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101 : Pilot

En route pour la fin de saison six, je m’octroie une petite parenthèse pour parler du tout premier épisode de la série que j’ai revu il y a quelques jours.
Un drôle de voyage en arrière, me direz-vous, mais indispensable quand je termine une série que j’aime. Histoire de boucler la boucle.

Et là, le choc.
Je ne comprends pas comment j’ai pu avoir un tel coup de foudre à l’époque !
Je ne comprends même pas comment j’ai pu y comprendre quoique ce soit !!! Est-ce le rythme effréné qui m’a séduite, cette galerie de personnages surmenés, ce décor illustre ? Je n’en ai pas la moindre idée !
Rétrospectivement, je trouve le tout très honnête malgré un léger coup de vieux (le générique de l’épisode deux est à se pisser dessus, on croirait du Jean-Michel Jarre ! ). Avec le recul, je pense qu’ayant vu six saisons et quelque de très haut niveau, le pilote me paraît somme toute bon, mais sans plus.

Toujours est-il que pour l’initié, il y a de quoi se lécher les babines.

Il y a deux ans, le temps de reprendre mes esprits passées les premières minutes où Rob Lowe picole un coup avec un copain, il faut bien le dire je n’avais guère prêté attention à ce qui se racontait.
Jeudi soir, je me suis régalée. D’abord parce que Sam Seaborn est décidément un PUTAIN de bonnard…

Ensuite parce que mine de rien, la première conversation de la série tourne autour de… Josh Lyman, s’il vous plaît… et enfin parce que même si je m’en souvenais diablement bien, voir Sam Seaborn se lever Lisa Cuddy, c’est quand même juste énorme.

Et elle est charmante, Lisa Edelstein. Elle a l’air très très jeune, très naturelle, aux antipodes de la poule de luxe qu’on découvre qu’elle est. Dommage pour Sam qui vient donc de se taper sans le savoir une prostituée, ce qui, en tant que proche conseiller du président des Etats-Unis, ne lui portera pas bonheur.

Revenons-en donc au héros du jour, Josh Lyman… que l’on découvre roupillant peu glorieusement sur son bureau.

Juste comme je l’aime, quoi.

Ah, faut-il qu’il soit encore jeune et fringant pour réussir à dormir étant donné ce qu’il se passe. La comparaison avec le grand Josh de la saison 7 est saisissante. Car au début de la saison 1, Josh a fait de grosses bêtises. Il s’est montré sous un jour agressif et pas très classe dans une émission de télé. Moment choisi :

Mary : I can tell you that you don’t believe in any God I pray to, Mr. Lyman. Not any God I pray to.
Josh : Lady, the God you pray to is too busy being indicted for tax fraud.

Du Josh tout craché, quoi !

Et à vrai dire, tout Washington ne bruisse que d’une question : le président va-t-il renvoyer Josh ?

Heureusement, histoire de distraire un peu tout le monde, Mr Potus (le nom de code du president of the united states) a la diligence de nous faire le coup de l’accident de bretz… euh, de vélo.

Et l’on découvre alors le reste du cast. Une C.J. (qui a l’air d’avoir dix ans de plus que dans la saison 7) faisant son jogging en salle à 5 heures du mat’, un Toby déjà très en forme niveau râleries (« Mind-boggling to me that we ever won an election »), un Leo survolté (petit pincement au coeur), et une trentaine de minutes plus tard, un président traînant la patte.

C’est très étrange, quelque part. Lorsque nous débarquons dans le petit monde de The West Wing, nous sommes parachutés sans plus de cérémonie dans une administration déjà âgée d’un an, où les relations sont déjà bien rôdées. Ainsi, Leo, secrétaire général, se retrouve à sermonner Josh, son second, comme un enfant (qu’il est). Re-pincement au coeur en ce qui me concerne car les paroles prononcées par le président à la fin de la saison 7 à Josh résonnent toujours à mes oreilles. Ainsi qu’en fait une bonne partie de la saison 7. Le voyage de ces deux-là est quand même extraordinaire et ce début de série place parfaitement la relation et le passage de témoin qui aura lieu plus tard, bien plus tard, entre les deux. Par la force des choses.

Ensuite, je n’osais croire à un tel bonheur mais… premier épisode et déjà première prise de tête entre Josh et Toby.

Mais une prise de tête qui n’a encore rien de la gravité de celle qu’on voit dans la saison 6. Bien au contraire, une prise de tête qui montre vite l’étendue de l’intelligence des deux bougres. Et de leur tendresse mutuelle, aussi.

Et puis je ne me souvenais pas si Donna apparaissait déjà dans le premier épisode. Eh bien si. Déjà, elle est là, dans l’ombre de Josh…

(?? divin symbole… )

… le poursuivant inlassablement, une chemise propre et repassée à la main.

Trop beau pour être vrai.

Mais une des vraies réussites de ce premier épisode, c’est sans conteste le duo Sam/Josh, les deux jeunots du lot, tellement différents, mais tellement proches dans leur côté un peu foufou… Quelle belle dynamique.

Sam : That the same suit you wore yesterday ?
Josh : Yeah. You ?
Sam : Yeah.

Ah, l’humour et la légèreté made in Sorkin. Clairement un gros atout des quatre premières saisons.

Par contre, gros gros foirage que le personnage de Mandy. D’entrée de jeu, on a juste envie de lui décalquer la gueule. Et ça me fait délirer de me dire que quelque part, Amy Garner n’est pas tellement différente d’elle. Même genre de poison. Enfin, il est logique, le père Josh, dans le choix de ses nanas.

