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601 : Miles ignotus

Hier soir, j’avais rendez-vous avec deux Arthur. Et après avoir débattu toute la journée avec moi-même, j’ai décidé que ce soir, c’était le brun qui l’emportait sur le blond. Chose extraordinaire par les temps qui courent.

Ca fait à peu près un mois que je m’injecte quotidiennement de fortes doses de Kaamelott, je n’ai pas bien compris comment ni pourquoi, sans doute parce que depuis le mois de juin, je suis retombée dans le matage compulsif de séries, comme chaque fois que je traverse des petites périodes houleuses. Bon, là, c’est les séries, ça a pu être les bouquins ou les films.
Sauf que sur ce coup-ci, je me suis fait enfumer en beauté.

Moi, je voyais Kaamelott comme un truc un peu jetable que je pourrais regarder avec l’oeil encore boueux du matin, le blase dans ma troisième tasse de café en attendant d’avoir mobilisé suffisamment de neurones pour ne pas m’ébouillanter sous la douche. Qui me servirait de gentille berceuse du soir histoire que j’aie un semblant de sourire sur les lèvres quand Morphée viendrait me traîner jusqu’aux plumes.
Ca a plutôt bien fonctionné et j’ai pris un certain nombre de bains et réalisé un certain nombre de soupes, de crumbles et de tartes devant les trois premiers Livres.
Ca a commencé à se gâter devant le Livre IV. (Qui est d’ailleurs responsable de la crémation d’une tarte aux pommes.)
Je suis restée pétrifiée devant le Livre V. Vous remarquerez que je n’ai pas pu produire une seule note dessus. Je cherche encore à comprendre ce qui m’est arrivé.
Et là, donc, entre hier soir et ce soir, je me suis enfilé le Livre VI en entier. J’attaque le making-of, là. Bon, certes, hier soir, j’étais dans le train. Train qui a trouvé fort opportun de passer deux heures à quai sans bouger sans qu’on n’ait jamais su pourquoi. (Classique.) Donc à part crever d’envie de balancer des tomates pourries à la gueule d’Arthur-le-Blond et partir à Rome avec Arthur-le-Brun (et m’exciter sur le groupe de Bavarois en goguette qui a foutu un bronx formidable dans mon wagon), je n’avais pas grand-chose de mieux à faire.
Tout de même.

Donc voilà. Ce qui m’énerve dans cette histoire, c’est que je n’étais pas partie pour ça. Astier, il s’est bien payé ma figure, quand même. On m’a pas prévenue, moi, que ce ne serait pas six saisons de gentille rigolade aromatisée au saucisson. Du coup, je suis fâchée. Parce que j’avais envie de trouver ça bien mais juste bien. J’avais pas envie qu’une série française me plaise à ce point. J’avais envie que ce soit juste bien parce que la fiction française, c’est caca. Parce qu’on est des gros nuls et qu’il n’y a que l’Oncle Sam et la Perfide Albion qui savent m’en mettre plein les yeux. Parce que les dialogues en français, ça sonne toujours faux et que je fais les trois quarts de mes rêves dans la langue de Shakespeare. Et j’aime pas que les choses elles changent autour de moi. Et j’aime pas avoir tort. Et j’aime pas qu’on me frotte le nez dans ma crotte.
Alors quand Alexandre Astier, il va à Cinecitta faire un truc très ambitieux qui ne se dégonfle pas comme une baudruche, quand il est capable d’expliquer en six épisodes et de la manière la plus simple et élégante du monde comment et pourquoi Kaamelott, ça me perturbe.
Ca m’irrite… mais en fait, j’aime bien être irritée comme ça. C’est pas si souvent que ça arrive, mine de rien, de se faire enfler de façon aussi magistrale. En fait, j’ai un peu l’impression de m’être mangé un camion qui était dans l’angle mort.
Et donc j’adore. J’ai presque un peu la gueule de bois. Et sur la fin, devant le dernier épisode, j’ai ressenti un truc rare : j’ai compris que je lui faisais confiance, au petit père Astier. Ouh la oui, ça c’est rare. Ca ne m’est pas arrivé avec beaucoup de scénaristes ou autres showrunners, si vous lisez ce blog, vous savez qu’il y a une certaine Trinité que j’adule de façon quasi-aveugle (dont un membre m’a un peu déçue ces derniers mois, je le reconnais) et qu’à part ça, moui, bon. Devant ce dernier épisode, j’étais tranquille. Je savais que ce serait bien, que je pouvais sauter dedans sans filet. C’est chouette de pouvoir faire ça.

