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118 : Something wicked

Oh ben oui.
C’est déjà pas assez triste de s’imaginer l’enfance de merde de Dean Winchester. Montrons-la nous, tant qu’à faire.

Argh, quoi. C’est l’épisode qui fout bien les boules quand comme moi on a légèrement tendance à faire une fixation sur la vie de merde du pauvre Dean.
L’épisode qui confirme en images tout ce qu’on imaginait de plus glauque dans l’enfance de ce pauvre gamin, trop tôt responsabilisé, trop tôt arraché à son innocence. Pauvre gamin qui en fait n’en a jamais été un. Et qui est prêt à tout pour empêcher d’autres enfants de vivre ce qu’il a vécu. C’est d’une tristesse terrible.

D’entrée de jeu, on dresse l’oreille. C’est John qui les envoie dans un bled. Ahum.
Il sait ce qu’il fait, Dad. Il envoie son fils régler ses comptes avec une petite partie de son passé.

Donc, dans ce bled, des enfants tombent malades. Tellement malades qu’ils ne s’en remettent pas. Et chose étrange, la « maladie » (qu’on aperçoit au début, et qui a une forme assez bizarre, pour une maladie) s’en prend aux fratries. Un gosse après l’autre, famille par famille. Mmmmh.
Il ne faut pas longtemps pour que Dean se rende compte de quoi il s’agit. Et il a bien du mal à avouer la vérité à son frère. D’ailleurs, il n’est jamais plus beau que quand il fait sa petite bouille triste et inquiète.

(Jésus, Marie, Joseph. )

Et très vite, le truc qu’on n’attend pas (et qu’on ne VEUT pas !) : les flashbacks. Si c’est pas pitié, cette gueule de gamin trop sérieux.

A qui papa confie le cadet pendant qu’il s’en va chasser le démon. Quand il revient ? Bof, sait pas. Dans deux trois jours. Et pas bouger. Compris ? Sir, yes sir.

(Et pourtant, ça fait drôlement plaisir de le revoir. Marrant comme on arrive à adorer ce personnage malgré tout.)

Donc, Dean veille sur son petit frère. Et il est bien casse-couille, le petit frère. On tirerait bien la chasse d’eau dessus.

(Et le petit fumier mate les Cosmocats. Ptain, tranquille, Basile, de quoi il se plaint ?)

En fait, je dis ça, mais Sammy n’est pas plus chiant qu’un autre gamin. Peut-être même moins. L’ennui, c’est qu’il est chiant avec Dean, et que merde, quoi.

Jolis effets de superposition lorsque Dean adulte regarde dans l’embrasure d’une porte d’hôtel un grand frère s’occuper du plus petit.

Et des envies de mettre des claques à Sam-le-grand. Une vraie mère pour lui, qu’il a été, big brother.
Mais bon, Sam a des doutes, quand Dean lui raconte qu’il en sait tant sur le « Super » du jour parce que son père en a justement laissé échapper un du même genre quand ils étaient petits et qu’il lui a tout raconté sur la manière de le descendre. Et il a bien raison d’avoir des doutes. John Winchester laisser échapper une strige ? Mmmmh. C’est ça, ouais.

Alors Dean raconte comment un soir, fatigué de regarder la télé au bout de trois jours d’enfermement, une fois le petit couché, il est allé se faire quelques arcades en douce. Et comment en revenant, il a trouvé une strige en train de bouffer Sam.

Je jure que voir ce pauvre gamin prendre un fusil pour tenter d’abattre cette chose monstrueuse en train de se régaler de la force vitale de son petit frère, ça m’a glacé les os. Plus que le monstre lui-même en fait. Finalement, c’est Daddy qui tire…

… trop tard.

Mais qui met quand même l’horreur en fuite. Et le pire ?

John : I told you not to leave this room ! I told you not to leave him out of your sight !

Et on ajoute à ça une nouvelle couche de misère. Comment ne pas comprendre à cet instant à quel point Sam est le petit préféré ?

Dean : Dad just grabbed us and booked… dropped us off at Pastor Jim?EUR(TM)s about three hours away. By the time we got back to Fort Douglas, the shtriga disappeared. It was just gone. It never resurfaced until now. Dad never spoke about it again. I didn’t ask. But he… he looked at me different, you know… which was worse. Not that I blame him. He gave me an order, and I didn?EUR(TM)t listen. I almost got you killed.
Sam : You were just a kid.
Dean : Don?EUR(TM)t… don?EUR(TM)t. Dad knew this was unfinished business for me. And he sent me here to finish it.

