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117 : Role model

To… tal… bon…heur…

Cinq épisodes d’affilée cet après-midi avec mon bon Dark Side pour m’accompagner à travers cette rude épreuve. J’en profite pour lui dire que ce sera dur de voir la saison 2 sans elle, mais avec un peu de chance, on se retrouvera pour la 3 à ton retour, hein, qu’est-ce t’en dis ?
Donc voilà, c’est officiel, dans les trois semaines qui viennent, vous allez bouffer du House à toutes les sauces, que ça vous plaise ou pas. Et faudra pas pleurer, sinon je claque.
Rassurez-vous, je promets de m’acquitter de ma petite punition dans la prairie ce week-end, entre deux meubles de cuisine à déplacer et autres joyeusetés.
J’ajoute que pour mon Dark Side, je ferai remonter la punition au moment du retour des ouacances.
Et je ne compte pas non plus abandonner les Soprano.
Bref, voilà pour le programme de pré-rentrée.

Et maintenant, les épisodes du jour. A commencer par celui-ci. Alors, je sais que ça va en scier quelques uns mais d’autres ne seront pas étonnés de me voir pour la énième fois retourner ma chemise : Allison Cameron = R.E.S.P.E.C.T.
En cinq épisodes, je suis revenue sur mon jugement. Elle a été impeccable. Non que je la trouve plus supportable, mais sa gestion du cas House était admirable. Parce que dans le genre ingérable, y a pas pire. Bref. S’attaquer à ce genre de lascar, déjà, c’est osé. Aller à la confrontation, ça tient de l’auto-anéantissement. Remporter la victoire (ou presque), ça frôle le génie.
J’y reviendrai.

(Bon, je crois qu’avant je vais m’ouvrir une petite bouteille de vin, ça va me délier la langue.
Marge ! On ne boit pas assez en ce moment, c’est honteux !)

Mmmmh… Sylvaner… Come to mommy !

Il y a tellement de choses à dire sur cet épisode qu’il me faut bien un petit remontant, avant de commencer.

Voilà, c’est bon ! *hips*

Alors, notre patient du jour s’appelle monsieur le sénateur Gary H. Wright, et lors d’un vibrant discours de campagne de primaire, il se met à vomir sur un leader syndicaliste, ce qui la fout un peu mal.

Vlà, c’est lui.

Allez hop, direction Princeton Plainsboro où Vogler flanque d’office House sur le cas. Ben oui, un sénateur.
Ce qui signifie que dans un premier temps, House prend un soin jaloux à jouer à la Game Boy devant lui. N’empêche qu’il a toujours un oeil qui traîne, et en général, c’est le bon.

Après avoir fait hurlé Cuddy…

… et accusé le patient d’être menteur, homosexuel et d’avoir le sida, House décide de lui percer la tête pour voir ce qu’il y a dedans.

(Hurlements, éventrage de coussins, etc etc… )

Dans le même temps, on tremble d’anticipation car Vogler, non content de forcer House à licencier un des Kids, le met face à une situation encore plus compliquée. Il a bien cerné l’homme, ce fumier de sa race. Il lui propose de garder son équipe au complet, en échange de quoi, House fera un discours vantant les mérites du nouveau produit issu de son laboratoire pharmaceutique.
On imagine tout de suite un House extatique en train d’expliquer à une foule en délire pourquoi il faut acheter le nouveau médoc de ce bon Eddie Vogler. Ouarf ouarf ouarf.
Ben House accepte.
Et les Kids l’apprennent à une vitesse presque surnaturelle.
Ce qui nous vaut rapidement un grand regard humide de reconnaissance de Cameron qui semble presque la seule à comprendre ce que ça peut coûter à son boss de faire ce discours à la con. Pour lui, c’est vendre son âme, comme il le dit à Wilson.

Ensuite, c’est intéressant de voir la confrontation entre le sénateur – qui est une sorte de négatif de House – et House, donc. Le sénateur croit à la bonté humaine, House croit au mensonge.
Ironie du sort, c’est un mensonge ridicule qui manque d’emporter le sénateur. De quoi malgré tout conforter House dans sa certitude, cela dit.
En attendant conversation passionnante, surtout dans le contexte actuel de House.

Wright : It must be miserable, always assuming the worst in people.
House : Oh, cut the crap, you’re dying.
Wright : You’re clever, you’re witty, and you are a coward. You’re scared of taking chances.
House : I take chances all the time, it’s one of my worst qualities.
Wright : On people ?
House : Wanting to believe the best about people doesn’t make it true.
Wright : Being afraid to believe it doesn’t make it false.
House : Well, that’s very moving. It’s a shame I don’t vote.
Wright : This is who I am. I believe in people. I’m not hiply cynical and I don’t make easy, snide remarks. I would rather think that people are good and be disappointed once and again.

Car dans le même temps, House a de plus en plus de mal, il faut bien le dire, à repousser les assauts dégoulinants de miss Limace. D’autant qu’elle a compris comment il fallait lui parler, la coquine.

