Categories Menu

203 : To the last man

Aaaaah ! Très bon épisode ! Surtout que dans la série « je m’appelle Toshiko et j’adore refaire douze fois les mêmes conneries histoire d’être sûre », il se pose un peu là !

Ben je la plains, moi, cette pauvre petite. Parce que de toute évidence, elle rêve d’avoir la vie de Madame Toulemonde, avec une belle maison en banlieue, un chien, une tripotée de mouflets et un mari un peu chiant mais fidèle, et au fond, ben elle n’y arrive pas. Alors de deux choses l’une : soit elle est terrifiée à l’idée de vivre une vie normale parce qu’elle a paumé le mode d’emploi, soit elle a déjà compris que ce n’est pas ça qu’il lui faut et son inconscient fait tout pour l’empêcher d’en arriver à cette terrible conclusion.
Dans les deux cas, elle est pathétique. Elle jalouse terriblement Gwen d’avoir Rhys, elle soupire par intermittences après Owen qui, soyons clairs, malgré sa récente mutation, restera toujours un vrai danger sentimental, et quand elle ne soupire pas après Owen, qu’est-ce qu’elle fait ? Elle batifole avec les sujets les plus improbables !
Exemple fut fait dans la saison 1 avec l’alien lesbienne. Cette fois, histoire d’enfoncer le clou, elle remet le couvert avec un lascar à peine pubère mais centenaire. Y a qu’à Torchwood qu’on trouve ça !

Et en sus des errances de Toshiko, ben l’histoire est super. Quand on nous fout le bordel dans la fabrique du temps, moi, j’adore. Surtout quand on finit par retomber sur nos pattes et qu’on se rend compte que wow, le temps, c’est quand même un petit vicelard.
Bref, le pitch : à Torchwood, on a depuis la première guerre un poilu congelé qu’il faut réveiller tous les ans pour voir s’il va bien, avant de trouver le moyen de le renvoyer dans son époque parce que c’est pas tout ça, mais le temps n’aime pas qu’il y ait ce genre de défaut. Ca fait des fantômes partout.

Et c’est justement pour ce poilu relativement imberbe que Toshiko se pomponne dès le petit matin, vu qu’aujourd’hui, tadaaaa, on le réveille pour la journée.

Je reviendrai plus tard sur la réaction d’Owen par rapport à tout ça, parce que c’est extrêmement intéressant. Si au début j’ai cru qu’il allait enfiler son bel habit de gros enfoiré, eh ben pas du tout. Je suis méchante. Lui est gentil. Même s’il ne peut pas s’empêcher de lâcher un amusant :

Owen : Is that a dress, Tosh ?
Toshiko : I do believe it is, Owen.

Bref, Tosh nous aère le poilu, l’emmène au billard, et se laisse même embrasser. Et puis la voilà prête à le ramener chez elle, ben dites donc.

Pendant ce temps, le reste de Torchwood enquête. Torchwood version 1918 a laissé des instructions pour ramener Tommy à son époque, mais ça piétine un poil.

J’adore quand Ianto et Gwen regardent la photo et que Ianto explique à Gwen que la jeune femme est morte à 26 ans, en ajoutant un sinistre : « Nothing changes. »
En parlant de Gwen… vous savez que je trouve que cette bonasse d’Eve Myles est vraiment parfaite dans les scènes flippantes ? S’il y en a une qui doit voir des fantômes, c’est bien elle. Ca lui va super bien au teint.

Outre que dans cet épisode, les scènes de fantômes sont parfaitement filmées. Pas facile de sous-entendre que Gwen est le fantôme de 1918 et que les gens de 1918 sont les fantômes de Gwen. Bref.

Bon, pas de bol, la petite sortie avec le poilu est interrompue par une réunion au sommet en vue du renvoi de la bête à son époque. Ca s’annonce compliqué.

(Ben c’est vrai qu’il est très mignon, ce petit.)

Alors comme il reste une soirée, Tosh demande la garde du poilu dont personne ne sait quoi faire.

Toshiko : He can come home with me. He’s not our prisoner and he doesn’t have to stay here if he doesn’t want to, does he ?
Captain Jack : No. If that’s what you both want.

C’est là que j’adore Owen. (Enfin, encore plus.)
Il aurait tous les moyens d’être désagréable, ça n’étonnerait même personne. Mais depuis un moment, on le voit tordre le nez, jeter des regards gênés, et même avoir des paroles plutôt gentilles. Et pour cause. Owen connaît ça. Il est déjà passé par là, l’animal. Et il sait que Tosh va méchamment se casser les dents sur ce coup-là. Mais il sera là pour ramasser les morceaux. Owen ne veut pas que Tosh soit triste.

(Au fond, Owen est un gros sentimental mais il ne faut surtout pas le dire.)

Et puis de toute façon, autant qu’elle fasse ses conneries, ça sera toujours ça de moins pour la suite.

(Ptain, mon appart pourrait presque ressembler à ça s’il était rangé. De très loin. Avec des lunettes de soleil. En louchant. Les yeux fermés.)

