414 : Sex and violence

Ah. Ben ça me paraît plié, moi, cette affaire, quelque chose de bien.
Nan mais voilà, quoi. Je crois qu’on ne peut plus y couper, il ne reste plus grand-chose de la relation fusionnelle des deux frangins. Episode après épisode, la méfiance s’installe, les petits secrets s’étoffent, les non-dits grandissent et chacun s’éloigne résolument de l’autre.

Ici, ils se mettent sur la gueule, manipulés par le monstre de la semaine. Bientôt, je ne doute pas de les voir s’entre-déchirer tout seuls comme des grands qu’ils sont.

D’ailleurs, le malaise se met très vite en place, tout de suite après l’intro. Dean dort alors encore du sommeil du juste…

( )

Et aussitôt qu’il ouvre les yeux, sa première pensée va vers son frère, dont le lit est déjà vide. Il téléphone, à peine planqué dans la salle de bains.

Et aussitôt qu’il en ressort, Dean feint le sommeil. Rien que ça, c’est d’une tristesse folle. Il paraît bien loin le temps où ils dormaient gentiment dans leurs lits jumeaux, épuisés par la chasse.
Le pire, sans doute, c’est que Dean, à mots couverts, tente de faire comprendre à Sam qu’il sait. Oh tiens, comme tu es matinal, aujourd’hui, quoi de neuf ? Hein ? HEIN ???
Déchiré qu’il est entre l’envie de confronter Sam et la peur qu’il a de se fâcher à mort avec lui. Il n’y a plus d’issue, Dean. Cette fois, c’est plié. Plié plié.

Pourtant, il y a encore des petits moments sympa, même s’ils se font rares. Et on s’y accroche, à ceux-là, parce que c’est peut-être les derniers. Il ne faut pas qu’on oublie qu’ils s’aiment, ces deux petits scorpions. Alors le sourire de Sammy qui voit son frère tout frétillant à l’idée d’aller enquêter chez les strip-teaseuses, c’est juste irrésistible.

Dean : Strippers, Sammy. Strippers. We’re on an actual case involving strippers. Finally.

Mais bon, malgré les filles à oilp, c’est quand même pas un super épisode, pour Dean.
D’abord, au lieu de glisser des billets dans les culottes de ces dames, il se retrouve à devoir interroger un violeur de toasteuses…

Le lieutenant Thorne !!! Holy frak !
Cours, Dean, cours avant de tâter de son fouet !

Ca, donc. Ensuite, El Deano, ben il se fait méchamment griller la politesse par Sammy auprès de la bonnasse du jour… Et ça, c’est vraiment pas cool.

Roh, la tête.

Et puis dévoré de curiosité, alors que le grand truc, bêtement, est sorti sans son téléphone (il a vraiment envie de se faire gauler, dites-moi), le voilà qui appuie sur la touche rappel.

Pour entendre, bien évidemment, la voix de Ruby à l’autre bout du fil.

Le pire étant sans doute de constater que Dean a dépassé le stade de la colère. Il ne cherche même pas à confronter directement le frangin à ce sujet. Il fait comme si de rien n’était. Mais laisse la porte ouverte à Sam des fois qu’il voudrait causer. C’est ça, ouais. Du coup, le ressentiment, la peur, la frustration s’accumulent.

D’autant que Dean n’a vraiment plus aucune prise sur ce qui se passe. Lui, le Casanova un peu assagi qui s’offre désormais le luxe de se taper des anges se désole de voir Sam adopter ses manières d’autrefois. « Lov’em and leav’em. » C’est exactement ce que la grande tige fait ici avec la chaudasse de doctoresse que l’on soupçonne d’ailleurs d’être la vilaine sirène, le monstre de la semaine.

Autrefois, notre grand truc se serait effarouché, aurait rougi comme une pucelle et serait parti en retroussant ses jupons face aux avances de la dame. Aujourd’hui, il roule des épaules et fait jouer ses muscles dans sa belle chemise blanche d’agent du FBI.

Il ne recule pas d’un pouce lorsqu’elle s’approche dangereusement pour lui murmurer quelques cochoncetés dans l’oreille.

Cara : Screw it. Have fun, no regrets, and live life like there’s no tomorrow. For instance, I have been thinking about you all night. Well, parts of you. (Tain, dans la série gros sabots, on vous entend arriver à des kilomètres, ma petite dame.)

