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107 : The demon hand

Je ne vous cache pas qu’ils ont failli me perdre, sur ce coup. Parce que la rencontre entre le Dr Silberman et l’agent Ellison, euh… WHAT ?!
Non sérieux, ils sont aussi ravagés l’un que l’autre !

De manière assez curieuse, et ce alors que ça aurait dû me soûler prodigieusement, ce qui a rattrapé le coup, ce sont les tensions entre John et sa mère, la forte présence de Terminator 2… et puis aussi la dernière scène que j’ai trouvé de toute beauté et dont je reparlerai plus tard.

Donc Sarah tombe sur les vidéos de sa détention chez l’agent Ellison, un homme très appliqué, ça. Et comme elle est pas toujours super-finaude, elle en dérobe une qu’elle laisse négligemment traîner à la baraque.
Evidemment, le mouflet qui n’a rien d’autre à foutre et qui aime visiblement se torturer l’esprit se retrouve à regarder l’enregistrement. Et c’est clair que quand on a 15 balais, un gros problème d’identité, un père inexistant et un gros oedipe à régler, eh ben découvrir que sa petite maman, son héroïne, a signé sans broncher un papelard disant qu’elle renonce à ses droits de mère, outch.

Il a quand même quelques raisons d’être un petit con. C’est déjà drôle pour aucun gosse de se retrouver de famille d’accueil en famille d’accueil pendant que mommy est à l’asile, mais découvrir ça, même en sachant vaguement que pour Sarah, c’était pas la super éclate, c’est forcément dévastateur.
Dans ce contexte de fin du monde imminente, j’avoue que je suis charmée de voir qu’on arrive encore exploiter ce genre de filon. (Soulignons que c’est exactement ce qui a fait la qualité de Battlestar Galactica.)
Là, l’intéressant, c’est surtout que tout ce que John vit présentement, ça va forcément influencer le leader qu’il deviendra plus tard. Et on ne peut pas s’empêcher de remarquer à quel point ce pauvre gamin aurait besoin d’un repère masculin pour grandir un peu, coincé entre ses deux étranges bonnes femmes. (Dont une qui n’en est pas tout à fait une.)
Là, mon regard se tourne évidemment vers Derek qui n’y met pas franchement du sien pour l’instant. Ca doit être d’autant plus compliqué que ce jeune John deviendra un jour son ami, son chef, avant même d’être son neveu. Curieusement, ce même petit con fait déjà preuve d’une certaine supériorité à son égard.
Tout cela pris en compte, ça file un peu le tournis. Comment réussir à grandir assez pour devenir ce messie, entre un robot un peu troublant, un oncle qui s’ignore, une mère qui a du mal à tout concilier ? Sans parler de la culpabilité de semer la mort partout où il passe…

Derek : So, you ever wonder what happened to Todd and Janelle ?
John : No. I know what happened. I got them killed.

Alors oué, c’est sûr qu’il a une coupe de cheveux de boulet, le Johnny Boy, mais on peut dire qu’il n’est vraiment pas aidé.
Et au final, on en revient toujours à cette relation mère-fils encore un peu gauche, mais pleine de morceaux de namour dedans.

Sarah : The day I broke out of there, the day you came for me, I was coming for you. Because about three seconds after I signed that paper I knew I couldn’t live with it. I was coming for you and I was gonna die trying.
John : You almost did.
Sarah : So did you.
John : And you were mad as hell about it. You yelled at me, told me what a stupid move it was.
Sarah : I might have oversold that a little.

(Par contre, toujours pas très très convaincue par Lena… Qu’est-ce que ça doit être dur de ne pas être Linda Hamilton !)

A part ça, donc, j’ai été complètement troublée de retrouver le grand pote de Sarah, le docteur Silberman. D’autant plus avec la tronche du sénateur Kelly de X-Men.

C’est un guest de ouf, on est d’accord, mais ça m’a tellement déconcertée que d’une part, j’ai eu du mal à croire qu’il s’agit bien du toubib de l’asile, d’autre part, j’ai eu toutes les peines à le suivre.