Voilà, vous voyez, c’est encore un peu le bordel là-dedans. Mais tout ça pour dire que j’ai absolument adoré ces deux dernières saisons, je me suis régalée. Cette série, elle m’a rendu la foi : oui, on peut faire de la fiction télévisée de très grande qualité chez nous. Même quand on présente une tare impardonnable : celle d’être Lyonnais !

Alors, concernant cet épisode. Déjà, je ne vous dis même pas ma tronche devant le teaser de la saison à la fin du Livre IV.
Retour à Rome, dans les murs de Cinecitta, le studio mythique qui a vu naître une de mes séries préférées de toute l’histoire de ce blog. (Rome, faut-il le préciser ?)
Vous avouerez qu’il eût été criminel de filmer comme un pied dans un décor d’une beauté aussi saisissante. Par exemple, je n’ai pas gardé un souvenir exceptionnel de l’épisode de Doctor Who filmé à Cinecitta. Eh bien la caméra d’Alex Astier, elle relève le défi avec beaucoup de panache.

Ce plan, là, il m’a particulièrement plu.

Si vous ne me lisez pas depuis quatre ans et demi, vous risquez de ne pas savoir que je me méfie beaucoup des épisodes qui commencent par la fin. Eh bien là, ça passe comme une lettre à la poste. C’est vrai que c’est assez incongru de trouver Arthur en train de faire sa petite affaire à une dame dans un petit coin sombre d’une villa romaine et de le quitter quelques minutes après avec un objet tout aussi incongru à la main…

Ca a très bien fonctionné pour moi. Partir de cet insignifiant petit détail qui va pourtant faire toute la différence à la fin de l’épisode, ça m’a plu, j’ai même trouvé ça parfaitement ravissant.
Dans le coffret du Livre V, j’ai regardé avec beaucoup d’attention l’entretien du Grand Créateur. Il y dit que pour raconter la suite de son histoire après le Livre VI, il ne reste que le cinéma. Ca m’avait laissée perplexe. Au bout de sept minutes de cet épisode, en fait, j’ai compris. Je ne saurais pas vraiment expliquer à quoi ça tient mais on croirait que la série tente en permanence d’agrandir le cadre dans lequel elle se déploie. C’est vraiment spécial.
Pour en revenir à notre épisode, donc. Arturus est troufion de base à Rome dans la milice urbaine et il n’aime pas bien bousiller ses petits camarades à l’entraînement.

« T’es fort en stratégie parce que tu passes ton temps à lire mais tu réfléchis trop pour un soldat. Je sais pas ce qu’on va faire de toi, mon pauvre vieux. »
Lui dit son supérieur, un très charmant bonhomme tout à fait recommandable.
Et Astier, dépouillé de sa cuirasse, de sa crinière et de ses fourrures, il semble prêt à s’envoler. Métamorphosé, presque sans âge, avec cette dégaine d’ado et ce visage d’adulte, j’ai eu l’impression que je ne l’avais jamais vu, en fait.
Pendant ce temps-là, sur l’île de Bretagne, retranché derrière le Mur d’Hadrien, Tchéky Karyo se demande bien comment mater les clans du nord.

« 300 piges qu’on passe pour des cons. »

Du coup, un sénateur proche conseiller de l’empereur se dit que ça pourrait être commode de fédérer les différents clans bretons et réclame… un Breton. Ca tombe bien, on en a un, l’ennui c’est qu’il ne se souvient pas bien qu’il l’est. Breton.

