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[DOWNTON ABBEY] 204 : Episode 4

Bon, je vous informe aimablement que s’il ne se passe pas quelque chose de TANGIBLE entre la Belle et le Clochard dans l’épisode de demain, je me mets à dessiner des sourires au ketchup à mes oeufs au plat en criant « WACKOOO » !

Nan mais sans dec’, ce n’est plus possible. Moi, je craque, là. C’est insupportable toute cette tension. On est en 1918, merde. Ca fait douze piges qu’on attend qu’il se produise un petit quelque chose entre les uns et les autres, et j’arrive à la limite de ma patience concernant Sybil et Branson. (Limite Mary et Matthew j’ai capitulé.)

Ce qui est exaspérant, là, c’est que Sybil soit assez niaise pour ne pas réaliser que rien que le fait d’aller demander au chauffeur des comptes concernant ses activités révolutionnaires, c’est déjà louche.

Cela dit, la réaction du larbin est épatante. Nan mais tranquille, ma petite dame, moi, perso, je suis cool, ça fait cinq piges que je me la mets sous le bras, j’attends juste que tu percutes que t’es raide dingue de moi.
Quoi, mais comment donc, mais c’est un scandale, mais n’importe quoi, s’insurge la donzelle.

Branson : Truth is, I’ll stay in Downton until you want to runaway with me.
Sybil : Don’t be ridiculous.
Branson : You’re just scared to admit it but you’re in love with me.

Et il y a encore quelques semaines, j’aurais sans doute moi-même nourri quelques doutes face aux paisibles certitudes de Branson. Sauf que là, non. Plus du tout. Parce qu’autant la voir baisser le nez à l’entrée de son hosto de formation il y a quatre épisodes face aux déclarations du chauffeur, ça fermait toutes les portes, autant là, rien que le fait qu’elle lui réponde un peu plus tard « Oui mais ma famille, oui mais mon boulot », ça veut dire qu’elle se pose la question. Et là, eh bien on peut affirmer sans aucun doute que le gars Branson, il a gagné et qu’il n’a plus qu’à attendre en toute décontraction qu’elle lui tombe dans les bras.
Maintenant, comme c’est « Downton Abbey » et que le moindre effleurement de la main prend à peu près quatre ans, soit environ six épisodes, autant dire qu’on n’y est pas !

Et je ne suis pas certaine que le fait que Mary découvre qu’il y a anguille sous roche soit une bonne chose. Quoi que. Sybil étant une rebelle de première, si Mary lui dit de ne surtout rien faire, il y a des chances pour qu’elle fasse tout l’inverse !

Ce qui est amusant, ici, c’est que finalement, c’est la comtesse douairière qui attire son attention sur l’absence de galant du côté de Sybil.

Et ce après que Mary lui assène avec un poil trop de passion que tout est terminé entre Matthew et elle, vingt dieux. (Bon, point de vue continuité, on se demande bien pourquoi elles ont attendu tous ces mois avant d’évoquer l’affaire Javotte/Richard, tout de même.)

Vous avouerez que la vieille chamelle a du flair !
En attendant, je suis inquiète pour Sybilounette, moi. Vraiment. Je suis bien heureuse de la tendresse avec laquelle Mary réagit aussitôt que la benjamine monte sur ses grands chevaux.

Mais ça me préoccupe de constater avec quelle rapidité Sybil se confie au sujet de la proposition de Branson.

Pour que ça sorte aussi vite (à la grande surprise de Mary, d’ailleurs), c’est que ça devait drôlement la travailler.

D’ailleurs, j’en veux pour preuve cette très belle scène où la jeune Nurse Crawley regarde longuement la maison de ses parents, comme si elle se demandait si elle serait capable de tout abandonner derrière elle.
Enfin ce qu’il y a de bien avec Sybil, c’est qu’elle a ce côté passionné qui fait qu’elle a besoin de purger sa conscience assez régulièrement et qu’elle ne peut pas garder quoi que ce soit pour elle, d’où ses visites fréquentes au garage, j’imagine.

Et là, aïe, ouille, ma pauvre Sybil, tu t’enfonces. Moi aussi j’ai tiqué en l’entendant dire qu’elle a tout raconté à Mary sur « eux ». Oh oui, il peut sourire, le Clochard !

Branson : That’s the first time you’ve ever spoken about « us ».

J’adore cette caméra farceuse qui s’amuse à superposer, par un habile jeu de reflets, les deux visages des protagonistes.