Bref, c’est mimi comme tout, et puis c’est assez terrible de les voir s’enlacer avec au premier plan l’horloge qui défile. Genre : plus que 6h31.

Argh, et puis il y a ça, aussi. Bon, je ne vais pas jouer les prudes, je ne serais pas crédible. Mais j’ai encore un peu de mal à regarder deux très beaux mâles se rouler des pelles à s’en décrocher la glotte. Même si je sais qu’ils sont très open, ça me brise le coeur de voir un tel gâchis.

Ianto : Would you go back to your own time if you could ?

Captain Jack : Why ? Would you miss me ?
Ianto : Yep.

Holy cow !
Peuvent pas prévenir, non ??? *se cache les yeux en donnant des coups de pieds*

Quand même bizarre, cette relation. On a envie de considérer Ianto comme un privilégié, en même temps, c’est peut-être tout l’inverse. Ca ne peut que finir mal, cette affaire, non ? Brrrr.

Pareil pour eux, d’ailleurs.

Enfin, l’heure arrive de ramener le poilu chez lui, seulement cette idée ne le réjouit plus du tout. Entre temps, Tosh a découvert que le malheureux va mourir trois semaines après son retour face au peloton d’exécution. Sympa.

Hélas, tout va foutre le camp s’il ne retrouve pas sa place dans le temps. Donc Tosh le ramène. L’on découvre avec un effarement délicieux qu’il va aller se fourrer dans le lit qu’il vient de quitter en 1918, emmené par Torchwood version vintage. La boucle est bouclée.
Enfin pas tout à fait vu qu’il doit activer une sorte de clé, mais tout troublé par son voyage dans le temps, et ayant renoué avec l’état de choc du blessé de guerre, le pauvre ne percute plus de rien.

Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai trouvé que ça faisait bien longtemps qu’Owen n’avait pas sorti ses aiguilles.

Bref, grâce à une machine miraculeuse, Tosh parvient à apparaître à son chevalier servant et arrive à le convaincre d’activer le truc.

Voilà le problème réglé. Plus de fantômes, plus de manifestations bizarres, tout est enfin à sa place.

En voyant Owen passer devant Tosh, s’arrêter, la regarder et repartir, je me suis demandée quelle serait la conclusion de cet épisode. Si j’aurais préféré qu’elle soit entre Tosh et lui, qui ont manifestement beaucoup de choses à se dire, ou entre le grand chef Jack et la grande blessée du jour. J’ai décidé que ce serait Jack. C’est une règle immuable.

Jack : Hey… thank you.

Eh ben ce sera tout, on dirait. Ca m’aurait pourtant plu qu’il y ait un peu plus de communication entre eux.
En cadeau bonux, on a donc droit à cette jolie petite scène que je n’avais pas vue venir mais qui m’a vraiment beaucoup plu. Il ne s’y dit pas grand-chose, mais c’est bien suffisant pour qu’on comprenne que finalement, ils ont plus en commun qu’on ne le pense.

Tosh : He trusted me right to the end.
Owen : Because you were strong. All of this is still here because of you.
Tosh : Because of Tommy. Let’s hope we’re worth it.

Et puis c’est intéressant de faire la comparaison entre la gestion de chacun. Owen qui a lutté de toutes ses forces contre la perte de celle qui l’aimait et qui a continué de se battre dans le vide après qu’elle a disparu. Tosh qui est pour ainsi dire celle qui a renvoyé son mec dans le passé et qui a mis son mouchoir par dessus tout en sachant qu’il allait droit vers la mort. Même si on sent à quel point cette décision l’a bouleversée, elle a une réaction bien plus positive.

Je me demande comment Owen aurait géré la perte de Diane si les autres avaient été plus conscients de sa peine et plus présents. Et s’il les avait laissés l’aider.
Bref, c’est très chouette.
Et j’ajoute qu’une fois de plus, l’ombre de la Grande Guerre qui plane sur l’univers DW/TW offre une profondeur incroyable à l’intrigue.
C’est fou comme les deux guerres mondiales sont présentes, dans les deux séries. Ca prouve à quel point la blessure reste profonde en Angleterre, et même en Europe en général… C’est mis en scène de manière beaucoup plus vraie et moins fantasmée que dans les productions américaines, je trouve.

Et puis quel excellent Toshisode !
Finalement, au milieu de ces glandes sur pattes, c’est pas un peu elle qui chope le plus ???

