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307 : Son of coma guy

Oh, l’épisode délicieux que voici. Qui commence dans la grande rigolade pour plonger ensuite le sordide.

Moi, je dis que Gregory House, il est vachement sympa de venir tenir compagnie aux gens qui sont dans un état végétatif depuis des années.

C’est sûr, ceux-là ne risquent pas de le contrarier, de lui jeter des oeillades qui crient « lookatmelookatmelookatme » ou de lui crever les yeux avec leur décolleté.
M’enfin tout de même, au passage, il faut oser passer du temps avec ce genre de zombies. Bref, alors qu’une fois de plus, Wilson lui fait une scène sur ses manières et menace de retourner vivre chez sa mère (ah, non, ça c’était dans la saison 2, tiens), House, armé d’un redoutable interrupteur, délivre son diagnostic foireux du jour entre la poire et le fromage.

Le fils d’un comateux, qu’il a déjà vu passer, et qui lui paraît avoir une maladie exotique. Et qui pour le remercier, le gratifie, donc, d’une superbe syncope.

House : God, I LOVE this family !

Le truc, c’est que son affaire se complique, et que c’est un peu difficile d’obtenir ses antécédents familiaux vu que très vite, le gamin tombe dans le coma (décidément, c’est de famille). Alors House décide de faire un truc très simple, oh, une petite expérience qui ne coûtera pas cher et qui n’enverra personne chez le juge puisque, arf arf arf, il n’y a plus de famille pour porter plainte. Bref, House décide d’essayer de réveiller popa. Et à peine Cuddy a-t-elle le temps de hurler qu’il n’en est pas question que ça y est, il est réveillé, le monsieur.

Et c’est trop cool parce que c’est John Laroquette !
(Les têtes brûlées, the West Wing, tout ça.)

Bon, le deal c’est qu’il ne va pas rester réveiller longtemps, quelques heures, deux jours grand max, m’enfin, c’est bien suffisant pour sauver son fils, estime House.

Pendant ce temps, devinez qui vient fourrer son nez de goret un peu partout à l’hosto ?

Cette fois, c’est amusant, parce qu’il s’attaque aux Kids. Cameron en premier. Comme par hasard. Combien de pilules House avale par jour ? Oh, à peine cinq ou six, monsieur l’inspecteur !

(Poignées, je suppose.)

Ce sagouin en profite quand même pour caser que Wilson s’est fait piquer des ordonnances par House.

Elle me ferait presque pitié, la pauvre…

Enfin, force est de constater que les Kids, même s’ils n’en touchent mot à House dans un premier temps, font front et ne lâchent rien sur leur patron. Même pas Chase.

Vous voyez, il arrive quand même à nous surprendre, de temps en temps, le kangourou. House peut être fier de ses petits. Sauf qu’il n’en a rien à battre du moment qu’il a sa drogue.

Alors, à l’étonnement général, Gabe, le zombie, n’a pas l’air pressé d’aider son fiston. Du tout du tout, lui, il veut profiter de ses deux jours pour aller à Atlantic City bouffer un sandwich. A mon avis, il est apparenté de loin à Joey Tribbiani. Du coup, House décide d’y aller avec lui histoire de lui extorquer les précieuses informations. Et ce, à bord de la caisse de Wilson qui se retrouve donc du voyage.

(Ca nous arrange, parce que mine de rien, ok, Wiwi l’a confronté d’entrée de jeu sur le coup des ordonnances, mais enfin, ça fait quand même un peu court, jeune homme !)

Et pour l’occasion, House a dégainé la casquette qui tchue.

Attention, cette casquette, c’est une moustache déguisée en casquette !
Cette casquette, à elle seule, elle vous trouve huit diagnostics d’un coup et ressuscite un homme avant même qu’on ait eu le temps de dire « élémentaire mon cher Wilson » !

(Vous avouerez qu’il a quand même une sacrée dégaine, cet affreux boîteux. )

Bon, alors à malin, malin et demi. Pendant que Wilson pleurniche à l’arrière, Gabe accepte de répondre aux questions de House, à condition qu’à chaque réponse qu’il lui donne, celui-ci accepte de répondre à une question. Donnant donnant.

Gabe : I like power. And now the only power I have left is the power to annoy you.

Et là, on se frotte les mimines, grave !

D’autant que la première question tranche direct dans le vif : House a-t-il déjà été amoureux. Fi, on sait déjà que oui, merci bien, question suivante !
C’est comme ça qu’on apprend que House a rencontré Stacy (qui d’autre ?) lors d’une séance de paintball. Sexy !

