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213 : Funhouse

Oh, ben ça va pas trop fort, notre Tony…

Ca va même pas fort du tout !

Evidemment, une fin de saison qui se déroule à moitié dans les rêves de notre héros, ça ne peut que me plaire. J’aurais presque aimé qu’il y en ait plus. Par contre, pas super sexy, hein ? Forcément, quand c’est chez les médecins grincheux que ça arrive, c’est tout de suite plus glam’. Un peu.

En attendant, j’ai quand même affuté mon sixième sens spécial séries pour cet épisode. Et bien sûr, difficile de ne pas noter toute la métaphore marine qui accompagne Tony. Et qui louche fréquemment vers Brando et Pacino.

Enfin, pour commencer, le pauvre Tony nous fait une grosse intox alimentaire. Tel une baleine échouée, il sue sang et eau dans son lit. Quand il arrive à rejoindre son lit après s’être vidé par tous les côtés. Charming.

Bon, alors au cas où on aurait pas compris qu’il faut penser « Parrain » en regardant cet épisode, dès les premiers rêves de Tony, Sil nous met sur la piste.

Silvio : Our true ennemy have yet to reveal himself.

Ce qui fait aussi rigoler Tony.

En vrac, dans ces rêves, un Oncle Jun posté à une fenêtre, tel un sniper. Méga flippant.

Un Tony qui s’aperçoit en train de descendre Paulie.

Dès ce moment, j’ai compris que Pussy tirerait sa révérence dans cet épisode. Parfois, dans les rêves, les personnes que l’on voit ne sont pas les bonnes, l’inconscient fait une petite embardée.

Egalement, Tony et ses gars entassés dans une voiture microscopique.

Et une scène torride entre Tony et Melfi. Ca nous aurait étonnés, aussi, d’autant qu’il se pointe à son cabinet très très en forme !

Le pire, c’est qu’il sait qu’il rêve, et qu’il le dit. Ca, c’est génial.

Mais alors, ma scène préférée, c’est quand même quand devant un étal de poisson, l’un d’eux se met à lui parler avec la voix de Pussy.

Alors, je reconnais que si on n’est pas familier du Parrain, c’est pas gagné. Mais cette scène fait référence à cette réplique cultissime : « Luca Brasi sleeps with the fishes. »

Voilà pourquoi Pussy dit à Tony que les poissons qui sont à côté de lui sont en train de dormir. Et voilà pourquoi on se doute que d’ici la fin de l’épisode, Pussy ira lui aussi piquer un somme avec les maquereaux.

Superbe, en tout cas. Flippant et tordant, à la fois.

Et bien sûr, une fois à peu près retapé, Tony emmène le gars Pussy faire un tour à bord de son nouveau bateau. Holy shit, cette séquence est interminable, je n’en voyais pas le bout. Chaque seconde, je m’attendais à voir Silvio ou Paulie sortir leur flingue et lui faire frire la cervelle.

Au final, le pauvre Pussy, après un moment de soulagement où il croit vraiment qu’il va s’en tirer, se fait descendre par les trois gaillards…

… lester et balancer par dessus bord.

A part ça, bien évidemment, cette saison s’achève sur un évènement marquant, une cérémonie, c’est la coutume dans l’univers mafieux. Meadow est diplômée.

Oubliés, l’espace d’un instant, les Pussy disparus, les menottes passées à Tony la veille, la vieille qui trouve toujours le moyen de faire plonger son fils, la dépression chronique dont Tony ne parviendra jamais à se débarrasser, les problèmes de couple temporairement réglés par un beau manteau de fourrure…

J’imagine que tout cela n’en reviendra que plus rapidement dans la gueule de notre boss préféré.

Et en tout cas, James Gandolfini… pfiouuu. Je comprends qu’au bout de six saisons, il ait pu commencer à être fatigué de ce rôle. C’est assez terrible ce qu’on lui fait faire. Mais il s’en sort avec un brio remarquable. Sacré bonhomme.

Et maintenant, dites-moi si je vais ENFIN réussir à faire ces deux reviews de House sur lesquelles je bloque… Ca m’énerve !

Posted by on Sep 17, 2007 in The Sopranos | 6 comments

6 Comments

  1. Je me souviens de cet épisode pour la scène où Tony, vomissant tripes et boyaux, lance un "je vais crever" à Carmela et à Artie Bucco (très vexé qu’on puisse soupçonner ses moules).
    L’image colle assez mal avec celle d’un capo de la mafia…

  2. Ce qui m’a frappé, c’est comment est mise en scène l’amitié qui les fait souffrir : Pussy est forcé de trahir, et ça le rend malade. Quand ça se sait, ben, il faut le buter. Mais personne n’y met plus de haine que ça, c’est le boulot, et c’est tout…

  3. Ils mettent même un sacré temps avant de se décider, le pauvre Pussy est à l’agonie. Arnaud, oui, le nombre de « I’m dying ! » est assez surprenant. Je ne parle même pas des sons très divers et variés qu’émet Tony, c’est à la fois désolant et très drôle.

  4. Il est clair que Tony n’a aucune envie de buter Pussy… Il fait tout ce qu’il peut pour lui trouver des echappatoires… Pussy lui fait le coup de l’agent double ("I fed them shit"), mais bon… une fois que Tony sait que Pussy a balancé l’histoire de webistics, l’affaire est entendue…

  5. D’ailleurs, il faut bien que ce soit son inconscient qui lui crie la culpabilité de Pussy, parce qu’il le sait depuis le début mais il a préféré se voiler la face tout du long.

  6. Oui, intense, cet épisode ! Pfff, moi même j’espérais qu’ils épargneraient Pussy, sans y croire???
    Les poissons, c’est l’exact exemple (à répéter très vite 10 fois) de ce que réussit très bien cette série, le mélange du comique et du tragique. Parce que mine de rien, on s’y attache, à force, à nos mafieux en jogging avachi !

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