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101 : Pilot

A y est. J’ai vu le pilote de la série la plus attendue de la rentrée. Et vous savez quoi ? Quelques heures après, je reste plutôt emballée. Oui, oui, j’en suis la première étonnée, je vous rassure.

Alors, je ne vais pas m’amuser à faire une review linéaire de ce double épisode d’introduction, d’abord pour une raison très simple : j’ai pas tout compris. Oui, ça peut être un souci, je le reconnais.

Et comme je n’ai pas envie de me dire que c’est parce que j’ai la tête remplie de courants d’air, je préfère penser que c’est du Abrams, quoi.
En revanche, je peux lister ce qui m’a plu. Première chose : Abrams voit grand ! Et j’avoue que curieusement, ça me plaît, même si monsieur se la pète très légèrement au passage. Mais même si je finis souvent par avoir envie de lui coller ma main dans la figure, là, je dois reconnaître que son pilote tient très bien la route. La réalisation est vive, les décors bien exploités, l’esthétique et la mise en musique troublante, l’intrigue mystérieuse à souhaits et il n’y a aucun temps mort.

Ensuite, un casting au poil, ou presque. Alors là, je ne m’étais pas trompée, le jeune Joshua Jackson, fioulouloulou !
Tout de suite dedans, le garçon. Il endosse à merveille le rôle de Peter Bishop, un jeune homme au QI tellement élevé qu’on se demande comment il arrive encore à marcher.
Ce qui est intéressant chez ce genre de personnage, c’est qu’en général, dans leur monde, il n’y a aucune règle. Ca a l’air d’être le cas pour Peter Bishop qui s’entoure d’un mur d’arrogance assez spectaculaire. En tout cas, son apparition à l’écran m’a coûté un « WOW » massif. Il est diablement canon.

Il m’a l’air d’être de ces acteurs capables de pouvoir compenser un physique relativement juvénile (ouh les bonnes joues !) par leur classe naturelle. Rah. Joshua…

(C’est moi ou on a des petits airs de Ewan McGregor ?)

Et rien de tel pour contrebalancer la présence d’un jeune génie aux yeux brillants que celle d’un savant fou qui moisit à l’asile depuis 17 ans. A.k.a. : DADDY !

(Radovan ? Oussama ? )

Ce n’est pas une surprise… quand on a vu John Noble incarner Denethor le fol dans le Seigneur des anneaux, on sait qu’on tient là un acteur de poids. Et il fallait bien ça pour porter ce personnage énigmatique mais fascinant, parfois même loufoque. Et vite attachant.

Aux côtés de ces deux gaillards, il y a Olivia Dunham, agent du FBI… là, ça se gâte un poil. On se demande un peu pourquoi être allé nous chercher ce qui ressemble un peu à une Cate Blanchett du pauvre qui parlerait avec les dents. Comme c’est le personnage central, il va falloir y aller franco, jeune fille.

Du côté des personnages secondaires, il y a du lourd aussi. Notamment lui, là.

Monsieur Abaddon. Bonjour !
Voilà, donc ce qu’il y a de bien avec ce genre d’acteur, c’est qu’avant même d’ouvrir la bouche, on sait qu’il va foutre la merde.

L’histoire ? Un avion, bien sûr, sinon ce ne serait pas du J.J. ! Un avion en provenance de Hambourg. J’en profite pour remarquer qu’ils auraient pu se payer les services d’un vrai Allemand pour écrire les dialogues, parce que franchement, c’est moyen.
Et donc, à bord de cet avion, il se passe des trucs horribles. Les gens meurent tous. Et ça ressemble à ça.

Ouh là, mais ça fait très peur malgré les fils !!!

Une mystérieuse substance fait donc muter les victimes. Une sorte de terrorisme inédit dont est rapidement victime le mec d’Olivia, lui aussi agent du FBI. Et c’est pas beau à voir. La peau transparente, là, ewwwww.

Du coup, l’enquête prend un tournant très personnel pour la blonde Olivia. Direction Bagdad (?!) où elle part débaucher le jeune Bishop. L’occasion pour moi de trouver ces inserts particulièrement originaux… et presque aussi flippants que le générique de Lost à ses débuts.

