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102 : Episode Two

Autant vous le dire, si ça fait quelques jours que je bute sur Twin Peaks, ce n’est pas pour rien. Je flippe ma race, mes bons amis, quelque chose de correct. Il faut dire que chaque fois que je dis que j’ai commencé la série, tout le monde me répond : « Ah moi, j’peux pas ! Brrrr ! »

Oui, mais, euh… comment dire ? C’est SI flippant que CA ? Parce que du coup, je ne suis plus très sûre, moi !

Alors évidemment, comme j’ai peur d’avoir peur, impossible de me résoudre à regarder ça le soir, malgré les innombrables soirées que j’aie pu passer à frémir devant Carnivale ou Six Feet (surtout une soirée en particulier, pour Six Feet), et comme le jour, ben j’ai souvent d’autres choses à faire que regarder des séries, ben ça traîne.

Allez, il est 18h10, j’ai quelques minutes. Je m’y remets. Vite, vite, avant qu’il ne fasse nuit !

Et pour commencer, le speech de la log lady.

Sometime ideas, like men, jump up and say ‘hello’. They introduce themselves, these ideas, with words. Are they words ? These ideas speak so strangely. All that we see in this world is based on someone’s ideas. Some ideas are destructive, some are constructive. Some ideas can arrive in the form of a dream. I can say it again : some ideas arrive in the form of a dream’.

Alors… épisode méga flippant. Enfin, si on veut. On sent qu’on passe la seconde, les ambiances sont de plus en plus lourdes, ne serait-ce que le dîner des Horne, au début.

Très vite égayé par l’arrivée d’un nouveau personnage improbable, Jerry, le frère de Ben Horne… Ben et Jerry… arf arf arf !!! En plus, ces deux-là ont l’air d’être aussi frères qu’un canard et une table de chevet.

Bref… A l’occasion des retrouvailles des deux frangins, on découvre aussi un nouveau lieu de Twin Peaks. *gloups*

Le « One Eyed Jack’s ». Etant donné la nature du troquet, je suppose que toute explication quant au nom du lieu en question est superflue.

Bon, sinon, j’ai eu un flash. Elle, là, c’est LARA FLYNN BOYLE !

(Oui, je sais, ça met un certain temps à parvenir au cerveau… )

Alors, quand je dis que ça fait flipper, cette scène, par exemple, m’a glacé tout mon petit sang. Il ne se passe strictement rien, sauf qu’on attend d’une seconde à l’autre que ce cinglé de Leo pète un boulard et réduise les deux morveux en charpie…

… dans le meilleur des cas.
En tout cas, il a quand même un gros souci, le petit Bobby. Il se tape la meuf de ce mec auquel il doit un max de fric rapport à leur trafic de came, et il s’en va le retrouver en pleine nuit au milieu de nulle part.
Autre chose. Il y a nettement une quatrième personne, dans cette scène. Mais qui, nom d’un bouchon ??? Le saura-t-on jamais, d’ailleurs ?

Par contre, LA scène culte de cet épisode, c’est quand même celle-ci. Voilà que Cooper prétend pouvoir identifier le fameux « J » du journal de Laura en se concentrant et en lançant des pierres contre une bouteille !

Et la manière qu’ont les quatre loustics de l’écouter religieusement raconter toutes ces foutaises est absolument tordante !

Cooper : Following a dream I had three years ago, I have become deeply moved by the plight of the Tibetan people, and have been filled with a desire to help them. I also awoke from the same dream realizing that I had subconsciously gained knowledge of a deductive technique, involving mind-body coordination operating hand-in-hand with the deepest level of intuition.

C’est tout aussi tordant de les voir se prêter d’aussi bonne grâce et avec un sérieux admirable au cérémonial du jeter de caillou.

Grandiose ! En tout cas, si les cailloux n’ont pas menti, c’est Leo Johnson, dont Laura disait qu’elle était nerveuse à l’idée de le voir. Ca tombe bien, comme le souligne la fine équipe des enquêteurs, on ne sait rien des liens qu’ils avaient.

Sinon, dans la série ces gens sont cinglés, on a toujours Audrey, mais qui elle a le mérite d’être très décorative.

On a aussi Nadine, la bonne épouse de Ed, ravie d’avoir inventé la tringle à rideaux silencieuse.

Et pendant ce temps, du côté des parents de Laura, ça ne s’arrange guère.

Jamais vu une série qui soit un tel mélange de nawak, d’humour absurde et de terreur. A chaque fin de séquence, on ne sait jamais ce qui nous attend, et c’est ça qui nous garde au taquet pendant trois quarts d’heure.

Parce qu’au détour d’une scène, on peut se retrouver avec ça.

(Hiiii, le petit bonhomme, c’est Samson, de Carnivale !!!)

Alors euh… nous sommes dans un rêve de Cooper, qui se voit vieux, on est d’accord. Et là, c’est Laura, mais c’est pas elle. Et les deux là parlent tout bizarrement.

