures d’attente angoissée…

… la vie d’Owen bascule définitivement dans l’horreur. Avec l’arrivée de Jack Harkness qui lui annonce que la tumeur de sa fiancée est en fait un extra-terrestre… et qu’il vient de décimer toute l’équipe qui s’activait à la sauver. Le cauchemar absolu.

R.I.P., fiancée d’Owen. Voilà comment en plein deuil, le très propret Owen se fait recruter par Jack…

Et avait-il d’autre choix, d’ailleurs ? Pris pour un dément par ceux à qui il essaye d’en parler, rempli d’une rage que personne ne peut comprendre. Non, comme tous les autres, et même comme Jack, Owen n’avait pas d’autre choix que de tenter de redonner un sens à sa vie de cette manière. Et on sait ce qui l’attend : la fuite en avant, l’alcool, les femmes, le cynisme du type à qui on ne la fait plus. Pauvre Owen. Ce qu’on a vu de lui dès le début prend douloureusement tout son sens.

Jack : Owen… why did you become a doctor ?
Owen : I thought that if I could save one life, mine would be worthwhile. But you save one… and another, and another. All clawing at you, demanding to be saved. And even if you do succeed, you can never save enough.
Jack : Maybe here you can.

Argh. C’est terrible. Est-ce que Jack se pose dix secondes la question de savoir s’il leur rend service ou les condamne, en les invitant à le rejoindre ? Je ne crois même pas. Et pourtant, quand on voit les malheureux se débattre depuis deux saisons, il y a de quoi se demander.

Retour au temps présent : Owen est sauvé par Gwen in extremis. Décidément un bon duo, ces deux-là.

Ultime rebondissement une fois nos lascars TOUS tirés d’affaire (un miracle), le message de Captain John, ultra flippant, avec à ses côtés le petit frère de Jack, Gray…

John : OK, here’s whats gonna happen : everything you love, everything you treasure, will die, I’m gonna tear your world apart, Captain Jack Harkness, piece by piece, starting now. Maybe now you wanna spend some time with me.

A suivre, donc. *soupir*

Quand même… ça fout un de ces bourdons. Non parce que moi, soigneuse comme je suis (ahem), je me suis refait cet épisode. Et d’un point de vue global, découvrir que c’est le désespoir qui les a tous poussés à Torchwood, ça fout une grosse boule dans la gorge. Tous sauf Gwen. Alors Gwen échappera-t-elle à la malédiction de Torchwood. Ou en sera-t-elle la victime absolue ? Pffff…

Sur le coup, au premier visionnage, j’avoue que je suis restée perplexe. Pour quelqu’un comme moi, très avide de « background » pour les personnages, cet épisode, c’est du pain béni. Et pourtant, c’est quand même très casse-gueule, comme exercice. Ca remet tout le reste en perspective, y compris l’apparente légèreté d’Owen ou de Tosh, dans la saison 1. Pas évident de me faire avaler qu’Owen a failli se marier, ou que Tosh a fait de la prison.
Au final : soit. De toute façon, maintenant…

Posted by on Avr 9, 2008 in Torchwood | 4 comments

4 Comments

  1. Si il y a une chose que m’a appris torchwood c’est que l’on peut s’attendre à tout et passer de l’euphorie au désespoir.
    Je trouve d’une extrême habilité d’ enfin nous apporter les réponses que l’on se pose depuis 2 saisons, mais bon sang, quelle guigne ,c’est désespérant cette façon de faire.
    je crois que notre bon Jack a l’instar du doctor ne se rend pas compte du lot de souffrances qu’il amène avec lui quand il rencontre les gens, il vous happe et vous recrache vidé et en même temps avec les yeux pleins d’émerveillement, ce qui est un foutu paradoxe, on aurait pu se douter que les kids de torchwood avait eu un recrutement hors norme mais à ce point là, waouh… Du coup cela nous éclaire sur les personnages et la façon dont ils interagissent.
    J’aurais presque envie de leurs dire tourner le dos à ce mec et fuyez cela finira mal mais non, il faut que cela se passe comme ça, cela devait être écrit de toute façon.

  2. Couillues ces histoires. On n’aurait jamais imaginé ça pour Tosh. A l’inverse, oué, difficile d’imaginer une telle banalité pour Owen, même dans le drame qui l’amène à rencontrer Jack.

  3. En même temps, le carcan dans lequel Tosh semble être enfermée depuis le début de la saison 1 ressemble fortement à une prison qu’elle se serait volontairement construite… c’est plutôt joli, comme symbole…

  4. J’ajoute que pour une jeune femme comme Tosh, ce séjour en prison a dû complètement la briser… je ne suis même pas sûre qu’elle se soit autorisée à revivre après ça. Même une fois dehors, la Tosh d’avant était forcément perdue. Quel dommage qu’elle n’ait pas pu profiter pleinement de cette deuxième chance. Enfin, plus pleinement, quoi.

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