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110 : A hit is a hit

Je n’aurais jamais cru m’attacher à ce bourrin de Christopher, mais ma foi, depuis sa pseudo-dépression de petite frappe, il ne cesse de monter dans mon estime. Encore une fois, il arrive à prouver qu’il n’est pas juste un tâcheron quasi-analphabète. Non, non, ce garçon-là a une sensibilité tout à fait inattendue. Bien sûr, la nuance, c’est moyen son truc, mais quand sa copine Adriana se met à se lancer dans la production musicale, encouragée par un gangsta-rappeur (superbe, ce personnage secondaire, formidable de crédibilité !) qui finalement ne cherche rien d’autre qu’à se la faire, Chris, malgré ses moyens relativement réduits, on va dire, il se montre grandiose.

D’abord, il l’encourage dans sa nouvelle passion, et puis petit à petit, malgré l’effort que ça lui demande, il fait marcher son cerveau, se met en position d’observation…

… court demander son avis à Hesh, lui-même producteur depuis environ trois siècles (il me fait penser à un dinosaure genre diplodocus, en fait)…

… pour finalement tenter de faire comprendre à Adriana qu’elle se trompe et lui lâcher un pathétique je t’aime pour la retenir quand elle l’accuse de ne pas la soutenir.

Difficile de s’attacher à ce couple vulgaire ascendant tape-à-l’oeil, celui de la pouffe en mini et du gangster de supermarché.

Pourtant, ce « je t’aime » balancé dans l’encadrure d’une porte, on ne doute pas un instant de sa véracité. Durant tout l’épisode, ça transpire d’amour. De l’amour poilu en survêt Hilfiger, mais tout de même.

Bref, j’ai adoré cet aspect de la personnalité de Christopher. J’ai adoré découvrir cela de lui. Le voir sortir de ce rôle de petit flingueur hyperactif.

Un point de plus pour Chris.

De son côté, Tony m’a beaucoup plu aussi. Lui aussi tente, sur les conseils de Carmela, d’élargir son cercle d’amis. Le voilà donc parti golfer avec son voisin le toubib (celui-là même qui lui a conseillé d’aller voir le docteur Melfi) et ça ne se passe pas tout seul.

A propos de Melfi, d’ailleurs, j’ai ri comme une folle en la voyant, invitée chez « Cuse », tenter d’apercevoir la maison de Tony, tellement fascinée par lui qu’elle ne supporte pas d’entendre dire des moqueries sur lui, et ne résistant pas à l’envie d’attraper des bribes de sa vie hors de son cabinet. Si je recevais Tony Soprano en consult’ régulièrement, je crois que je ne pourrais pas m’empêcher de faire de même.

Et pour finir, la complicité de Tony et Carmela, qui rigolent comme des fous lorsque pour se venger gentiment de son voisin et de ses petites moqueries concernant son business, Tony lui demande de lui garder un paquet pendant un mois ou deux.

La gueule du gars et de sa femme est absolument magnifique !

Bref. Formidable épisode. J’approche de la fin de saison. Il va falloir que j’envisage de me procurer la suite. J’adore, vraiment. Cela se savoure avec un plaisir immense. Sans pour autant tomber dans le côté « fast food ».

Posted by on Juin 28, 2007 in The Sopranos | 7 comments

7 Comments

  1. Han, t’as trop raison pour Hesh en dinosaure !!

    Ce que j’adore aussi, c’est l’évolution qu’on voit à travers la garde-robe ou d’autres détails qui montrent l’évolution du bizness sans qu’on ait besoin de dialogue. Ici, Chris et les costard en opposition aux affreux survets du début.

  2. Justement, dans mon prochain post, on devrait voir l’importance de la chemise géométrique dans la reconnaissance tribale. 😀

  3. *trépigne d’impatience*

  4. Oh la la, je l’ai adoré cet épisode ! 😀 La bande des gangsta rappeurs est énorme, et c’est passionnant cette confrontation entre la mafia "de papa" et le reste du monde moderne (à ce sujet, excellente réplique de Tony dans l’épisode suivant je crois) 😉
    La petite vengeance de Tony, à la fin, à mourir de rire ! 😀

  5. Intéressant aussi que Tony compare sa situation vis à vis de Cusamano et ses potes à ce qu’avait vécu un gamin attardé qui trainait avec eux quand ils étaient jeunes…

  6. Oui, c’est vrai, cétait intéressant et même émouvant, cette prise de conscience d’avoir eu le mauvais rôle, et d’être devenu le dindon de la farce??? (d’ailleurs "Cuse", on voyait bien qu’il ne savait pas trop sur quel pied danser quand ses potes s’amusaient aux dépens de Tony, il voulait bien se la jouer aussi, mais devait avoir conscience des risques s’il l’énervait vraiment??? 😉

  7. Oh oui, excellente scène, et super bien racontée par Tony… C’est génial ce principe de voir l’envers du décor. Ces séances de thérapie, c’est dix fois mieux qu’une voix off… J’adore le fait que Tony joue vraiment le jeu, maintenant, là où au début, il édulcorait un max face à Melfi.

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