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104 : Meadowlands

Gnélala, qu’est-ce que c’est bon, cette série ! Mais avec tout ce qui s’y passe, dès les premiers épisodes, je me demande vraiment comment ils vont réussir à maintenir le cap sur plus six saisons ! C’est dingue ! En tout cas, c’est super riche, et clairement, ce n’est pas le truc à regarder en se faisant les ongles. Ladies and gentlemen, ceci est une série très intelligente qui nécessite de monopoliser jusqu’au dernier petit neurone ! Mais de temps en temps, punaise, ça fait du bien. Depuis que j’ai fini Rome, BSG et SFU, je n’avais rien vu d’aussi fort.

Et pour commencer, la caméra se penche enfin sur Anthony Junior, le fils de notre héros. Intéressant de suivre le cheminement de ce gamin… sa relation avec son père, pour commencer, assez tendre…

Puis, ses démêlés avec ses petits copains de l’école…

Et ses interrogations lorsqu’il se rend compte que quelque chose lui échappe… que ses ennemis de bac à sable semblent terrifiés à l’idée de se battre avec lui.

C’est là que Meadow lui ouvre les yeux sur le boulot de leur père.

Ca doit être super violent, comme découverte, pour un gamin de cet âge. Ptain, c’est une thérapie familiale, qu’il leur faudrait.

Ensuite, Tony commence à jouer un petit jeu dangereux avec sa psy. Envoyer enquêter un flic ripou (ptain, le commander Garner du Pegasus, rien que ça) sur sa vie, c’est moyen moyen.

Il nous ferait pas une petite fixette, le père Soprano ?

J’imagine bien qu’un de ces quatre, elle va se rendre compte de quelque chose. Sa naïveté est déjà à la limite du surnaturel, là !

Là où ça commence à devenir intéressant, c’est quand le conflit des générations se met à vraiment prendre de l’ampleur dans la famille Soprano. D’abord avec mama Soprano dans sa maison de retraitre dorée, qui préférerait se couper une patte plutôt que de reconnaître qu’elle est contente que son fils lui apporte des macarons…

Puis avec l’oncle Junior qui commence à se faire encombrant quand il descend les petits copains de Christopher… Ca, Tony, ça ne lui plaît pas du tout. Et c’est au bord de péter (au sens bullet-time du terme) entre l’oncle et le neveu. D’autant que le vieux veut se récupérer Chris pour lui tout seul.

Parallèlement à ça, Tony poursuit sa psychothérapie, et troublé par ces problèmes familiaux sur lesquels il jette tout de même un voile pudique, parce que bon, parler mafia dans le cabinet de Melfi, ça le fait moyen, il se voit conseillé de faire croire aux vieux qu’ils ont le contrôle, puisque c’est de ça qu’il s’agit.

Dans le même temps, Jackie a la bonne idée de casser sa pipe et c’est pas tout ça, mais il nous faut un nouveau parrain. Et ce gros futé de Tony, au lieu de faire éclater une guerre entre lui et son oncle, s’en va d’un air bonhomme lui filer le commandement…

Limite on n’en croit pas nos oreilles ni nos yeux.

Et alors que je tendais la main vers la boîte à kleenex, émue par la générosité de ce neveu exemplaire, j’ai compris l’ampleur de la manip…

Car Tony, en faisant ça, il a tout gagné. Voilà le vieux calmé et son ego parfaitement satisfait. Et Tony y gagne même en autonomie car il ne l’a plus sur le dos pour un oui ou pour un non. Fin, très fin. Heureusement, je m’en suis rendu compte avant que les chefs ne répètent ça limite mot pour mot entre eux à l’enterrement de Jackie.

Et pour finir, le regard nouveau que pose A.J. sur son brave père.

Très fort.

Posted by on Mai 24, 2007 in The Sopranos | 3 comments

3 Comments

  1. Là où c’est finement joué, c’est que la remarque du Dr Melfi sur le fait que les personnes âgées aient besoin de sentir qu’ils gardent le contrôle, Tony va l’utiliser à la fois dans sa vie "privée" avec sa mère, et dans sa vie "professionnelle" avec son oncle.
    Coup double…

  2. Absolument. En tout cas, merci de m’avoir conseillé cette série. Toi aussi tu as joué finement en l’évoquant de temps en temps et jamais lourdement. Tu m’as parfaitemment appâtée ! 😉

  3. Tony a rapidement compris qu’il ne ferait pas long feux en tant que Parrain de la Mafia du New-Jersey. Dès lors, il peut se servir de son oncle comme un pion et gérer son activité avec beaucoup moins de risques vis-à-vis de la police. C’est seulement un écran de fumée. Tout le monde sait que son oncle est pris par les couilles 😉 Et on le saura encore plus à la fin de la saison (mais je n’en dis pas plus).

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