Et faut-il être innocente pour ne pas se rendre compte que rien que le fait de dresser la liste des inconvénients d’une possible relation avec le chauffeur, c’est déjà reconnaître que c’est envisageable. Bien joué, Branson. Bien joué. Elle est à point. Il n’y a plus qu’à porter l’estocade !

Branson : It comes down to wether or not you love me. That’s all, that’s it. The rest is detail.

Bon, si je n’ai pas une noce rapidement (fût-elle clandestine) ça ne va pas aller DU TOUT !

Et je ne veux pas entendre parler des noces de Ser Jorah et de Mary, hein. Ok, on nous fait monter la pression avec ça maintenant que le chevalier a envoyé une lettre au Comte, mais que dalle. Je veux un mariage qui ait MA bénédiction.
L’ennui, c’est qu’une fois de plus, Bates et Anna sont délicieux, mais la dernière fois qu’on les a vus aussi heureux, ça s’est soldé par le retour de la bourgeoise, donc j’avoue que je me méfie.

Eh oui, tout commence par cette crème de nouilles de Daisy qui gaffe lamentablement au sujet des activités de Bates au pub du coin.

(Un établissement public, fi !)

Il ne faut guère de temps pour que l’information remonte jusqu’au patron, via Radio-Downstairs.

Ce qu’il y a de formidable, c’est que Thomas et O’Brien ont beau comploter avec toute la rouerie qui les caractérise…

… au final, c’est la simplicité et la franchise d’Anna qui l’emportent. Oui, elle était au courant que Bates travaille au pub, il va bien, merci, mais il ne veut pas revenir tant qu’il n’a pas réglé ses affaires et n’a pas fait la paix avec le comte.

Bim. Prends-toi ça dans les gencives, mon petit Robert.
Pauvre comte, heureusement qu’il a Bates, car ça ne va pas bien fort. Il vient d’apprendre que Matthew avait disparu. J’imagine que cette réconciliation avec Bates lui met un peu de baume au coeur.

Oui, regarde, Milord.

Regarde cet homme prêt à abandonner tout ce qu’il a, ses rêves de propriété pour sauver ton honneur, celui de ta fille et de toute ta famille.

Bon et puis dites voir, j’ai bien failli lâcher un peu de flotte en entendant Sa Grâce parler de Matthew comme de son propre fils. (Pis comme dirait la vieille, c’est qu’on s’y était habitués, à Matthew.)

Lord Grantham : More than all that I loved him like a son.

Non, ça me fait des émotions, tout ça ! Grandement !
Heureusement qu’il y a O’Brien et Thomas. Irf irf irf, j’ai trop kiffé l’avertissement teinté de menace.

O’Brien : Watch yourself mister Bates. Thomas is in charge now. It won’t do to get on the wrong side of him.
Bates : Is there a right side ?

Et j’ai bien aimé la petite intrigue de Molesley à qui la place de valet du seigneur et maître passe une fois plus sous le nez. Bad timing !

(M’est avis que si un jour, on retrouve Bates avec un chausse-pied planté entre les omoplates, il ne faudra pas aller chercher bien loin !)

Il faut dire qu’à Crawley House, c’est l’émoi depuis que… Cousine Isobel a claqué la porte ! Doux Jésus ! Attendez, on ne peut pas dire qu’il ne se passe rien dans cette série, parce qu’aussitôt qu’il y en a un qui revient, on en a un qui part !
C’est sûr que depuis quelques épisodes, la Cousine a tendance à être un peu pète-rouleaux. Elle nous amusait quand elle montait au créneau face à l’ancêtre, mais depuis le début de la guerre, ben on ne voit plus que ses mauvais côtés ou presque. Bref, la Cousine est casse-bonbons au possible en ce moment, et Cora a beau être très patiente, elle n’aime pas bien que l’on régente son chez-elle. Moralité, une fois de plus, le ton monte.

Tellement bien que la Cousine a recours au chantage affectif. Sauf que pas de bol, ça ne marche pas !

Isobel : If I am not appreciated here, I will seek some other place where I will make a difference.
Cora : Good !

Non mais ça me désole, hein. Et vous savez quoi ? Ben si ça collait entre Matthew et Mary, je suis bien persuadée qu’il n’y aurait pas tant de problèmes ! Mais bref. Là, on en est à envoyer des lettres au sujet des futures épousailles de Mary et Sir Richard, alors si vous voulez, on ne va pas trop faire les malins.

Enfin avouons tout de même que la petite photo de Javotte qui reste sous la tente tandis que le grigri de Mary va atterrir au fond de la poche du soldat, c’est on ne peut plus troublant. En gros, les apparences disent blanc tandis que les actes disent noir.

