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217 : All in

Hé hé. Ce genre d’épisode où tout le monde est tiré à quatre épingles, c’est toujours total bonheur. Notre amie Cuddy a organisé une soirée de bienfaisance contre le cancer à Princeton Plainsboro. L’occasion pour elle de lever le coude plus que de raison. C’est comme ça qu’on la retrouve, légèrement grise, accoudée à une table de poker avec le duo infernal, j’ai nommé les docteurs Wilson et House.

House + poker = l’occasion pour House de faire la démonstration 1) de son remarquable esprit de déduction 2) de ses remarquables capacités de manipulation. Car comment savoir mieux si Wilson a un jeu d’enfer qu’en le poussant à bout ?

Les tentatives de Wilson de garder son sang-froid face à l’infernal machin au cigare sont louables…

Mais vaines.

Très vite, cependant, House trouve proie plus fascinante à décortiquer. Il s’intéresse de près au patient de Cuddy, Ian, six ans, qui a inondé son froc d’hémoglobine.

Sa maman, c’est Lily des 4400.

Et là, à notre étonnement à tous, House ressort un dossier vieux de douze ans qui moisissait dans ses tiroirs. Et rameute ses canetons d’une manière assez… odieuse, on peut bien le dire. Alors que Chase conte fleurette à la soirée de bienfaisance, il surgit hors de la nuit, prêt à courir vers l’aventure au galop.

House : Hey, how’s that anal fissure ? Getting healed yet or is it still draining ?

House : Oh, I’m sorry, I didn’t realize he came back for seconds. I figured that after that girl in the stairwell you’d be done for the night !

Ptain ! PTAIN ! Il est trop bon !
C’est dingue, on dirait que ces répliques sortent tout droit de mon cerveau ! J’imagine que mes collègues doivent se demander pourquoi je glousse mystérieusement, parfois. Ben c’est justement parce que c’est EXACTEMENT le genre de truc que je pense… mais que je ne dis jamais parce que… ben chuis pas chef de service, moi !
Rah, ce mec est un héros.

Bref. Une fois Chase forcé de renoncer à sa conquête de la soirée, il s’occupe de rameuter les deux autres tiers de la petite troupe. House est déjà scotché à son cher tableau et tente de tirer le parallèle entre Esther, la patiente morte il y a douze ans et Ian. Et alors qu’il se retourne, en plein monologue, il voit enfin la sublime apparition, moulée dans une robe rouge que je vous dis que ça.

House : Hhhhhhhh…

Un ange passe pendant sept bonnes secondes.

Hé hé hé. Pour une fois qu’il ne trouve rien à dire.
Quant à elle, elle a le triomphe modeste, mais oooh, que ça doit être bon, quand on est une fille, de voir ce genre de truc se produire.

Ensuite, il s’agit, sur l’autre front, d’occuper Cuddy pour ne pas qu’elle vienne mettre le nez dans ses affaires. Du coup, il passe un vieux coup de fil à Wilson et s’arrange pour ne pas que celui-ci perde trop vite. Voir House jouer au poker sans être là, c’est grandiose. Et même si Wilson se fait flouer comme un bleu par son vieux compère, il y a quand même de quoi faire.

House : Keep your answers short and discreet. Is Cuddy still playing ?
Wilson (avec un accent à mourir de rire) : The chicken is still in Picadilly Square.
House : Brilliant. She’ll never suspect that Normandy is her target.
Cuddy : Is it HOUSE ?

Bon, de toute façon, Wilson n’a d’autre choix que de coopérer. Sinon, House menace de révéler à tout le monde qu’il met du vernis sur ses ongles de pied !