Bon, et puis Martin Sheen, quoi. Martin Sheen qui débarque, vlan, et qui met tout le monde d’accord lors d’une gueulante mémorable, renvoyant les cul-bénis insultés par Josh à leurs sacristies, sous le regard ravi de toute l’équipe…

Bartlet : Now I love my family and I???ve read my Bible from cover to cover so I want you to tell me from what part of Holy Scripture do you suppose the Lambs of God drew their divine inspiration when they sent my 12-year-old granddaughter a Raggedy Anne doll with a knife stuck through its throat ? You???ll denounce these people, Al, you???ll do it publicly, and until you do you can all get your fat asses out of my White House. CJ, show these people out.

… sans oublier de lancer un avertissement terrible à Josh. Pas question de refaire le même coup, gamin.

En somme, tout est là. Incroyable. En regardant ce premier épisode dans la foulée de la fin de saison 7, on est stupéfaits par la logique du développement de chacun. Leur chemin semble tout tracé jusqu’à la fin. Que ce soit celui d’un président qui semble tellement plein de vigueur, de CJ la sportive nocturne, de Leo dirigeant son monde d’une main de maître, de Toby déjà au taquet, de Sam et de Josh, l’aristocrate aux dialogues ciselés et le génie mal peigné à grande gueule, finalement complémentaires et indissociables… Rah, la tête m’en tourne. Mais je ne voudrais pas totalement spoiler ce billet par des rebondissements qui auront lieu très tard dans la série. Donc je m’arrête là.
Mais si je ne retrouve pas l’émoi qui fut le mien en voyant cet épisode pour la première fois, je dois admettre qu’à la lumière de la saison 7, il a un charme tout à fait irrésistible.

Posted by on Déc 27, 2007 in The West Wing | 14 comments

14 Comments

  1. Résolution pour 2008:
    -Ne plus commenter les commentaires de La Sorcière, ne plus commenter les commentaires de La Sorcière, ne plus commenter lers commentaires de La Sorcière, ne…..

    En même temps il est encore 2007, donc résolution 2007 vite recomencer TWW, vite recommencer TWW, vite recommencer TWWW .

    Dés le pilote on voit Jed tel un berger remettre son troupeau dans le droit chemin, la bonne route
    Etonnant non !!!!!

  2. Non, éloquent. 😉 Ce pilote en dit beaucoup plus long qu’il n’en a l’air. Et n’arrête pas de commenter, malheureux, qui le fera si ce n’est pas toi ? J’aurai du mal à finir de reviewer la série avant ce soir minuit, tu sais ! LOL

  3. Pusique je suis encouragé dans mon vice ….. alors:

    La 1ère bonne idée d’Aaron (Sorkin) c’est de ne pas faire commencer la série au début de l’administration Bartlet. Cela a ouvert la porte à de nombreux flashbacks pendant les saisons suivantes.

    Et cela a aussi permis aux scénaristes d’avoir le temps d’imaginer un "Avant".

  4. Oui, cela laisse beaucoup de portes ouvertes et de questions en suspens… Mais qui sont ces gens ? Ah, si vous saviez comme ils nous cachent des choses ! 😉

  5. La Sorcière fréquenterait-elle des scénaristes de très près (très très près) ?

    J’ai prévenu, je suis curieux par nature.

  6. Je parlais des personnages ! LOL (Mais j’aimerais bien… )

  7. Ha le pilote de TWW!
    J’aime le début quand on se creuse la tete pour savoir qui est Potus.
    J’aime quand le président nous fait ses envolées contre les fanatiques. (cf aussi celle contre l’animatrice radio qui vaut aussi son pesant de petits fours)
    Et puis Josh bien sur sans doute mon personnage préféré.
    Bref je crois que ca y est j’ai envie de revoir le pilote..

  8. J’ai été plus que ravie de voir que Josh est au centre du premier épisode. Je n’arrive pas à comprendre comment j’ai pu ne pas craquer pour lui d’entrée de jeu. Ca m’a pris du temps, enfin, quelques épisodes, quoi, mais c’est vite devenu mon personnage préféré, et son ascension est superbe.

  9. La diatribe de Jed contre la "docteur en thrologie" m’a tellement plu que j’ai du me la repasser genre 200 000 fois.

    Pour ma part c’est l’ascension de Donna qui m’a le plus plu.

    Ses gaffes, ses foirades relationnelles, le fait qu’elle demandait souvent à Josh de lui arranger des coups.

    Et surtout n’oublions pas qu’elle s’est quasiment imposée comme "Assistante" dde Josh.

    Toutça pour finir …. ( pas de spoilers !!!! Bon sang )

  10. Et rappelons-nous qu’elle n’a même pas de diplôme ! LOL Sacrée Donna. Si elle avait fini sa fac pourrave du Wisconsin, elle aurait sans doute pu être porte-parole de la Maison Blanche. Et c’est vrai que sa vie amoureuse, oh my God, quelle catastrophe…

  11. Toby est pas mal non plus au niveau vie amoureuse ratée.
    Par contre j’aime bien la relation CJ/Danny. Il l’a quand meme attendu pendant 8 ans.

  12. Ouais, c’est grave trop mimi. J’y reviendrai en reviewant la fin de la série, mais je l’ai trouvé très bon… Toby… bah, c’est l’homme d’une seule femme, au fond, et elle ne veut plus de lui… C’est quand même chouette qu’elle lui ait fait deux mouflets après le divorce ! LOL Inespéré, même !

  13. Tobey ? !!!! je suis même pas sur qu’il s’aime lui-même !!!!

    La relation CJ/Danny , porte-parole-journaliste !!!
    Je sais pasou les scénaristes ont été chercher çà. C’est comme si en France un(e) journaliste avec une liasion avec un(e) ministre LOL

  14. Ne rien dire, ne rien dire, ne rien dire. LOL

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