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101 : The crash

Je sais, je sais, je suis une odieuse personne qui fait sa difficile, impossible à convaincre, qui fait sa fine bouche, etc etc.
A dire vrai, je n’avais pas du tout prévu de faire une infidélité à Torchwood, seulement comme je suis un poil fatiguée de voir occire tous mes personnages préférés, j’ai dit non pour hier soir. Ras les ovaires.

Il s’est trouvé par le plus grand zazard que je suis allée à la Feunac hier après-midi pour me chercher des bouquins et acheter de quoi nourrir le Dark Side (et monsieur) éploré pour le week-end (« Beuhââââh, vie de merde, tout le monde me fait chier, chuis trop déprimée, même plus je poste sur le blog et EN PLUS on a fini la saison 2 de Babylon 5, bouhouhouh »). Forcément, on traîne dans les rayons, et entre deux lourdingues bousculades, on avise le coffret de la saison 1 de Life on Mars. Et d’un seul coup, on comprend pas comment, on se retrouve à la caisse avec le sachet entre les mains.

Bon.

Attention, ça va se gâter.

Je ne vous ai sans doute pas expliqué pourquoi la série ne me tentait pas plus que ça. Facile, pourtant : je hais les années 70.
Les années 60, super. Les années 80, aucun problème. Mais les années 70, je fais un blocage.
Il n’y a que la musique que j’aime. Je déteste les films de cette période-là. Je déteste le look, je déteste les motifs, je déteste la manière de filmer, les sujets. A part le Parrain, je ne saurais pas citer un film de cette époque que je trouve sublime.
En plus les gens sont moches.
On appelle ça un rejet.

Pourtant, j’ai toléré ce premier épisode. Dont la réussite, pour moi, tient en trois points.

1) John Simm est un super acteur. Et il est a-do-rable.
C’est fou. Pile poil mon genre d’homme quand j’avais 14 ans.

2) Une bande-son absolument fabuleuse ! Avec ZE chanson ! « Baba O’Riley » des Who !!! J’adore les Who !

3) Du bon mind-frak juste comme j’aime.

L’histoire, c’est quoi ? C’est Sam Tyler (Tyler, hihihi) qu’il est un flic très doué et qu’il course un tueur en série. Comme il est très mignon, de cette mignonnerie des gens qui ont une drôle de tête, ça ne gâche rien.

Bref, Sam enquête, avec à ses côtés sa chérie avec qui il semble avoir de gros problèmes. Moi j’en vois surtout un. He’s an 8, she’s a 5.

L’enquête piétine, le suspect est relâché, mais Maya (la chérie) décide de le filer. Très inquiet, Sam tente de la rejoindre, apprend qu’elle a été enlevée par le tueur, et alors qu’il tente de rassembler ses esprits, se fait percuter par une bagnole.

Sam se réveille en 1973, avec une chemise à col pelle à tarte et un pantalon patte d’eph. Une horreur.

(Pourtant, ça lui sied étonnamment bien.)

Très curieusement, il découvre qu’en 1973, il a une identité (la sienne), un boulot de flic, un appart, des collègues, et un patron… haut en couleurs.

Avec ça que tout le monde enquête curieusement sur un meurtrier en série qui présente très vite d’étonnantes similarités avec celui de Sam en 2006.

Et là, je dis : STOP.

Il semble alors de la plus pure évidence que Sam Tyler est dans le coma et que son subconscient tente désespérément de résoudre l’enquête. D’autant que Sam se met à entendre des voix, comme si on lui parlait de l’au-delà. Bref, c’est très zarbi.

J’avoue que je suis moi-même perplexe. On nous sert tellement vite le coup de l’hallucination que j’ai trouvé ça louche. Qu’en penser, que croire ? On se fait autant balader que Sam, il faut bien l’avouer. D’ailleurs, cette scène où il est dans un café et qu’un type vient s’asseoir en face de lui, lui disant être un hypnotiseur qui se trouve à son chevet alors qu’il est dans le coma, est terrible.

Le soulagement du pauvre gars fait vraiment pitié.

Bonjour l’horreur quand on se rend compte qu’en fait, alors que Sam est prêt à se jeter du haut d’un immeuble pour voir si le choc va le sortir de son coma, c’est l’ex-copain de la nana médecin à qui il s’est confié qui lui a joué un sale tour.