Cameron : Do you know why people pray to God ?
House : I thought you didn’t believe in God.
Cameron : I don’t.
House : Well, then you better be making a very good point.
Cameron : You think they pray to him and praise him because they want him to know how great he is ? God already knows that.
House : Are you… comparing me to God ? I mean, that’s great, but just so you know, I’ve never made a tree.
Cameron : I thank you because it means something to me. To be grateful for what I receive.
House : You are the most naïve atheist I’ve ever met. People pray so that God won’t crush them like bugs. I’m not gonna crush you.

Non, je crois que cela est clair.

Un peu plus tard, si on doutait encore de l’émoi de l’ours des cavernes face à la biche aux abois, Wilson, dévoile le tout au grand jour. Futé, le jeune Wilson, quand il veut.

Wilson : Everybody lies, except politicians ? House, I do believe you’re a romantic. You just didn’t believe him, you believed in him. Do you want to come over tonight and watch old movies and cry ? Dr. Cameron’s getting to you. Well, I guess you can’t be around that much niceness and not get any one you.
House : Is that why you haven’t put the moves on her ?
Wilson : What makes you think I haven’t put the moves on her ?

Et là… malheur, il se fige, le choc se lit sur son visage…
Wilson explose.

Wilson : Oh ! Oh, boy ! You’re in trouble !

Très con, mais très efficace ! Bravo Wilson !

Et c’est pas fini, dans la foulée, troisième attaque baveuse à déplorer… Que dis-je ! Cette fois, c’est House qui monte au créneau ! Et tellement maladroitement que c’en est pathétique. Le début de la victoire, pour Cameron.

House : You like me. Why ?
Cameron : That’s kind of a sad question.
House : Just trying to figure out what makes you tick. I am not warm and fuzzy and you are basically a stuffed animal made by grandma.

La miss prend de l’assurance et les regards fuyants de House commencent à en dire long comme ça.

Enfin, ce crétin absolu n’attendra même pas la réponse qu’il est venu chercher. D’autant qu’à la base, il est supposé la connaître, la réponse, non ?

(J’aurais pas dû boire, ça m’est tombé sur les épaules avec une force, ce pinard !)

Bon, heureusement, au milieu de tout cela, on a une consultation à la clinique absolument mémorable. Cette jeune femme présente tous les symptômes d’une vie sexuelle débridée sans en avoir le moindre souvenir et sans présenter de trace de drogue… après l’avoir traitée de menteuse et lui avoir expliqué que les rougeurs sur ses fesses étaient des brûlures de tapis ( ), House diagnostique un somnambulisme.

En fait, madame se lève la nuit pour aller accomplir ses devoirs post-conjugaux avec son ex-mari qui habite l’appartement du dessous !
Barré, mais génial.
Et pour une fois que le patient ne ment pas.

Mais nous arrivons au grand moment de cet épisode. Le fameux discours de House sur le nouveau médoc de Vogler. Supertoubib se lève, encravaté comme jamais. L’assemblée est muette de respect, attendant l’oracle qui ne va pas manquer de tomber de sa bouche.

House : Eastbrook Pharmaceuticals’ extraordinary commitment to research excellence is exemplified by their new ACE inhibitor, a breakthrough medical approach that will protect millions from heart disease.

Et il descend de l’estrade.

Sur quoi un Ed Vogler très fâché le renvoie manu militari là-haut pour faire un vrai discours, sinon, c’est la tête de Foreman ou Cameron.

Alors oui, il y retourne. Et là, il lâche la bête.

House : A few things I forgot to mention. Ed Vogler is a brilliant businessman. A brilliant judge of people, and a man who has never lost a fight. You know how I know the new ACE inhibitor is good ? Because the old one was good. The new one is really the same, it’s just more expensive. A lot more expensive. See, that’s another example of Ed’s brilliance.

House : Whenever one of his drugs is about to lose its patent he has his boys and girls alter it just a tiny bit and patent it all over again. Making not just a pointless new pill, but millions and millions of dollars. Which is good for everybody, right ?

House : The patients, pish. Who cares, they’re just so damn sick ! God obviously never liked them anyway. All the healthy people in the room, let’s have a big round of applause for Ed Vogler !

Ok. Donc, Cameron ou Foreman ?

Ultime rebondissement.
Dans son salon bordélique, le clown triste plaque des accords mélancoliques sur son vieux piano alors que 12 nouveaux messages clignotent sur le répondeur…
La sonnette retentit. (« Dis-moi que c’est Wilson ! » s’écrie la Sorcière, la corde à la main, prête à commettre l’irréparable. « Si c’était Wilson, il ne serait pas au piano », répond le Dark Side, inflexible.)
Grande scène du IV en vue.

Car évidemment, si c’était Wilson, House ne marquerait pas une pause aussi dramatique.

Cameron : You don’t need to worry about firing anyone. I’m leaving.

(Je mets cette caps parce que j’adore son t-shirt ! )

Et elle a grave raison, la ptiote. Ouaip.

Cameron : I’m protecting myself. You asked me why I like you. You’re abrasive and rude, but I figured everything you do, you do it to help people. But I was wrong. You do it because it’s right. There are only two ways I can deal with things. One is in my control. That’s to leave.

