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203 : Episode three

Bon, j’imagine qu’il n’est pas utile de tartiner dans tous les sens pour dire à quel point j’ai trouvé cet épisode de Misfits exceptionnel. C’est du très très haut niveau, un niveau que je ne m’attendais pas à trouver ici, vraiment pas. Autant j’ai passé de très chouettes moments devant le début de la série, autant là, le tournant est démentiel ! On ne voit absolument rien venir ! Mais le pire, c’est qu’on se retrouve avec une situation que quelque part, tout au fond de nous, on espérait, sans qu’on en soit vraiment conscients. En tout cas, Marge et moi, on l’espérait très fort. Il aurait fallu nous voir, toutes les deux poussant des soupirs à fendre l’âme, cochant les cases au fur et à mesure que Simon 2.0 – puisque c’est de lui qu’il s’agit ici – nous dévoilait une par une toutes les qualités imaginables.
Insolente confiance en lui ? Check. Physique à tomber ? Check. Souplesse de félin ? Check. Yeux dégoulinant d’amour ? Check. Romantisme féroce ? Grave check… Loft de guedin ? Check aussi !

Ainsi équipé, comment voulez-vous, je vous prie, que la moindre donzelle résiste à ça ? Hein ? Dès le moment où l’inconnu masqué relève élégamment Alisha après l’avoir sauvée des pattes de sanguinaires agresseurs, vous avouerez qu’elle est cuite et recuite. C’est déjà plié, pour elle.

Et puis il peut la toucher, lui, sans être influencé par son pouvoir. Tellement cuite, donc, qu’elle l’attend et provoque l’incident pour qu’il vienne la sauver encore une fois. Hi hi hi.

Oups.

Là, elle a donc droit au grand jeu. *coche la case « porte les jeunes filles en détresse dans ses bras comme un prince charmant »*

S’ensuit ZE révélation, donc. Yamakasi n’est autre que… Simon. Je vous passe les hurlements et autres cris hystériques qui ont accompagné cette scène.

On notera le raffinement de la mise en scène, le soin apporté à la caméra, la lenteur exquise que la série s’octroie pour certaines scènes, dans des épisodes pourtant ras la gueule. Très impressionnant. Et tellement confortable.

Et quelle version de Simon ! Un Simon venu du futur, énigmatique voyageur au sourire tellement serein qu’on a juste envie de se couler par terre et de le regarder. Oh là oui, quand Simon 2.0 vous dit que tout ira bien, comment ne pas le croire ?

C’est d’ailleurs passionnant de comparer ce Simon 2.0 au Simon de base, toujours bien serré dans ses petites chemises étroites et qui cache si bien celui qu’il va devenir. Quoique… pas tant que ça, finalement. Car si l’on y regarde de près (et c’est bien là l’avantage qu’on a sur ses quatre compagnons : notre recul), Simon présente déjà tous les symptômes d’un avenir des plus prometteurs. Comme s’en rend compte Alisha, à son grand étonnement, lorsqu’elle dialogue avec lui pour la première fois. Au point d’en pleurer, elle qui s’est si souvent moquée de lui.

Simon : Why are you being so nice to me ?
Alisha : I can be nice…sometimes. Look, if I’ve ever been a bitch to you… I’m sorry.
Simon : I’ve never thought you were a bitch. Sometimes I think it’s difficult for beautiful girls. People don’t see past their looks.

Oh God.
C’est fou comment en quelques minutes, la série vient de basculer. Pendant tout l’épisode, c’est ce que je me suis répétée en boucle : entre Alisha qui tombe irrémédiablement amoureuse de Simon et Curtis qui est déjà ailleurs, après sa rencontre anticipée avec Miss BadHeart, c’est dingue comme tout est déjà différent.