(Cette jeune fille est très rafraîchissante, en passant.)

On hésite entre le rire et les larmes.

Enfin, ce petit voyage dans le temps, quelqu’il soit, aura au moins permis à Sam de trouver le tueur. Un malade interné en 1973 mais qui sortira trente ans plus tard et recommencera à tuer.
Ce qui est fascinant, c’est de voir le personnage se débattre et lutter contre sa présence dans cette époque alors qu’au fond, il n’y peut rien, si ce n’est accepter que ce soit le cas (Follow the yellow brick road) et s’en servir. D’autant qu’il a de sacrées cartes en main comparés aux abrutis de flics de 1973.

L’ennui, c’est que ça ne va pas beaucoup aider Maya qui est entre les mains du tueur en 2006.

Voilà. C’est plutôt pas mal. Et rien que parce que je veux savoir ce que c’est que cette histoire tordue, je vais continuer, nom d’un chien.

Posted by on Mar 28, 2008 in Life on Mars | 12 comments

12 Comments

  1. Je savais que tu y viendrais ; je savais !!! T’as oublié de parler de la BO, nom d’un chien : David Bowie, quoi !

  2. Non, j’en ai parlé.

  3. Ah, je savais pas que tu haïssais des 70’s. Pour me part c’est les 80’s, le disco et tout ce tralala que je digère pas… Au final, j’apprécie bien les tronches britanniques, le "charme" qui s’en dégage. Et pis ça change des ricains.

    Anyway, le mindfrak est excellent, je savais que ça t’intriguerai. Tes trois points sont bien vus. 😉

  4. même si j’adore cette série, j’ai jamais rien pigé ! En tout cas, merci à DW, c’est grâce à John Simm en Master que j’ai décidé de m’y mettre, et j’ai pas regretté.

    Et puis y a le spin-off qui se déroule dans les années 80, mais c’est d’un ennui, on reprend les grosses ficelles de la série mère mais en moins bien. J’ai les épisodes 2 et 3 mais je bloque, impossible de les regarder tellement ça m’énerve…les anglais ont souvent de bonnes idées, mais là je dois dire qu’ils ont fait une belle boulette, enfin bref…LOM est vraiment mieux que son spin-off.

  5. cette série m’a l’air très bien, j’adore l’ambiance, les musiques, le dynamisme…
    mais j’ai pas réussi à trouver des sous-titres synchro, donc pour l’instant je suis restée buggée à l’épisode 2, je pense que je regarderai la suite quand mon cerveau sera plus attentif (genre pendant les vacances), parce qu’en ce moment je regarde mes séries quand j’ai le temps (quand je mange quoi), et je fais aucun effort pour écouter (je me contente de lire les sous-titres…)
    c’est dommage d’ailleurs, j’ai du louper quelques trucs dans le premier épisode… faudra que je le revoie.

    Série très prometteuse en tout cas. Contente que tu t’y sois mise. 😉

  6. Ahhhh John simm tout un poëme ! tres bonne série, à voir ou à revoir.

  7. faut pas etre mechant comme ca avec les années 70…

    c’est une periode charniere qui voit le debut de la tele couleur , et de bonnes serie americaine (Mash et serpico..(serie.d’apres des films,maintenant c’est l’inverse)) et le debut de la fin du cinema….

    c’est aussi la revelations de la SF sur grand ecran , de 2001 l’odyssee de l’espace a stars wars en passant par Solaris.

    et puis deux de mes films preferé sont issue des annes 70:

    "a woman under influence " de j.Cassavetes

    er 3ran" d’akira kurosawa

  8. Je ne suis pas méchante, je suis née dans les années 70. Je ne m’explique pas ça, c’est comme ça, c’est tout. J’aimerais beaucoup aimer les années 70 mais je déteste cette esthétique, pour moi c’est rébarbatif…

  9. je dois me faire la spinnoff prochainement (à bon entendeur…)

  10. remarque , je n’aime pas vraiment l’esthetique des annee 70 non plus…

    il y a aussi "Celine et Julie vont en bateau" comme chef d’oeuvre de ces années

  11. mmm cela pique ma curiosité… Du moins Johnn Simm. J’ai très envie de voir The Master dans une autre série.

  12. Je viens de voir ce premier épisode et j’ai beaucoup aimé… Mais… teppic… Ran, ça date de 1984 ou 1985…

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