(Franchement Patrick Chesnais, j’aurais jamais cru dire ça de lui, mais il est lumineux.)

C’était trop mignon cette histoire d’épée. L’épée des Rois ? Ah oui, le truc qu’on fait tirer de la pierre à tous les gamins, une sorte de rite de passage. Ah oui oui, moi aussi je l’ai fait. Et si j’ai vu d’autres gamins le faire ? Ah, par contre, non.
Coup de bol pour Lucius Silius Sallustius, le voilà avec le roi légitime de Bretagne. De quoi, s’il s’y prend à peu près correctement, moucher les bruyants indigènes qui mettent complètement minable la plus grande armée du monde.

En revanche, j’ai été un peu dérangée par la prononciation des noms. En tant qu’ancienne latiniste de compète – et modeste avec ça, je sais qu’il n’y a pas de prononciation idéale, ces cons de Romains n’ont pas été foutus de nous laisser des enregistrements. Mais comme j’aime bien la logique, si on décide de prononcer un « u » « ou », autant le faire pour tous, non ? Mais ça fait plaisir d’entendre « ave » prononcé « aoué » et « Julia » « Ioulia ».

Autre chose que j’ai appréciée, c’est de voir Arthur avec des potes. Un peu dégourdis, pour changer.

Mani, là, il est trooop. Et comme on ne le connaît pas, il nous est d’entrée de jeu encore plus sympathique qu’on sait qu’il ne survivra sans doute pas à la saison.

Et donc, on boucle la boucle de façon fort élégante lorsqu’à une soirée où ils ne sont pas forcément censés être, Arturus et Manilius sont à deux doigts de se faire gauler par leur supérieur Glaucia. A qui Arthur, déjà plutôt futé, va mettre un gros taquet après avoir…

… voilé sa face.

Joli.
Et puis LE truc qui m’a fait sauter de joie parce que je ne tenais pas à abandonner totalement les copains bretons :

Ah. Goustan le Cruel. Tout un poème. Goustan le Cruel, roi de Carmélide. Passant officiellement le pouvoir à son fils. Léodagan le Sanguinaire.

Hihihi.

Voilà. J’adore ce format pour cette série. C’est lent, mais c’est bien rythmé et c’est super de commencer tout doucement à remplir les vides laissés par les précédents Livres. D’apprendre par exemple qu’Arthur a fait ses classes avec Caius à qui il filera un jour une terre et une ferme.
Je n’ai pas du tout été ennuyée par ce saut en arrière, même si Perceval et Karadoc m’ont beaucoup manqué. En fait, devant le début de cette saison, je me suis dit qu’Arthur en train de crever dans sa baignoire voyait sa vie défiler devant ses yeux et que du coup nous aussi. Je ne suis pas tombée trop loin.

Je ne sais pas si j’aurai le temps et l’occasion de poster la suite des reviews dans les jours ou les semaines qui viennent étant donné que je me suis tout goinfré en 24 heures. Mais ce sera fait un jour, ça, c’est sûr.

Posted by on Nov 8, 2010 in Kaamelott | 18 comments

18 Comments

  1. Merci pour ta review, Sorcière, mais… Tu pourrais rappeler à une jeune et nouvelle inculte ta Sainte Trinité de showrunners, siteuplé ? *gênée*
    (Et encore merci de la belle review ! :D)

  2. Haaa, ce livre VI, c’était… Magique. Vraiment. C’est rare de pouvoir dire ça de quelque chose. Ce type est vraiment un génie. Si tu as le temps *non mais gigalol, quoi*, tu pourras regarder un peu ce qu’il a fait autour, notamment ses sketches avec François Rollin.

