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119 : The man in the morgue

Encore un épisode réalisé par James Whitmore Jr.

Eh bien malgré un coup de calgon assez calgonesque qui me laisse littéralement à peine la force de taper sur mon clavier, j’ai trouvé cet épisode remarquable. Seul petit problème à mes yeux : le cliché de base. Nous sommes à la Nouvelle Orléans plusieurs mois après le passage de Katrina, et forcément, on se tape les mystères vaudous. Cela dit, cela sert magnifiquement une intrigue qui aurait pu être encore un tout petit peu plus corsée car Bones retrouve un peu trop vite son détachement glacé alors que pour le coup, c’est quand même à sa personne, qu’on s’en prend.

Retour sur les faits : New Orleans, Katrina, des bouts de cadavres non identifiés. Alors que Bones se penche sur un nouveau John Doe, voilà que d’un seul coup, elle se réveille dans sa chambre d’hôtel, près de deux jours plus tard, dans un état assez flippant.

Et là, la Sorcière goes YESS ! Booth va être fou !

Et comment. Il faut voir son entrée à l’hosto, repoussant d’un bras viril l’infirmière qui tente de lui barrer le passage.

Et inspectant lui-même sa tendre amie.

Plutôt mignon de constater que c’est lui qu’elle appelle alors que ses squints ne sont pas au courant et se frottent limite les mains en apprenant que Booth l’a rejointe à la Nouvelle Orléans.

Angela : « Is that Booth ? »
Bones : « Yes. »
Angela : « You’re hopping the streetcar named Desire with Booth ? Oh, I love this ! »

Belle complicité, toujours. Et la manière catastrophée qu’a Booth de la regarder enquêter sur son propre cas est vraiment choupi comme tout. J’aime beaucoup aussi le fait qu’à présent, elle le laisse la défendre quand l’envie lui prend. Ce qui est souvent le cas, d’ailleurs. Elle ne s’insurge plus. Elle a capté qu’il fonctionnait comme ça. Et j’aime aussi le fait qu’il sait qu’elle peut se défendre, et le fait qu’il en soit tellement fier.

Bref. C’est chouette, très chouette à regarder.

Par contre… j’aimerais savoir où se trouve sa main gauche, là…

Bon, on rigole, on rigole, et pourtant… Pendant le black-out de Bones, un mec a été massacré, et Bones est suspectée. Alors qu’elle et Booth visitent le lieu du crime les yeux de Booth se portent sur un truc bizarre. La boucle d’oreille manquante de Bones.

Et là… ah ça, j’ai adoré. Alors que l’enquêtrice, déjà prête à faire passer Bones sur la chaise électrique, est retournée et que Bones papote avec elle, voilà mon Booth qui se baisse, ramasse la chose et la planque dans sa poche. Hé hé hé… Cette réaction est excellente. Et vachement instinctive. Car il devrait savoir que si Bones s’est trouvée ici à un moment où à un autre, ils le sauront. Cacher la boucle, ça ne sert pas à grand-chose, au final. Mais voilà, il le fait quand même. Et sans le dire à Bones qui cherche pourtant cette boucle désespérément. Et puis un peu plus tard, alors que l’avocate commence presque à vouloir plaider la thèse du meurtre par légitime défense, la manière qu’il a de refuser tout compromis, certain au fond de lui que jamais Bones n’aurait tué un mec, c’est génial. Et elle s’en rend compte, ce qui est encore mieux. Elle veut la vérité. Lui veut la tirer de là, à n’importe quel prix, et point barre.

Et enfin, Bones arrive à s’émouvoir de la confiance qu’il a en elle. Enfin elle ouvre les yeux sur ce qu’elle a en face d’elle, bordel.

Elle se rend compte, et elle le dit, qu’il mérite mieux que ce qu’elle lui donne.

Et ça, elle le capte tout particulièrement quand de retour à Washington, en débrief avec les squints, Booth dégaine la fameuse boucle.