Et c’est donc là que nos deux guerriers de Downton disparaissent, jetant maîtres et servants dans une angoisse généralisée.
Moi, j’ai aimé Edith. On ne la voit pas beaucoup dans cet épisode, mais le peu qu’elle fait, elle le fait bien et elle accomplit encore un pas vers la lumière, même si je redoute toujours de voir d’un seul coup les conséquences de sa trahison retomber avec pertes et fracas sur Downton.

Pauvre Mary. C’est affreux de voir sa réaction quand elle apprend que Matthew a disparu.

Edith : I’m not trying to upset you, truly.
Mary : For once in my life I believe you.

Et avant de passer à la fin de l’épisode, c’était chouette aussi (quoiqu’un peu niais) de voir « en haut » et « en bas » réunissant leurs forces pour nourrir quelques pauvres soldats affamés.

M’enfin c’était sûr que la comtesse allait applaudir des deux mains et des deux pieds et remonter ses manches pour couper trois tranches de pain.

Pour en revenir à Mary, j’aime le fait que personne ne soit dupe de ses sentiments envers Matthew. Ses parents, sa grand-mère, Edith… tout le monde fait celui qui a bien compris mais continue à se comporter comme si le cousin lui était encore promis, elle la première, d’ailleurs.

Mais j’adore chez Mary cette force qui lui permet de se montrer encore naturelle et souriante au moment d’aller chanter devant les convalescents et de transmettre un peu de son inépuisable énergie à ceux qui en ont besoin.
Mary chante donc et est bientôt rejointe par toute l’assistance.

Dowager Countess : Well now I’ve seen everything.

Et soudain…

Salauds !!! Mais j’ai encore craint le pire, moi !!!

C’est à la fois un soulagement immense, bien sûr, mais aussi un supplice. Pauvre Mary, comme elle se cramponne au piano pour ne pas courir vers lui, comme elle a envie de le faire, comme on voudrait qu’elle le fasse. Mais Mary est une lady, une vraie, et une lady, ça ne court pas en public se jeter au cou du fiancé d’une autre femme.

Alors la chanson se termine en duo et Mary se recompose bien vite une contenance, celle de la fidèle amie.

Seulement on se demande qui est encore dupe de cette mascarade… excepté Matthew qui continue à jouer le jeu de façon troublante. Allez, Matthew. Donne-nous un os à ronger, pitié.

Pour finir, j’ai bien aimé le côté fessier de cet épisode. Je m’attendais bien à ce qu’Ethel soit surprise en galante compagnie, elle qui avait pourtant tant d’ambitions, c’est ballot…

Mais je pense que ça va être très intéressant de suivre la petite intrigue de la future fille-mère.

Je suis curieuse de voir comment Mrs Hughes – qui a tout de même de la ressource – va gérer ce grain de sable dans la mécanique bien huilée de Downton.
Et je n’en peux plus de savoir si Sybil va définitivement jeter son corset aux orties et aller planter des barricades vivre d’amour et d’eau fraîche avec son téméraire Irlandais. (Je ne sais pas pourquoi, mais tout en reconnaissant le potentiel de cette idylle, ils me font très peur, tous les deux.)

Et voilà, maintenant, je suis à jour de « Downton Abbey », wouhouh !

Posted by on Oct 15, 2011 in Downton Abbey | 18 comments

18 Comments

  1. Je ne dirai qu’une chose: vivement lundi qu’on sache si la Belle et le Clochard (mdrr) ont ENFIN mangé leur plat de spagettis :p

  2. Je ne sais pas pour vous, mais quand Matthew est apparu dans le salon, je crois que mon coeur a cessé de battre pendant quelques secondes. LE bonheur, le soulagement! Après, je comprends la réaction très digne de Mary, mais moi devant mon ordi, je lui ai hurlé d’aller lui courir dans les bras!

  3. Pareil, je ne m’y attendais pas du tout. 😀

  4. Moi je suis outré qu’ils aient coupé le numéro de MC Hammer par Branson. 😀

  5. Je dois avouer que quand j’ai vu Matthew réapparaître, et Marie se retenir de toutes ses forces de ne pas se jeter à son cou, j’en ai bouffé mon fauteuil de frustration >< *en poussant des râles d’animaux blessés… que l’on ne s’étonne plus si certains de mes voisins m’évitent*

    Ce qui est terrible, c’est tout de même que lorsque Mattheuw parle de Lavinia, on dirait à chaque fois qu’il se rappelle à peine de son statut de fiancé et qu’il y porte autant d’amour qu’à une raclure sous sa semelle gauche.
    Il doit bien l’aimer, mais de là à dire que cela va être la fête du slip une fois les noces consommées… Bref.
    Zuteuh, il doit le savoir nom d’une gniotte, vu comment il délaisse même la photo qu’elle lui a donné >< *ces gens ont autant de réactivité qu’un bulot cuit*

    En gros, ils me font soupirer à chaque fois et ils me gavent. Tous.
    Mais c’est bien pour ça que je les adore aussi.