Ce qu’Olivia veut, c’est faire sortir le père de Peter de la cellule où il moisit depuis 17 ans car elle est persuadée que ses travaux peuvent lui permettre de sauver John. Et c’est le cas. Jusqu’au moment où l’on découvre que John était bien plus impliqué qu’elle ne le pensait. Et qu’il meure en sous-entendant que le mystérieux « Abaddon » en sait plus qu’il ne le dit, lui aussi.

Forcément, une nouvelle série de J.J. Abrams ne serait pas complète si on n’y sentait poindre un complot de grande ampleur. Là, il va s’agir de découvrir ce qui se cache derrière la société Massive Dynamic, dont une des exécutives est une lointaine parente de Steve Austin.

Bref. Tension, mystère, action, fantastique, le tout empaqueté dans une heure vingt de programme très soigné et rudement efficace. Il y a moyen de faire du très grand si J.J. ne se prend pas les pieds dans le tapis et n’oublie pas d’explorer un peu le passé visiblement riant de la famille Bishop. J’ai adoré quand Olivia dit à Peter qui appelle lui-même son père par son prénom : « You’re the only one who speaks Walter. »

Je suis curieuse de découvrir ce que ces trois-là vont pouvoir faire ensemble. C’est une association plutôt étonnante et peu conventionnelle. Au moins.

(Et je suis aussi curieuse de savoir si je vais réussir à capter quelque chose, parce que du côté de Lost, il y a un moment que j’ai renoncé. )

Bref, je serai là pour la suite !

Posted by on Sep 10, 2008 in Fringe | 20 comments

20 Comments

  1. Erf, bien que je me considère quand même bon public, je me suis pas mal ennuyée devant ce piltoe… :/ Je me lasse un peu de ces histoires de grand complot et à mes yeux, JJ.A n’est plus une marque de qualité, plutôt de "série à fort potentiel un peu gâchée quand même" (Alias, Lost…)
    Et puis Olivia… Pfiou qu’elle est plate cette nana pour l’instant.

    M’enfin, du bon c’est sûr qu’il y en a. Le perso de Jackson est génial : cynique, arrogant, charismatique, plus de charme que de "bogossitude" à proprement parler.

    Je verrai sans doute l’épisode suivant pour voir si ça s’emballe, mais sinon, je saute du train…

  2. « Je me lasse un peu de ces histoires de grand complot » Le problème est peut-être plus là ainsi que dans les préjugés qu’on a par rapport à Abrams que dans la qualité du truc. C’est l’impression que j’ai quand je vois tous les commentaires négatifs qui ont plu sur la toile avant même la sortie du pilote… ça m’a fait halluciner. Personne n’avait envie de croire à cette série.

  3. Sorcièèèèèèère !!!!!!!!!!

    Serais tu sur facebook? Sinon, je t’ai rajoutée… Donc j’espère que c’est toi !

  4. Bon, étant l’amoureuse number one de Joshua Jackson (ouai bon il parait qu’il y’a une blondasse bombasse sur le coup, mais j’m’en fous !) je vais me faire un devoir de mater ce joli pilot incessamment sous peu.

  5. "Personne n’avait envie de croire à cette série. "

    Bah, ça n’engage que moi mais j’étais partie sans grands préjugés (sauf l’idée que même si c’est génial, ça reste JJ.A et ça peut se dégonfler viite…) et après le pilote je dirais que j’ai encore moins envie d’y croire.
    J’ai trouvé la chose conventionnelle au possible avec un personnage principal qui ressemble à tout sauf à un agent du FBI (et les libertés qu’elle prend et que l’on lui laisse prendre sont quand même hallucinantes : rouvrir un labo condamné en faisant confiance à un gars interné depuis 17 ans! Et le "Charlie" qui au lieu de lever les yeux au ciel et de lui hurler dessus -comme le fait si bien Joshua Bishop- lui sort un bien pauvre sois prudente ou je sais plus quoi…). Et des rebondissements assez clichés (le petit ami qui se retrouve être l’ennemi, ah ha ah ha)…

    Et puis ça reste quand même faiblard côté persos, surtout qu’ils ne sont que 3 pour tenir la série.
    Les Bishop sont fun dans leur relation ce qui nous promet sans doute pas mal de choses à venir, mais sur le reste je suis perplexe… en espérant que les méchants ne resteront pas aussi superficiels qu’ici (j’attends les futurs Sloane, Sark ou Ben Linus).