Et ce – on le notera – sans « sauter le requin » !
Il faut le faire, quand même !
D’ailleurs, notre sacré Dark Side m’a sorti un truc qui m’a fait mourir de rire : genre que si Yamakasi avait fait le même plan à Curtis, celui-ci n’aurait pas plus résisté qu’Alisha. Et de fait, Alisha tente de résister.

Alisha : Are we together ?
Simon : We will be. You’ll fall in love with me. (Tranquille !)

Mais pas besoin de forcer, elle va elle-même retrouver Simon 2.0 dans son piège à gonzesses loft.

Et très très vite (enfin, vite à l’échelle de la série, mais à l’échelle de l’épisode finalement pas tant que ça), eh ben…

Une bien jolie scène, d’ailleurs, si joliment filmée.

(Ptit canon, va. )

(Franchement, cette image est sublime. )

Pour Alisha qui d’une part est au pain sec et à l’eau à cause de son pouvoir et qui d’autre part n’a pas dû souvent se retrouver dans ce genre de situation de par sa, euh, légèreté, dirons-nous, voilà qui doit être assez nouveau. Et puis trop drôle le fait d’apprendre qu’elle et Simon seront un jour ensemble, que oui, il perdra sa virginité bientôt, mais pas avec elle, et sa petite crise de jalousie lorsqu’il le lui dit, arf… c’est complètement tordu mais trop mignon.
Tout ceci contraste forcément avec les petites aventures de Nathan. Qui à force de jouer au con se retrouve avec une petite flèche empoisonnée balancée par Cupidon… ou plutôt par Vince, le tatoueur de Kelly.

Voilà donc Nathan dingue amoureux de… Simon 1.0. Ce qui est hilarant. Mais également assez troublant. Parce que Nathan reste Nathan et que la nuance, rien à faire, ce n’est pas vraiment sa tasse de thé.

Sans déconner, quand il danse sur « Careless whisper », j’ai cru m’oublier sur le canapé.

Et puis ses longs regards mouillés…

Et ses tentatives baveuses…

Enfer et liquéfaction !

Sans compter les attaques frontales.

Nathan : It’s just so hard when you’re so cute, and I’m so horny, and there’s only a couple of thin layers of cotton separating our genitals.

Ok, je vais m’arracher les tympans et les cornées et je reviens !
En même temps, j’ai trouvé très juste la phrase qu’il sort à Kelly venue le confronter à ce sujet.

Nathan : It?EUR(TM)s much easier to humiliate, degrade and just generally shit all over someone, than it is to admit that you love them !

Je pense que c’est très Nathan, ça, et que le fait qu’il martyrise toujours « Barry » montre effectivement que, Cupidon ou pas, il l’aime beaucoup. Et je crois que « Barry » a très envie que Nathan l’aime bien.
D’ailleurs, alors que Simon 2.0 prend énormément de place dans cet épisode, Simon 1.0 grandit encore de manière incroyable et c’est fou comme on se dit qu’il pourrait devenir très vite Simon 2.0. Il prend énormément d’assurance, en un sens, il est déjà Simon 2.0, prenant soin du groupe, veillant à la sécurité de ses amis, comme l’a bien remarqué Kelly. Oui, il a la tête sur les épaules, c’est toujours lui le premier à percuter de ce qui se passe, et c’est encore le cas ici lorsque son alias du futur vient leur jeter, d’en haut, un paquet de cacahuètes.

Simon va le comprendre très vite, Vince est allergique aux cacahuètes. Et jamais il ne va lâcher l’affaire alors que ses amis sont menacés… Nerfs d’acier et volonté de fer.

Alors effectivement, le coup de la cahouète tueuse, ça fait pas vraiment super-héros, mais voilà… Simon 1.0 peut être un héros sans pouvoir. Et il le montre ici de façon magistrale.

Et que de questions, avec ça. Simon 2.0 vient donc du futur… un futur qui semble relativement proche. Un futur dans lequel de toute évidence, les cinq ont révélé leurs pouvoirs aux médias (à moins comme le soulignait le Dark Side, que Simon 2.0 n’ait déjà modifié cette réalité). Un futur dans lequel Alisha est menacée. Un futur dans lequel Simon n’est pas sensible à son pouvoir à elle.

