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112 : Isabella

Bon, bon, bon. C’est pas la joie, hein, on va pas vous le cacher. Pas de bol, chez Tony Soprano, c’est pareil, c’est la grosse déprime. Du coup, à le voir s’enterrer sous la couette, le regard paumé, blindé de médocs (oui, euh, moi non, hein ?), j’ai un peu l’impression de me voir.

Pauvre Tony. Décidément, la disparition de son copain Pussy l’a complètement anéanti.

Pauvre Tony, tellement sensible sous sa grosse carcasse d’ours mal léché…

C’est pourtant pas le moment de faiblir, car si Tony ne met pas souvent le nez dehors, lorsqu’il le fait, c’est naturellement pour se manger les sbires achetés par Junior en pleine face.

Et là, ça le réveille, le Tony. Ca lui met un gros coup de fouet. Ainsi qu’à sa famille. C’est que c’est pas passé loin.

Evidemment, la comédie qui se joue ensuite au domicile des Soprano est à mourir de rire, ou à pleurer de terreur, au choix. Il fait bonne figure, Tony, mais il sait que quelqu’un veut sa peau.

Et lui et ses hommes se doutent d’où viennent les ordres.

C’est quand même vachement mignon de voir à quel point Paulie, Christopher et Silvio font front autour de lui.

Ca l’a tellement bien réveillé, notre Tony, qu’il retrouve même sa petite langue de pute quand le curé se pointe pour lui présenter ses hommages.

Tony : « You’re sleeping over right ? »

La meilleure scène de l’épisode, la voici : pour permettre à son mari de s’entretenir avec sa psy pendant quelques minutes, Carmela dépose Tony près de la voiture de Mefli, rencardée.

J’adore le bref regard échangé par les deux femmes, c’est leur première rencontre. Et j’aime beaucoup le profil bas qu’affiche Melfi, probablement très intimidée et très curieuse.

Difficile encore une fois de ne pas remarquer la fascination que Tony exerce sur elle, si rangée, et le plaisir qu’elle a à le rencontrer comme ça, vite fait, dans une voiture.

Et lui, c’est peu de le dire.

Bref, une fameuse complicité, et cette première rencontre hors du cabinet, elle est super forte.

Car si cet épisode s’intitule « Isabella », c’est à cause de cette vision de Tony, dans sa déprime. Vision d’une jeune femme vêtue tout en blanc, qui l’écoute et le rassure. Le symbole de ce que sa mère n’a jamais été. Et de ce qu’il aurait besoin aujourd’hui. Pas de bol, sa mère veut se débarrasser de lui. Ca concorde parfaitement.

Tout cela, Melfi le lui explique. Et il lui en est reconnaissant.

Bref. Encore une fois, un superbe épisode. Je n’ai pas tellement accroché à Isabella, parce que dès le début c’est une évidence. Une vision, un voyage, un moyen aussi de remonter la pente.

Ah, Tony Soprano et ses femmes.

Plus qu’un épisode. Les saisons 2 et 3 sont déjà commandées.

Je me régale, vraiment.

Posted by on Juin 30, 2007 in The Sopranos | 4 comments

4 Comments

  1. Je ne connais aucun autre acteur, en film ou en série, qui aura accepté d’apparaître aussi moche que James Gandolfini.
    Dans d’innombrables épisodes on le voit mal rasé, les cheveux en pétard, les yeux en trou de **** avec un marcel immonde, avec sa respiration plus bruyante qu’un boeing au décollage… fallait oser !…

  2. Ce mec est prodigieux. Sérieux. Je suis complètement séduite. Malgré la liste que tu viens de faire ! 😀

  3. ??a, faut avouer, l’??il éteint et le front buté, c’est pas précisément Octave-Auguste 😀 Mais comme acteur, chapeau bas !
    Et alors le voir tout requinqué après la tentative d’assassinat, ça m’a fait mourir de rire ! 😀 Rien de tel pour remettre un homme sur pied ! 😀

  4. J’adore la manière dont il le dit à Melfi. « You know when I was depressed I said I didn’t want to live ? Well I’ll tell you something. I didn’t want to die. Every fucking particle of my being was fighting to live. »

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