Et là… ptain, j’vous jure, j’ai eu honte pour lui, quoi. A un moment de la conversation, il détourne les yeux, et à partir de cet instant, il n’est même plus capable de la regarder une seule fois. Honte suprême. Shame shame shame.

Déjà, elle est à moitié au bord des larmes, et en plus, elle lui tend la main.

Et ce gros connard ne la serre M??ME PAS !

Lamentable. Pire que nul.

Honte.

Du coup, « Goodbye House » et elle s’en va.

Oh le chameau !

N’empêche, quel magnifique coup de pied dans la fourmilière que Vogler a balancé là-dedans. Quelle finesse, tout de même. Arriver en aussi peu de temps à semer une telle discorde, c’est exceptionnel ! Une sorte de reset, ou d’accélération des relations qui lient tous les personnages. Parce que je n’ai pas parlé de Chase, mais lui, il commence à s’en prendre plein la gueule (et c’est drôlement mérité).
Et c’est pas fini. Ohla, non ! Hé hé hé ! Uh uh uh !

(Finalement, cela dit, j’aurais mieux fait de m’abstenir d’ouvrir cette bouteille, ça m’a fait régresser dans le gnangnan… tant pis, le sujet s’y prête, ça ne durera pas. J’espère. Y a intérêt.)

Posted by on Août 1, 2007 in House M.D. | 15 comments

15 Comments

  1. tu vois ! faut pas tirer sur Cameron, elle a son caractère quand même la chérie, sinon house l’aurait pas recrutée !

  2. Non, il l’a recrutée parce qu’elle était jolie… Le pauvre quand même. C’te loose qu’il doit ressentir de craquouiller pour elle, l’anti-tout ce qu’il aime, au fond. Ou croit aimer.

  3. tu crois que vraiment il ne l’a recruté que pour son beau physique, il le dit mais j’ai des doutes ! par contre c’est vrai, c’est son antithèse parfaite.

  4. Moi je le crois quand il dit ça. Evidemment, elle est médecin, ça aide. Mais elle n’a rien d’extraordinaire, en tant que toubib, au début, en tout cas. Je lui laisse le bénéfice du doute car je constate qu’elle apprend vite.

  5. pff Tss Tss quel manque de Finesse dans vos commentaire: House n’a recrute Cameron que parce que l’on penserait qu’il l aurait recrute pour son Physique.Mais avec House , il y a toujours quelques chose en plus….

  6. Grrrrmmmbbbllll… Evidemment qu’on se doute qu’il n’y a pas que ça. Sinon, il n’aurait jamais recruté Chase, médecin médiocre et peu passionné, non plus. Mais ce n’est sûrement pas parce qu’elle est douée. Foreman, oui. Il y avait une volonté de créer une équipe avec trois personnalités et trois spécialités très différentes. Connaissant le bonhomme et ses manies d’observateur, cette équipe c’est à elle seule un splendide cas d’analyse et même de diagnostic. Mais il n’a pas recruté Cameron parce qu’il a eu le coup de foudre pour elle ou parce qu’elle est un médecin hors norme. Ou alors j’ai raté quelque chose. C’est bon ? J’ai le droit d’aller boire mon café, maintenant, chef ?

  7. Quel suspense… j’adore ça.

  8. Hiii, ça te plaît ? 🙂 Cooool. Tu es ma lectrice témoin, je crois ! 😀

  9. La seule qui ne fait que lire, sans regarder… c’est mon rôle récurrent 😉

  10. Je crois que Maiky lit aussi les reviews de House ; mon vieux lectorat de base de Farscape, si c’est pas mimi… 🙂

    (C’est quand même ça qui m’avait donné envie de faire ce blog, avec BSG… )

  11. Plus je te lis et plus j’ai envie de regarder cette série, mais j’ai beaucoup trop de chose a regarder, j’vais mourrir tellement j’en ai a regarder ou bien j’vais rester enfermer 24 sur 24 dans ma chambre pendant les 3 prochaines semaines a regardder 10 zodes par jours…..

    J’ai jamais vu ce mec mais je l’aime déjà, juste parce que j’aime pas les gens qui sont gentils, les héros qui brandissent leur morale a 2 balles c’est pas mon truc, ceux qui font ce qu’ils savent et doivent faire coute que coute sont tellement plus intéressant.

    J’ai hate que tu continu tes reviews, ca me passionne, continu comme ça ^^

  12. Hiiii, c’est trop gentil, merci beaucoup. 🙂

  13. Voilà que moi, j’en suis là aussi … à me manger 5 épisodes de House par jour en plus du boulot…
    Ce que j’adore toujours c’est lire ta review juste après avoir terminer l’épisode… un vrai plaisir!!!

    Petit détail que j’adore… c’est le Massive attack du générique… grand fan que je suis… 🙂

  14. Moi z’aussi ! 🙂 Par contre, sur les DVD de la saison 2, c’est une autre musique, question de droits, je crois. Contente de voir que tu es accro… on a vraiment les mêmes goûts. 😉

  15. C’est juste un une grosse loque en profondeur ce House, une grosse loque hyper forte .

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