    Je me souviendrai toujours de cette soirée sur M6, où on a vu pour la première fois Karadoc imiter la "femelle lièvre" et Perceval les animaux de la forêt. Qui aurait pu se douter que ça allait mener aussi loin à ce moment là, surtout que ça venait en remplacement de caméra café…

  3. On avait avalé le livre VI en un week end, et on est était sortis avec une seule envie: de se la refaire fissa… Quelle baffe, avec le plaisir de voir apparaître un à un les personnages de Kaamelott, avec l’intensité dramatique à faire tomber les chaussettes (ah Mani, on sait trop bien que le seul ami d’Arthur va y passer d’une façon tragique…, ah! l’ombre de l’homme en noir), le tout filmé magistralement. Et la fin, bordel, la fin!!! J’ai toujours eu un faible pour Venec, maintenant je sais pourquoi…
    La Trinité ça doit être Alan Ball (celui qui a déçu récemment, j’imagine), Ronald Moore, et euh… RT Davies?

  4. Ahlalalaaa, je suis entièrement d’accord avec tout ce que tu as écrit!

    Que moi aussi je fais mes rêves en anglais d’abord, parce que la France c’est nul et qu’on arrive à rien! Eh ba tu parles de la claque que je me suis prise O_O

    J’ai trouvé ce livre VI prodigieux! Tout est parfait, et alors franchement il y a même carrément des membres du cast que j’adore, du genre Valeria Cavalli et Emmanuel Meirieu. Bon pi pas des guests de n’importe quoi en plus! Et des acteurs très inattendus aussi qui sont finalement surprenant! Que du bonheur, de belles images, c’est bien filmé. Comme quoi c’est possible, alors qu’est ce qu’ils foutent les autres XD!

    Enfin si tout ça peut débarquer au ciné, moi je dis go, go, goooo! ^^

    Merci pour la review Sorci 😉

    ps : tout en 24H? Pfiouuu, même moi je les ai regardé sur deux jours XD!

  5. Alan Ball, Ronald D. Moore et Steven Moffat. 😉

  6. Oh que ça me donne envie de me refaire les six livres d’affilée… je vais voir si j’arrive à convaincre l’Homme et les monstres. Peut-être pendant les vacances de Noël. ??a ne devrait pas être trop difficile, on est tous fans.

  7. Eh beh, moi qui n’ai jamais compris l’engouement autour de cette série, je vais peut-être m’y mettre, du coup. Je n’ai vu que quelques épisodes, en tombant dessus par hasard, et je me demandais ce que c’était que ce bin’s.
    Quand j’aurai un moment, je m’y plongerai, je te fais en général confiance pour les séries ^^.

  8. Il faut que tu gardes en tête l’évolution, hein, on passe d’un shortcom de 3mn30 plutôt orienté comédie à un drama de 40 à 55 mn. 😉 C’est intéressant de voir à quel moment on bascule, on se rend bien compte dans le livre IV que ça ne tient plus dans le format d’origine.

  9. Ah, je comprend mieux !
    C’était pareil pour moi, j’ai du tomber dessus aux tous débuts de la série, par hasard, et j’en ai un souvenir assez flou, mais en gros quelques minutes de grand n’importe quoi, et qui se prenait pas vraiment au sérieux.
    Mais j’avoue que j’ai du mal à m’imaginer comment ça a pu basculer à ce point…
    C’est passé d’un coup de 3 minutes à 40 ? ??a doit pas mal déstabiliser, je comprend "l’énervement".

  10. Je crois que c’est plus compliqué que ça. Je n’ai pas suivi la diffusion sur M6 mais il me semble que les épisodes du Livre V (celui de la bascule) ont d’abord été diffusés en morceaux d’environ sept minutes, ce qui n’a pas trop satisfait le Grand Créateur. C’est un Director’s cut qu’on trouve sur les DVD…
    Je ne trouve pas ça choquant, c’est vrai que ça perturbe, mais la fin du Livre IV est tellement dramatique que ça ne peut plus tenir en trois minutes, donc le passage est tout à fait logique et limite, inconsciemment, on le veut, ce changement. C’est assez compliqué à décrire. En tout cas, le grand n’importe quoi est toujours là. Mais je crois que la série a toujours eu ce fond sérieux, quand on suit l’évolution des personnages, ça n’a rien d’absurde. La forme peut l’être, mais le fond, jamais. Arthur est un roi très intelligent qui tente de faire fonctionner une troupe d’idiots et de bras cassés, tous très attachants, cela dit. C’est quelque chose d’assez universel et de plutôt triste, même si le plus souvent, c’est à hurler de rire.