Bones : « Booth, objects have no intrinsic power. A person’s future does not depend on some thing. Things are just things. They do not have magical meaning or powers. »

Bones : « Where’d you get that ? »
Booth : « What does it matter ? It’s just a thing. Right ? »
Bones : « My mother’s earring. »
Booth : « No??? magical power over your future. »

Angela : « Does that prove something ? »
Bones : « Yeah. It proves something. »

Tu m’étonnes…

Toujours est-il que s’il est question de l’enquête du jour à chaque épisode, on suit avec vachement d’intérêt (enfin, pour un peu qu’on s’intéresse à tout le côté psychologique des personnages) l’évolution de Bones, qui est tout de même la psychorigide de base. Pourquoi, comment elle en arrive à être comme ça, tellement détachée de tout, jusqu’à même paraître totalement inconsciente que c’est sa putain de vie qu’elle joue sur ce coup. Sa progression est passionnante et très bien foutue. Il fallait un déclencheur. Angela l’a sans doute un petit peu aidée. Mais le big déclencheur, c’est son partenariat avec Booth qui l’amène vraiment à voir et à vivre les choses sous un autre angle, celui de l’émotion, et aussi, surtout à laisser entrer quelqu’un dans sa vie. Pas forcément amoureusement, parce qu’on a bien vu qu’elle pouvait avoir des petits copains, c’est justement tout l’intérêt des épisodes où on la voit coucher avec son ancien prof ou se chercher un mec sur internet ; le point crucial avec ces relations qu’elle entretient avec la gente masculine, c’est l’investissement émotionnel qui est d’ordre négatif. Inconsciemment, on voit bien que ça lui fout une trouille bleue, d’où ce besoin de franchise hyper brutale qui permet de maintenir une distance qu’elle juge indispensable avec pratiquement tout le monde. Booth est une tempête dans cette jolie petite organisation. Parce qu’il ne se laisse pas faire et il ne la laisse pas agir comme ça avec lui, quitte à forcer la porte de son appart comme on l’a vu le faire à plusieurs reprises, et comme on le verra encore. Il s’invite, il est présent, tout le temps, il n’attend pas qu’elle soit en demande. Elle ne l’est jamais. Et face à ça, même si elle garde le même fond très schtroumph à lunettes, on voit bien la décomposition de cette façade de béton armé au fil de la saison.
Finalement, et vous l’aurez remarqué avec mes notes qui ne spoilent pas grand-chose (c’est un peu fait exprès si je ne donne pas le meurtrier à chaque fois, hein ?), pour moi, Bones, c’est avant tout l’évolution du personnage principal, de madonne glacée voire desséchée à véritable être humain. Une sorte de renaissance, en quelque sorte.
En fait, et c’est souvent le cas quand on vit le genre de choses qu’a vécu Bones, elle a totalement cessé de vivre sur le plan émotionnel depuis la disparition de ses parents. Maintenant, il va falloir régler ce petit détail, jeune fille.

C’est cool, encore un personnage complètement fracass’ que je comprends parfaitement !

Posted by on Juin 7, 2007 in Bones | 4 comments

4 Comments

  1. Et on peut dire qu’en une saison ya du progrès ! Je me demande comment va se tracer la saison 2 …

  2. La s2 dépote mon cher ami !

    Je suis aux anges car non seulement tes comms concernant Bones sont trés à propos mais en plus tu mets un point d’honneur à choisir les caps comme il faut ! Sans spoiler ceux qui ne connaissent pas, chapeau !

  3. Je rejoins Marli, tu fais des comms sublimes. Merci. Vraiment. C’est très chouette de te lire…

  4. C’est vrai ? Ooooh, c’est trop gentil, ça fait vraiment plaisir. 🙂 C’est tellement souvent que j’ai l’impression (et qu’on me donne l’impression) que j’oublie des trucs ou que j’en passe trop à la trappe. C’est le cas, mais bon, je préfère m’attacher à certains points en particulier.

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