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104 : Churchgoing people

Woaaah, pas mal ! Bien prenant, en tout cas. Et si les premières minutes dans le foyer de ce qu’on soupçonne vite être une famille très comme il faut (et qui va donc se tremper le derrière tous les dimanches à l’église) semblent, bon… voilà, quoi… la véritable intro, sur « Faith » de George Michael, la pluie, le tonnerre, une fourgonnette bien cheloue, la musique qui s’étouffe dans un écho pour laisser place au cadavre du père de famille… Enorme. Parfait, même.

1990, donc. Pas une super pioche. Mais tous les espoirs sont permis lorsque Rush, en train de déterrer le dossier, répond à son coéquipier qui se demande jusqu’à où elle souhaite remonter dans son exploration d’affaires bien froides : « No limits. » Yeah, baby !

Tout commence avec une vieille alzheimerisée retrouvée en train d’errer, complètement à côté de ses charentaises. Et comme souvent, c’est cette vision qui va pousser Lilly à lancer son exploration. Un regard rempli d’humanité et de compassion. Et de questions, surtout.

Si on peut s’agacer un brin de retrouver la même actrice, surtout quand comme moi, on est resté fasciné par les deux premiers épisodes et l’exploration des ressemblances entre les acteurs, là, ce qui est intéressant, c’est quand même cette pénible constatation : voilà ce qui peut arriver en treize ans de vie.

(Et puis il y a toujours les enfants pour se consoler.)

Donc là, contrairement à l’épisode précédent, je me suis vraiment prise au jeu de l’enquête, analysant les mobiles possibles de chacun, m’attardant longuement sur le cas du fils, un peu trop gentil avec sa mère, sacrifiant sa vie à s’occuper d’elle, bref, un superbe cas d’Oedipe mal réglé, surtout quand on voit que de l’autre côté, la cadette a été rejetée du reste du noyau familial, bref, chelou.

En plus, comme c’est souvent le cas avec les coupables, Lilly semble assez rapidement nouer le contact avec lui, en arrivant même à lui confier qu’elle aussi a une mère malade sur les bras (tiens donc). Je suis toujours charmée par ces petits morceaux d’elle qu’elle nous dévoile comme ça, l’air de rien, au fil de ses enquêtes. C’est un peu notre enquête à nous, sur le long terme. Mais qui est donc Lilly Rush ?

Oui, on sait déjà qu’elle est tellement lumineuse que limite je vais m’inscrire sur les listes d’attente de greffe de cornées, mais à part ça…
Tiens, puisqu’on cause luminosité, il y a le cas Justin Chambers, aussi. Alors lui, par contre, pas de souci. Je pourrais le regarder toute la journée sans problème, pas besoin de dresser le chien d’aveugle, les gars !
L’ennui, c’est qu’à côté d’une Kathryn Morris aussi étincelante et charismatique, il faut du lourd. Et ça, c’est pas trop le rayon de Justin Chambers. J’ai donc relativement hâte qu’il aille faire un tour du côté du Seattle Grace hospital où son personnage un peu falot sera bien plus à sa place entouré de dindasses tout aussi fades, molles et superficielles.

C’est dommage, mais vraiment, il ne sert à rien. A part peut-être à servir de faire-valoir à Lilly, et encore. Il a l’air tellement bête qu’il serait capable de me l’entraîner vers le bas, ce con !
C’est encore plus frappant quand on aperçoit Vera venu prendre des photos d’une scène de crime qui date de treize ans et avec qui le courant passe mille fois mieux. Ca s’appelle de l’alchimie.

Bref, pour en revenir au fils, force est de constater que fausse route. D’abord, Rush le soupçonne beaucoup trop vite.

(Et dans ces cas-là, elle est super-bitch ! J’adore ! )

Ca tombe bien car au moment où Lilly s’amuse à pousser le fiston à bout, moi, je soupçonne déjà un nouveau personnage. La pauvre mère, bien sûr, qu’on est bien trop occupés à plaindre pour la soupçonner. Grossière erreur. Car au milieu de ses borborygmes, un truc m’a percutée de plein fouet. La jalousie à l’égard d’une des chanteuses de l’église, bonne amie de son mari. « She always has the solos. » Foi de chanteuse obsessionnelle, ça peut mener à un crime passionnel !