Faut dire que le pauvre garçon ne tourne plus tout à fait rond depuis qu’il a assisté à la rencontre entre Schwarzie et Robert Patrick.

Silberman : He came down the hall, this large man… I thought it was a man until he threw the guard through the window just like a rag doll. Not an ounce of emotion, just blank like a death mask. Then the other one came?EUR?
Ellison : There was two of them ?
Silberman : They were different. The second one was almost beautiful, perfect, like a changling. A face of mercury.

(N’empêche, c’est marrant, parce que quelque part, c’est d’une débilité profonde, ce qu’il raconte, mais en même temps, c’est assez joli. Un peu comme la série. Parfois super lourde, mais qui arrive de temps en temps à vous claquer un truc qui va vous laisser bouche bée tellement c’est de la balle.)

Ajoutez à ça l’agent Ellison qui commence à s’intéresser de très près au cas Connor et qui en saisit petit à petit (mais vraiment petit à petit, hein, pas un rapide, le gaillard) la complexité et l’ampleur…

Et ça nous donne également l’occasion d’en apprendre un peu plus sur lui, sur ses croyances, sur sa manière d’appréhender la vie. Nul doute que tout cela va être balayé d’une jolie façon.

(Ainsi soit-il.)

Mais alors, le coup d’enfermer le brave Ellison et ensuite de vouloir faire un feu de joie de sa cabane avec le monsieur à l’intérieur, ben dites donc, y va pas fort fort, le docteur. C’est pas des choses qui se font, ça.

L’occasion pour Sarah de lui coller la rouste qu’il mérite, et l’occasion pour lui, aussi, de reconnaître ses torts. (Même si comparer Sarah à Jésus, euh… ouiouioui, c’est c’la.)

Silberman : Oh, my god. I’m sorry I ever doubted you.

BAM !

Sarah : Apology accepted.

Difficile de retenir un large « AH AH AH ! » quand on retrouve le gentil docteur enfermé dans ce qui fut jadis la cellule de Sarah. Sympathique retour de boomerang.

(Je suggère qu’un infirmier peu porté sur le brossage de quenottes vienne lui lécher le visage, pour voir ce que ça fait. Ordure.)

Donc c’est le festival des petites allusions à T2. Et ça ne s’arrête pas là. La scène d’ouverture avec Cameron déguisée en flic, lunettes aviateur en prime, c’est un pur clin d’oeil au second volume de la saga.

Et la réplique de Sarah lorsque son petit robot ménager rentre au logis m’a fait éclater de rire.

Sarah : And somewhere in the city, a naked cop bleeds in an alley.

Comme beaucoup, j’imagine, j’attendais avec impatience de savoir comment ils allaient nous faire danser Summer Glau, l’ancienne prima-ballerina reconvertie dans le show-biz.

Sous prétexte de chercher le Turk, la voilà inscrite dans une école de danse. Et si ses débuts m’ont fait sourire…

Maria : The height is nice, beautiful feet, but the upper body is a little?EUR? mechanical.

… en revanche, la scène de fin, où Cameron danse seule dans sa chambre, sous le regard éberlué de Derek qui découvre là de quoi un Terminator peut être capable, m’a complètement bouleversée.

Summer qui danse, déjà, c’est un enchantement. Surtout dans un clair-obscur aussi ravissant.

Mais le reflet de cette scène dans les yeux de Derek la rend incroyablement troublante.

Et qu’est-ce qu’il la joue bien, cette scène, Brian Austin Green. Comment vivre dans un monde où les machines peuvent être à la fois aussi belles et aussi dangereuses ? Où sont les repères, dans tout ça ?

Sans compter, bien sûr, le speech de Sarah qui nous assène le coup de surin final.

Sarah : We all have weak moments, moments where we lose faith. But it’s our flaws, our weaknesses, that make us human. Science now performs miracles like the gods of old, creating life from blood cells, or bacteria, or a spark of metal. But they’re perfect creatures. And in that way, they couldn’t be less human. There are things machines will never do. They cannot possess faith, they cannot commune with God, they cannot appreciate beauty, they cannot create art. If they ever learn these things, they won’t have to destroy us, they’ll be us.

