101 : Episode one

Misfits, cékoidon ? Ben c’est cinq petits trous-du-cul de délinquants britons qui se retrouvent du jour au lendemain avec des superpouvoirs et un macchabée sur les bras. Et ils doivent trouver le juste équilibre entre leur lose et le fait de pouvoir faire des supertrucs. Alors qu’autour d’eux, les bizarreries se multiplient. C’est cru mais tendre, gris mais haut en couleurs, triste mais franchement rigolo et servi par de chouettes petits acteurs. C’est britannique, quoi. Et c’est ma nouvelle fixette du moment !

Ayéééééé ! Marge et moi, on a donc attaqué Misfits ! Hé hé, je sais bien que Marge voudrait qu’on fonce tête baissée dans Mad Men mais je me vois mal enfiler les épisodes les uns après les autres comme ça semble bien parti pour qu’on le fasse avec Misfits. Nan parce qu’après, qui c’est qui commente ? C’est bibi !

Alors zou, c’est parti.
Donc il y a de ça quelques semaines, mue par la curiosité et frappée par mon premier deuil merlinesque, j’ai tenté ce truc. Plus exactement, j’en ai regardé 5 minutes et 54 secondes. Et j’ai vite arrêté tellement j’ai trouvé ça trop bien, genre trop de bonheur, je vais pas tenir. Je me suis donc mis ça de côté pour regarder avec le Dark Side vu qu’on se cherchait du remplacement pour House qu’on a laissé sur le côté de la route. (Et ce n’est pas négociable.)

Je ne vous cacherai pas que si j’ai eu un tel coup au coeur, c’est principalement à cause de…

Et de…

Voilà, c’est quatre yeux, quoi. Les gris du petit Playmobile et les verts du grand excité. Achetés d’entrée de jeu, je crois qu’on peut parler de coup de foudre. Et il ne m’a pas fallu tellement plus pour ajouter dans mon caddie la caillera au grand coeur…

Et l’athlète torturé.

Frisette est très mignonne et je pense qu’elle va vite arrêter d’allumer tout ce qui passe donc il y a de la marge pour elle. Mais pour l’instant, j’ai un peu envie de la claquer.

Bon, nous avons donc cinq personnages que je trouve formidables, très vite. Pour des raisons qu’on va rapidement découvrir et qui ne sont pas très glorieuses, Simon, Nathan, Kelly, Curtis et Alisha se retrouvent à se coltiner des travaux d’intérêt général. Avec un sixième clampin qui se met bien vite à l’écart du groupe et à qui devient de facto la chemise rouge de l’épisode. (C’est-à-dire le personnage fusible, pour ceux qui ne maîtrisent pas les codes de Star Trek)

Il y en a un, en revanche, qui devient tout de suite aussi collant qu’un vieux chewing-gum, c’est Nathan. Que le Dark Side s’empresse de haïr et que je me dépêche d’adorer parce qu’il me fait hurler de rire. Allons, allons, c’est classique, il y a une forte tête dans le lot, quelqu’un qui parle très fort et fait son malin pour cacher qu’au fond il est une petite chose fragile qui appelle sa mère en sanglotant la nuit, il est pour moi, vous pensez bien ! Je me fais peur tellement je fonce toujours dans ce genre de traquenard, moi !
Là, il accuse un de ses petits camarades d’être ici parce qu’il a une tête à renifler des petites culottes. Dans le genre classe, on fait mieux, pas vrai ?

Simon : I’m not a panty-sniffer.

Et vous voyez comme c’est formidable de regarder des séries avec le Dark Side ? Jamais, absolument jamais, on ne flashe sur les mêmes mecs. Fou, ça ! On se concerterait qu’on ferait pas mieux !
L’autre qui me fait m’esclaffer aussitôt qu’elle ouvre la bouche, c’est Kelly. Sérieux, il faut juste qu’elle arrête de parler parce que je pleure de rire et je n’entends plus rien. C’est merveilleux, cet accent, je ne m’en lasse pas. Par contre, je ne comprends rien à ce qu’elle raconte ! Mais c’est délectable. Son « I fockin’ loufya » quand son mec se barre, même pas je peux être triste tellement je me bidonne. J’imagine que l’oreille finit par s’habituer mais au début, fiou, le choc, quoi.
En même temps, je la trouve très profonde, cette fille, elle a l’air fondamentalement gentille. Juste pas aidée, quoi. Et elle est tellement nature malgré sa tonne de make up. Bref, je la trouve très attachante.

Simon, lui, est très mystérieux. On sait très vite beaucoup de choses sur les quatre autres gamins, mais lui, à part son regard bizarre, ses chemises boutonnées jusqu’au menton et le fait de renifler des culottes d’avoir de légères tendances pyromanes, eh bien… on se demande un peu ce qu’il fait dans la vie.
Que fait Alisha dans la vie ? Eh bien… elle… s’habille… pose… et branche. Beaucoup.

Mais vraiment beaucoup.

Enfin bref, tout ce petit monde se retrouve donc à peindre un banc en faisant beaucoup de bruit, au point que Tony, leur superviseur, a quelque peu besoin de hausser le ton…

Lorsque soudain, tout bascule. Un orage un peu étrange s’approche.

Les voilà bombardés de gros grêlons.

Et avant qu’ils aient pu se mettre à l’abri, la foudre frappe.