Il se laisse embrasser de bonne grâce.

Et soyons fous, il se tape même le Dr CaraPouffRoberts dans son cabinet.

(Oui, alors, comment dire ? Quand Jared dégage sa chemise, c’est quand même toujours un grand, grand, grand, grand moment de télévision. )

Evidemment, à peine a-t-il le temps de la presser contre la vitre qu’on fait déjà le calcul très très vite parce qu’on tient toutes un calendrier précis des rencontres bibliques de chacun des boys. Depuis le début de la série, Sam a couché avec trois gourdasses et néanmoins chanceuses : un loup-garou, un démon et… ce qu’on suppose être le monstre de la semaine. Une sirène, donc.

D’ailleurs, Dean tient lui aussi ses registres. Et ça ne manque pas de péter quand il se rend compte que…

Dean : First it’s Madison and then Ruby and now Cara, it’s like what is with you and banging monsters !

Bon, ok, retour rapide. Les petits sont donc à la recherche d’une sirène, mis sur la voie par le brave Bobby qui signe ainsi son retour après une trop longue absence probablement due à une petite cure de désintox. Soda, anyone ?

Ce qu’il y a de bien, avec Bobby, c’est qu’il vous évite de passer quinze heures à vous arracher la rétine à la biblio.

Une sirène, donc. Qui se fait passer pour des strip-teaseuses (portant toutes des prénoms de princesses de Disney, en passant ! ), envoûte les hommes en prenant l’apparence la plus parfaite à leurs yeux, pour ensuite les inciter à massacrer leurs femmes.
Mais attention, Jean-Claude. Dean, il connaît.

Dean : Like Greek myth sirens ? The Odyssey ? Hey, I read !

Ah ben pardon mais rien que l’idée de Dean en train de se taper Homère, moi, ça me fait juste mourir de rire !

Ah, et l’autre truc qui me fait encore marrer presque deux jours après :

Alors ça, le coup des téléphones étiquetés, c’est juste fabuleux ! Ah vous me croyez pas ? Eh ben appelez mon patron, le directeur-adjoint du FBI !

Ah c’est clair qu’il a fier allure, le directeur-adjoint, avec son joli tablier !

Bref, revenons-en aux choses sérieuses. Clairement, pour Dean, c’est une putain de sale période. Alors forcément, lorsqu’un soi-disant agent du FBI enquêtant sur les meurtres de cette petite ville se pointe et montre des goûts fort similaires à ceux de notre biquet, lui qui semble si triste et si déçu de voir son frère s’éloigner, eh bien il se passe ce qu’il doit se passer.

Personnellement, j’ai tiqué. C’est nouveau les agents du FBI qui bossent en solo ? Oh, et puis en plus, c’est Hoyt-le-gentil-neuneu de True Blood, donc il ne peut pas être clair.
De toute façon, il est tout vu que jamais une femme ne séparera les deux frangins. Il faut bien plus que ça. Un rival, par exemple. Un meilleur frère qui serait capable d’être ce que l’autre n’est plus. Quelqu’un de digne de confiance, quelqu’un qui l’admire, pour Dean.
Dean qui est tellement certain que le grand truc s’est fait bêtement choper par la sirène qu’il ne se méfie même pas du type avec qui il partage le tord-boyau dont il s’arrose de plus en plus régulièrement le gosier. Et voilà comment il se retrouve sous l’emprise de la sirène.

Siren-Nick : I should be your little brother, Dean. I’m what you need. Sam, you can’t trust him. Not like you can trust me. In fact, I really feel like you should get him out of the way so that we can be brothers… forever.
Dean : Yeah. Yeah, you’re right.

TAAAAAH !

Et c’est parti pour le grand affrontement entre les deux frères. Dont l’un est désormais de trop. Sur ordre du monstre, Dean doit tuer Sam histoire qu’ils soient BFF et tout. Et vu comment il n’hésite pas à le raser le grand truc de très très près aussitôt que l’autre lui ordonne de le faire, nul doute qu’il le buterait les doigts dans le pif.

Alors, comment dire ? C’est… hot, non ?
Allez, de quoi calmer direct.

Siren-Nick : I gave him what he needed, and it wasn’t some bitch in a g-string. It was you… a little brother that looked up to him, that he could trust. And now he loves me.

