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Shrek le Troisième

Un dimanche soir comme j’aimerais en passer plus. Curieusement. Moi qui suis très « chaussons » le dimanche soir, comme un peu tout le monde, d’ailleurs.

A plus forte raison un dimanche de législatives.

Je ne sais pas trop comment je me suis retrouvée dehors, donc, mais toujours est-il qu’avec Chéché et la troisième luronne, on s’est retrouvées au cinoche dimanche soir. Mission Shrek 3.

Eh ben j’en ai lu des critiques calamiteuses sur ce malheureux film. Et Dieu sait que la VF et moi, ça fait douze. Ben je l’ai trouvé très buvable, moi, Shrek 3 ! Alors, évidemment, il faut savoir que j’ai failli mourir devant le deuxième. Oui, mourir. Mais vraiment mourir, je n’exagère pas ! Première chose, sur le chemin pour y aller, je me vautre à vélo de belle manière. La faute à deux branleurs chauffards du deux roues (dont un sur le cadre) qui m’ont frôlée d’un peu trop près. Vlan. Je ramasse mes rotules et autres clavicules et encore tremblante de ma déroute, je me jette dans le fauteuil voisin de celui de ma copine qui s’empresse de me plaindre. Très bien. Et alors là, dès le début, la vaste rigolade. Du SDA, du Spidey en veux-tu en voilà, bref, fabuleux. Jusqu’à cette scène regrettable. Oui. Celle où Potté… enfin vous la connaissez tous. Celle-là :

 

Irrésistible.

Et là, moi, encore sous le choc de ma chute, je manque la syncope de peu, de très peu. Je me mets à rire, mais à rire. Tellement que je ne respire plus, je suis bleue, je suis noire, ma copine me tape dans le dos, je suis pliée en deux. Bref, ce jour-là, j’ai frôlé la mort par bidonnage, merde alors, maintenant, je suis probablement condamnée à finir de manière bien plus triste. Quelle sortie c’eût été. Foudroyée par Antonio Banderas, Mike Myers et Eddie Murphy qui, nul doute, seraient sans doute un jour venus se recueillir devant ma tombe. J’imagine déjà l’épitaphe. Enfin, j’ai quand même passé le reste du film à hoqueter nerveusement, secouée par des vagues de fou rire à chaque fois que j’avais le malheur de repenser à sa petite bouille affligée.

Enfin, pour en revenir à notre Troisième, non, je n’ai pas frôlé la mort par bidonnage, cette fois, même si j’ai jeté un grand « NON ! » de terreur quand Puss in Boots a remis ça. Non, la surprise est passée, mais voilà, passé la surprise justement, vient l’attachement aux personnages et à leur devenir. Shrek, ça pourrait presque être mon voisin (surtout quand on voit mon appart certains jours), Fiona, ça pourrait être moi (si seulement, j’aurais une bonne raison de faire fuir tous les mâles du pays), et Artie, c’est Justin Timberlake, c’est dire !

Avec ça, ajoutez un Shrek qui m’a l’air tout aussi à l’aise à la cour que moi au boulot. Bref, on croit que c’est difficile de s’identifier à un ogre, que dalle ! Il a bien raison de préférer péter dans son marais que dans la soie. Non mais.

D’autant plus que l’ogre montre des traits masculins plus vrais que nature par moments. Parce que s’il n’a pas eu trop de mal à passer la bague au doigt potelé de sa mie, dès qu’on évoque une éventuelle paternité, là, c’est le bug total.

Tout ça pour dire que l’humanité de notre ogre est plus présente que jamais, surtout quand il y a de l’ogrillon dans le coin.

Parmis mes scènes préférées de ce film, la sublime agonie du roi grenouille. Alors là, j’en pleure encore de rire. Réussir le prodige d’animer aussi parfaitement UNE GRENOUILLE, c’est fabuleux. Et c’est probablement ce qui m’a fait le plus rire.

En sus, j’imagine que certains pensaient qu’on ne pouvait trouver Merlin plus foireux que celui de SG1. Nenni, celui de Shrek 3, toutes birkenstocks enfilées sur des chaussettes en coton dehors, le coiffe allègrement au poteau. Cela dit, quand on voit comment son mythe est galvaudé de par le monde, on comprend qu’il finisse en thérapie.

Seule vraie faiblesse en ce qui me concerne : Charmant. Pas étonnant qu’il ait été recalé au casting étant donné le manque de charisme de la bête. Finalement, il sert surtout à mettre en valeur des personnages secondaires aussi paumés qu’hilarants. C’est déjà pas mal.

Petite déception aussi : on nous faisait miroiter bébé ogre. Ok, on en a trois d’un coup, mais dans les cinq dernières minutes du film. C’est un peu juste.

Même si ça, c’est quand même ultime !

En tant que femme du métier, je tiens quand même à souligner l’énorme qualité du doublage français et de la traduction. Je n’ai pas vu la VO, mais pour les deux précédents, je sais que VO et VF méritent tous les deux d’être vus et apportent chacune leur lot de jouissance.

Voilà. Gentil film qui m’a quand même valu une rincée façon Tahiti Douche en rentrant. Ca aurait pu être sexy si elle n’avait pas été aussi froide, cette putain de pluie. D’autant que pour la première fois de la semaine, j’étais sobre depuis plus de douze heures. Dingue, ça.

Posted by on Juin 18, 2007 in DVD, cinéma, et autres... | 5 comments

5 Comments

  1. Il me tarde de le voir aussi. C’est sans doute difficile d’égaler les précédents, mais je pense qu’il plaira quand même aux fans (comme moi).
    Tu parles du doublage, et bien je te rejoins : à l’inverse de toutes les autres célébrités qui font des voix françaises, Chabat est vraiment impec’ ! (c’est pas comme l’âne, vu que je déteste les films d’Eddie Murphy, forcément ça passe pas).

  2. "Voilà. Gentil film qui m’a quand même valu une rincée façon Tahiti Douche en rentrant. Ca aurait pu être sexy si elle n’avait pas été aussi froide, cette putain de pluie. D’autant que pour la première fois de la semaine, j’étais sobre depuis plus de douze heures. Dingue, ça."
    dire que **** n’est plus qu’à 3h de Paris…
    sinon, en effet, Shrek est vraiment très bien, tant en VO que VF, et je vais surement aller le voir!! ne serait ce que pour le Led Zeppelin de Blanche Neige!!

  3. Je l’ai vu en VF aussi, et je dois dire que le doublage est effectivement très bon! (moi qui d’habitude les redoute..) Bon, j’ai été un peu triste de rater toutes les acteurs américains (Myers, Diaz, Banderas, Murphy mais aussi John Krasinski, Amy Poehler.. Ah, et Larry King qui fait la belle soeur Doris, excellent!)

    J’ai bien aimé la séquence du Roi grenouille aussi, mais ce qui m’a fait le plus hurler de rire c’est la scène du thé quand Charmant putsch.. Excellentissime, Pinocchio qui évite la question d’un côté et la vie du pain d’épice de l’autre!

    J’y suis allé un peu avec méfiance, mais au final le film est pas mal..! Divertissant au moins, c’est ce qui compte…

  4. Raoul : 2h20… 😉

  5. Moi, j’étais triste pour Charmant… 🙁

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