Atroce. Je vous jure que des fois, les parents, c’est vraiment des gros enfoirés qui ne s’en rendent pas compte. (Et c’est heureux car pour le coup, ce serait encore pire. Si ça peut l’être.)

Alors c’est sûr que quand le gamin de l’hôtel se met à culpabiliser parce que son frère tombe lui aussi « malade », c’est Dean qui est là pour le réconforter.

Dean : I can promise you that this is not your fault, ok ?
Michael : It’s my job to look after him.

Eh bien puisque c’est ton boulot, jeune homme, tu vas nous servir d’appât !

On imagine aisément à quel point cela doit répugner à Dean de se servir de Michael, puisqu’il faut choper Madame Strige en train de bouffer pour pouvoir la tuer. Mais le besoin de clore cette erreur de parcours dépasse tout le reste. C’est ça que j’adore, chez ce personnage. Allez jusqu’au bout, toujours, peu importe le nombre de plumes qu’on laisse derrière.
Là, le défi est de taille. Sachant à quel point cet incident a dû influer sur la vie de Dean et malgré sans doute la colère qu’il a lui-même ressentie à ce moment-là, John envoie son fils revivre la même horrible expérience. Mais en vainqueur, cette fois, et armé pour ça. Car bien sûr, la sublime ironie du sort, c’est qu’une fois de plus, Sam va se faire choper.

Sauf que…

Une dans la tête pour en finir. Et trois de plus parce que, merde, ça fait du bien.

Mission accomplie, sir. Mais avec le regret, quelque part, de laisser derrière eux un enfant qui en aura vu plus qu’il ne l’aurait dû.

Sam : It’s too bad.
Dean : No, they’ll be fine.
Sam : It’s not what I meant. I meant Michael. He’ll always know that there are things out there in the dark. He’ll never be the same. You know… sometimes I wish that…
Dean : What ?
Sam : I wish I could have that kind of innocence.
Dean : If it means anything, sometimes I wish you could too.

Suprême ! Il ne le souhaite même pas pour lui-même !!! Pffff…

Ah, il a beau rouler des mécaniques et être un beau lourdingue, parfois… ça reste quand même un personnage exceptionnel.

(On notera que ce très bon épisode a été écrit par Daniel Knauf… que j’adore. Et qui nous a goupillé quelques uns parmi les meilleurs épisodes de Carnivàle.)

Posted by on Juil 1, 2008 in Supernatural | 10 comments

10 Comments

  1. Waaaaaaaaaah

    Je l’aime de plus en plus moi…

  2. Et moi donc… J’aurais pas déjà été épousaillée, j’enverrais tout valser. Mais, ma pauvre Lucette, c’est plus de mon âge.

    Ce personnage, Dean, me rends assez triste. Quelle vie de merde! On a envie de lui donner cet estime de lui qu’il n’a pas. On a envie de lui faire plein de trucs aussi.

    Et bordel, Jensen *se noie dans sa bave*

  3. Non mais le pire c’est qu’il donne une image tellement désinvolte, tellement sûre de soi… et en fait, que dalle ! Une imposture du début à la fin !

  4. Le pire de Papa W. ici, c’est se servir de ses gosses pour choper le pabô sans leur dire… Si Dean reproduit le schéma avec les mômes, au moins ces derniers savent ce qu’il faut savoir et sont consentants (et j’en reviens pas que j’appelle ça un plus).

    J’avais trop buggé sur Knauf à l’époque. Stoppé le zode pour m’en remettre 😀

  5. Ouais, pauvres gosses… Je n’arrive pas à comprendre comment John W. m’est aussi sympathique. Ca doit être parce qu’il est beau…

  6. Pauvre Dean… avec son père si intransigeant avec lui… il porte vraiment tout sur ces épaules, et sans se plaindre en plus, parce que c’est comme ça. Derrière la désinvolture, l’acceptation.

    Tes reviews sont toujours aussi intéressantes, tu arrives tellement à mettre l’accent sur tout ça !

  7. Merci, c’est gentil. J’ai un peu l’impression de répéter toujours la même chose, mais je trouve que c’est tellement bien décliné…

  8. Oh ben je n’ajouterai rien, c’est trop triste, et il joue ça tellement bien, cet animal !
    (qu’est-ce que ça donne envie de le consoler, a-hum?EUR?)

  9. Voilà, tu es presque à point, là. LOL

  10. Ah ! j’oubliais un truc ! Le coup de la vieille dans sa chaise roulante, avec son crucifix à l’envers, qu’ils soupçonnent d’être la sorcière, j’ai cru que j’allais mourir de rire ! 😀 J’imagine le genre d’annonces pour dégoter des personnages secondaires comme ça?EUR? 😀

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