Et puis doucement, le voile se lève sur la personnalité du père, infidèle, certes, mais bien loin de l’enfoiré que l’on suspectait après avoir trouvé son cadavre dans un quartier à putes. En même temps, doucement, on découvre aussi la personnalité de la mère, féroce, tyrannique, hystéro, castratrice et violente. Et qui pète un câble lorsque son mari rentre un soir après avoir rompu avec sa maîtresse. Tellement folle furieuse qu’elle le tue à coups de tisons, sous les yeux de son fils de seize ans terrorisé.

C’est d’une violence inouïe. Et le pire, ce n’est pas tant l’acte. Ce qui m’a fait le plus frémir d’horreur, c’est lorsqu’elle se retourne et lance à son fils : « Ryan. Get the van. »

Terrible maladie quand même que cet Alzheimer qui fait que la coupable ne peut même plus mentir aux enquêteurs, ni même vraiment comprendre ce qui lui arrive. Elle qui débarque dans cet épisode en plaignant son mari. Poor Mitch.
Et l’on découvre donc que si le fils laissait la porte de la maison ouverte, ce qui avait grandement étonné Lilly et l’autre grand machin mou, là, c’est tout simplement parce qu’il espérait qu’elle partirait pour de bon, et qu’il pourrait commencer à vivre sa vie, restée en suspens depuis ses seize ans. Brrrr…

Et en plus, c’est Madonna qui nous emmène jusqu’à la fin, ce qui est quand même fort sympa.

Très bon épisode. Je n’ose pas me spoiler l’époque du prochain, mais j’aimerais vraiment qu’on remonte une bonne poignée d’années, j’avoue.

Posted by on Juil 26, 2008 in Cold case | 5 comments

5 Comments

  1. C’est vraiment une excellente série, tout y est parfait, c’est rare de voir ça et patience après Justin Chambers tu découvriras le beau Dany Pino qui lui est parfait pour ce rôle.

    Et coucou au fait ça faisait longtemps que je n’étais pas passée !

  2. sans vouloir spoiler la miss, mais je me demande d’ailleurs quel est leur record de retournage en arrière??

    sinon, je me souviens de cet épisode, très bon, très prenant!! et c’est dingue, mais je ne me souvenais pas du tout de chambers… pour dire comme il m’a marqué…

  3. Ah ça y est, premier épisode bien glauque, où le bien et le mal sont parfaitement flous! Une vraie coupable, vraie méchante, mais qui n’en a plus ni le souvenir ni le caractère… Que penser de la justice dans ces cas-là, règle-t-on vraiment quelque chose??? Ah, j’adore ces dilemmes dans cette série!
    Courage, t’en as vraiment plus pour longtemps avant qu’il ne dégage, le mec "mignon mais pas de charisme." il vit ses toutes dernières heures dans la série, et bon débarras!! On va passer avec joie à un nouveau personnage archi-mystérieux, et doucement mais sûrement tout ceci va décoller vers de très très beaux épisodes.

    Ah, les records: …. non allez je les donne pas ce serait pas sympa! Moi j’ai tressailli quand j’ai vu le plus vieux dossier de la première saison!

    Mes préférés restent ceux des années 70, merveilleusement ancrés dans leur époque et leur décor. Des petits bijoux, on sent que les auteurs ont vécu ces années là à fond!!

  4. Je me répète certainement …. mais ce qu’il y a vraiment de bien dans cette série c’est la plongée dans l’Amérique des époques dans lequelles ont eu lieu les crimes ( j’espère que c’est français ou compréhensible ce que j’écris ? )
    et surtout des mentalités du moment.

    Pour Danny Pino, il faudra attendre la fin de son contrat dans The Shield ou il joue un salopard de la pire des espèces. ( Encore une autre série dont je suis fan absolu)

  5. *Pour Danny Pino, il faudra attendre la fin de son contrat dans The Shield ou il joue un salopard de la pire des espèces. ( Encore une autre série dont je suis fan absolu*

    Danny a commencé CC à la deuxième saison. Et je confirme the shield est une merveille, Chiklis est excelllent.

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