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517 : The Supremes

Comment vous décrire le ravissement avec lequel j’ai regardé cet épisode…

D’abord, je suis rentrée hier soir du boulot, grincheuse au possible (une journée cataclysmique), avec envie de rien, si ce n’est de regarder quelque chose dans lequel je serais comme dans des chaussons.

Pas Twin Peaks, donc.
Pas un truc drôle car ça me demande trop d’investissement. C’est dur, de rire.
Pas un truc déjà vu car sinon, c’est l’ennui assuré. J’ai même fait le tour de mes films et rien ne me branchait. Las, j’ai donc avisé le coffret de la saison 5 de Ma Petite Maison Blanche dans la Prairie qui commençait à sérieusement prendre la poussière. Je me suis dit qu’au pire, si l’épisode où je m’étais arrêtée était aussi bavard que les précédents, eh bien je m’endormirais doucement au son des beuglements de Martin Sheen. Il y a pire, donc.

Eh bien pas du tout.

C’était extra. Je dirais même que je crois bien qu’il s’agit du meilleur épisode de la saison.
On va de surprise en surprise, on n’y comprends plus rien.

Et des guests, mes enfants, des guests, que vous avez jamais vu ça.

Pour situer, donc, on avait eu le droit à l’affaire du vieux juge Ashland et de ses 80 ans bien tassés, impossible à déloger de son poste de président de la Cour Suprême. Et sans prévenir, voilà qu’un des juges de la même Cour Suprême casse sa pipe, sans prévenir. Branle-bas de combat à la Maison Blanche. On se souvient également du cirque que ça avait fait quand il avait fallu en trouver un au début de la série, et comment ils avaient réussi à caser le juge Mendoza (alias Papa Adama, toute moustache dehors, si si, souvenez-vous, c’était ici et même ici aussi). Eh ben là, c’est pire. Je n’ai pas bien compris pourquoi, mais il y a une question d’équilibre entre les droitiers, les gauchers et ceux du milieu. Bref, ça s’étripe ferme, parce que le Congrès (qui doit confirmer le candidat) n’y met pas vraiment du sien.

C’est dans ce contexte que Josh et Toby rencontrent des candidats potentiels, enfin, surtout des candidats « écran » (genre « mais si, vous voyez bien, on l’a rencontré, lui, et il ne fait pas DU TOUT l’affaire ! ») et qu’ils ont tous les deux un gros coup de foudre.

Et ce coup de foudre, le voici.

Glenn Close. Et elle est époustouflante. De classe, d’intelligence, de crédibilité. Té, moi je vote pour elle tout de suite !

Et les deux larrons sont sous le charme de cet esprit brillant… c’est bien simple, il faut que ce soit elle.

Josh : I love her. I love her mind, I love her shoes…

Hélas, trois fois hélas, la juge Lang ne plaira pas à tout le monde. Elle est un peu trop libérale. D’ailleurs, s’ils la rencontrent, c’est uniquement pour faire flipper les républicains et ainsi pouvoir caser un candidat un peu plus modéré qu’ils seront soulagés de voir à sa place. Ouarf ouarf ouarf.

Alors en mangeant des cookies durs comme du chien envoyés par la mère de Donna, Josh a le coup de génie. Grâce aux cookies, dont la boîte est ornée des photos des DEUX chats des parents de Donna.

Josh : The Chief Justice says he would step down because the President wouldn’t be able to fill his seat with another liberal lion. She’s the liberal lion. Ashland resigns, she takes his seat… and we offer the Republican Senate Judiciary Committee the opportunity to hand pick a conservative for Brady’s seat. We put them both up.

Super sympa de revoir le juge Ashland, d’ailleurs, bien requinqué, et très enthousiaste à l’idée de céder sa place à cette dame.

Avec ça, il faut quand même accepter de remplacer le juge mort par un candidat conservateur, et là, ça coince. Toby et Josh s’empoignent à ce sujet devant la porte du bureau ovale qui naturellement finit par s’ouvrir et laisser passer un président un poil interdit.

Le candidat au sujet duquel Josh et Toby s’étripent, c’est lui.

Of course.

Trop modéré, cependant.

C’est ainsi qu’ils vont rencontrer un troisième juge, à la réputation très radicale, cette fois. Le juge Mulready.

Of course.

Le staff fait un peu tout pour éviter que Lang et Mulready ne se croisent, malheureusement, cela finit par arriver. Et là, il se passe le truc le plus dingue du monde. Ils se serrent amicalement la main, se défendent presque mutuellement, et finissent par entamer un débat très courtois mais passionnés sur différents cas…
Cette scène est extraordinaire. L’évidence est là. Ce sont eux qu’il faut nommer.

Jed : You like him ?
Toby : I hate him…. But he’s brilliant.

Et ce sera le cas.

J’ai trouvé très jolie également cette séquence :

Jed : Toby has a daughter, Molly, ten months old. She???s a looker and very bright, and someday he???d like to give her this copy of the 14th Amendment, signed by the first woman to ever hold this job.

Rah. Grave bien ! Et Glenn Close, pfiouuuu !

Impeccable. Quelle actrice. Et quel rôle superbement écrit que celui d’Evelyn Lang.

Ah, si tous les épisodes étaient comme celui-ci… Non que la série en soit devenue moins intéressante pour autant, mais après trois, quatre saisons aussi fabuleuses, le petit train-train paraît moins sexy. Enfin, avec la fin de saison qui se profile et un voyage au Proche-Orient en vue, mon petit doigt me dit que ça risque d’être très très sympa !

Posted by on Oct 8, 2007 in The West Wing | 5 comments

5 Comments

  1. Ce juge Mulready, il a une tête qui m’évoque quelqu’un???

  2. C’est un petit peu Mahone de Prison Break, en effet ! 😉

  3. Impressionnante transformation, quand même ! 😀

  4. Il a une formidable tête à claque, dans cet épisode !

  5. Yiiih !! Il est génial cet épisode (les guests de ouuf !! rah, ça donne envie de vivre sous présidence Bartletienne)
    Y a des passages très drôles aussi, à l’entrée du bureau ovale avec Fiderer.

    Ceci dit, Mahone à la cour Suprème, j’aurais eu la même réaction que Bartlet 😀
    "MULREADY??!!"
    Ca fait plaisir (parce qu’effectivement, cette saison n’est pas aussi bonne que les autres globalement)

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