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212 : Distractions

Tiens, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu droit à ça. Ca faisait longtemps qu’on n’avait pas eu droit à une démonstration aussi magistrale du côté obsessionnel de notre cornichon de docteur House.
Sérieusement, ce mec est complètement fondu ! Complètement !
Y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond, chez lui !
Autant du côté des patients, cette folie pas douce du tout lui sert, autant pour le reste, c’est une sorte de roulette russe perpétuelle !

Du coup, c’est bien simple, cet épisode est une ode à la souffrance, sous toutes ses formes.

Non parce que déjà, pour commencer, un grand brûlé en patient du jour, c’est pas super gouleyant, quand même.

Patient du jour, donc, Adam, 16 ans, accident de quad avec son papa que c’est l’ancien-futur-ex-mari de Sam dans SG1. Salut, Joe !

Evidemment, le problème, c’est pas forcément l’accident, c’est plutôt la raison de cet accident.

Dans le même temps, House se penche sur un cas très intéressant. Un ancien camarade de fac, qu’il a bien piégé pour que celui-ci donne une conférence à Princeton Plainsboro. Où l’on découvre également que House a des notions d’hindi.
Any explanation about that ? Ca commence à faire beaucoup de langues étrangères, tout de même, même pour un petit génie comme lui.
Bref, ce monsieur Weber (surnommé Weber von Lieberman par House, « sounds eviler ») sort en Inde un médoc réputé souverain contre la migraine. Et comme ce même Weber a autrefois dénoncé House qui avait triché lors d’un exam de médecine (pas du tout étonnée !), vingt ans plus tard, House tient enfin sa vengeance.

Ahum.
Tout humain normalement constitué, tel Wilson bougonnant à côté de son ami, trouverait ça aberrant. Ca tombe bien, c’est notre cas, ou presque.
Parce que je ne peux m’empêcher de penser à certains anciens camarades et même professeurs pour lesquels j’ai déjà un éventail de petites vengeances toutes prêtes.
Et pour certain(e)s, je n’ai pas attendu vingt ans avant de les mettre à exécution. Hum.
Enfin, dans le cas présent, c’est sans doute ce délai quasi canonique qui fait tout le charme.

Bref, sous les admonestations jiminycricketesques de Wilson qui lui conseille notamment de se taper une pute (pudiquement traduit par « trouve-toi une fille » dans la VF, c’est tellement plus vieille France), notre psychopathe, plus incontrôlable que jamais, incognito et toutes têtes de mort dehors, s’amuse à ruiner la conférence de son ancien collègue, en éclatant d’abord d’un rire hennissant…

… puis en jurant ses grands dieux que ce médoc ne sert strictement à rien. D’ailleurs il l’a testé sur le type au coma, définitivement classé running gag.

Le problème, c’est que sur un patient dans le coma, ça marche moyen. Alors, que fait notre docteur Jekyll, je vous prie ? Eh bien il se le teste sur sa propre personne, pardi ! Allez hop, un petit coup de concentré de migraine, et un petit coup de médoc du bon docteur Von Evil, par dessus.

Et c’est dans ces grands moments de housitude qu’on prend vraiment notre pied. Dans ces grands moments de nawak, tel que celui-ci, où frappé par une migraine carabinée, le patron s’offre un diagnostic différentiel planqué sous la table…

… subit les moqueries de Wilson qui prend bien soin de jeter bruyamment les couverts dans l’évier en inox tout en lui envoyant ses quatre vérités à la figure.

Wilson : You get distracted by pain. Leaves less room for things you don’t want to think about.

(Finalement, Wilson, il est très pratique. C’est un peu un « Docteur House pour les nuls » parlant.)

… et est retrouvé par ses canetons le lendemain matin, encore couché sur la moquette de son bureau. Scène durant laquelle on ne peut s’empêcher de louer la sollicitude de Cameron, prête à aller lui chercher un oreiller. Dieu fasse que cette petite soit un jour récompensée pour son aveuglante bonté. Perso, je l’aurais achevé à coups de pied, ce gros naze.

Mieux encore, pour soigner sa migraine, House nous offre sa version personnelle de Woostock… Evidemment, à peine le voit-on commencer à regarder avec ravissement les petites gouttes d’eau qui font ploc depuis son nez de goret que j’ai capté qu’il s’était enfilé du LSD.

Apparemment, Cameron n’est pas dupe non plus.

Eh ben avec ça, s’il a pas la cervelle en peau de saucisson !

Cameron : What did you see ?
House : I saw music.

Pourquoi ne suis-je pas étonnée ? 😉

C’est pourtant un House frais et dispo qui débarque dans son bureau quelques minutes plus tard, sous le regard héberlué des Kids.

C’est un House tout aussi frais qui va s’en aller réveiller une fois de plus le gamin pour qu’il lui dise ce qu’il a, bordel de merde.