    *soupir* … parfois, je me dis, que Downton, c’est ma famille, le langage soutenu, et le château en moins.
    Ils m’exaspèrent l’un comme l’autre, mais je ne pourrais pas m’en passer.

  6. "Moi je suis outré qu’ils aient coupé le numéro de MC Hammer par Branson"

    Pareil! j’espère qu’ils mettront la scène des excuses dans le DVD…Bon ben vivement demain hein…

  7. Je ne sais pas si j’ai envie que Sybil aille se jeter dans les bras de Branson. Je trouve qu’il est un peu léger dans son analyse de la situation. C’est facile pour un homme de l’époque de dire "tu m’aimes, ça devrait te suffire" alors qu’elle commence tout juste à vraiment s’éclater dans son boulot. Non, cette intrigue, je la trouve un peu dangereuse … enfin, on verra !

  8. Oui, oui, c’est un peu flippant… ça fait un peu « tu es un sanglier, tu es un sanglier ».

  9. aww quand il est apparu dans la pièce, mon coeur de midinette a totalement fondu, pouf 5… Et quand il a été rejoint par William, ce fut l’explosion. Toute cette émotion, tous ces sentiments, ce fut beaucoup pour un seul épisode. J’ai peur de la tournure que les événements prennent pour certains.

    Mais que j’aime cette série si désuette et pourtant si passionnante. ?(TM)??(TM)??(TM)?

  10. @périchole: En fait Branson est aller s’excuser vers Sybil pour sa reflexion sur son boulot(juste avant le bal) mais ça a été coupé au montage…

    @ La Sorcière:Voyons très chère nous sommes chez de gracieux sujets britanniques… pas chez ces sauvages de gaulois du continent! (Violet sort de moiiii!!)

  11. " ça fait un peu "tu es un sanglier, tu es un sanglier". "…
    Bon va falloir arrêter avec les références, là…

    Sinon, moi aussi je suis fleur bleue comme tout le monde, mais franchement la scène du concert c’était limite…

    Et quelqu’un peut m’expliquer un truc… Je ne comprends pas la relation entre O’Brien et Thomas… C’est pas de l’amour, à peine de l’affection, qu’est-ce qu’ils ont en commun ces deux là pour toujours être fourrés ensemble ?

  12. Moi je ne comprends pas depuis le temps que tout le monde ne soit pas marié ! ?EUR cette époque, tout le monde est marié à 22 ans, non ?

    Sinon moi aussi j’ai cru/voulu que Mary saute au cou de Matthew ! Au moins qu’elle montre (encore plus) clairement qu’elle a eu très peur pour lui.

  13. Ben c’est la guerre, ma petite dame !

  14. Ce qui me fait très très peur pour la Belle et le Clochard c’est qu’après la guerre 14-18, y a eu la grippe espagnole. Et que nurse Crawley bosse dans un hôpital. Et qu’on est dans une "drama"…. Bref, je crains le pire, parce qu’aucun ne meure à la guerre c’est une chose mais qu’en plus ils passent tous à travers l’épidémie c’est un peu gros…

  15. C’est frustrant et c’est très mauvais pour mon ulcère déjà bien entamé !! Pour une fois que la Sybil apparaît un chouilla niaiseuse/amoureuse (rayer la mention inutile), ça n’avance point c’t’affaire !! Quand au Matthew, je m’attendais pas à le revoir si tôt mais au final, c’est pas plus mal plutôt que de s’éterniser sur un fil conducteur un peu long (pis quelle entrée bourrée de tension !).

    Bizarre comme fin d’épisode quand même… Merci pour la 2ème visite de l’épisode !

  16. Mais combien d’années se sont écoulées depuis le premier épisode de la première saison là? Les ellipses sont très longues mais on le ressent pas du tout dans l’évolution des personnages, c’est quand même dommage non?

  17. Le premier épisode, c’était 1912…

  18. Même dans les commentaires y a des références ! Et a Astérix, chapeau 😉

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