Et pourquoi raconter tant de choses à Alisha ? Prendre un tel risque ? Jouer ce jeu dangereux avec la sacrosainte « timeline » ?
En tout cas, une chose est sûre : les heures sont comptées pour le petit couple Curtis/Alisha. Parce qu’elle est déjà à fond, la miss. Purée, jamais je l’aurais vu venir. Et ce qui est dingue, aussi, c’est le gros pétard mouillé de l’autre couple qu’on voyait arriver à mille à l’heure. Explosion en plein vol pour Kelly et Nathan. Et encore un coup, un contraste stupéfiant à côté de Simon 2.0 et Alisha.

Entre Nathan toute langue dehors en train de lui pétrir les nénés, de galérer sur le bouton du jean et autres joyeusetés… ah oui, c’est déjà NETTEMENT moins romantique !

Au point que…

Kelly : I just think we should be mates.

Comme le dit si bien Nathan : « After so much build-up… « 
Ouaip, pareil. Ca me fait un petit peu de la peine pour eux. Mais effectivement, je les trouve très chouettes en « mates ».
Pauvre Nathan, il ne comprend rien à ce qui lui arrive. Enfin, ça ne l’empêche pas de faire preuve d’une incroyable spiritualité au bout de quelques secondes à peine.

Nathan : Hello !

Enfin voilà. On finit une fois de plus sur la fine équipe, comme toujours. Mais au sein de laquelle les dynamiques sont totalement bouleversées.

J’avoue que j’ai encore beaucoup de mal à y croire. Mais vraiment… quelle intensité, que de surprises, que de déballages et que de promesses ! Voilà une série qui ne se fout pas de votre gueule. Et dont on ne peut qu’admirer la qualité d’écriture et l’aisance malgré un budget qu’on sent bien réduit au strict minimum. Comme quoi…

Ah et puis sinon, Simon est fan de Battlestar Galactica et de Doctor Who. Il ne peut qu’aller loin !

Posted by on Jan 28, 2011 in Misfits | 13 comments

13 Comments

  1. "Voilà une série qui ne se fout pas de votre gueule. Et dont on ne peut qu’admirer la qualité d’écriture et l’aisance malgré un budget qu’on sent bien réduit au strict minimum. Comme quoi…"

    Je crois qu’on est tous d’accord là-dessus :))

    Et Iwan Rheon remarquable dans le/les rôles de Simon !!! WOW !!
    J’les trouve épatant tous ces jeunes acteurs 😀

  2. ohohlàlà, s’était dur de pas lâcher le morceau, surtout quand t’as commencé à parler de Yamakasi 😀

    Déjà que je trouvais Simon craquant, la version 2.0 m’a fait littéralement fondre. Mon OMG quand on le voit sous la douche quoi. Et mon Dieu quand se mec sourit, tu meurs ! C »est amusant de faire la comparaison avec le Simon actuel. Mais il n’est pas le seul à changer. On voit bien qu’Alisha change face à cette rencontre. Simon arrive à la toucher physiquement et émotionnellement. et je confirme l’image des deux dans le lit est magnifique

    à côté de ça, on a l’intrigue du monster of the week qui m’a bien éclaté. J’arrive pas à croire que j’écris ça, mais j’adore vraiment Nathan (qui n’est pas cette semaine aujourd’hui). Et Simon nous sauve le tout grâce à une cacahuète. J’adore Misfits ^^ Simon qui note la petite boulette d’Alisha au passage

  3. Réaction classique devant cet épisode :
    http://www.youtube.com/watch?v=M...

    On note également le petit sourire en coin de Simon 2.0 en déballant le mot Futur. Il ne manque que le "Come with me if you wanna live". Comme quoi Simon 1.0 n’est pas loin derrière non plus…
    Marrant aussi, de faire le lien entre la cacahuète et l’avion en papier du premier épisode !

