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210 : Failure to communicate

Arf arf arf, que c’est bon. Que c’est bon de voir House, d’abord, montrer l’étendue de son talent, même à distance. Et que c’est bon, également, de voir tomber toutes ses barrières dès le moment où Stacy prononce ces deux mots : « chambre d’hôtel ».
Du grand House, dans cet épisode. Après le « boohoo » de bâtard de l’épisode précédent, voir du House sentimentaliser à mort, ça fait du bien. Difficile pour nous de trouver des répères, décidément. Mais bon, on ne va pas s’en plaindre. C’est aussi cela qui est agréable, avec cette série. Etre ballottés comme des merdes en attendant de découvrir ce qu’on attend de nous, au fil de chaque épisode. Et heureusement pour nous, on est encore loin d’avoir fait le tour du personnage. J’ai rarement vu un lascar aussi complexe dans une série, honnêtement. Une saison et demie, tout de même, et j’ai toujours toutes les peines à le cerner.

Bref.

Tout d’abord, le patient du jour est un journaliste repenti et amoureux. Son amoureuse, déjà, on l’aime. C’est la délicieuse mère de Wallace dans Veronica Mars, et la toute aussi délicieuse Coco de Fame. C’est dire.

Lors d’un discours pour le départ de son éditrice, le journaliste en question s’effondre sans prévenir. Il y a des gens, je vous jure, ils feraient mieux d’apprendre la politesse.

On retrouve donc ce brave monsieur à l’hosto, bien emmerdé. Quand il cause, ça n’a ni queue ni tête. Il mélange les mots, c’est très drôle. Ca m’a rappelé quand Jack goes ancient dans SG1. Sauf que là, le souci, c’est que le gars est malade. Et que c’est un peu difficile de savoir où il a mal ou de connaître ses antécédents quand il vous sort pareil baragouin. D’autant que selon mes informations, Daniel Jackson est aux abonnés absents.

Pendant ce temps, et ça tombe bien, House et Stacy sont à Baltimore en train de justifier les caprices médicaux de notre bon docteur auprès de je ne sais quelle instance. L’occasion pour nous de découvrir l’étendue du talent de Stacy, qui serait capable de faire innocenter Lucifer en personne. Même si ça ne l’empêche pas de nous articuler un adorable « my client’s an idiot ».
Je crois qu’en fait, même House est subjugué par son talent d’oratrice.
A peine s’il a besoin de faire le Jacques pour justifier un tant soit peu ses fantaisies.
Au final, je ne m’étonne pas tellement que ces deux-là aient pu passer cinq ans ensemble. Ils ont foultitude de points communs. Sauf qu’ils sont vachement bien planqués. Outre le fait que naturellement, ils vont super bien ensemble et qu’ils sont kromimis. Si si si.

Du coup, au bac à sable, les Kids doivent se débrouiller tous seuls, et on voit bien que Cuddy hésite fortement à confier ce cas aux enfants.
Elle le fait, mais on découvre vite que par précaution, elle a appelé House, la filoute, lorsque House lui-même appelle Wilson pour avoir des nouvelles du patient. Hum. Suis-je claire ? A moins que ce ne soient eux qui soient compliqués.
D’ailleurs, une fois que la chose est établie et que House, qui patiente à l’aéroport en attendant son avion (et qui s’occupe à terrifier les petits enfants), est officiellement mis dans le coup, il s’empresse d’engueuler les gamins de ne pas avoir violé les dix commandements pour obtenir une IRM express à l’hosto.

House : I teach you to lie, steal and cheat. As soon as my back is turned, you wait in line ?

Très vite, on se rend compte que le pauvre Foreman, qui donnait encore plus ou moins le change au début de l’épisode en tentant maladroitement d’asseoir sa supériorité sur Chase et Cameron, est totalement dépassé par les événements et par la maestria de House, malgré la distance. Au point qu’à bout d’arguments, il s’en va enquêter dans l’appart du malade !

Braves petits !

(Je n’irais pas jusqu’à faire la comparaison des casquettes qui coiffent nos deux fortes têtes, mais si je me lâchais, je dirais que Foreman fait quand même un peu tout pour ressembler à son illustre patron.)

En tout cas, la version « House prend l’avion » m’a fait mourir de rire. D’abord, il soûle Stacy, mais d’une force. Evidemment, elle ne porte pas sa croix fétiche, celle qui lui vient de sa mère, alors House en fait tout un Paris-Brest et veut savoir pourquoi.

House : It’s an anomaly. Anomalies bug me.
Stacy : Then you’re gonna suffer.

J’adore la répartie de Stacy, face à lui.

De guerre lasse, il s’amuse à observer les gens dans l’aéroport, à les diagnostiquer. Et quand vraiment il finit par s’emmerder, il se met à de très saines lectures.

Enfin c’est tout de même pas de bol. L’avion est annulé. Zut alors. L’aéroport met des lits de camps à la disposition des pauvres passagers coincés par la neige, et là, il se produit un renversement de situation des plus appréciables.
Déjà, Stacy nous laisse entrevoir une connaissance de la situation de son ancien compagnon qui pince un peu le coeur. Bien sûr qu’elle sait que la patte n’aimerait pas passer une nuit sur un lit de camp.
D’ailleurs, lorsqu’elle lui demande où sont ses bagages et qu’il n’a même pas besoin de répondre, c’est pareil. Bien évidemment que ses affaires ont été enregistrées, comment les porterait-ils ?