Après avoir fait chou blanc avec les premières réponses de Gabe, le petit jeu reprend à l’hôtel d’Atlantic City, pendant que Wilson tente désespérément de trouver le sandwich de Gabe.

Voilà qui nous permet d’apprendre pourquoi House est devenu médecin, malgré un amour de son prochain tout à fait inexistant.
Attention, tonton House va raconter une histoire. Et c’est pour ainsi dire la première fois qu’on a une vue aussi directe sur ce qui se passe dans la tête de la bête.

House : When I was 14, my father was stationed in Japan. I went rock climbing with this kid from school. He fell, got injured and I had to bring him to the hospital. We came in through the wrong entrance, passed this guy in the hall. It was a janitor. My friend came down with an infection and the doctors didn’t know what to do. So they brought in…the janitor. He was a doctor and a Buraku, one of Japan’s untouchables. His ancestors had been slaughterers, gravediggers. This guy, he knew that he wasn’t accepted by the staff, didn’t even try. He didn’t dress well, he didn’t pretend to be one of them. The people that ran that place, they didn’t think that he had anything they wanted. Except when they needed him. Because he was right. Which meant that nothing else mattered. They had to listen to him.

Le tout sous les yeux de Wilson qui en oublierait presque de se plaindre.

Me demande s’il la connaissait, cette histoire. Très probablement.

Intéressant, ce petit jeu, hein ?

C’est comme ça aussi que House découvre pourquoi Gabe semble ne pas vouloir sauver son fils. La culpabilité.
Justement, le couperet tombe : Kyle a besoin d’une greffe du coeur, et comme il est alcoolique, ce brave petit, c’est même pas la peine d’espérer.

En fait, j’avais senti venir le truc dès le moment où Foreman nous lâche un vibrant : « It’s not his liver, it’s his heart ! »
Là, j’ai compris que ça allait virer au gore.

House aussi, à vrai dire.

L’équation est simple : pas de coeur = bye bye Kyle. Et de l’autre côté, on a un père qui de toute façon va retomber dans un inévitable coma d’ici quelques heures.

Et là, admirable, après avoir demandé l’autorisation de Cuddy, pour la forme (refusée, bien sûr) House demande à Wilson de sortir. Le même Wilson qui un peu plus tôt lui reprochait de lui avoir chouré ses ordonnances à lui plutôt qu’à Cameron ou à Chase, histoire de mettre leur amitié à l’épreuve. Histoire de voir jusqu’à où ça peut aller avant de péter.

House : Maybe I don’t want to push it until it breaks.

Et voilà donc le petit susucre que Wiwi attend avec tant d’espoir, le petit susucre qui lui permettra de supporter encore quelques brimades avant la prochaine explosion.
Néanmoins, je trouve quand même mignon que House lui laisse cette porte de sortie. Au final, Wilson sera quand même complice de l’affaire en offrant à House un alibi au casino, mais sans jamais entendre la conversation qui va suivre.

House : Pills are the simplest. Hanging has less chance of damaging the heart. ( )
Gabe : I’m okay with pain.
House : Strangulation’s better than breaking your neck. Which means this’ll be slow.
Gabe : I wouldn’t get to see him even if we got in a car right now and broke the speed limit, driving back, would I ?
House : No.

Iiiiirgh ! C’t’atroce !

Et avant de euh… passer à l’action, Gabe pose une dernière question à House.

Gabe : If you could hear on thing from your father, what would it be ?
House : It wouldn’t help you.
Gabe : Try me.
House : I???d want him to say, « You were right. You did the right thing???. (YES !)
Gabe : Yeah, it doesn’t help.

Pauvre House, quand même, affligé d’un Oedipe à peu près aussi grand que le Texas… On aimerait bien, quand même, à l’occase, en apprendre davantage sur ce père qu’on a vaguement croisé à la cafète. Non parce qu’à mon avis, on est loin de tout savoir sur lui. Ca n’avait pas l’air d’être le genre à maltraiter son fils, mais j’avoue que je me pose des questions à son sujet. L’air jovial, comme ça, mais d’une intransigeance qui fait un peu peur. Une chose est sûre : si aujourd’hui, House ne se soumet à aucune règle, c’est parce qu’enfant, il a dû être prisonnier de celles érigées par son militaire de père.
Marge pense plus à une forme de torture psychologique, moi j’avoue que je pencherais presque pour les roustes à répétition. Même si ça me paraît presque trop simple. Enfin, après tout, qui a dit que ça devait être compliqué ?