  4. Oui voilà déjà, quand il a répondu à Nathan que la nouveauté du moment c’est qu’il venait de s’acheter le coffret de BSG, c’était juste énorme XD!

    Ah Misfits, j’ai franchement été super agréablement surprise de trouver des épisodes aussi géniaux, je ne l’avais pas vu venir! Parce que j’aimais déjà beaucoup la série, mais là c’est juste vraiment trop bien! *v*

    Vivement la suite des reviews! Merci Sorci 😉

  5. "Marrant aussi, de faire le lien entre la cacahuète et l’avion en papier du premier épisode !"

    Ah oui en effet !!!

  6. Comme quoi, accepter de changer de codes d’une saison à l’autre (voire en pleine saison), ne pas s’enfermer dans un format pré-établi (oh, une série policière! oh, une série hospitalière! oh, une sitcom familiale!), ne pas avoir de "canevas" dans lequel tous les épisodes doivent rentrer (d’abord, le malade/meurtre; ensuite l’enquête policière/la construction du différentiel; enfin le procès (ou l’arrestation)/le traitement)…… et bien ça favorise la CREATIVITE!!!! Miracle!!! Ces scénaristes sont mes nouveaux héros….

  7. Bon… je vous cache pas que le coup de la cahuète, j’ai trouvé ça un peu exagéré…

    Mais sinon, c’était bien. Et le pouvoir du tatoueur, c’était assez classe…

  8. Ah, que dire sinon que cet épisode était effectivement sublimissime, et que tu as su capter cette sublimissimalité au point de me faire successivement glousser de tendresse et hennir à m’en taper les cuisses !

    L’image Simon/Alisha est en effet magnifique, surtout ce contraste entre leurs peaux (boudiou que ce petiot est pâlichon, sortez-le un peu !) et ces effets de flou parfaitement maîtrisées…

    Sinon comme le dit breched, Alisha évolue elle aussi pas mal dans cette affaire, son deuxième grand tournant après sa relation si particulière avec Curtis. Depuis la petite peste insupportable du début (mais que j’aimais quand même déjà passionnément, allez savoir pourquoi), elle a bien progressé tout de même !

  9. Simon 1.0, enfin 1.2 ou 3 il a déjà pas mal évolué, c’est Barry et Simon 2.0 c’est… SIMON !

    L’acteur est excellent, il est crédible dans les deux rôles et c’est remarquable. J’avoue que je ne fonds toujours pas pour lui… mais je n’aimerai pas la série sans lui !

    Beau retournement de situation qui fait qu’on se pose encore plus de questions que ça n’en résoud ^^

    Bonne suite !

  10. "Bon… je vous cache pas que le coup de la cacahuète, j’ai trouvé ça un peu exagéré…"
    ben déjà le coup de l’avion au départ c’était chaud… à moins que l’invisibilité ne soit pas la seule surprise de Simon… J’adore ce type!
    c’est impressionnant, la plupart de séries diminuent de qualité au fil des saisons mais là je préfèrent presque la 2e saison (même si j’étais déjà accro à la première)…

  11. Huhuhu, quand tu as remarqué le Tardis l’autre jour, j’ai eu du mal à tenir ma langue à propos de cette allusion à BSG 🙂 Je savais que ça te plairait 🙂

  12. La scène d’amour entre simon et alisha est magnifique, une des plus belles scènes TV de l’année, j’adore la poésie de la mise en scène (jouer sur leur couleur de peau, le coté livide de Simon et celui d’Alisha, métisse sulfureuse) qui raisonne avec le naturel de la scène, et leurs belles gueules.

  13. Clairement, la scène avec Careless Whisper arrive dans mon top en 2ème position des meilleurs moments de la saison. J’ai failli pas m’en remettre…

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