222 : Forever

Ah, ça y est, la journée est finie. Et à l’heure où je commence à taper cette review, Bill indique 21.37, ce qui ne peut être possible à moins que j’ai été précipitée dans une faille temporelle.
Nous retiendrons donc cette option qui n’implique pas une journée de travail de treize heures sachant que demain je bosse de nuit. Hem.

Episode du jour.

Par Belzébuth. Cet épisode m’a retourné les sangs. Brrrr… Ils n’étaient vraiment pas obligés de nous infliger ça après ce qu’on vient de vivre avec Foreman, merci bien !

Déjà, l’intro est d’un glauque super (copyright Tootsie) ! Monsieur s’en va bosser, madame le supplie de rester, se flanque dans le bain avec le bébé, monsieur ayant gerbé tripes et boyaux dans l’escalier, remonte et trouve madame en train de convulser dans la baignoire et le bébé à moitié noyé sous le bain moussant.
Bien, bien, bien.

Patient du jour, donc, Kara (!) Mason, 32 ans, mère au foyer.

Je vous épargne les premières caps. Vous n’avez pas besoin de ça avant d’aller vous coucher.

Bon, c’est le retour du petit, dites donc ! Et il est très très affectueux Foreman, par rapport à d’habitude.

Pendant ce temps-là, figurez-vous que Chase a été muté pour quinze jours en néonat (comme c’est commode) et House est bien décidé à découvrir pourquoi. Dans un premier temps, il est horriblement vexé car il croit que Chase le fuit.

Mais l’animal est bientôt distrait par une autre affaire cette fois bien plus sexy. Cuddy cache des choses. A vrai dire, Cuddy a invité Wilson à dîner, et je le soupçonne d’être un peu jaloux. Moralité, il va tout faire pour prouver que ce n’est pas un rencard. A commencer par aller farfouiner dans ses petites affaires.

Wilson est d’une naïveté touchante, et je m’étonne qu’après trois mariages, il ne voit pas venir le truc gros comme une maison. Come on. « Do you want to have kids ? » La question n’est même pas déguisée, rien. Cuddy cherche un géniteur !

Mais non, ce grand serin soutient la thèse housienne qui veut que Cuddy ait un cancer et consulte hors horaires le cancérologue de service… à moins qu’elle ne soit en panne de piles.

De toute façon, c’est ça ou L-Word-marathon.
Pourquoi ne suis-je pas étonnée que House soit fan de cette série ?

Bon, revenons-en un peu à la patiente, même si elle m’a rapidement gonflée. Ok, ses convulsions sont super impressionnantes, chapeau.

Avec ça que le bébé, ça ne va pas fort non plus.

Et d’ailleurs, lorsque la mère va mieux et qu’on lui apporte l’enfant, House, qui l’air de rien a toujours un oeil qui traîne, la surprend allongée sur le côté, tournant le dos à la porte. « Where’s the baby ? »
Et là, ptain, il m’a sciée. Le voilà qui balance la canne et se jette dans un sprint spectaculaire pour sauver le bébé que cette cinglée est en train d’étouffer.

Malheureusement, le pauvre bébé ne s’en remettra pas. J’en reviens pas. On nous tue ENCORE un bébé ! Les croûtons, on les laisse repartir avec un coeur tout neuf, mais les bébés, que dalle, on nous les zigouiche à CHAQUE FOIS !

Ce qui a tendance à légèrement peser sur l’éphèbe du lot.

Que House se fait un plaisir de secouer.

House : Dead baby, while sad, not our problem.

Ce qui est bien triste, c’est d’annoncer à une mère que pendant une crise de délire, elle a assassiné son enfant.

Histoire de nous dérider, House poursuit l’enquête et découvre bien vite, grâce à un test pour le cancer réalisé par Wilson sur une petite cuiller, que Cuddy est sous traitement de fertilité. Et c’est là qu’on se rend compte à quel point ce type est un grand malade.