Honnêtement, je crois que même si les quarante minutes précédentes avaient consisté à regarder des macaques se balancer des excréments à la figure, j’aurais aimé cet épisode. Rien que pour cette dernière scène.
Elle m’a poursuivie tout le week-end.

Posted by on Avr 1, 2009 in Terminator : TSCC | 19 comments

19 Comments

  1. Ah ben quand je t’avais dis que j’avais juste vu 2 épisodes de la série au hasard à la télé, c’était celui là et le suivant. (Enfin la fin de celui là et le suivant 🙂 )

  2. Rah la scène de fin c’est quelque chose, c’est sûr.
    Les 2 prochains épisodes sont géniaux, et en plus Bear se lâche. Vivement.

  3. Je les ai vus. Et il y a deux autres scènes qui valent presque celle-ci. Je crois que je vais les revoir, d’ailleurs, parce que dans le train, c’est pas ce qu’il y a de mieux. 😉

  4. Même pas un mot sur le rôle de docteur qu’avait également eu Bruce Davison dans BSG (mais si, Le Dr Robert, un peu criminel sur les bords dans The women king !) ? 😀

    Sinon, c’est marrant d’avoir un avis complètement différent d’une série que je n’ai jamais trop porté dans mon c? »ur. Ceci dit, s’il avaient gardé certains éléments que tu soulignes dans ta review j’apprécierais sans doute plus cette actuelle deuxième saison 🙂

  5. Rah, mais sérieux, c’est décourageant, ce genre de commentaire ! :-/ Pour Bruce, ptain, même pas j’avais percuté ! Sûrement parce qu’il est beaucoup trop étiqueté Sénateur Kelly dans ma cervelle de piaf. Impossible de l’imaginer autrement. (En plus, the Woman King, hem… uhuh.)

  6. Salut la Sorcière !

    A propos du toubib, c’est vrai qu’il est bourré de défauts ! En plus d’avoir un sérieux grain, c’est un raciste qui n’aime ni les mutants, ni les Sagitarons ! 🙂

    Mais bon, c’est pas pour ça que j’écris. Je voulais dire que j’ai une petite théorie à propos de la scène finale. Dans l’épisode précédent, on a vu que Derek a subi (ou subira…) un interrogatoire dans le futur, lorsqu’il était prisonnier. Mais on ne voit pas le terminator qui l’interroge. Tout ce qu’on entend c’est du piano. Et quand Derek retourne dans les souterrains des humains, il découvre que John a récupéré des cyborgs et les a reprogrammés. Quand il voit le visage de Cameron, il sait immédiatement que c’en est une. Alors ma théorie, c’est que le cyborg qui l’a interrogé, c’était Cameron, avant que John ne l’ait reprogrammée. Ca expliquerait aussi pourquoi la première réaction qu’il a eu en la voyant dans l’épisode "Heavy Metal", c’était de lui éclater sa cervelle électronique.

    Et je trouve que ça donne une dimension différente à cette scène. Tout ce qu’on sait du terminator qui l’a interrogé, c’est qu’il aimait la musique classique. (pour autant que le mot "aimer" ait un sens) Or en voyant Cameron faire de la danse classique, il peut se dire que John n’a peut-être pas aussi bien réussi à la reprogrammer que ça. Et il y a de quoi être inquiet…

    Au passage, il y a aussi une autre scène qui m’avait frappé. On avait pensé que Cameron avait créé un lien avec la prof de danse. Mais quand les mafieux arrivent pour lui faire la peau, elle s’en fiche totalement. Elle a toutes les informations dont elle a besoin et la prof ne lui sert plus à rien. Des fois, elle est touchante Cameron. Mais juste à l’instant d’après, elle redevient une mécanique qui fout vraiment la trouille. C’est un personnage fantastique.

