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107 : Down neck

A nous deux, Signor Soprano.

Ah, je dois dire que c’est une jouissance inouïe de voir Tony Soprano dans le cabinet de sa psy, revivant son enfance alors que son fils vient de se faire choper en train de torpiller du vin de messe, ce qui le replonge dans ses souvenirs de petit garçon. Quand on sait un peu comment fonctionne une psychothérapie, c’est très amusant de voir Tony raconter avec des mots tellement anodins une enfance pas du tout anodine.

Sans croire une seule seconde que ce qu’il a pu vivre est anormal. Alors que Melfi, elle, est horrifiée lorsqu’il raconte les pétages de plombs de sa mère.

Et là, d’un coup, on comprend tout !

Et en parallèle, Livia qui découvre par A.J. que Tony suit une thérapie et qui nous prouve encore une fois à quel point elle aurait été chez elle à Broadway !

Un que j’ai adoré voir dans ces flashbacks, c’est l’oncle Junior.

Ptain, les besicles !

Trop bien trouvé, l’acteur, plus vrai que nature.

Cela explique aussi l’étroite relation entre Junior et Tony. Elle remonte à très loin…
Evidemment, c’est aussi l’occasion pour Tony de se pencher sur les raisons qui l’ont poussé à entrer dans le milieu, et aussi de se rendre compte que ce n’est pas ce qu’il veut pour son fils. Il redoute de le voir suivre le même chemin. Et encore une fois, quand on connaît le fonctionnement d’une psychothérapie, on sait que c’est justement là qu’intervient la psy. Pour faire comprendre que non, les malédictions, ça n’existe pas, qu’il y a des prédispositions, mais qu’A.J., tout comme Tony, aura des choix à faire.

Bref, un épisode qui raconte beaucoup de choses sur la famille Soprano. Un épisode qui tombe pile poil au bon endroit, au moment où justement il devient temps de fouiller un peu plus l’histoire. En fait, aucun épisode ne se suit et ne se ressemble. J’aime beaucoup la diversité, jusqu’à présent. Je ne l’aurais pas cru, mais ce n’est pas redondant pour un sou, alors que finalement, de quoi parle cette série ? De rien. Du moins de pas grand-chose. Elle ne parle même pas de la mafia, en fait. Elle parle de la vie. En général. Et c’est là que c’est génial. Parce qu’on ne tombe pas dans le cliché.

Posted by on Juin 22, 2007 in The Sopranos | 2 comments

2 Comments

  1. J’avoue ne rien y connaître à la psychothérapie.
    Il y a du vrai dans les relations entre Tony et le Dr Melfi ? Ou bien c’est tout arrangé pour bien passer à la télé ?

  2. Du très très vrai. Evidemment, c’est spécial parce qu’il est dans la mafia… Mais par exemple, les sentiments qu’il ressent pour elle, c’est super normal. Parce qu’elle l’écoute, qu’elle ne le juge pas, qu’elle répond à ses angoisses. Mais comme elle le dit, il n’y est pas habitué, mais elle, c’est son métier. Cela dit, dans l’épisode précédent, il l’a compris, et il l’accepte. En fait, ça arrive très souvent de raconter des détails choquants de sa vie comme si c’était super normal, d’avoir une figure choquée de l’autre côté, et de finir par dire : « C’est pas comme ça partout ? » Bref, ce qui se passe là, c’est très très vrai.

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