  11. Kaamelott me fait beaucoup rire, j’adore l’humour, les personnages. Néanmoins Je ne regarde pas régulièrement la série. Le format court est tout ce que j’ai connu jusque là et surtout les Livres I et II.

    Hier j’ai regardé pour me faire une idée, le premier 44minutes du livre V.

    Et là… je reste sans voix.

    Il y a une densité à laquelle je ne m’attendais pas. Une manière de filmer et de raconter l’histoire adapté à ce nouveau format, presque plus mature ou plus "adulte".
    Les personnages sont différent(ou pas)… le tempo plus lent.

    Maintenant je ne sais pas ce que je vais faire, continuer sur ma lancée ou reprendre au début?

  12. au vu de cette levée d’enthousiasme pour Kaamelott, il est fort possible que j’investisse dans les dvd pour noël, parce que j’ai eu beau avoir suivi durant la diffusion sur M6 (enfin, en grande partie), j’en ai loupé un certains nombre et j’aime vraiment Kaamelott!! Et tant pour la comédie au début que le côté dramatique que Astier a su insufflé au fur et à mesure!!

    Et c’est vrai que pour le livre VI, les acteurs étaient tous très bien choisis, pas de fausse note!! même l’empereur avec Pierre Mondy est très bon!!

  13. Perso, je préconise de tout voir dans l’ordre, les courts comme les longs. L’humour n’empêche pas un propos sérieux et certains faits évoqués dans les courts sont ensuite développés dans les longs, ce qui est parfois super émouvant.

    (Comme je le disais sur FB, je ne rirai plus jamais devant les saucissons de Karadoc. Snif.)

  14. c’est vrai qu’au début ça venait remplacer caméra café. il y avait un ton léger et le format court passait très bien. C’était un petit moment de rigolade et puis on passait à autre chose. Un truc avant les enfants de temps en temps. On en est loin
    Je pense qu’Astier a toujours voulu développer ça en série puis en film, du coup le changement est progressif et bien amené. ça ne m’a pas choqué en tout cas. Le ton devient plus sombre et les personnages prennent de la profondeur, l’évolutiont de format paraissait obligé.

    Le livre VI s’est une claque quand même, déjà que le V avait pas mal chamboulé les cartes (et la fin OMG). Maintenant je ne peux plus rire quand on me parle de séries françaises (presque plus).

    Sinon "la tare d’être lyonnais" (private joke je suppose), ça s’arrête aux frontières de la ville même ou il y a un périmètre restrictif (banlieue, campagne, département, région ?)

  15. Ca dépend, à chacun de voir. 😉

    (Et oui, private joke, comme prévu, j’ai eu un mail dans les dix minutes qui ont suivi !)

  16. En fait, en parlant de tare, je voulais aussi ironiser sur le parisianisme culturel qui a tendance à m’exaspérer. Ca évolue un peu ces dernières années, on déplace pas mal de productions en province, mais on dirait qu’il est toujours considéré comme très exotique de filmer à Nantes ou à Strasbourg.
    Contrairement à la BBC, par exemple, qui fait largement intervenir ses antennes régionales. Celle du Pays de Galles nous produit quand même Doctor Who, Torchwood et Merlin. Entre autres.
    Ce n’est sans doute pas comparable mais le fait qu’il soit considéré comme prodigieux de réussir à lancer une série à succès depuis Lyon et AVEC des Lyonnais, c’est dingue, quand même.