Alors, ce qui est passionnant, dans cet épisode, outre les yeux sublimes du petit patient…

… c’est le côté obsessionnel de House porté à son maximum. On l’a déjà vu faire des folies pour découvrir de quoi souffrent ces patients. Là, mieux encore, si House s’accroche à ce cas, c’est parce qu’il est persuadé qu’il pourrait lui permettre de régler un autre cas. Celui d’Esther, donc, qui lui a claqué entre les mains douze ans plus tôt, sans qu’il découvre jamais ce qui a provoqué cette mort révoltante.
Even better ! On se rend compte que TOUT L’HOSTO est au courant de l’histoire d’Esther. Chase le premier, qui se dépêche de mettre au courant Foreman et Cameron vu que House lui a déjà fait le coup de ressortir le dossier d’Esther trois fois auparavant (amusant… Chase aurait-il été le premier choisi par House ?), Wilson, ensuite, qui capte très vite aussi que House est frappé d’Esthérite aigüe, et Cuddy la dernière.

C’est dire si ce bonhomme est un GRAND MALADE !
C’est dire aussi à quel point l’échec lui est intolérable. Clairement, on comprend que cette fois, il est hors de question qu’il échoue. Je trouve que la scène où il renverse froidement le tableau blanc, qu’il semble dominer, avec sa canne est hyper symbolique.

Les réactions des petits sont également très intéressantes. On pourrait se dire qu’au bout de tout ce temps, ils en viendraient à la boucler et à obéir étant donné que House a TOUJOURS raison, ben non.

Au final, ce que je trouve encore plus génial, c’est qu’on reste à fond dans la métaphore du jeu. La maladie qu’a le petit, c’est précisément celle qu’ils avaient testé en tout premier. Seulement elle les a bluffés et s’est planquée par quelque tour de passe-passe médical qui m’est très largement passé au dessus (à moins que ce ne soit parce que j’ai vu cet épisode il y a trois jours). Une chose est sûre, c’est que maintenant, comme le dit si bien Wilson, Esther peut reposer en paix. Et House allumer son cigare, avec lequel il jouait au début de l’épisode, mais éteint. 😉

Jolie scène de fin avec son Wiwi, au petit matin…

(Sinon, les mélomanes l’auront peut-être noté – mais j’en doute, l’air que joue House au piano à la fin de l’épisode…

… oui, là, c’est Hymn to Freedom, d’Oscar Peterson.
Voilà, ça méritait d’être écrit.)

Bref, House, personne ne le comprend vraiment, que ce soit le personnage ou sa manière de travailler. Clairement, dans cet épisode, on enchaîne les vues sur des visages éberlués, du début à la fin. Où s’arrête la conscience professionnelle et où commence la folie furieuse, c’est vraiment la question. En tout cas, moi, j’admire le fait qu’il n’abandonne jamais.

Posted by on Août 26, 2007 in House M.D. | 7 comments

7 Comments

  1. J’ai adoré cette épisode, tout la partie sur le poker était hilarante, on en apprend pas mal sur house, ca m’étonne carrément pas qu’il soit obsédé comme ça.

    J’ai bien aimé le vieux blanc quand il remarque cameron, ils étaient tous bien fringué aujourd’hui ^^

    J’aime pas les 2 prochains -_-

  2. Le suivant est énoooorme pour toi qui adore Cameron ! Je trouve qu’il jette une lumière étonnante sur ses relations avec ses collègues et le reste du monde ! Enfin j’en recauserai, naturellement. 😉

  3. Ouais mais l’histoire des 2 lesbiennes m’a tellement dégoutté que j’arrive pas a aimé l’épisode quand même.Et j’ai pas aimé nonplus l’attitude de Foreman, j’aime beaucoup ce garçon d’habitude mais là c’est un vrai connard. Et les 2 autres sont pas forcement plus sympas avec elle non plus.

    J’aime beaucoup la citation que tu as sortie tout a l’heure d’ailleurs 😉

  4. J’ai adoré le côté manipulée qui manipule. Elles se valent bien, les deux taupes du jour.

    A côté de ça, on a la preuve que House, malgré un détachement remarquable, aimerait vraiment voir Cameron abandonner ses manières de bébé. Il en perd patience.

    Quant à Foreman, je ne veux pas dire, mais si effectivement, il a eu tort de pomper l’article de Cammy, sur le reste, il a raison.

    Rah, mais faut arrêter de parler de ceux d’après, j’ai plus rien à dire dans mes reviews !

  5. On en reparlera quand tu fera ta review :p

    Et pour Cammy elle va bientot se réveiller :p

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