Dans un premier temps, c’est à peu près tout. Chacun rentre à son triste quotidien. Kelly à son chien dont elle entend maintenant les pensées.

(Et elles ne sont guère reluisantes, à base de léchage de coucougnettes et de caniche de la voisine. Mais la voix, la voix du clébard ! Arf !!!)

Avant de se faire quitter par son fiancé qui n’a qu’une envie, c’est de la sauter alors qu’elle, ça ne va pas super fort.
Et Nathan, lui, se fait virer par sa mother. Alors je vais vous dire, si même sa mother ne peut plus le supporter, ça doit être quelque chose de costaud, ce gamin.

D’ailleurs, il ne trouvera même pas un canapé à squatter. Se croyant sans doute très drôle et de bonne compagnie, il appelle tous ses « amis ».

Pour se rendre compte que finalement, il n’en a aucun.

Et finir par s’installer clandestinement dans le centre où il purge sa peine.

Chose qu’il cachera autant que possible aux autres car monsieur a sa petite fierté. Mais comme il est avéré que Kelly est désormais médium, eh bien ça ne durera pas bien longtemps. Pas plus qu’il ne pourra lui cacher qu’il se la ferait bien.

Ce qu’il y a de bien, avec ce personnage – même s’il fait beaucoup de bruit et qu’il prend pas mal de place – c’est qu’il est rafraîchissant. Et il est très intelligent. Pour sortir de la vanne d’un tel niveau, il faut l’être. C’est dommage de gâcher un si beau potentiel, mais bon, on va dire que je n’abandonne pas tout espoir en ce qui le concerne. Par contre, on peut être futé et avoir de la merde dans les yeux, ça oui.

Car un massacre a eu lieu. Eh oui, nos cinq loulous ne sont pas les seuls à qui il est arrivé quelques bricoles, Tony, leur superviseur, s’est transformé en gros Hulk très méchant.

Et il a zigouillé le numéro 6, Gary, dans les toilettes. Parce qu’il était en train de fumer un gros spliff.

Les bizarreries s’enchaînent : alors que Simon joue les vitriers, comme très souvent, et tente d’alerter ses compagnons sur le massacre de Gary… eh bien hop, voilà qu’il disparaît pour de vrai ! Un pouvoir de plus, et pas des moindres. Nous avons un homme invisible. Ca commence à être drôle, dites donc ! (Nous apprécions hautement l’ironie de la chose, en tous cas.)

Et Nathan ? Ah ben Nathan, toujours le premier à ouvrir son claque-merde, ressent lui aussi des choses étranges…

Nathan : I’ve got a strange tingling sensation in my anus.

(Le Dark Side vous dirait que son superpouvoir à lui, c’est de se faire détester. Hi hi hi. On espère toutes les deux qu’il va rester un certain temps sans pouvoir avéré, ça va peut-être lui rabattre un peu son caquet.)

Enfin tout cela commence à légèrement paniquer quand on découvre le massacre de Gary.

Et c’est là, bien entendu, que le pouvoir d’Alisha se dévoile… la petite branleuse de première qui croit que ses histoires à deux balles intéressent tout le monde et qui provoque tant qu’elle peut, eh bien son superpouvoir c’est…

Simon : I want to rip off your clothes and piss on your tits !

De rendre quiconque la touche complètement dingue d’elle. Mais dans le genre pas super positif, hein.
Condoléances, Alisha, te voilà désormais vouée aux relations platoniques. Ou à te faire prendre sauvagement aussitôt que quelqu’un pose un doigt sur toi.
Enfin bref, attention parce qu’on a maintenant ZE pouvoir qui déchire : alors que Curtis est témoin du meurtre de Kelly par le superviseur qui commence à être un peu relou…

… vziou ! Le voilà qui rembobine toute la scène !!!

Dès le premier épisode, paf, on vous claque le type qui peut remonter le temps. Hyper casse-gueule, comme principe. Etant donné que le gonze, il peut absolument tout changer à l’histoire, inutile de dire que les scénars ont tout intérêt à être bé-ton ! Sinon, au mieux, c’est risible, au pire, c’est complètement pathétique.
En tout cas, les autres ont le bon goût de croire à son histoire, et au lieu de tuer Kelly… eh bien c’est Tony qui se fait ouvrir le crâne… par Kelly. Eh oh hein, il l’avait un peu mérité.

Voilà donc nos cinq lascars liés à jamais par le meurtre de leur superviseur. Et terrifiés à l’idée que la police ne voie en cet acte que la malfaisance de cinq petits délinquants, ils décident de l’enterrer en douce avec le cadavre de sa victime.

Et Simon est un petit peu flippant à force de sang-froid, au passage. Brrrrr.

Enfin, pauvres gamins. Ils sont bien gentils, au fond, et surtout inoffensifs. (Enfin, je crois.) Que vont-ils faire de tout ça, telle est la question.
En tout cas, j’ai beaucoup aimé la scène où chacun contemple son reflet, son ancienne vie, sa nouvelle vie.

Et j’espère qu’ensemble, ils vont trouver de quoi combler le vide de leur existence. Je le sens bien, ce petit groupe, perso. Je le sens vraiment bien.

(Je le sens tellement bien qu’on a déjà gobé quatre épisode. Mais attention, pas de spoilers dans les commentaires, s’il vous plaît, je compte sur vous !)