Bon. On se retrouve ensuite dans le couloir. A attendre le « boum ».

Boum.

C’est con, mais je suis presque contente qu’ils partagent ce lourd secret. Pour une fois qu’ils sont dans le coup tous les deux, et ce, volontairement (ou presque).

Hop.

Kyle : My father must have said something. He couldn’t just… he must have given you some kind of a message for me.
House : He said you were right. You did the right thing.
Kyle : Right about what ? What does that mean ?
House : How should I know ? He’s your dad.

Quand on observe de près cette scène, on voit nettement le soulagement déferler sur Kyle quand House sort sa phrase. Même s’il ne la comprend pas, à première vue.
Voilà un gamin qui s’est employé à gâcher sa vie pendant dix ans, à s’isoler dans sa culpabilité, et qui va peut-être pouvoir commencer à vivre. Joli.

Par contre, il y en a un pour qui ça ne s’arrange pas franchement : le pauvre Wilson. Dont les comptes ont été bloqués par Tritter. Moi qui me faisais justement la réflexion que c’était toujours lui qui mettait la main au portefeuille dès qu’il fallait donner un pourboire ou ce genre de truc.

Et tout ce que ce pleutre trouve à dire à House, c’est : « You’re getting dinner. »

Alors, certes, House est à massacrer, une fois de plus, dans cet épisode, à peine touché par ce qui se passe autour de lui, presque content du moment qu’il continue à se farcir de codéine, complètement enfermé dans son terrifiant petit monde d’anarchiste. Mais alors, Wiwi, c’est quand même un cas. Toujours en train de trotter derrière à mendier ses faveurs avec ses yeux de martyr… Mais mon pauvre Wilson, réagis, un peu !

Moralité, Tritter s’attaque maintenant aux Kids après avoir neutralisé Wilson. Je suppose qu’on ne va pas tarder à le voir entreprendre Cuddy.
J’aimerais terriblement que Wilson, après avoir tenu le plus longtemps, craque et vende House.
Mais dans ce cas, j’ignore ce qui pourrait le sauver.
D’ailleurs, j’ignore comment il va bien pouvoir s’en sortir, ce coup-là.

Posted by on Sep 7, 2007 in House M.D. | 6 comments

6 Comments

  1. Très intéressant cette épisode J’avais adoré cette petite histoire du docteur, j’aurais aimé en savoir plus, qu’il pose plus de question, mais bon les réponses viendront avec le temps, faut juste patienter, sinon la série durera pas longtemps.

  2. C’est un episode interessant sur le front histoire de House. Cette histoire de medecin japonais est intrigante.

    Sinon Wilson il faut pas qu’il se laisse attendrir par les manigances de House. Et maintenant il est au milieu de la guerre entre les deux salopards. On peut pas dire qu’il a une vie facile.

  3. Moi je reste sur la "torture" psychologique, avec probablement une dévalorisation et un manque d’enthousiasme du pater à son encontre. D’où la volonté de montrer que "j’ai besoin de personne, je suis le meilleur ce qui suffit bien à mon bonheur et je vous emmerde tous". ça colle, je trouve…

  4. Hier pendant l’interlude "trivia" durant la diffusion du S04E01 j’ai enfin eu la réponse à une question que je me posais depuis pas mal de temps : il y a bel et bien un expert médical qui fait parti de l’équipe scénaristique à plein temps pour aider à la rédaction du côté médical.
    Et comme si ça ne suffisait pas, la production a embauché 3 docteurs à mi-temps pour tout vérifier !

  5. Ya plus qu’un expert médical, une des infirmières qu’on voyait assez souvent à un moment est une réelle infirmière qui fait en sorte que toute les procédures soient réaliste. Et yen a d’autres encore, une sacré petite équipe pour que ca ressemble à quelque chose^^

    Je suis en train de charger le premier épisode de la saison 4, j’avais oublié que ca commencait aujourd’hui lol J’ai peur lol

  6. Mon pronostic : le copain du Japon dont parle House avec tant d’émotion, je suis sûre qu’on va apprendre plus tard qu’il ne s’agit pas d’un copain, mais de son frère. Qu’il est mort accidentellement, et que le p’tit Grégory s’est toujours senti coupable. Et que son salaud de père n’a jamais rien fait pour soulager cette culpabilité.
    Bon, c’est sûrement tiré par les cheveux mais ça expliquerait plein de choses dans l’attitude de House… et y’a pas de raisons qu’il n’y ait qu’eux qui puissent jouer aux devinettes 😀

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