(En cherchant, j’ai trouvé qu’ils avaient enregistré leurs phrases à l’envers, et qu’ensuite elles avaient été remises dans le bon sens… si vous voyez ce que je veux dire.)

Et donc, on a ce… monsieur manchot… qui raconte ceci :

Monsieur Manchot : Through the darkness of future’s past, the magician longs to see. One chants out between two worlds… « Fire… walk with me. » We lived among the people. I think you say, convenience store. We lived above it. I mean it like it is… like it sounds. I too have been touched by the devilish one. Tattoo on the left shoulder… Oh, but when I saw the face of God, I was changed. I took the entire arm off. My name is Mike. His name is Bob.

Autant dire que je ne comprends strictement rien à ce délire et que je ne vais même pas chercher à comprendre. Toujours est-il que Cooper se lève d’un bond de son lit…

Cooper : I know who killed Laura Palmer.

Ah bon ? Mais il va nous faire partager ça, le jeune homme !

Posted by on Sep 17, 2007 in Twin Peaks | 9 comments

9 Comments

  1. Arf, je me suis acheté le coffret y a deux jours après avoir subit la propagante d’un fanatic de Lynch. Bref, hier je me mate le pilote (il était minuit, je précise).

    Les 3 premiers quarts de l’épisode pas de problème, complètement dedans avec la musique de malade, le malaise qui s’installe et l’ambiance glauque (à part quelque truc qui m’ont fait hausser les sourcils, les reactions de certains étant assez surréalistes)… Le trouillomètre donc est resté bien sage…

    Et puis Vlam ! la mère de Laura se met à Gueuler! C’était si soudain que j’ai failli criez avec elle ! Heureusement mon cri est resté coincé dans ma gorge…

    alors oui , bien obligé de rejoindre le clan des flippés

  2. Quand j’ai vu la série pour la 1ère fois, je crois que c’est avec cet épisode que je suis devenu vraiment accro.
    Je reviens pas sur la scène avec le lancer de pierres, tu as tout dit. 😀
    Mais la séquence finale avec le (double) rêve m’a cueilli comme une fleur. La scène dans la Red Room, avec le nain qui danse, les dialogues inversés, la Laura d’outer space, l’ambiance générale… Gros gros rush of blood.
    Et puis la séquence avec Mike le manchot, son monologue étrangement prophétique, le tout dans une ambiance crépusculaire au couteau… C’est là, précisément, que je me suis dit qu’un *truc* était en train de se produire avec TP.

    Et puis moi j’aime bien les frères Horn, d’abord !

  3. Après le pilote, j’ai dû regarder la série l’après-midi… Je crois que ça fait cet effet à beaucoup, lol

  4. tss bande de ptits joueurs, ça fait pas peur voyons. Ya juste une ambiance particulière ! 😉

  5. haaaa quelle douceur de voir ces si jolies review de Twin peaks… oui c est une serie de malades mentaux et oui vu le panel que tu viens de voir ce n est encore rien quand a ce qui suit…
    je me souvient d un episode ou laura hurle comme une demente le tout stromboscopé a outrance …..un truc a marquer des generations ( comme la fin de requiem for a dream) bien sur la violence de twin peaks n est rien face a l atrocite visuelle et morale de OZ, mais je reste persuadé que ce qui a traumatise beaucoup de personne dans TP est le fait que rapidement toute une galerie de portraits, tous plus malsain les uns que les autres, se forme et creer une grande fresque où l’on se rend vite compte que toute personne etrangere va se noyer à trouver des ramifications plus pourries les unes que les autres .
    le preu cooper ne ferra que ce qu il peut ……

    pour jke remember que " benjamin et benjamine ont tous les deux bonne mine …."

    pour ma sorciere t’es pas au boutr de tes surprises concernant les guest dans cette serie…( et puis quand tu vois dale cooper dans desperate tu te dis qu’il a "manger" tout de meme paul atreide…non???

    oui twin peaks est notre domaine et notre paradis sur terre …
    tiens il faudra que je remette la main sur le twin peaks Gazette qu il filait avec le coffret dvd…..haaa saloperie ou es ce que j ai bien pu le foutre?????
    rends moi ca nain de malheur…..

    ps …trop bon de revoir nadine…..
    ps2 hummm le one eye jack…haaaaaa ( bave bave bave)

  6. Arf, vos comms sont à la hauteur de la série ! 🙂

  7. C’est marrant, mais Twin Peaks ne m’a jamais fait peur!
    Pourtant j’étais jeune qd je l’ai vue.
    Au contraire, je dirais que c’est un univers dans lequel je me sens bien, vivante!

  8. Perso l’atmosphère me fascine en même temps qu’elle m’opresse, dans cette série. Dingue.

  9. Qui connait les paroles de « benjamin et benjamine ont tous les 2 bonne mine  » ?

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