  7. En fait c’est Ellisson qui se tape les meilleures scènes ! 🙂

  8. C’est mon clin d’? »il à BSG ou mon avis personnel que tu trouves décourageant? L’un ou l’autre n’était pas fait pour 🙁

    Sache en tout cas que je respecte ton boulot et je n’ai jamais rien "exigé" de ta part. Je suis plutôt admiratif à vrai dire.

    Même si je saisis pas bien, désolé

  9. Damien, oui, c’est le côté « dommage qu’il n’y ait pas ça dans la saison 2 » qui aurait tendance à me gâcher un peu le plaisir. Mais sinon, pas de problème ! 😉 Kador, j’adore ta théorie !!! Le fait que j’aie trouvé cette scène d’interrogatoire aussi zarb doit forcément cacher quelque chose, et on sent qu’il y a un très très gros passif entre Derek et Cameron, peut-être autre que « j’aime pas les machines ».

  10. Alors donc, tu sembles bien accrocher à la série a ce que je peux en voir 🙂
    C’est clair que quand tu regardes, il y a pas mal de similitudes avec BSG, notamment sur la complexité des relations entre certains personnages. Ca, en plus de ma musique.

    Moi la scène finale, avec Derek qui voit Cameron en train de danser, elle m’a mis une claque énorme. Je pense que Cameron est un peu spéciale par rapport aux autres modèles, elle semble vraiment ressentir les choses, presque comme un humain. Plusieurs détails tout au long de la série me font penser ca, j’espère qu’on en saura plus par la suite en tout cas.

  11. En fait, j’ai de plus en plus l’impression qu’elle est plus humaine qu’elle ne le dit. Limite qu’elle joue la comédie dans la comédie. Très très bizarre. Le John du futur doit avoir une confiance absolue en elle pour lui donner une telle mission. Et en même temps, elle est flippante à souhaits et c’est dur de la croire à 100%. Je suis très très curieuse à son sujet.

  12. arf, à l’époque j’avais trouvé l’épisode vraiment ennuyeux et plat… à l’exception de cette fameuse scène de clôture, qui est juste sublime quoi, Cameron et Derek sont époustouflant. J’ai du la visionner une bonne douzaine de fois depuis. Parfaitement exécuté, joué, et filmé. C’est la principale raison qui m’a fait continuer la série l’an dernier. De voir le niveau qu’elle pouvait atteindre, quand les scénaristes décidaient de se bouger un peu plus le cul, parce que la série à un potentiel immense quand même. Et puis finalement, même s’il m’a fallu du temps (et 25 épisodes) je m’y fait tout doucement à ces John et Sarah Connor.

  13. en fait je me rappelle un épisode dans la saison 2, qui en dit un peu plus sur elle, et les terminators en général. Je t’en dit pas plus rassure toi 🙂 Mais disons que ca creuse pas mal sur son comportement.

    De toute manière, Summer Glau a toujours eu cet air un peu à l’ouest, mais ca apporte tellement à ses personnages.
    On aura beau dire, si une autre actrice avait été choisie à sa place, je sais pas si le perso de Cameron aurait été aussi fort.

  14. Tu parle de l’épisode 4? il m’a scotché (d’ailleurs c’est là que je suis arrêté)

  15. yes c’est celui-là. Moi j’ai trouvé ca énorme comment la question est abordée.

    Mais on va pas en dire plus, par respect pour la sorcière et tous ceux qui n’ont pas vu l’épisode en question 😉

  16. Oué, oué, il grandit, le petit !

  17. Bonjour! excuse moi de te déranger, mais j’aimerai avoir un petit renseignement de ta part… J’ai visité un peu ton blog, et j’ai tout de suite aimé ta façon de disposer les articles. Moi même j’essaye de créer mon propre blog dédié à Battlestar Galactica, mais je n’arrive pas à trouver un site ou l’on peut mettre plusieurs photos par article et les disposés à notre manière. Si tu souhaite, pourrais-tu me dire sur quelle site tu est allé pour créer ton propre blog?… Voilà, c’est tout. A plus!

  18. Comme tu peux le voir, je ne suis pas chez un hébergeur de blog…

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