    Bref, je dirais pas que c’est mauvais, juste un peu trop convenu pour l’instant…

  6. Ben justement, le fait qu’on la laisse faire tout ça est hallucinant et c’est exactement ça qui est zarb, non ? Et le copain, ennemi, really ? En fait, on ne sait pas trop… Je ne trouve pas ça si convenu… qui depuis X-Files a fait ce genre de série ?

  7. J’ai plutôt bien apprécié ce pilot, c’est le genre de séries qui m’attire, en tout cas Joshua Jackson est à tomber pfiou …

  8. "Ennemi" façon de parler, juste qu’il n’est pas ce qu’il prétend être ^^ (et puis il essaie quand même de lui faire avoir un accident de voiture…)

    Sinan j’avais pas vu ça comme ça tiens. C’est vrai que y’a matière à réfléchir si tu as raison… Mais ça ma paraît dingue, le fait qu’une telle conspiration se laisse découvrir comme ça… A moins qu’ils veulent être découverts par Olivia… Ce qui requiert à nouveau un énorme truc mystérieux et bizarre (et j’en reviens aux antécédents de JJ.A qui me laissent perplexe).

    Muarf, c’est juste mon avis tout ça. Et puis wait and see. Je vais arrêter d’agacer la Socière le jour de son annif ^^

  9. Oh, ça ne m’agace pas du tout, je te rassure ! C’est intéressant, au contraire. Je me suis posée beaucoup de questions au sujet de cette série… c’est peut-être juste un gros pétard mouillé, mais je suis très curieuse de voir quel tour ça va prendre, que ce soit à l’écran ou autour… 😉 Et la question que je me pose, c’est : et si ce n’avait pas été JJ Abrams ?

  10. Et si ça n’avait pas été Abrahms, le concept eut été peut-être le même mais l’emballage moins soufflé retombé. Et pourtant, j’ai beaucoup aimé le début d’Alias et j’adore Lost. Donc, exit le côté "j’attendais pas la série", ce serait faux vu que c’était un peu mon messie à moi de rentrée avec la série de Josh. Pas l’acteur pourri dans Fringe mais le réalisateur. Sans compter ma vieille nostalgie xfilienne mais je vais oublier parce que ça me date et que j’ai décidé que j’aurais toujours 22 ans.

    Je n’ai rien contre les délires mystico-scientifico-proutprouto-marxiste mais là, on atteint des sommets dans le ridicule. A croire que les scénaristes se partageaient le temps de travail avec Prison Break. Je cite un pote car je ne saurais mieux dire "je lis dans l’esprit du voisin grâce à de l’eau salée et une vache", c’est quand même bonheur.

    Zéro acteur à part Noble (Donna ? :geek:, désolée), Jackson ne me faisant aucun effet (le physique bouffi alcoolique, ça marche que sur Matthew Perry) je reste objective : c’est pas gagné. On va dire que c’est dans Ocean Eleven qu’il a donné sa meilleure performance. :green: C’est vraiment dommage que tout le fric soit parti dans des effets de manche douteux : décors, garde nationale… -dont on aurait tout à fait pu se passer si l’histoire n’avait pas eu besoin d’un support technique aussi important pour cacher ses faiblesses- au lieu de payer de vrais acteurs et de relire le scénario pour virer les incohérences.

    Je n’occulte pas les réussites de l’épisode hein… euh… bon ok, là, j’en vois pas trop à part les incrustrations de lieux parce que je suis très déçue de m’être ennuyée à ce point. 😆 Je regarderai la suite parce que j’aime bien m’accrocher, même aux bouées qui ont des trous mais quand même, je ne pars pas enthousiaste.

  11. Il fallait lire Joss et pas Josh au premier Josh.
    Note perso : ne plus poster trop tôt, ça fait planter les méchancetés gratos.

  12. MWAHAHAHAH ! Je crois qu’on a au moins les bouées en commun ! 😉

  13. J’ai pas encore vu ce pilot, mais ça m’attire quand même.
    Même après toutes ces critiques négatives (un peu gratuites pour certaines…) qu’on peut lire un peu partout. Et ta review m’incite encore plus à le voir dès que possible.

    Pour ce qui est du débat "c’est du JJ.Abrams, c’est décevant", faut arrêter un peu, les débuts d’Alias et de Lost, c’était pas de le merdre !
    Et comme on se doute tous qu’il va déléguer son travail quand il aura d’autres projets (il a arrêté Alias pour Lost, et Lost pour "Mission Impossible 3" et Star Trek) , il faudrait plutôt se demander à qui il va refiler le bébé et si le(s) sénariste(s) auront les épaules assez solides pour continuer dans le bon sens.