  17. +1 !
    De mémoire, je crois qu’en fait le livre V a été diffusé en épisodes de 45 min et ensuite a été recoupé en épisodes de 7 min pour une diffusion quotidienne, ce qui a pas mal changé certains points au niveau narratif.
    Surtout qu’il y a eu des épisodes "inédits" durant cette diff, technique évidente de M6 pour que les gens continuent à regarder même après avoir vu les téléfilms.

  18. "Moi, je voyais Kaamelott comme un truc un peu jetable que je pourrais regarder avec l’oeil encore boueux du matin, le blase dans ma troisième tasse de café en attendant d’avoir mobilisé suffisamment de neurones pour ne pas m’ébouillanter sous la douche. Qui me servirait de gentille berceuse du soir histoire que j’aie un semblant de sourire sur les lèvres quand Morphée viendrait me traîner jusqu’aux plumes.
    Ca a plutôt bien fonctionné et j’ai pris un certain nombre de bains et réalisé un certain nombre de soupes, de crumbles et de tartes devant les trois premiers Livres.
    Ca a commencé à se gâter devant le Livre IV. (Qui est d’ailleurs responsable de la crémation d’une tarte aux pommes.)
    Je suis restée pétrifiée devant le Livre V. Vous remarquerez que je n’ai pas pu produire une seule note dessus. Je cherche encore à comprendre ce qui m’est arrivé.
    Et là, donc, entre hier soir et ce soir, je me suis enfilé le Livre VI en entier. "

    Pareil. Sur une échelle de temps plus courte, trois petites semaines, en gros… J’ai vu le dernier épisode du livre V la semaine dernière, tard. Ca faisait bien 15/20 sketchs que je me recroquevillais de plus en plus au fond de mon fauteuil, j’avais de plus en plus l’impression que les personnages se faisaient étouffer, j’avais une sensation de lenteur, comme quand on rêve, cette impression d’être "dans du coton"… Dure, très dure, cette fin de livre V. Après avoir vidé ma boite de mouchoir et tourné en rond une petite heure, hop, j’ai enchainé sur le livre VI, impossible d’aller dormir avec une fin pareille.
    Et là.
    La baffe.
    Déjà, dans le livre V, le changement d’ambiance était radical (ahhhh, Lancelot, qu’est ce qu’il a pu me faire sentir impuissante, dans sa grotte, à parler à l’homme à la capuche. Et Arthur, que je voulais sortir de là, mettre sous trois tonnes de couvertures et lui promettre de lui faire des chocolats chaud pour tout le reste de sa vie), mais là, avec le changement de format…
    Wahou.
    Le générique !
    Arthur jeune !
    Rome !
    Incroyable.

    Du coup, le lendemain, au lieu d’apprendre des choses, réviser, la vie étudiante, tout ça, j’ai engouffré la suite du livre VI, quasiment dès le réveil.

    [spoiler fin Livre VI, sait on jamais, pour les autres lecteurs du blog]

    La fin… La fin est encore un peu trop fraiche pour moi. J’ai un peu les larmes aux yeux rien que de l’évoquer. Il y a une chose en particulier qui me fend le coeur : quand les hommes de Lancelot mettent à sac l’auberge, les hommes qui se font maltraiter, dans le fond, y’a Karadoc et Perceval, dedans ? Je ne peux vraiment pas imaginer qu’il arrive du mal à Karadoc, et encore moins à Perceval, pas les Karadoc et Perceval de Kaamelott….
    Entre ça et le retour de Arthur à Rome, et la phrase s’affichant à l’écran à la toute fin… Pfiouh. Me suis bien faite avoir.

    Voilà voilà, à ton image, je m’attendais à une série pépère et à l’humour bien français, c’est comme ça que mes amis fourbes mes l’ont vendue, avec pour conséquence de devoir me consoler deux soirs de suites.

    Vais avoir besoin d’un peu de temps avant de revoir un des sketchs drôles des Livres 1, II ou III…

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