House : Bad news, oestrogen is too high.
Cuddy : No matter how many people you tell otherwise, I am and always have been a woman. Oestrogen is normal.
House : Not this much, not for at least for another week. That’s when you ovulate.
Cuddy : You monitor my periods ? Based on when I get bitchy or… ?

House : Once a month, when you leave the kids cancer ward, your eyes glisten. About three days later, you break your ban on sugar and chow down a bucket of frozen yoghurt in the cafeteria, sprinkles included. Based on the last yoghurt sighting, you’ve got another week before you ovulate. You’re on fertility meds. With red clover as an herbal booster. And the dinner with Wilson was an audition. It’s too bad he didn’t land the gig. He would have had fun.
Cuddy : I was considering a donation, not a party.
House : So when is our « dinner » ?

(A moins de vouloir enfanter l’Antéchrist, Cuddy ferait mieux de se tenir à carreau, sur ce coup-là !)

Sinon, il faut quand même dire qu’après cette grosse rigolade, ça rigole tout de suite moins quand House demande à Chase de découper le rosbeef pour vérifier s’il n’a pas un truc qui permettrait de diagnostiquer la mère. Encore faut-il que le père lâche le petit.

Ca, c’est un truc que House sait très bien faire. Evidemment, le père en veut à mort à la mère. Seulement House lui fait remarquer à juste titre deux ou trois petites choses intéressantes concernant ses torts à lui.

House : How many times did you go out for a drink because she was crying ? How many times did you stay at work because you couldn’t listen to her telling you what a bad mother she is ? You were relieved. When she shut down. She just sat staring for hours at a time. She held the pillow over his head ; you slept while she went nuts. Not exactly a draw but…
Brent : What is wrong with you ? What kind of a person says those things now ?
House : Let me do the test. It’ll be one less thing for you to feel crappy about.

Pauvre Chase…

Chase : God of compassion, take Michael into your arms. Welcome him into paradise. There will be no sorrow, no weeping, and no pain. Peace in God and forever more. I’m sorry.

En passant, on (enfin House) découvre que s’il bosse en néonat, c’est pour gagner plus de thune. Son père l’ayant déshérité.

Ca sort d’où, ça ? On n’en sait rien. En même temps, comme c’est Chase, on s’en tape un peu. Au pire, avec sa belle gueule, il pourra toujours faire pute de luxe.

Bref, House finit par diagnostiquer je ne sais quel problème à la mère qui lui occasionnait des voix. Seulement bien sûr, elle ne veut pas se soigner, elle préfère crever.

House : You do not deserve to die.
Kara : Maybe. I don’t want to live.

On en saura guère plus. Juste que le père fera une apparition, sans doute partagé entre la culpabilité et la colère… Je suppose qu’il vaut mieux rester dans le flou, de temps en temps…

Ce qui n’est pas inintéressant, dans cet épisode, outre le côté « paternité » qui vient de faire un grand « HOP » dans la série, c’est le retour de Foreman qui joue les miraculés extatiques (mais qui ne sait plus dans quel sens on met un filtre à café), jusqu’à ce que House fasse voler en éclats cette jolie façade, ayant bien compris que Foreman a besoin de donner un sens à l’épreuve qu’il vient de traverser.
Et en plus de cela, je trouve que ce n’est pas mal de saupoudrer d’un peu d’humilité le très fier Foreman, maintenant obligé de réviser ses petites notes pour boucher les trous laissés par le bistouri d’Allison.

Et sinon, je pense qu’on est en train de nous installer quelque chose pour la suite.

Ceci pourrait être exploité à l’infini. Maintenant qu’on a bien plongé dans la relation House/Wilson, il pourrait être très intéressant de rajouter un troisième larron… ou larronne.

(D’autant qu’elle serait mimi, avec Wilson… On pourrait imaginer un House jaloux à la fois de l’un et de l’autre sans vraiment savoir pourquoi. Juste qu’il n’aime pas les gens heureux, encore moins quand ce sont ses amis. Uh uh uh, hin hin hin. A mon avis, tout cela n’est pas innocent. Par contre, ça me ferait grave braire si Cuddy tombait enceinte. Bouh, ce serait pas drôle du tout !)