    Pour Lost, par exemple, il a bien su s’entourer : Cuse et Lindelof se débrouille vraiment bien et c’est vraiment eux qui font tourner la série.

    Donc, profitons de ses premiers épisodes et on verra bien par la suite si ça valait le coup ou non.

  14. C’est vrai que ce pilote a été très critiqué, mais d’après ce que j’ai pu lire, ces critiques portaient essentiellement sur 2 points.
    1. L’actrice principale, et là je crois qu’on est tous d’accord
    2. C’est plus une inquiétude qu’une critique. Le coup du complot, de la mystérieuse "Company", ça sent le truc qui va trainer des saisons entières sans qu’on en voie jamais la fin.

    Alors bon… le scénariste va peut-être s’en sortir, mais cette histoire de "Company" malfaisante, ça sent quand même le réchauffé… Il y en a dans Lost, dans Prison Break, dans Heroes, et ces 3 exemples là ne sont pas faits pour nous rassurer…

  15. Oui, certes, mais ce n’est pas parce que ça tourne au vinaigre dans dix séries que ça tourne forcément au vinaigre dans la onzième. 😉

  16. L’épisode est-il le même que celui qui avait été balancé en juin ou a-t-il été retourné ? Parce que le premier était incompréhensible et franchement pas bon à mes yeux.

  17. Je ne sais pas du tout, mais le principe du preair, c’est justement de corriger certains trucs en vue du pilote officiel, en fonction des réactions…

  18. Certes mais si je m’en tiens aux caps, c’est similaire en tout cas !

  19. Tout à fait, mais on ne retourne pas 120 minutes de programme en un mois et demi… s’il y a eu des changements, c’est dans la narration et dans le montage, pas dans le visuel, a priori… 😉

  20. Je vais défendre un peu la série.

    Ca va paraître un peu bête, mais je crois qu’il faut renoncer définitivement à essayer de tout comprendre tout de suite dans ce type de série. Surtout au sujet du complot. Je ne parle pas de ranger son esprit critique dans son tiroir mais juste de ne pas râler en se disant "rohlalalala ça va être une série où on saura le fin mot de l’histoire que dans 5 ans, zut alors!"

    Certes, dans Lost et Alias cela prend une très très grande part. Mais pour Fringe, on a quand même cette bande de cinglés que sont Olivia et les Bishop père et fils. J’avais déjà vu le préair mais j’ai bien ri quand même. Ils forment une bonne équipe, Walter le savant fou prêt à faire joujou avec n’importe quoi en ayant bonne conscience grâce à Olivia, la casse-cou, et Peter qui est là pour tempérer tout ce petit monde et éviter de flinguer l’héroïne dès les premiers épisodes.

    Ensuite, pour le coup du rêve. J’ai été un peu déçue, j’aurai aimé qu’ils retournent la scène. Le passage où elle se retrouve dans sa chambre d’enfant est un peu cliché. Il me fait beaucoup trop penser à l’épisode d’Alias où un scientifique stimule l’agent Bristow pour lui faire recouvrer la mémoire, et où celle-ci en profite pour revivre trois ou quatre fois un goûter d’anniversaire.

    Pour l’agent Dunham qui possède les autorisations de faire à peu près n’importe quoi, je me demande si ce n’est pas effectivement voulu. La discussion avec la directrice exécutive de Massive Dynamics est très intrigante. On pourrait penser qu’elle aurait été très sèche avec Olivia en apprenant que celle-ci n’est pas au courant du "pattern", mais elle l’encourage presque à continuer ("be careful" "good luck"). Toujours en comparant avec Alias, aurait-elle un rôle bien plus grand à jouer que celle d’enquêtrice sur le "pattern" et le mystère qui l’entoure? Cela pourrait expliquer aussi en partie les dernières paroles de John. Boyles (enfin Abbadon) l’aurait entraînée pour aiguiser sa curiosité et la pousser ainsi à rejoindre son nouveau job (entre autres).

    Et Joshua Jackson, il est très très mignon. Mais je me suis demandée pourquoi il levait souvent les yeux au ciel. C’est une très bonne mimique pour exprimer l’exaspération mais il le fait assez souvent même quand il se passe pas grand-chose d’exaspérant.

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