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I, ET

Et voilà, j’ai mis ma menace à exécution… j’ai regardé le deuxième épisode de la saison 1 de Farscape. (Je ne me suis pas retapé le pilote que j’ai vu il n’y a pas si longtemps.)

Et franchement, je suis presque agréablement surprise. Sans doute parce que cette fois, je suis préparée. Oui, Puppet va sauter dans tous les sens tandis que Pilot va agiter vainement ses grands bras articulés pendant la moitié de l’épisode. Oui, Claudia Black a vraiment une pure sale gueule et Ben Browder a l’air d’un gros poupon bien nourri aux Cocoa Puffs. Oui, D’Argo, c’est juste pas possible la tronche qu’il a avec ses tentacules en plastoc et ses nippes qu’on croirait sorties d’un surplus de l’armée tadjike.
Mais d’emblée, ce qui m’avait plu, c’est bel est bien le discours qui se dégage de cet épisode et qui place déjà un contexte très important : d’abord, on a à faire à des gens qui ne s’entendent pas, qui n’ont rien en commun et qui n’ont pas envie de faire d’efforts pour que ça se passe bien. Mais voilà, on ne leur donne pas le choix. Alors cela prendra du temps étant donné la manière qu’a chacun de freiner des quatre fers aussitôt que l’occasion de s’investir un peu se présente.

(Truc de fou, ils arrivent même à faire bosser Fluffy.)

Mais c’est sans compter la présence de l’humain (dans tous les sens du terme) qui va précipiter le phénomène. Ah ça, avec la montagne d’émotions ambulante qu’est John Crichton, c’est difficile de ne pas être contaminé par une irrésistible joie de vivre. C’est trop mignon de voir à quel point il fait des efforts pour s’intégrer, pour parler leur langue, pour se lier à eux. Il l’est déjà, d’ailleurs, lié à eux, alors qu’eux ne le considèrent encore que comme une sous-chose, à peine digne d’intérêt. Voilà à quoi on va assister, dans cette saison 1 : à la conquête de John Crichton qui va petit-à-petit s’affirmer à leurs yeux parce qu’il est juste irrésistible de gentillesse, d’intelligence et de vulnérabilité.

(Sérieusement.)

L’histoire ? Une balise pacificatrice (vlan, tous les yeux braqués sur Aeryn) qui émet un signal permanent, attachée à Moya. Pour ne pas attirer l’attention des psychopathes armés jusqu’au dent, on plonge le vaisseau dans un lac de boue sur une planète quelconque. Et pour procéder à l’extraction, on part à la recherche de « chlorium » histoire de l’anesthésier parce que Moya a mal et que ça, ça ne va pas.
Premier gros contact avec le fait que oui, nous avons à faire à un vaisseau vivant capable de souffrir.
On se passerait bien des simagrées de la Bleue qui nous fait déjà le coup de prendre une partie de la douleur de Moya (« Moya, I will take your pain. ») mais bon, on va pas y couper, et on va se coltiner ça pendant deux saisons. Où est ma corde ?

Bref, de jolis petits effets spéciaux (!) nous balancent Moya sur cette petite planète habitée par de bons ploucs qui n’ont jamais vu d’alien.

Et là, on imagine facilement le trouble du Crichton qui devient ZE extra-terrestre, lui qui justement, ne savait même pas il y a encore peu que ça existait, et qui se retrouve catapulté dans un univers qui lui est totalement étranger.
En passant, j’ai adoré sa réflexion lorsqu’il découvre le paysage de la planète, et son regard presque nostalgique. Enfin poser les pieds sur un sol qui ne bouge pas, et poser les yeux sur de la verdure, sur un environnement qui peut lui rappeler le sien.

Mais sans oublier jamais de s’adapter à ses nouveaux compagnons. Là, laissant échapper une de ses premières (et nombreuses) allusions culturelles qu’il est le seul à comprendre, il prend soin de parler la langue d’Aeryn, ravie (enfin, autant qu’elle puisse l’être) de la réponse.

Crichton : Kinda like Louisiana. Or Dagobah.

Crichton : Dagobah. Where Yoda lives.
Aeryn : Who’s Yoda ?
Crichton : Just a little green guy. Trains warriors.
Aeryn : Ah !

Trop mignon.

Séparé du reste de ses compagnons, John tombe sur la maison d’une petite famille, la mère et le fils, dont le rêve a toujours été justement de rencontrer un extra-terrestre. Sauf qu’ils sont terrifiés, les pauvres, par un Crichton qui lui-même n’est pas franchement rassuré, et qui s’efforce de leur démontrer qu’ils ne sont pas si différents, s’attendrissant au passage sur leurs similitudes.

Crichton : Look, I understand what a phenomenal moment this is for you.
Lyneea : Do you ? Can you ? I mean, to you space-travel is commonplace. But to us, here, I mean in one flash…
Crichton : … you learn that you’re not alone in the universe. That interstellar space travel is possible, that a zillion of your empirical facts about science and religion are wrong, or completely suspect ? I do understand.

Le gosse est probablement une sorte de projection d’un John enfant, qui lui aussi espérait serrer un jour la main d’un alien.

Crichton : You know, when I was your age, I used to dream about meeting a real, live alien.
Fostro : Yeah. Me too.

Et John lui fait ce cadeau lorsqu’il retrouve D’Argo (qui lui remplit parfaitement son rôle de chose venue d’un autre monde).