Posted by on Mar 25, 2008 in Torchwood | 18 comments

18 Comments

  1. Pas mal la réflexion sur les guerres. C’est très vrai… Ca ramène aussi aux guerres actuelles, à la paranoïa qui entoure tout ça…

    De mon côté, j’ai pas mal réfléchi sur Jack ces derniers temps (je t’évite les spoilers je ne parle que jusqu’à ce zode). Il ne se rend pas service, encore moins à Ianto, mais malgré l’affection je pense qu’il essaye de garder ça à un niveau "léger".
    D’un autre côté, concernant Gwen, on voit qu’il se retient. Y’a plusieurs raisons. Rhys en est une, mais aussi qu’il la respecte trop, la monte limite sur un piédestal, et ne veut pas gâcher ça.
    Bref, il vient de m’appeler, il dit que t’es pas en avance sur le 51ème siècle !You are not ready ! ^^

    (C’est plutôt Gwen qui est la mieux servie, non, avec Rhys ? Quoique Jack et Ianto la rattrapent très vite ! LOL )

  2. Han, et Tommy, c’est le frangin à Neville !

  3. Mmmmh… je pense aussi que Gwen lui a tellement apporté… son arrivée dans l’équipe, même s’il ne le montre pas trop, a apporté un peu de lumière dans sa vie, à mon avis, et lui a permis de voir les choses sous un autre angle. Ca doit être super difficile à gérer, tout ça, ajouté à l’adoration qu’elle lui porte. Gwen est bien sûr la seule à avoir une vraie relation, comme tous les autres le soulignent régulièrement, et c’est assez marrant de les voir tous essayer de protéger ce qu’elle a parce qu’ils ont compris à quel point c’est précieux. Pour Ianto, je pense qu’il est conscient du danger de tout ça… et qu’il joue le jeu de la légèreté, lui aussi. Mais au fond, il finit toujours par transparaître ce qu’il y en dessous. Et ça, c’est flippant.

  4. C’est un peu la question du ça ou rien du tout… En tant qu’humains, on a tendance à préférer ça malgré le risque. Jack aussi, même s’il s’est déjà cassé les dents.

  5. Ce qui est excellent, c’est que Jack reproduit exactement avec les petits ce qu’il vit avec le Docteur. Arf arf arf.

  6. l’ambiance dans l’hopital est bien flippante, et cette histoire de brèche dans le temps est une vrai plaie pour nos héros, elle leur prend tout ce à quoi ils peuvent tenir.

    L’épisode est tres bon et le tosh centric est agréable, elle est souvent en retrait et ça change un peu de la voir être au centre de l’histoire, je trouve qu’elle et Owen ont beaucoup évolués et sont tres agréables.

  7. J’ai sauté de joie pour Jack et Ianto moi ! (apparemment jsuis la seule lol). J’ai pas trouvé ça dégueu, j’ai pas été choqué, au contraire, j’ai trouvé ça hyper mignon. Puis Ianto 2.0 a gagné en capital sympathie depuis que les scénaristes ont décidé de ne plus le laisser au dixième plan…

  8. Mais sauté de joie pour quoi ? Tu trouves qu’ils ont l’air d’avoir une relation heureuse et épanouie ?

  9. *relation heureuse et épanouie * pas trop pour l’instant je pense, mais j’aime le fait que Ianto prenne l’initiative pour une fois et je salue l’esprit d’initiative des scénaristes qui osent montrer plusieurs baisers entre hommes ce qui est plutôt rare, j’ai eu l’occasion de discuter avec un de mes amis gay qui est content et voit ça comme une reconnaissance, ça résout pas ces problèmes mais ça lui fait plaisir.

  10. Ca me fait le même effet que Rose et le Docteur, à un autre niveau. C’est mimi, mais désespérément voué à l’échec. D’une manière ou d’une autre. Ca y est, ça me déprime. Pfff.

  11. c’est vrai que vu comme ça c’est désespérant.

  12. C’est bien, dans dix jours, je serai pile à point pour assister aux tristes retrouvailles de Kara et Lee. Oué.

  13. bon timing ! pile poil. Bon moi j’ai des envies de SG1 depuis quelqus jours je vai faire chauffer mon lecteur dvd.

  14. C’est surtout rageant. De voir les deux se bisouiller comme ça.
    Non mais franchement. On va aller redresser tout ça moi j’vous dit !

    Pour le reste, spot on love 🙂

  15. Moi aussi je n’ai pas été à la fête pour Inato. Cela avait un côté ‘Martha a réussi a embrassé le docteur"…
    Mignon certes mais Jack a l’air de le prendre un peu trop à la légère et sensible comme est Ianto j’ai peur qu’il lui brise le c? »ur sans le vouloir (très DW en effet )c

  16. A la reflexion , pensez vous que Jack et le doctor se rendent bien compte des ravages qu’ils fond dans le coeur de leurs assistants, et si oui ce sont de sacrés goujats.

  17. Non, certainement pas. Pas à ce point, en tout cas… Et ils préféreraient sûrement que ce ne soit pas le cas…

  18. Ah? Je vois pas du tout la relation Jack-Ianto comme vous, j’ai pas l’impression que le boss prenne ça à la légère !
    C’est Jack qui a pris l’initiative d’embrasser à pleine bouche Ianto dans le 1.13 !
    Je suis sûrement naïf, mais j’y crois à leur histoire, ils sont trop adorables ! Une relation homo pas caricaturale dans une série télé, c’est tellement rare !

    Sinon, trés bon début de saison, je suis bien plus enthousiaste que la saison passée!

Répondre à Marie M. Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Top