Aaaaaaw ! C’est trop triste. Oh mon Dieu, cette phrase, elle est juste horriiiible !

Nan, c’est trop trop triste. Pauvre Dean. Et vous croyez que l’autre grand con en verserait une larme de honte ? Peuh !
Sauf que d’un seul coup, ça peut être beaucoup, beaucoup plus drôle ! En crachouillant un peu de son hormone vénéneuse sur Sammy, hop, voilà deux champions prêts à s’entretuer pour décrocher le titre de meilleur frère de l’année ! Juste sublime.
Grand déballage. J’en ai encore les oreilles qui sonnent.

Dean : I don’t know when it happened. Maybe when I was in hell, maybe when I was staring right at you, but the Sam I knew, he’s gone. And it’s not the demon blood or the psychic crap, it’s the little stuff. The lies, the secrets.
Sam : What secrets ?
Dean : The phone calls to Ruby for one.
Sam : So I need your say-so to make a phone call ?
Dean : That’s the point. You’re hiding things from me. What else aren’t you telling me ?
Sam : None of your business.
Dean : See what I mean ? We used to be in this together. We used to have each other?EUR(TM)s backs.
Sam : Fine. Wanna know why I didn’t tell you about Ruby, and how we’re hunting down Lilith ? Because you’re too weak to go after her. You’re holding me back. I’m a better Hunter than you are, stronger, smarter, I can take out demons you’re too scared to go near. you’re too busy sitting around feeling sorry for yourself. Whining about all the souls you tortured in hell. Boo hoo.

HAN ! *lutte pour reprendre sa respiration*

Mes bébés ! Non, vous pouvez pas vous dire des choses aussi laides !!! Vous n’avez pas le droit !!!

Le plus génial, c’est qu’au cors-à-corps (et quels corps), Dean met une fameuse branlée au grand truc. Et oh nom d’un hanneton cagneux, quand il chope la hache…

… qu’il regarde Sam étendu par terre…

… il suffit qu’il croise le regard de Siren-Nick et brandit la hache pour décapiter son frère.

Et là, rah, Bobby tu es formidable ! Poignarde un petit coup Dean infecté par la sirène et plonge le truc dans le corps du méchant puisque c’est le sang d’une des victimes qui peut le tuer. Bobby, Bobby, Bobby mais que feraient-ils sans toi, ces petits cons ?

Oh…

J’en ai presque voulu à Bobby de repartir aussi vite après leur avoir servi de quoi se rafraîchir les amygdales.

Pauvre vieux, il sait qu’ils ne doivent pas tenir compte de tout ce qui s’est passé quand ils étaient sous l’influence de Siren-Nick, mais… l’ennui c’est que c’est allé trop loin. Et que tout ce qu’ils se sont dit était vrai.

Sam : So we’re good ?
Dean : Yeah, we’re good.

Euh, not so good, si je puis me permettre.
Parce qu’ils ont beau tenter de sauver les apparences, ce qui vient de se passer est dramatique. Ils savent, l’un comme l’autre qu’ils se mentent. Ils savent qu’au fond, ils pensaient ce qu’ils disaient, et ils savent aussi que l’autre a dit la vérité.

Alors… est-ce que la scène où Dean parvient à avoir le dessus sur son grand serin de petit frère est prémonitoire ? Est-ce qu’au moment fatidique, il sera capable d’abattre la hache comme il l’aurait fait ici sous l’emprise du poison de Siren-Nick ? Est-ce que c’est lui qui remportera cette bataille qui semble de plus en plus probable ?

En tout cas, je reste complètement sous le choc… Leur relation d’avant semble leur manquer si cruellement, ça fait peine à voir. Ils ont tellement changé qu’elle n’est évidemment plus possible, mais se dire qu’ils aspirent tous deux tellement à retrouver ce lien fraternel… boah, c’est trop déprimant.
Et les efforts qu’ils font pour essayer de maintenir ce qu’il reste de leur relation, ben ça l’est encore plus.

La tête de Dean quand il monte dans la voiture… sérieux, ça m’a brisé le coeur. Le fait qu’il sache que son frère le considère désormais comme un boulet… pffff… pauvre Dean. Il ne mérite vraiment pas ça.

Bon. Il paraît que le prochain épisode est pour dans trois semaines. Va falloir être patients. Trop sympa de nous laisser là-dessus, en tout cas.