Pour en revenir à ce gamin, c’est juste atroce.
Déjà, les grands brûlés, on adore. Ensuite, ils lui font de ces tests, à faire froid dans le dos. Notamment celui-ci où il s’agit de lui tenir les yeux ouverts (forcément, il est dans un coma artificiel, sinon, bonjour la douleur) pour stimuler son cerveau et voir ce que ça donne.

Je ne parle pas de la ponction lombaire effectuée dans la nuque faute de tissus propres, ni des asticots censés nettoyer ses plaies.

Encore qu’ayant jadis bossé pour des magazines médicaux, ça ne m’a guère choquée. D’ailleurs, j’aime les asticots. J’en ai même eu en pension chez moi. Si je les laissais faire, ils feraient tout mon ménage, ces braves petits.

Sinon, donc, il y a aussi le premier réveil du gamin par House, venu glaner des renseignements. Hurlements, parents effarés, etc etc…

Eh bien pourtant, c’est House-le-bourreau qui va enfin trouver le moyen de le sauver. En trouvant une petite brûlure toute ronde sur le poignet du gosse. Eh ouais. La clope.

House : Bad news, your son has a filthy unhealthy habit. Good news, he’s trying to quit. Bad news, it’s killing him. Good news, I can cure him. Bad news… no that’s the end of it !

Et pour arrêter de fumer, ce petit se shootait aux antidépresseurs bas de gamme. Et voilà, il est sauvé.

House, lui, s’enfonce, et il en est conscient.

C’est comme ça qu’histoire de nous renverser la gueule encore davantage, on le voit se lever de son fauteuil pour aller ouvrir la porte car quelqu’un a frappé. Wiwi, se dit-on. Fi donc. C’est une jeune dame bien mise, toute prête à engager gaiement la conversation.

House : I’m looking for a distraction. You dont need to talk to do that, do you ?

Eeeeeeeewwww !

La seule chose qui est à peu près rassurante, c’est qu’il est conscient qu’il a un souci, et que quelque part, les paroles de Wilson finissent toujours par atteindre son bulbe desséché.

En attendant… Eeeeeeeewwww !!!

Et n’empêche. Depuis le temps qu’il parle avec passion de ses rencontres avec des professionnelles, ben il fait pas trop son malin quand ça arrive pour de vrai. Que… de… la… gueule.

Posted by on Août 22, 2007 in House M.D. | 8 comments

8 Comments

  1. Ca m’a completement éclaté le coup du mal de tête, le type est capable d’aller n’importe où pour se venger, se détruire la tête et monté une conférence bidon -_-

    Le cas du jour m’a fait frois dans le dos, le cout des asticots là, j’ai pas trop apprécier et quand il réveille le gamin et qu’il hurle, bouaaahhh, ca file des frissons, t’as trop mal pour lui.

  2. Ce qui m’a scié, c’est utiliser du LSD pour ne plus avoir la migraine, et compenser les effets secondaires par un anti-dépresseur, sans parler de ses analgésiques habituels… Je l’imagine bien dans sa tombe : les asticots porteront plainte pour pollution chimique ! ^^

  3. C’est l’un des 2 épisodes que je me m’étais forcé à voir (avec celui ou on retrouve Miranda) du temps où je trouvais ça nul.
    Pour les 2 j’étais arrivé en cours d’épisode et zappé avant la fin …

    … purée, j’aurais pu voir tout la 2ème moitié de la saison 2
    *se tape la tête contre les murs*

  4. Ouais, les anti-dépresseurs par-dessus, ptain, mais quel grand malade… Le pire, c’est que j’en étais sûre qu’il avait rajouté un cocktail pour neutraliser tout ça. Ce type est cinglé.

  5. Haha ! Les asticots peuvent vous sauver la vie, m’sieur dame ! Si pour une cause quelconque vous vous retrouvez avec une plaie ouverte, mais bien ouverte, vous cherchez des asticots (ou vous attendez que les mouches viennent vous pondre dessus), direct sur la plaie avec un bout de tissus par dessus pour pas qu’ils tombent . Et grâce à ça elle aura beaucoup moins de risques de s’infecter .

    Oui, je sais, je l’étale comme de la confiture aux myrtilles mais bon ça peut servir ! :p

  6. tiwow

    j’espere que l’on utiliseras cette technique sur toi 🙂

    ou le platre espagnol.Perso ,je prefer les asticots.

  7. Mais effectivement, j’ai déjà vu des hostos s’en servir, et même des piqûres d’abeilles pour la sclérose en plaques, si je me souviens bien…

  8. Oui, le coup des asticots, c’est connu, mais n’empêche que c’est toujours difficile à envisager??? surtout sous le nez des parents éplorés ! 😉

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