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102 : Gleen

C’est marrant comme cette série a des relents de conte de fée qui aurait mal tourné. Je ne sais pas à quoi ça tient, sans doute à la quête du personnage principal qui s’embarque dans une croisade contre les crimes passés restés impunis. C’est très romantique, quelque part, parce que quelque peu vain. Et encore, là, on remonte seulement jusqu’à 1983, donc il n’est pas trop tard pour rendre justice et flanquer le meurtrier derrière les barreaux… Mais vingt ans ont passé. Du coup, on se demande si le fait d’envoyer en cabane un type qui a refait sa vie depuis n’est pas encore plus dévastateur que le meurtre qu’il a commis à l’époque. En fait, ça ne répare rien, ça détruit plus qu’autre chose. La seule chose que cela apporte, c’est la justice et le fait de se dire que le type va payer.
Donc c’est étrange, comme ambiance.

L’histoire ? Lilly Rush enquête sur le meurtre d’une femme tuée par une bombe posée dans sa maison.

(Sur fond de Bonnie Tyler, entre autres… tasty !)

On appréciera d’ailleurs le contraste magnifique entre les scènes d’autrefois aux couleurs chaudes, presque violentes, aussi brûlantes que le crime qui a été commis, et les scènes d’aujourd’hui, froides, contenues, méthodiques, autant que notre héroïne.

Une fois de plus, j’admire la reproduction progressive des faits, par petites touches. Prenons le cadavre, par exemple. On ne le voit pas avant quinze bonnes minutes, alors qu’il est là aussitôt que la fille de la victime, qui a été la première à trouver sa mère à l’époque, ouvre la bouche.

Côté enquête, j’ai tiqué dès le début sur la bague et sur le mari, très antipathique, qui plutôt que d’embrasser sa femme, embrasse la bague qu’il lui a offerte et qu’elle porte au doigt. Hyper-louche et glauque. A aucun moment je n’ai douté de sa culpabilité.

(Et en plus, c’est un Autre.)

Lilly parvient donc à remonter jusqu’à deux autres femmes qui ont été proches de lui et auprès desquelles il montrait la même obsession pour cette bague et la même possessivité. Ironie du sort, c’est sa propre fille qui va apporter l’élément massue. Le père de son père réparait des téléphones. Il lui avait appris à passer des coups de fil intraçables. Le même genre que sa mère a reçu juste avant de mourir. Elle se souvient des canulars téléphoniques faits en famille.

Comme toujours, le face-à-face entre Lilly et le meurtrier est d’une intensité exceptionnelle.

Pour arriver à son paroxysme avec la reconstitution intégrale du meurtre. La bombe.

Le coup de fil.

Et l’explosion.

Une fois de plus, justice est faite, malgré une deuxième explosion pour cette pauvre famille.

Même principe, donc. Une chanson, un mort qui semble remercier en silence les artisans de cette justice…
Jusqu’à l’enquêtrice, toujours parfaite.

En parlant de Lilly, on sent vraiment une grande complexité. Parfois grave, parfois charmante…

Et le truc marrant, c’est que son coéquipier a le même côté très volatile de Karev dans Grey’s.

Bref, ça se regarde très très bien. La seule chose qui me manque un peu, c’est un propos sur la longueur. On comprend qu’on n’est pas là pour faire une étude des personnages principaux, et pour moi, c’est un poil rébarbatif. C’est justement ce que j’aime dans les séries, ce qu’on n’a pas au cinéma. Voir grandir et évoluer des personnages, comme dans House ou BSG, séries où cela est justement magnifiquement maîtrisé. Mais bon. On verra par la suite.

Posted by on Juil 5, 2008 in Cold case | 6 comments

6 Comments

  1. J’avais presque oublié que c’était Karev le premier équipier de Lily, ce que c’est la mémoire, à mon âge LOL

  2. sans spoilier, tu auras ce que tu voudras, tu verras.
    Finalement, ça ne m’étonne pas que tu aimes CC, on peut faire un parallèle avec Bones : Tempérance redonne une identité à des cadavres anonymes et résoud des affaires que personne d’autre ne pourrait ; Lily enquête sur des meurtres qui ont eu lieu parfois plusieurs décennies avant… Ca se rejoint (dans un tout autre style on est d’accord mais ça se rejoint)

  3. Entièrement d’accord avec toi pour le conte de fée qui part en sucette. On se demande très souvent, à la fin de l’épisode, si ça valait vraiment la peine de remuer toute ce merdier. Et encore, là tu as eu un vrai méchant antipathique dont on est pas mécontents qu’il se fasse avoir, même vingt ans après! D’habitude l’arrière goût est encore plus amer.
    Et ne te démotive pas, ça prendre un peu de temps mais les personnages vont sortir de leur apparente neutralité…. promis!

  4. Ouééééé ! 🙂 (Remise de ton amère défaite ? Mwahahaha ! *coeur quand même*)

  5. J’assume à mort…. Même si les "moins vite, je note!" étaient bien trop perturbants!! 😀

  6. LOL LOL LOL

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