Ca oui, le petit Fostro aura beaucoup de choses à raconter quand il sera vieux. Ce passage éclair d’un extra-terrestre sur sa planète, il ne l’oubliera pas.

Et mon Crichton, lui, repart à la découverte de ce nouvel univers dont il est encore bien loin d’avoir fait le tour. Avec un petit pincement au coeur devant cette planète qu’il quitte et qui ressemble tellement à la sienne.

Aeryn : Don’t tell me you’re gonna miss that rock.
Crichton : No, not that rock.

Comme il est mignon, ce petit Crichton encore mal dégrossi dans ses petits habits de bébé-astronaute. Ah, ça va pas durer ! (Enfin si, un certain temps, mais ce n’est pas de ce Crichton-là qu’on se souviendra. Oh non !)

Sinon, concernant l’ordre des premiers épisodes, je crois que je vais faire un peu à mon idée, parce que plusieurs écoles s’affrontent… et je vais virer les numéros, dans un premier temps…

Posted by on Déc 9, 2008 in Farscape | 8 comments

8 Comments

  1. Ouéééééé !!!

    Aj je me rappelle avoir très aimé revoir ce zode il y a quelques temps… Même si l’exécution laisse parfois à désirer, y’a toujours des trucs intéressants qui sont dits. J’aime beaucoup que John soit directement mis à sa place en tant qu’alien parmi d’autres…

  2. En fait, je me rends compte qu’à de très rares exceptions près, c’est toujours intéressant, ce qui se passe dans ces épisodes. Ah, qu’il est intéressant à disséquer, ce Crichton. Pas étonnant que Scorpi veuille lui ouvrir le crâne en deux pendant la moitié de la série.

  3. Je me souviens avoir vu cet épisode il y a quelque mois. C’était un des plus supportables que j’ai vu 😉
    Mais comme on en parlait il y a quelques jours, j’ai décidé de (re)donner une chance à Farscape. Grand bien m’en a pris !! J’en suis à l’épisode 204 "Crackers Don’t Matter" qui est vraiment excellent.
    Il y a vraiment du potentiel. J’adore John Crichton et Aeryn est de plus en plus jolie 🙂

    J’aime bien ces personnages complètement différents qui apprennent à se côtoyer. Et c’est encore plus sympa quand ils sont montés les uns contre les autres (avec ou sans aide extérieure).

    Encore une victoire pour la Sorcière…

  4. Oh my gods, Crackers don’t matter !!! LOL La suite, alors là… c’est juste mille fois plus puissant donc tu n’as pas fini de rire et de t’arracher les cheveux si tu en as. 🙂 Moi, j’adore la saison 3 et la deuxième moitié de la saison 4.

  5. C’est ça qui est génial avec cette série, ça a beau vieillir de partout, avoir une première saison limite terrifiante visuellement (rhhhha les prothèses beurk), c’est toujours intéressant à redisséquer, à retripatouiller, on peut toujours y trouver des niveaux de compréhension un peu différents… j’adore!!!
    Et puis bon, quand même…. Fluffy power!!!! (oui je l’adore il est juste formidable me demandez pas pourquoi)

  6. Justement, … a ce propos !? =>

    (( —————– c’est toujours intéressant à redisséquer, à retripatouiller, on peut toujours y trouver des niveaux de compréhension un peu différents… j’adore!!! ————— ))

    Comment ce fait-il que les "ploucs" comprennent parfaitement ce que les "aliens" disent..!??

    Le balèze, la bleu et la mignonne.. et le muppet aussi, eux c grâce aux fameux "microbes traducteurs" injectés a la naissance je crois…
    quant a John, il n’y comprenait que dalle, mais a peine arrive hop un des chti "zenfan-aspirateur" jaune de Moya lui fait une piqûre de rappel.

    Donc crichton & Co. Ok ! mais les "sauvages" eux, comme les nomme le luxan; faisant par la même remarqué a Ayrin que John lui aussi en est un ! ( tout ça parce que sur terre eh ben y encore des voitures essence ou diesel…{tout dépend de la taille du porte-monnaie} et que le voyage interplanétaire… he ben c juste sur Sci-fi. ! ) : y zon dû prendre Anglais 1ère langue.

    Si quelqu’un veut tenter une explication ça serait cool, mais déjà rien que le délire qu’est Farscape en est une bonne 😉

  7. En fait, peut-être que les microbes font que le cerveau s’adapte à chaque nouvelle langue étrangère et fait que le type qui a été injecté comprend et parle automatiquement la langue avec laquelle on s’adresse à lui…

  8. Wouai c bien clair ça ! Pour Crichton et tous ceux qui eux ont reçu les "microbes traducteurs". Mais justement les gars sur la planète, moi j’avais compris qu’ils n’ont rien pu recevoir vu qu’avant le crash de Moya ils étaient aussi rookie que John dans les rencontres extra-terrestres… pourtant tout le monde se comprend dans c’te zépizode 😉
    c ça farscape 🙂 !! ça part en live
    Hé mais j’y pense.. p’tet que les gens se sont fait contaminés par prolifération des microbes au contact de la Crichton team…
    ( Mais alors pourquoi avoir fait une injection a John… c le délire c’te série faut pas trop bloquer sur ce genre de détaille c clair, mais sur le moment ça m’avait paru incohérent.. )

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