Donc, dans l’entrebâillement, on ne peut s’empêcher de penser à une ancienne vie commune bancale des deux loustics, celle de l’après-patte…

C’est donc à cet instant précis que Stacy sort la carte « chambre d’hôtel ». Qu’elle avait réservée en cas de pépin. Ah ça, je vais vous dire, il ne fait plus son malin, le père Grego. Ca, il la ramène plus.

Mais bien évidemment, il se demande (et lui demande) à quelle sauce il va être mangé.

Et là, Stacy nous déballe la plus charmante analogie culinaire que j’aie jamais entendue.

Stacy : You’re abrasive and annoying and come on way too strong, like… vindaloo curry. When you’re crazy about curry, that’s fine but no matter how much you love curry, you have too much of it, it takes the roof of your mouth off. And then you never want to see curry for a really, really long time but you wake up one day and you think… god I really miss curry.

Ca y est, elle est là, l’ouverture tant attendue. Et pas question de la laisser passer.

Stacy : You’re a jerk.
House : I know.

Et vlan !

(C’est marrant, j’ai lu quelque part que Hugh Laurie se trouvait minable lors des scènes un peu mignonnes de ce genre, moi je le trouve superbe. En même temps, est-ce étonnant ?)

Sauvés par le gong !

Et alors là, encore une fois, c’est pas de chance. L’enquête avance, chez les Kids. Et House décide de se pencher sérieusement sur un puzzle passionnant : la traduction des délires du monsieur. Dommage pour Stacy qui est déjà à moitié nue sur le lit.

La garce, quand même, hein ? Elle aurait pu céder plus tôt, ça nous aurait évité bien des misères.

Bon, ben ce sera pas encore pour cette fois. Au lieu de ça, House embarque le make-up de sa mie et s’en va barbouiller le mur de l’aéroport pour réfléchir tranquillement.

Bientôt rejoint par sa douce. C’est vrai qu’ils sont kromimis. Si si si.

Il s’avère, une fois les glyphes décodés, que monsieur le journaliste est bipolaire, et qu’il avait caché ça à son épouse. Ainsi qu’aux médecins de peur que ceux-ci ne le lui disent.

Il l’aimait au point de penser qu’il pouvait changer. Mais au final n’a pas pu. Et je prédis que ce sera pareil pour ces deux-là. Le pire, c’est qu’ils le savent. Mais que c’est plus fort qu’eux. Il leur faut sans doute un autre échec, définitif, celui-là, pour s’en rendre compte. Pour House, surtout, tellement persuadé qu’une seconde chance serait la bonne, qu’il pourrait changer. Comme tu te trompes, mon pauvre Gregory… Comme tu vas en chier.

Bref… formidable épisode. Et non, je ne suis pas fatiguée de me répéter. Cette saison 2 est excellente. Je ne pensais pas qu’il était possible d’égaler la saison 1, eh ben j’ai été bien bête. Rah.

Posted by on Août 19, 2007 in House M.D. | 6 comments

6 Comments

  1. Oh, merci pour le détail, j’avais même pas fait attention au bouquin qu’il lisait. ^^
    Il est obsédée par les lesbiennes ce gars, tu va voir dans un prochain épisode, il fait référence a The L Word, si tu connais pas, c’est en gros un sex and the city version lesbienne et ya au moins une scène de cul dans l’épisode lol

    J’aime pas Stacy moi,j’serais pas dire pourquoi, peut etre parce que j’ai fondu pour Cameron, je sais pas. Je les trouve pas si mimi que ça :s

  2. Ah, moi je n’étais pas fan du retour de l’ex, mais je trouve qu’autant ils ont l’air différent de prime abord, elle, très grande dame, lui, triste sire grinçant et ricanant, autant au fil des épisodes, leur ancienne vie commune devient comme une évidence.
    Mais bon, dès le début on sent que ça va foirer, il suffit juste d’attendre le bon moment.

  3. Elizabeth = la mère de Wallace dans Veronica Mars ? Eh ben, même pas remarqué (et pourtant, les acteurs que j’ai déjà vu dans ne serait-ce qu’un épisode, d’habitude, je les reconnais tout de suite – et dans House y’a de quoi reconnaître pas mal de monde -) 😮

    Les répliques Housiennes du jour :
    "Stacy : And Doctor House is sorry about his earlier outburst.
    House : Absolutely !"
    … avec réellement une tête "je me fous de ta gueule".

    "Wilson : Do you know your phone’s dead ? Do you ever recharge your batteries ?
    House : They recharge ? I just keep buying new phones."

    Mais surtout, un grand pas dans la relation House / Stacy ! Dans les derniers épisodes leur relation a été plutôt… "sinusoïdale", là elle prend une tournure assez (trop ?) importante.

  4. Bonne chance pour la suite… *pouêêêêt dans mon mouchoir*

  5. Ce suspense de malade, quand même ! Coucheront, coucheront pas ? 😀 Les scénaristes aiment jouer avec nos nerfs !

  6. Rah, Stacy…

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